Marie Hayle

"Amères sont les larmes qui coulent, mais plus amères celles qui ne coulent pas."

On ne résume personne à une simple définition. C'est mon passé, mon présent et mon futur qui forgent l'homme que je suis et qui me définissent.

Il ne me repousse pas mais se rapproche et me chuchote à l’oreille :

– Sauf que là, je n’ai pas envie de te baiser, Sam. Et c’est ça qui me fait peur, car j’ai envie de te faire l’amour.

J’arrête de le provoquer et ne bouge plus tant ses paroles ne sont pas celles auxquelles je m’attendais. Ses mots envoient directement une décharge dans mon cœur ainsi qu’au creux de mon ventre.

Chapitre 4 :
Charlie
«… C’est un sacré pas qui nous fait tous sourire.
Liam hoche solennellement la tête, puis nous cognons symboliquement tous nos verres respectifs pour sceller notre accord.
Liam ne se départ pas de son sourire en coin en me regardant, mais hors de question qu’il obtienne ne serait-ce qu’un rictus de ma part.
Je me sens un peu plus détendue qu’à mon arrivée, car nous passons l’heure suivante à voir comment nous organiser Liam et moi, concrètement. Départ dans moins de deux jours. Dans quoi me suis-je embarquée ? Ce mec est d’une telle insolence et si agaçant que gagner ce pari va être facile… J’espère juste qu’il ne sourira pas trop souvent de la façon dont il le fait ce soir, parce que les petites rides qui apparaissent dans ce cas-là au coin de ses yeux feraient fondre n’importe quelle femme.
Enfin… sauf moi, cela va de soi !
Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah, oui, dans quoi je me suis embarquée, moi ? »

Mais regardez-moi cette couverture magnifique, ça promettait un livre incroyable et je dois dire que la promesse est maintenue, enfin à 70 % pour moi, j’ai adoré, mais la première moitié m’a beaucoup frustré, car on n'a pas un handicapé de l’amour, mais deux alors quand malheureusement elle guérit grâce à lui et à ses leçons de vie, j’avais envie de lui crier qu’il serait bien qu’il les applique aussi. Mais bon, je vais vous parler un peu de ce livre…

Julie est une jeune femme bilingue (anglais, français) alors quand son petit ami par en prison pour violence conjugale, elle trouve que c’est le moment idéal pour partir retrouver son meilleur ami à Londres, meilleur ami qu’elle ne fréquentais plus à cause de son CONNARD d’ex.

Petit à petit, elle rencontre et tombe sous le charme de son groupe d'amis, mais elle n’arrive pas à s’ouvrir et à se sentir à l’aise avec eux à part Liam son meilleur ami de toujours et étonnamment Jayden l’un des garçons de la bande.

Est-ce le fait que lui aussi paraît torturé qui l’attire ? Mais au fond d’elle, elle sait qu’il peut l’aider à reprendre sa vie en main.

Jayden est chirurgien, il a un passé compliqué qui fait qu’aujourd’hui, il refuse l’amour et se complaît dans des pratiques sexuelles débridées et surtout éphémères. Habituellement attirée par des femmes fatales sur d'elle, cette Julie, douce et innocente le rend dingue.

Perturbé par son attirance pour elle, il va néanmoins l’aider à reprendre confiance en elle, mais il a un deuxième combat en parallèle… (ce qui m’a le plus touché dans cette histoire) Milly cette enfant orpheline qu’il soigne depuis ses 5 ou 6 ans et vers qui il se rend irrésistiblement attirer (attention, je vous arrête tout de suite, rien de malsain au contraire.) juste une histoire magnifique… Et je n’en dis pas plus.

Lisez ce livre même s'il m’a parfois frustré, j’ai aimé les découvrir, les voir se rapprocher, voir l’évolution de Julie, la voir s’affirmer, voir Jayden faire les premiers pas dans cette relation, la bande de copains haut en couleur, Milly cette boule d’amour bref, j’ai beaucoup aimé ce livre.

