AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie-Hélène Ferrari (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Une créature fort bestiale et qui me veut

"Des masses de nuages épais comme la mousse d'une bière irlandaise étouffaient le soleil sous leur étreinte cotonneuse, et le ciel semblait avoir été essuyé au chiffon sale."



Un corps humain torturé, le maquis Corse, une mise en scène chaotique, un assourdissant silence, une chaîne en or, une ombre silencieuse, une hystérie populaire, le désert de l'hiver, un terrifiant hurlement, de l'agitation, la mort noire, de la perplexité, une nuit profonde, une venelle triste, les susceptibilités locales, de l'affolement, des nuits anonymes, une société en devenir, un stupéfait silence, des punitions, un accès de désespoir, un avertissement, le sable qui parle, des tensions intercommunautaires, l'heure rose, une intuition, un fil de fer barbelé, la peur, un trafic toxique, écouter les murs, un fil conducteur...



Une créature fort bestiale et qui me veut... pas du bien mais alors pas du tout...

Par contre, l'auteure nous veut beaucoup de bien car j'ai passé un très bon moment en la compagnie de l'intelligent, intuitif, parfois mutique, Commandant Garofaro et de son binôme /colocataire émotif et passionné le Lieutenant Suliman.



Marie-Hélène Ferrari a un style vivifiant, imagé, drôle, efficace, poétique, intéressant.



Je remercie chaleureusement BePolar, le premier média 100 % (sang) polar et les diversifiées Éditions Clémentine pour ce roman douloureux et déterminé.



Le venin est dans la queue. (In cauda venenum).



Commenter  J’apprécie          164
Mensonges

Cette auteure corse a sorti plus de 20 livres et ce 1er tome de cette série policière est plus psychologique que la précédente qui avait pour héros l'attachant commissaire Pierucci. L'histoire se passe à Bonifacio comme pour Pierrucci, Marie-Hélène Ferrari a un talent fou, elle raconte des histoires policières ou non suivant les sorties de livres mais elle nous touche, nous permet de sentir l'âme de cette île comme Camilleri le fit si bien avec la Sicile. Elle est surtout le plus grand écrivain de corse, à quand une reconnaissance nationale qu'elle mérite depuis si longtemps?

Son écriture est puissante, inspirée, j'adore.
Commenter  J’apprécie          90
Philosophie amoureuse d'une carpe empaillée

Comment un roman avec un thème aussi simple peut il être aussi passionnant? Parce qu'il traite de sujets réels comme le couple, la vieillesse, la solitude avec beaucoup de poésie, de tristesse, de véracité mais aussi d’humour et de cynisme. J’ai passé un vrai bon moment.
Commenter  J’apprécie          60
Le destin ne s'en mêle pas

On se trouve en plein Bonifacio (en corse), avec Marie-Saveria, jeune veuve, qui décide d’enquêter sur la mort de son mari, Paul-Francois, car elle croit que « la mort » s'est trompée de cible.

Mais voilà, son mari est bel et bien mort pour une bonne raison, reste à découvrir laquelle, mais est-elle prête à entendre la vérité.

C'est là qu'entre en scène le commissaire Pierucci et ses 2 acolytes, pour mener cette enquête et découvrir l'assassin. On est alors balader de village en village, et de famille en famille, entre mensonges, cachotteries et mafia, on se méfie de tout le monde, mais je ne m'attendais pas à ce final même si par moment on pense avoir trouvé l'assassin.

J'ai beaucoup apprécier l’écriture, et la façon de mettre en scène les personnages, aussi bien dans la vie de tous les jours, que pour l’enquête en elle-même.
Commenter  J’apprécie          50
Le destin ne s'en mêle pas

Un roman qui reflète bien l'ambiance lourde des petites villes corses. On sent que Marie-Hélène FERRARI maitrise son sujet. L'écriture est de très bonne qualité et l'intrigue est bien menée.

Deux points négatifs cependant : des oublis de correction à la relecture (c'est aussi le travail de l'éditeur...) et un personnage principal qui arrive trop tardivement.

