Marie-Laure Depaulis

Beau petit livre pour les enfants de cinq - sept ans qui apprécieront à sa juste valeur la belle écriture cursive. De beaux dessins illustrent très bien l'histoire racontée au petit lecteur, le format du cahier est lui aussi bien adapté aux petites menottes.

Un bémol quand à l'assemblage du cahier, après l'avoir ouvert trois fois, une agrafe, de qualité trop mince à mon humble avis, s'est cassée et m'a piqué le doigt, aussi imaginez un petit doigt d'enfant piqué en manipulant son livre.

PS : Je vais à la place des agrafes mettre quelques tours de gros fil dans les trous de celles-ci (reliure de fils de coton) et pourrai ainsi le donner, en toute sécurité, à mon petit neveu qui apprend à lire.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Chemins de tr@verse pour cette Masse critique.

Vous avez des enfants? Des petits enfants? ... Vous connaissez sans aucun doute ces questionnements désarmants de bon sens et de curiosité de nos petits, qu'il ne faut en aucun cas décourager car nos petites têtes blondes ou brunes portent sur le monde un regard pétillant et curieux. Ils veulent comprendre. Ils découvrent aussi les mots pour le décrire.



Souvent derrière le pourquoi, il y a peu d'écoute pour la réponse et on passe au sujet suivant, car c'est notre attention qu'ils réclament avant tout. C'est une histoire d'amour entre eux et nous, plus que l'attente d'une réponse rationnelle et bien tournée . C'est là qu'est la place du conte et de la poésie .



C'est pourquoi, ce joli petit album pour faire un câlin lecture ne va pas développer la culture scientifique de votre progéniture, plutôt son imagination et sa créativité. A l'aide d'illustrations croquignolettes et d'un texte mignon en une belle écriture cursive d'instit à l'ancienne, vous apprendrez comment dans un lieu et une époque improbables...il était une fois, pour rendre la vie plus confortable à une sardine rigolote, un petit garçon qui va déverser le contenu d'une boîte de sel dans la mer, continue de le faire encore aujourd'hui, pour rendre les poissons heureux.



Assurément, tous ceux qui ne savent plus au juste pourquoi vraiment la mer est salée, et je fais partie de ceux-là, seront sauvés par cette gentille fable, en peu de pages, dans un livre en format à l'italienne qui tient dans les petites mains. On a besoin de rêves pour construire le futur, et de complicité tendre, un espace temps privilégié.



Voilà , j'achète beaucoup d'albums jeunesse, pour mon petit fils, qui adore les histoires courtes et les poissons, et je crois qu'il va adorer celui-là, j'ai hâte de le partager avec lui.



Je remercie sincèrement l'éditeur et Babelio pour cette parenthèse fantaisiste, dans le monde de l'enfance

Un drôle de petit livre, où il est question de murs qui parlent, d'un mystérieux charriot rempli de rêves, de la Tour des vents, d'un "kit pour en avoir le cœur net", de délicieux gâteaux au sésame et surtout d'une jeune fille, nommée Sélène que sa quête (mais de quoi, au juste?) entraînera aux quatre coins d'Athènes. On l'aura compris, Sélène est une cousine germaine d'Alice, et cette Grèce où elle évolue un pays merveilleux, où tout devient possible, à commencer par le plus improbable et le plus loufoque. Comme chez Lewis Carrol (mais aussi Raymond Devos) le moteur du récit est d'abord le langage, les trajets de Sélène étant le plus souvent déterminés par des jeux de mots, ou des expressions prises au pied de la lettre. A lire donc, si vous voulez savoir ce qu'il y a dans le charriot de Sélène, et aussi pourquoi, après avoir été de fieffés bavards, les murs sont devenus si taciturnes.

Une girafe passionnée par la question de la qualité de l'air, gênée par les obstacles rencontrés en ville, part pour le désert.



Un sablier, différent de ses camarades et handicapé par son inaptitude à compter décide lui aussi de se rendre dans l'immensité désertique afin de développer son appétit pour le vol.



La rencontre sera frappante, inattendue, soudaine...



Elle va provoquer chez les deux compères d'abord de la peur et de la méfiance avant d'arriver à une sorte de métamorphose car pour s'ouvrir aux autres il faut commencer par s'accepter soi-même !



Un joli conte au format enveloppe qui se déplie de manière originale.



La première page contient l'histoire des deux personnages qui se font face. Alors que la suite est commune comme pour mieux symboliser la force de la complémentarité.



Les pliages sont variés et obligent le lecteur à ainsi participer à l'aventure de façon active. Qui sait si nous ne sommes pas nous-mêmes un peu girafe et sablier ?



Le message est bienveillant puisqu'il suggère de développer nos envies et nos forces sans trop nous attarder sur nos prétendues faiblesses. Les thèmes de la mesure de l'air et du temps peuvent-être aussi discutés avec l'enfant



Un livre moderne et différent avec des illustrations street art entre graffs et onirisme, réalisées grandeur nature en respect de l'environnement. Par sa forme, l'ouvrage applique l'idée de développer les rencontres et nos différences.



