"Des masses de nuages épais comme la mousse d'une bière irlandaise étouffaient le soleil sous leur étreinte cotonneuse, et le ciel semblait avoir été essuyé au chiffon sale."
Un corps humain torturé, le maquis Corse, une mise en scène chaotique, un assourdissant silence, une chaîne en or, une ombre silencieuse, une hystérie populaire, le désert de l'hiver, un terrifiant hurlement, de l'agitation, la mort noire, de la perplexité, une nuit profonde, une venelle triste, les susceptibilités locales, de l'affolement, des nuits anonymes, une société en devenir, un stupéfait silence, des punitions, un accès de désespoir, un avertissement, le sable qui parle, des tensions intercommunautaires, l'heure rose, une intuition, un fil de fer barbelé, la peur, un trafic toxique, écouter les murs, un fil conducteur...
Une créature fort bestiale et qui me veut... pas du bien mais alors pas du tout...
Par contre, l'auteure nous veut beaucoup de bien car j'ai passé un très bon moment en la compagnie de l'intelligent, intuitif, parfois mutique, Commandant Garofaro et de son binôme /colocataire émotif et passionné le Lieutenant Suliman.
Marie-Hélène Ferrari a un style vivifiant, imagé, drôle, efficace, poétique, intéressant.
Je remercie chaleureusement BePolar, le premier média 100 % (sang) polar et les diversifiées Éditions Clémentine pour ce roman douloureux et déterminé.
Le venin est dans la queue. (In cauda venenum).