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Citations de Marilyse Leroux (50)


Marilyse Leroux
Une fleur t'appelle
dans le jardin de solitude

Tu te penches sur elle
et donnes tes yeux
à la couleur de l'instant

Tu la pares d'un nom
plus doux que la douceur
afin de préserver
cet espace entre vous

Tu te penches sur elle
elle avale ton ombre
et s'ouvre à ta pensée

(" Cinq roses pour ton jardin")
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Marilyse Leroux
Tu entres
au coeur de l'espace
comme dans un nid
où tu poserais les ailes

Un duvet de rose
à tes pieds
pour te consoler
du poids de la terre

Et toujours
autour de toi
cette douceur de l'air
qui te dit
que toute chose
est habitable
ici-bas.

(" Le temps d'ici")
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Des grues bétonnent le ciel, la vie broyée dans des cailloux. Rien n'effraie les tourterelles.
Il reste une bague d'eau au doigt du pont. Dans les clapotis de l'ombre je reconnais leur visage, non pas la mer, non pas la fin, mais les lèvres qui me parlaient.
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Une goutte est la mer
un éclat tout le soleil

Le jour est tout le jour
pour qui avance
le corps léger

Les pas renouent
les fils du paysage
en quête de pierres
et de lumières oubliées

Les prés se donnent
comme autrefois
le velours d’une robe

Du plus loin
ou du plus proche
l’œil remonte
à la source.

p.57

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Marilyse Leroux
Je me suis couchée
dans ton ombre
pour savoir ce que c'est
être toi

Nos corps ensemble
formaient une haie
entre deux jardins

À gauche
l'écarté des collines
à droite l'arc des dunes

Notre désir
ne savait où aller
alors nous l'avons allégé
de tout ce qui fait la dune
de tout ce qui fait la colline.

( anthologie " Grâce ")
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Sur la côte
les phares un à un s'allument
où tenir haut les défis de la nuit.
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LUI


Autour de moi
j’entends craquer la coque
de grands navires
à les écouter
un tremblement inconnu
s’empare de mes mains
ma seule réponse :
un rempart d’écume.

*

Je me souviens
l’horizon enlaçait notre lit
d’un cercle blanc

Un voyage
la boucle de nos bras
Nous naviguions sans carte
entre les golfes
le vent épuisait notre souffle

À quoi servait
de compter les jours
sur les cordes de la voile ?
/…/
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Les seuils ont viré bleu…


Les seuils ont viré bleu
sous la fumée des orages

La terre à bout de source
nous attend
nous tend ses lacets

Et partout sur les seuils
la sandale sèche du désir.
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Marilyse Leroux
Tu me disais
jamais sans toi
et je le croyais
aujourd'hui
l'eau les pleurs se mélangent
et c'est la même peur
j'avance un pas
la mort me noie
plus de chemin
plus de visage
mais la nuit immense
où tu n'es pas

Avance amour
si tu me retrouves
ce ne sera pas le halo de la lune
ce ne sera pas l'éclat de la mer
mais ce qui brille de moi
à l'intérieur de toi

(" Revue 17 secondes")
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Rien ne sortait de ma bouche. J'ai pris mes doigts pour les compter, ce n'étaient pas les miens. La nuit avait mangé nos ombres.
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Marilyse Leroux
Il pleure sur les campagnes
et les maisons oubliées

Où sont les fontaines à boire
entre les mains blanches?

Et les têtes renversées
sous l'échelle des vergers?

La fleur d'or ne tourne plus
au cou de l'enfance

Les prairies buissonnnent
un ciel fatigué

Il y a tant d'adieux sur les vitres
l'amour parle de si loin.

(" Le temps d'ici")
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Je me souviens de mon arbre…



Je me souviens de mon arbre fort et fier de
respirer avec moi. Je n’ai pas appris sa patience.
Il me faudrait davantage de bleu dans la
bouche. Davantage de chants dans l’oreille,
davantage de lait sur ma peau. Davantage de
peau sur mes os.

Plumes, vent, poussière, les arbres d’ici me
saluent dans leur langue. Leur liberté m’a appris
à respirer. Je reprends souffle dans la leur.

Le mien, ma mère l’avait planté le jour de son
dernier lait. J’ai chanté sans son ombre, grandi
dans ses feuilles. Si la vie est un arbre, sa
lumière sera mon talisman.
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Qu'on ne traite pas le Zôziau de piaf ou de tête de linotte! Naïf, innocent, imaginatif, ce doux rêveur aime élire domicile sur les toitures, les frondaisons, promontoires et belvédères, d'où sa position au sommet de l'évolution rézôliente, très loin de son ancêtre le dinozôre avien dont il semble issu.
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On court sur les passerelles…


Extrait 2

Des fils se tendent au-dessus des arches ? désir
ou interrogation ? on pourrait les relier d’une
main que le mouvement n’en serait pas rompu.

On court, on court, au flux de la vie, comme s’il
existait quelque chose de plus pressant que la vie.
L’empreinte de cette course est-elle ce que nous
cherchons ?

/…/
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Tu ouvres une brèche
dans l’épaisseur du monde
pour voir glisser le ciel
comme une aile
sur l’horizon parfait

Et c’est une joie
toujours neuve et désirante
que cette parole en voyage sur la mer

L’infini n’est jamais si loin
qu’entre deux portes.
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L’exil est une terre sans pardon…



L’exil est une terre sans pardon. Aujourd’hui
encore, je compte mes doigts en me demandant
si leur nombre m’appartient.

Les feuilles se donnent à d’autres feuilles, les
fleurs à d’autres fleurs, les femmes à tout le
reste.

Qui prendra soin de nous, sinon nous- mêmes ?
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Je me sais la somme…



Je me sais la somme
des milliers de vies
qui bougent en moi

Et pourtant je me sens une
— unique —
parmi tous les autres

Une île moi aussi.
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Nous ne dormons pas…



Nous ne dormons pas
c’est la nuit qui dort en nous
d’un œil ou de plusieurs

Il arrive qu’elle nous visite
en plein jour
entre deux marées

Nous la laissons faire
le noir possède ses lumières
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Nous aimons toujours pour la première fois
l’œil plein d’un premier soleil à venir

Le réel nous soulève au-dessus des herbes
là où viennent boire les bêtes
du cœur des sources

Une coulée d’air nous retient
entre deux visages
comme une parole en route vers la mer.

Nous aimons toujours pour la première fois.
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COMBIEN DE BALBUTIEMENTS


Combien de balbutiements
au ras de l’eau
de conversations d’étoile à étoile
pour habiter un caillou ?

L’écume babille à la surface

En-dessous
la mer prépare ses relèves
dans un recueillement de baptistère.
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