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Critiques de Mario Praz (4)
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La chair, la mort et le diable dans la litt..

Une étude de premier plan sur la face obscure du mouvement romantique et les sources littéraires du décadentisme. L'ouvrage couvre toute la littérature européenne et éclaire les grandes oeuvres et les grandes figures de la littérature fantastique.

Une référence.
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La chair, la mort et le diable dans la litt..

La chair, la mort et le diable dans littérature du XIXème siècle est une lecture que j'ai menée en parallèle d'autres, plus "légères", ou alors directement en relation avec le romantisme noir. Il s'agit d'un essai qui ne dit rien de neuf à proprement parler, mais qui établit des mises en perspective intéressantes entre littérature et peinture, ou qui relève méthodiquement les échos/inspirations/plagiat(s)? qui peuvent exister entre les uns et les autres. Un livre qui permet de mieux saisir comment un courant artistique fait une époque en même temps qu'il en est le reflet, dans une double dynamique passionnante.
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La chair, la mort et le diable dans la litt..

Comme tous les essais littéraires, il est bon moyen pour découvrir des auteurs, et dans ce cas là, des peu connus.... Un bon panorama où se trouvent des auteurs comme Baudelaire, Verlaine, des romanciers comme Mirbeau ou Jean Lorrain. On critique notre époque, mais celle du siècle dernier était bien tourmentée aussi.
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La chair, la mort et le diable dans la litt..

Le livre monumental de Praz a pour seul tort d'être monumental, et donc parfois un peu élimé dans l'appréciation qu'il fait de certains auteurs (Villiers de l'Isle-Adam, Schwob, Machen, etc.), en ne souhaitant voir dans leur oeuvre que l'illustration des thèmes auxquels il s'attarde ; que les bribes de sensibilités d'époque ; que le reflet spéculaire d'images, pratiquement intactes de Byron à Huysmans ; qui rapproche, à coudées franches, les oeuvres individuelles du grand noeud central de son ouvrage : la thèse de Praz veut qu'un certain sadisme souterrain ait nourri, en France, en Angleterre et en Italie (une Italie qui se nomme ici Gabriele d'Annunzio) une bonne partie du second romantisme ainsi que l'entièreté du mouvement décadentiste.



Comme tout panorama, on pourrait finir par oublier que beaucoup de ces oeuvres ne cadrent pas toujours dans nos classifications – il faut toutefois être juste : Praz lit de très près les textes des auteurs cités, et identifie des constantes sensibles ; – il ne dresse pas de tableaux, ne classe pas, ne catégorise pas, mais il rapproche, et compare, s'affairant à laisser de côté la qualité, pour parfois s'attarder à des auteurs qu'il déclare préalablement mineurs (Péladan, Lorrain), pour ensuite leur accorder toute l'attention d'un philologue minutieux. Là est en grande partie la particularité de Praz, et ce qui fait toute la saveur d'un tel travail : outre les nombreuses connaissances à glaner çà et là, on découvre une autre façon de penser l'histoire de la littérature : une histoire qui n'est pas tant faite de grandes individualités et de démiurges à l'oeuvre dans une matière informe, mais la simple histoire de modes, et d'une sensibilité qui s'épanouit justement au contact des individus – mais qui ne saurait en être le suc particulier.



J'ai parfois eu maille à partir avec le ton dédaigneux sur lequel il professore mentionnait Sade en tant qu'écrivain, mais je crois qu'un esthète raffiné comme lui n'est peut-être pas le mieux placé du monde pour en retirer la substantifique moelle… C'était par contre assez rafraichissant de lire, avec anachronisme, autre chose que les chapelais post-surréalistes entourant le Divin Marquis. Je renverrai le lecteur curieux, aux travaux de Michaël Trahan sur la postérité de Sade en France, ou, plus simplement, à la préface de Bataille à la seconde Justine, où on lit ceci : « Ceux qui voient en Sade un scélérat répondent mieux à ses intentions que ses modernes admirateurs. » Il est d'ailleurs intéressant de noter que Jules Janin, son roman charogne et ses remontrances à l'égard deSade (qui sont en quelque sorte à l'origine de la rétorque de Bataille), fait l'objet d'un sous-chapitre du livre de Praz (l'Âne mort de Janin, p.124-130).



À lire pour ceux qui croient que les sujets scabreux méritent aussi leurs exégètes.

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