Marietta Ren

Phallaina est une expérience à part entière et une réalisation technique bluffante. L'histoire se déroule sur deux supports. Il y a d'abord une fresques physique, qui se promène actuellement en France et dans le monde. Les visiteurs se promènent et peuvent la suivre pour découvrir cette histoire.

De l'autre il y a l'application (disponible sur iOs et Androïd). L'application (valable sur téléphone et tablette, je vous encourage plutôt à tenter la tablette qui vous permettra de mieux profiter de l'expérience) regroupe le travail visuel ainsi que sonore.





Car en plus du dessin, il y a une bande son associée qui vous plonge dans l'univers. Des sons qui sont synchronisés avec votre avancée dans l'histoire et qui vous immerge dans le récit (des bruits de plongée, de baleines...).

Du côté de la BD les dessins sont particulièrement plaisants, tout en noir et blanc - même si ce choix peut parfois rendre difficile le déchiffrage de certaines scènes. La navigation fluide avec un travail de parallaxe est vraiment bluffant. Le défilement est innovant et participe grandement à l'immersion et à l'originalité de cette expérience.



Le téléchargement est gratuit, je vous encourage donc à tenter l'expérience ! L'application retiendra où vous en êtes donc n'hésitez pas à essayer et à prendre votre temps pour tout découvrir.





Du côté de l'histoire, nous suivons une jeune femme qui a des crises au cours desquelles elle peut, entre autre, voir des baleines passer au milieu des gens ! Elle décidera de participer à un programme qui explore l'anomalie physique à l'origine de ces crises. Cela lui permettra d'apprendre à mieux se connaître et se contrôler, ainsi que de découvrir qu'elle peut rester très longtemps en apnée.



L'auteur a également créé une mythologie autour des phallaina et j'admire vraiment ce double travail, soigné et parfaitement cohérent.



Mon seul regret viendra de la fin de l'histoire. L'auteur a pris tout son temps pour poser les bases de son histoires, son déroulement - aidée en cela par la bande son apaisante - mais la fin m'a semblé précipitée. Tout se termine beaucoup trop rapidement, on ressent nettement la cassure avec le reste du récit. C'est un peu dommage, mais cela n'ôte en rien le talent de toutes les personnes impliquées dans le projet et le rendu absolument magique.







Phallaina est une expérience que je vous recommande vivement.
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Expérience mystique et surprenante, Phallaina vous immergera de façon bluffante dans l'univers hybride de la jeune Audrey. Entre terre et mer, la bande son et les effets de parallaxe vous proposent une expérience innovante et particulièrement riche, à mi-chemin entre mythologie et réalité (virtuelle !).

Un travail titanesque se cache derrière cette étonnante "bande défilée" en noir & blanc, aux accents parfois mystérieux, envoûtants, et irrésistiblement hypnotiques.

Parfaitement gratuite, l'application Phallaina, disponible sur Android, est une expérience sensationnelle, à consommer sans modération !

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L’année 2016 a été marquée par un évènement hors norme dans le monde de la BD. La diffusion de la « Bande-Défilée » Phallaina directement sur les magasins d’applications d’Apple et de Google marque un tournant majeur dans les explorations artistiques d’une BD utilisant le média numérique. En somme Phallaina marque l’an 1 de la BD numérique non expérimentale !

Une BD de 115m de long…

Sortie de l’imaginaire et des doigts de Marietta Ren, Phallaina raconte l’histoire d’une jeune fille souffrant d’une maladie rare provoquant des hallucinations… Au travers de son parcours psychologique et émotionnel, le lecteur est immergé dans une ambiance sonore et graphique inédite, sorte de chaînon manquant entre l’Animation et la BD.

L' »album », uniquement disponible (gratuitement) sur tablettes, consiste en une unique case à faire défiler sous ses doigts, équivalant à 1600 écrans de tablette ! L’ouvrage est conséquent et a certainement demandé un travail herculéen à l’auteure. Le principe de la disparition des cases, transformées en un agencement d’un dessin continu jouant sur les contrastes, a déjà été vue sur des albums papiers (Marc-Antoine Mathieu, Frank Miller, Olivier Ledroit ou Claude Ponti par exemple). Mais jamais dans une telle mesure, le format numérique exploitant totalement ces possibilités, si bien qu’une édition papier semble totalement improbable. Une version imprimée de 115 m associée à l’univers sonore a en revanche été installée au festival d’Angoulême et se déplace depuis dans plusieurs villes.