A découvrir !

Une girafe arpentait la ville en tous sens afin de mesurer la douceur de l’air. Son long cou lui permettait de respirer à différentes hauteurs, et avec sa grande langue – véritable instrument de mesure -, elle relevait la qualité de l’air : moelleux, doux, dur ou rugueux. Seulement, pour que l’expérience soit scientifiquement fiable, la prise de mesure devait durer 37 secondes… et la ville était remplie d’obstacles, alors l’animal à la robe tachetée se rendit dans le désert, un lieu sans embûches.



Un sablier était bien malheureux dans son école car il ne savait pas compter. Un comble pour un instrument qui était censé mesurer le temps. En revanche, lorsqu’il regardait tout là-haut dans le ciel, il se sentait heureux. On pouvait l’entendre égrener des mots : ballon, bulle de savon, avion. Trop rêveur, on le renvoya de l’école… Alors le sablier s’en alla dans le désert, un endroit parfait pour apprendre à voler.



Mais voilà que le sablier en plein vol, « fut englouti par la girafe », qui passait par là…



Une fable poétique où les mots remplacent les chiffres et le temps ne se compte plus mais se remplit. Une rencontre improbable qui embellit la vie. Un livre à plier et déplier à l’envie. Des dessins sur des murs, colorés et mouvants. Émouvant, cet album.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..

Sélène...

En route pour l'allégorie…



Ce récit nous entraîne de mur en mur, de murmures en éclats de voix, porté par les mots, ces magiciens impénitents, vers le chariot fabuleux qui contient les milliers de bouts de ficelle de notre imaginaire.



Cette histoire nous envoûte, impossible de s'en éloigner, de fuir... Elle embarque la poétique de l'espace et du temps avec elle; elle raffole des funambules hâtifs qui jonglent avec l'esprit en distillant la lettre…



Ce récit, c'est notre chariot.



Merci pour ce moment de rêve, merci pour cette rencontre renouvelée avec la part d'enfance qui ne nous quitte jamais mais qui s'éclipse parfois.



« … le chariot se remplissait de choses éclectiques. Son manipulateur, tel un marionnettiste affairé, s'agitait pour trier les objets amassés. Il réunissait des petits bouts de rien comme s'il s'agissait de pierres précieuses, tesselles dissociées d'une mosaïque apparemment disparate. »

Un très joli petit livre, très joliment illustré avec de très beaux dessins et un texte écrit dans une forme manuscrite facile à déchiffrer et idéale dans l'apprentissage de la lecture .



Pourquoi la mer est elle salée ? Quand j'étais enfant on m'avait raconté que c'était parce que un petit moulin à sel sur un bateau avait fait naufrage un jour, qu'il avait coulé et que depuis il continuait à produire du sel mais au fond de l'eau ...



Ici l'explication est différente . Par hasard, un petit garçon pécheur découvre qu'il peut rendre les poissons, les mammifères et la mer elle même, heureux en dispersant du sel bleu dans la mer. Sel bleu que son père qui exploite des mines de sel dans les montagnes, n'utilise pas et laisse dans un puits au fond du jardin.



bilan une jolie fable poétique

Une très belle plongée dans un imaginaire poétique et fantasque.

Du talent à consommer sans modération même au-delà de 7 ans.....

Bravo

Cet album, à partir de 5 ans, raconte l’évolution du monde et du vent. A l’origine, chaque vent avait une couleur. Ils coloraient tout ce qu’ils touchaient. Les gens étaient heureux, puis l’homme construisit des murs. Il voulut se parer de toutes les couleurs vivent qu’il connaissait grâce aux vents. Mais lorsque le vent venait caresser ces nouvelles couleurs, elles laissaient des traces sur lui. On dit que par excès de coquetterie tous les vents devinrent transparents.



Si l’histoire est intéressante et jolie, je n’accroche pas à la conclusion qui veut que les vents soient vaniteux. Le vent peut se parer même aujourd’hui de mille couleurs, comme de mille senteurs.



J’ai du mal avec les textes écrits en cursive. Ici, j’ai l’impression qu’il y a véritablement une séparation entre le texte et les illustrations. L’écrit est toujours en haut de la page et les dessins en dessous. Sur une page, il semble même manquer une partie de la tête d’un vent. Chaque vent est dessiné en accumulation de tiret, ce mode de représentation est simple et facile à comprendre pour les enfants. Le vent peut porter des grains de sable ou des feuilles. Par contre, je suis déçue que les traits de construction des dessins soient visibles. Ils n’apportent rien et semblent juste avoir été oublié.



Cet ensemble fait que je n’ai pas vraiment apprécié la lecture de cet album.

L'album est original, dans sa présentation et son contenu.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..