Chapitre 3 :
Liam
«… La scène se déroule alors en une fraction de seconde : le mec qui me rentre carrément dedans en passant derrière moi et en s’excusant à peine, moi qui perds l’équilibre et déverse l’intégralité de mon House Machin Truc sur le clavier du portable de la miss qui se lève d’un bond pour elle-même éviter d’être trempée. Une vraie scène surréaliste !
— Bordel, mais c’est pas possible ! Tu le fais exprès, ou quoi ? crie-t-elle à mon intention.
— Je suis désolé, c’est ce connard qui m’est rentré dedans. Attends, je vais t’aider, dis-je en attrapant rapidement des serviettes sur la table d’à côté, histoire d’éponger un maximum de café sur le PC.
Mais contre toute attente, l’appareil s’éteint brusquement. Écran noir.
— Nooon !!! hurle-t-elle. Tout mon article est dedans et je dois le rendre à mon boss dans moins de deux heures !
— Je suis désolé, dis-je sincèrement.
— C’est pas tes excuses qui vont arranger ma situation, râle-t-elle en tapotant sur toutes les touches de son clavier, espérant un miracle, mais en vain.
— Je n’y connais pas grand-chose, mais peut-être qu’en le soulevant tu ferais déjà couler une partie du liquide, non ? proposé-je en m’asseyant près d’elle et en acceptant l’éponge que me tend la serveuse, un air tragique sur le visage.
C’est pas la mort non plus ! Ces gens basent leur vie sur leurs machines, ou quoi ?
J’éponge la table, et en marmonnant de plus belle, la miss suit finalement mon conseil et soulève délicatement son PC pour que le café tombe goutte à goutte. Quand plus rien n’en sort, elle le secoue doucement et tente à nouveau de le rallumer, mais rien ne se passe.— Bordel, je suis dans la merde, dit-elle en se prenant la tête entre les mains.
— Ça n’est peut-être pas si grave, si ?
— Pas si grave ? Pas si grave ? répète-t-elle en montant dans les aigus. Écoute, sale gosse, …»

Il faut choisir l'option de vivre tout simplement. De rire, de t'amuser, de parler, de faire des bêtises de ton âge, de courir, de faire confiance, d'aimer, de ne pas toujours réussir certes, mais d'essayer encore et d'y arriver, de vivre toutes les choses dont tu as envie, sans penser à tous les malheurs qui pourraient arriver et qui t'empêchent d'être heureux, alors qu'ils ne se sont pas encore produits. Vis simplement. Vivre, c'est prendre des risques, alors aime de façon inconditionnelle et sans limites et surtout accepte que l'on puisse t'aimer en retour.

J’éclate de rire. Ce genre de rire qui ne m’a pas pris depuis longtemps. Ce genre de rire qui me surprend et me fait m’interroger sur la dernière fois que ça s’est produit. Il y a une éternité, à vrai dire. Pris au dépourvu, je décide de lâcher prise et je me mets à courir comme un gosse, comme si ma vie en dépendait. Je course ce petit bout de femme complètement barrée, cette nana que je pensais avoir pas mal cerné, mais qui se révèle être bien plus complexe et ‘attachiante’ que je ne le pensais.

— Pourquoi voulez-vous faire croire une chose pareille à vos parents ?

— Ça, ça me regarde, Turner, me répond-elle en penchant la tête sur le côté.

— Vous trouvez ça crédible vous ? Un coup de foudre ? Entre vous et moi ?

— Plus vous l’ouvrez pour dire ce genre de choses, plus je vous confirme que non, mais je vous rassure, mes parents n’ont pas besoin de savoir que vous êtes un insupportable prétentieux qui pète plus haut que son cul, déclame-t-elle un grand sourire aux lèvres.

Nous restons pourtant dans cette position un long moment, bercés par le bruit des vagues s’échouant sur la plage et mes frottements énergiques se transforment peu à peu en caresses plus douces dans son dos. Elle frotte son nez réchauffé dans mon cou et ce geste me trouble. Elle se colle encore un peu plus à moi et je savoure cette étreinte qui s’éternise malgré nous. La simplicité de ses caresses, sa douceur, la chaleur irradiant maintenant de son corps me rendent dingue.