Une BD immersive

L’album ajoute par ailleurs des effets visuels (parallaxes) et sonores (rapprochant l’oeuvre de l’Animation) afin d’accentuer l’implication du lecteur. L’histoire, basée sur les difficultés visuelles et sonores du personnage, devient immersive, faisant ressentir les gênes du personnage. Le travail sonore basé sur des sons de baleines et de battements réguliers est particulièrement réussi et apporte grandement à l’expérience. Il est d’ailleurs nécessaire d’entre-couper ses séquences de lectures, à la fois en raison de la longueur de l’album mais surtout car une certaine fatigue visuelle apporte étrangement toute sa pertinence à ces choix. Jamais l’on ne s’est senti aussi impliqué dans une BD !



Un support logistique important

Cet ouvrage n’a cependant pas été réalisé par l’auteure seule mais supporté par l’excellente branche « R&D » Nouvelles écritures de France-Télévision et le studio « transmédia » Small bang. Comme on l’a vu dans les deux premier billets de cette série BD numérique, ce nouveau format implique à la fois des moyens importants et une véritable démarche artistique d’auteur. Phallaina semble avoir trouvé l’équilibre entre ces deux contraintes puisqu’elle est un projet d’auteur qui a été proposé à France-TV qui a ensuite mis les moyens nécessaires.



A quand la suite ?

Premier projet grand public véritablement abouti, que peut-on attendre à la suite de Phallaina ? Le risque est qu’il ne s’agisse que d’une expérience sans suite. Les éditeurs de BD ne semblent pas avoir pris le tournant du numérique (aucune structure de création numérique n’existe chez eux à ma connaissance) et la question se pose de savoir s’il revient à des structures du Web (c’est le cas actuellement) ou de l’édition de soutenir ce type de projet. Tant que le coeur du métier ne verra pas ces possibilités avec un véritable accompagnement d’éditeur, il est à craindre que de tels projets n’apparaissent que très épisodiquement. A moins que l’engouement pour Phallaina ne permette un déclic tant attendu ?
Lien : https://etagereimaginaire.wo..

Avant d'être signifiant de par son fond, un livre - ne l'oublions pas, car on y gâcherait quelque peu une part de notre indispensable plaisir - est avant tout une matière l'enveloppant, l'habillant, le supportant, l'enlaçant. L'objet du délit et 'de-lire' livresque est toujours en soi une sollicitation abyssale, l'invitation subliminale d'un charmeur de serpents à un lecteur hypothétique. Une balise d'adresse plus que de détresse. 'Je suis deux', publié dans la collection 'Araignée' des éditions Ankama, en est une fort belle illustration.





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Expérience de lecture via une application gratuite très intéressante : les dessins en noir et blanc sont très beaux, la bande défilante permet d'avancer à son rythme et l'univers sonore finit de nous plonger au cœur de ce récit.



C'est l'histoire d'Audrey, une jeune femme atteinte d'épilepsie qui participe à des expériences pour mieux comprendre ces crises hallucinatoires où elle voit des cachalots. On lui trouve une anomalie rare au cerveau, un physeter. Cela lui permet de rester très longtemps en apnée. Audrey va participer à des expériences avec Chloé, une jeune chercheuse qui travaille sur le physeter. Audrey va aussi voir la fresque des Phallainas à l'institut de recherche : on lui raconte alors l'histoire d'une mythologie impliquant des baleines, ce qui va faire écho à ses visions. L'histoire ne m'a pas totalement embarqué car finalement je ne vois pas trop où l'auteur voulait en venir, je trouve que la fin est un peu inachevée et finit en "queue de poisson"...Cela étant le travail réalisé sur cette oeuvre reste admirable!

Une expérience d'immersion de lecture étonnante, un univers graphique affirmé et un mythe mystérieux, c'est réussi !