Marine Gabriel a été victime de violences gynécologiques et obstétricales (VOG).
Alors qu’elle n’est âgée que de 21 ans, elle donne naissance à son premier enfant. Un accouchement qui ne se passe pas comme prévu et qui s’avère très traumatisant pour la jeune femme.
Marine décide donc de créer un compte Instagram @Balancetonutérus pour parler à des femmes dans la même situation afin de trouver du réconfort.
À 23 ans, elle a choisi d’écrire son premier livre, "La vérité au bout des lèvres" (2020), pour libérer sa parole mais également celles des autres victimes.
La position du bébé est compliquée mais, le pire, c'est qu'on ne me dit rien. Le bas du corps est sorti, mais ils doivent le retourner. Ils repoussent le bébé en moi avec violence et le tirent par les jambes comme un bouchon de champagne, jusqu'à ce qu'il sorte.
Mon mari est resté bouche bée, choqué. L'équipe médicale recouvre le bébé et part avec sans rien nous dire. On comprend à l'atmosphère qu'il est mort-né.
Ce témoignage illustre parfaitement de nombreux cas... Beaucoup de patientes ont le sentiment de n'être qu'un numéro, un nom dans une salle d'attente. La déshumanisation est omniprésente, dans ce milieu. Alors rappelons une chose : avant d'être un cas, un nom, un numéro, voire un "bout de viande", nous sommes des êtres humains et on doit nous considérer comme tels.