Je lirai les suivants avec grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          30
Le destin ne s'en mêle pas

Voici un polar régionaliste, ce qui en fait son -relatif - intérêt et sa limite.



Deux hommes sont assassinés sur le port de Bonfacio par, non pas les prix délirants de l'endroit, la foule compacte ou la chaleur, mais par des tueurs cagoulés, peut-être siciliens.

La veuve de l'une des deux victimes cherche à savoir ce qui s'est passé et va découvrir que son mari n'était peut-être pas que ce paresseux ivrogne qu'elle connaissait.



Comme ces meurtres semblent liés à un audacieux cambriolage commis sur le Ponte Vecchio de Florence, la police italienne souhaite l'aide de la PJ de Bonifacio et donc, du commissaire Armand Pierucci.

Celui-ci va donc s'attacher à dénouer cette affaire se déroulant sur fond de spéculation immobilière mafieuse et de combines locales.



Le roman de Marie-Hélène Ferrari est plutôt bien construit et avance à son rythme, sans ennui ni tension dramatique excessifs. Seule la présence d'un personnage inutile (Nimu/Personne) interroge.

Visiblement l'auteur connait sa Corse et en montre plusieurs de ses aspects, reluisants ou pas. Les références parleront à tout Corse ou personne familière de cet environnement.



Le problème est que le récit sonne de manière totalement artificielle, Ferrari surchargeant son texte de mots, locutions, références strictement insulaires à un point tel que paradoxalement l'authenticité le fuit, comme si un robot s'était chargé d'insuffler à intervalles réguliers, un Mi, Verù, baüllu, encazzu, puttaghji...

Curieusement, rien n'est traduit et même si ça ne doit pas trop gêner la lecture, je me demande comment un lecteur continental peut s'en sortir, certaines références (Castelluciu par exemple), étant quand même très spécifiques à l'Ile.



Et puis enfin, il faut le dire, la référence au commissaire Montalbano de Camilleri est tellement évidente tout au long du roman, qu'elle cantonne obligatoirement ce polar à une pâle imitation, pas trop mal faite, mais qui sonne un peu creux.



Comme on dit : "A ghjara crisci, ma a forza manca"

(la parole sort, mais la force manque.)
Commenter  J’apprécie          20
Comme une absence de lumière

J'avais adoré le 1er tome des aventures de ce cher Commissaire Pierucci, et de ses 2 inspecteurs totalement loufoques et décalés, dont les répliques et situations font bien rigoler.

Dans ce tome-ci le commissaire est en vacances avec sa chère et tendre quand il est rappelé pour une série de meurtres un peu particuliers.

Le grand mafieux Barcelli, ne se fait plus tout jeune et d'autres veulent prendre sa place, d'autant plus que ses passeurs d'argent tombent comme des mouches, tués par on ne sait qui. En parallèle un acteur d'un petit théâtre itinérant meurt étranglé dans sa tente, et là on se demande bien le rapport avec les mafieux.

Nos inspecteurs ont du pain sur la planche, et avec ça un nouveau secrétaire sur les bras, qui n'est pas très discret et encore moins efficace, un éléphant dans un magasin de porcelaine.

L’enquête est prenante, les échanges et les pensées des protagonistes sont assez coquasses, et on apprécie beaucoup en début de chapitre les jeux de mots, et les dictons transformés en phrase un peu fofolle qui font bien sourire, d'ailleurs quel plaisir de les retrouver tous listés en fin de livre.
Commenter  J’apprécie          20
L'ogre

💰 Toto Niti pressent très jeune qu'il aura un destin exceptionnel. Usant d'une extrême prudence, il n'empruntait jamais le même chemin. De son enfance jusqu'à son apogée, l'autrice nous livre le récit de vie d'un mafieux Corse et de ses proches.



📚 Hormis quelques coquilles, l'écriture est fluide et nous offre un récit à plusieurs voix. Autant vous prévenir, le personnage principal ne fait pas dans la dentelle et certaines scènes peuvent être dures. Empli de traditions et de machisme, ce livre n'épargne pas les femmes.



🪓 Malgré tout j'ai trouvé très intéressante cette plongée dans l'univers criminel d'une organisation mafieuse ! Rien n'est laissé au hasard et on assiste à l'émergence d'un empire, puis d'un autre... Tout est codifié et il ne s'agit pas d'une vie que j'aurais aimée, bien trop mouvementée à mon goût ! Mais alors cette fin... Avant l'épilogue l'autrice nous offre un récit que l'on peut lâcher une fois entamé...



🐗 C'est un livre que je vous conseille si vous aimez les récits sur la mafia, les secrets et les trahisons. Bonus pour le traitement des déchets organiques, vous comprendrez en lisant ce roman !
Commenter  J’apprécie          10
Le trou dans le vent

Ce n'est pas de la grande littérature policière, mais, ce "petit" polar d'été, de plage est de facture honnête ainsi que sympathique.



Je n'en garderais pas un souvenir impérissable, mais, il possède l'avantage de se lire facilement tout en étant dépaysant.

Commenter  J’apprécie          10
Le destin ne s'en mêle pas

J'aime les polars, et notamment ceux qui nous font voyager. Pari réussi avec ce "Le destin ne s'en mêle pas" qui nous transporte instantanément en Corse, avec réalisme et un amour certain de cette terre.



Mais si l'immersion est plaisante et sans doute fort inhabituelle, les efforts déployés pour nous rendre réelle cette plongée dans le sud de l'île se font au détriment du rythme et de l'action, notamment dans le premier tiers du livre. Passé cela, on commence à se laisser prendre au jeu des personnages - dont certains auraient mérité d'être plus fouillés. On se surprend même à s'attacher à Pierucci, qui arrive bien tard dans la bataille...

Commenter  J’apprécie          00
Les enfants de Monte Cassino

Une rancune héréditaire



Les premiers chapitres alternent entre des lieux de bataille durant la seconde guerre mondiale et la scène de crime dans un village de la Corse profonde dans notre époque.

Evidemment, le lecteur se doute qu'un lien existe entre ces événements mais l'auteur sait très bien distillé ses indices. Pour ma part, j'ai supputé un tout petit pan de la solution mais de là à trouver comment les éléments s'imbriquaient et fournir toutes les explications, je n'ai pas su. Bien sûr, quelques lecteurs diront avoir trouvé la réponse dès la sixième page, ce qui leur laissera beaucoup de temps pour préparer le concours d'inspecteur ou de commissaire de police.



Dans la structure du récit, tout au plus, certains reprocheront la présence opportune mais non programmée du juge d'instruction mais la réalité dépasse aussi parfois la fiction et cela ne nuit nullement à l'intérêt du roman.



L'écriture est agréable avec quelques beaux passages et les inévitables maltraitance de la grammaire qui semblent maintenant le lot commun des écrivains. L'ambiance est suggérée plus que décrite mais, là aussi, cela est bien fait, laissant une belle part à l'imagination du lecteur.



Un roman policier que j'ai eu à lire et qui comblera nombre de lecteurs
Commenter  J’apprécie          00
Comme une absence de lumière

On retrouve bien les personnages du tome 1, toujours aussi attachants et bien travaillés par l'auteur. La ville, et l'extrême sud de la Corse sont là, devant nous comme si nous y étions, jusqu'à ressentir la chaleur ambiante.

Par contre, l'écriture parfois trop proche de l'oral avec la répétition du sujet alourdit le récit : "D'abord Marie-Joseph Extorse, il avait été convié à la réunion, sous le fallacieux prétexte qu'il fallait qu'il prenne des notes, mais, Finelli, il le savait au fond de son estomac qu'il n'y avait pas de notes à prendre....."

De plus que vient faire le chapitre 1 à la 289è page quand le 2 est à la page 293 et le 3 va de la page 305 à la fin du livre (page 461) ?

Pour finir l'intrigue bien qu'intéressante est très alambiquée.

Commenter  J’apprécie          00
Boire les nuages dans une tasse de porcelaine

Voici ma critique : lien sur mon blog




Lien : http://www.despagesetdesiles..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Marie-Hélène Ferrari
Lecteurs de Marie-Hélène Ferrari (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
135 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}