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Critiques de Mark Oliver Everett (6)
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Things the grandchildren should know

La vie de Mark Oliver Everett est un mélange hallucinant entre un roman d'Ann Radcliffe et un film de David Lynch. En moins fictif. Autour de lui, les gens meurent à un rythme hallucinant - cancer, suicide, crise cardiaque, attentat terroriste, accident - ou flirtent avec la folie. Everett lui-même oscille longtemps entre les deux.

Il faut le lire pour le croire, car on pourrait soupçonner un énorme mensonge, un parcours recréé pour aller de la tragédie au happy end. Mais non: Mark Oliver Everett a eu un parcours chaotique et est parvenu à faire sens de l'absurde. Il réconcilie les contraires jusque dans l'intime: sombre et terriblement drôle, hypersensible et intransigeant, altruiste et égocentrique, rêveur et réaliste, fragile et invincible. Ainsi donc, parce que la musique était devenue sa famille, sa raison de vivre (et ce n'est pas une figure de style), travailler, écrire, composer, arranger et défendre sa vision des choses à la seul-contre-tous n'était même plus un choix. Et c'est par cette obstination qu'il a fait de ses albums et de son groupe - the Eels - une référence absolue.



Cette autobiographie dépasse largement le cadre du fan club: elle est bien écrite, fourmille de références musicales variées et témoigne du monde du disque des années 80 à nos jours. La réflexion d'Everett sur son parcours, l'évolution de ses sentiments envers ses proches et l'expérience de la résilience est également très intéressante et touchante.



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Tais-toi ou meurs

[Lu en septembre 2011]



Mark Oliver Everett, ou E, membre fondateur d'Eels, a pris sa plume, non pas cette fois pour composer des textes et des mélodies, mais pour raconter son histoire. Et quelle histoire ! Un parcours particulièrement chaotique, autant dans sa vie personnelle que professionnelle... Je n'en dévoilerai pas davantage, c'est un livre qui ne se raconte pas mais qui se dévore...



Les émotions que l'on rencontre lorsque l'on lit l'histoire d'E sont nombreuses, et c'est vraiment ce qui en fait tout l'intérêt. On est d'abord touché par la façon dont il raconte des instants de sa vie, heureux ou malheureux, parce que ces instants sont racontés simplement, modestement, souvent avec humour, et parce que l'on arrive grâce à cette modestie à se sentir proche de ces instants, à les ressentir soi-même et à les comprendre. On se sent aussi rapidement sidéré face aux coups du sort qu'il a subis, parce que, si l'envie vous en prend d'en savoir plus sur le bonhomme, vous verrez qu'on ne peut pas faire moins chanceux : on relativise énormément sur ses petits soucis quotidiens quand on ferme le livre ! On admire enfin la force d'esprit, la persévérance d'un homme pourtant bien souvent sur le fil du rasoir, qui a fait vivre sa passion pour la musique et en a fait un très grand groupe de rock afin de ne pas se laisser mourir à petit feu...



Autre intérêt, celui de comprendre le contexte de composition de nombreux morceaux d'Eels, morceaux que l'on découvre d'une autre oreille quand on les réécoute après la lecture.



Cette lecture est vraiment mon dernier gros coup de coeur, principalement car je trouve que c'est une sacrée leçon de vie !
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Tais-toi ou meurs

En 1997, il est impossible de passer à côté du single « Novocaine for the Soul », tiré de l’album Beautiful Freaks de Eels, tube interplanétaire évident de simplicité, intelligent et grave. On se doutait bien que E, autrement dit Mr Everett, leader de Eels, n’était pas quelqu’un de joyeux joyeux. A la lecture de sa biographie dont le sous-titre pourrait être Comment survivre quand tous ceux que vous aimez meurent et que vous restez désespérément seul, on comprend pourquoi.



Le petit Mark, enfant malingre peu doué pour les études, et ne parlons pas du sport, grandit dans une famille psychotique et malchanceuse. Son père, célèbre chercheur en physique quantique, est quelqu’un de lunaire, distant. Avant qu’il ait eu le temps de partager avec lui une discussion de plus de trois syllabes, Mark le retrouve mort dans sa chambre. Sa soeur Liz, celle qui lui fait découvrir la musique, finit par réussir à quitter ce monde cruel après plusieurs tentatives. Sa mère, bipolaire hallucinée, meurt d’un cancer. Mais ne nous y trompons pas, nous ne sommes pas ici chez Michel Lafon. Nous sommes à l’opposé des récits de vie catastrophistes, vulgairement voyeuristes, du type Maman, je m’ai faite violée, ou J’ai survécu quinze dans un placard en mangeant mes crottes de nez. Nous sommes chez 13e note éditions, qui confirme ici une ligne éditoriale sans faute de goût, insatiable dans sa quête de textes majeurs de l’underground américain (Dan Fante notamment) soutenus par une maquette classieuse.



Mark Everett retrace son parcours d’inadapté social, son besoin frénétique de créer de la musique, d’inventer des sons, du bruit, comme une réponse au silence des morts. Il raconte ses doutes, ses lâchetés, ses envies. Il exhibe ses tripes. Et regarder à l’intérieur d’un être humain tel que lui n’a rien de dégueulasse. Le mec est racé, son écriture aussi. Bien sûr, il raconte les pièges de l’industrie musicale, les promesses non tenues, les contrats chimériques. Mais c’est profondément lui-même qu’il dissèque, et son scalpel est terriblement aiguisé. Il se moque de ses apitoiements, rit de ses propres mesquineries, avec cette distance qui fait les grands textes et permet de toucher à l’universel. Le tout décrit avec une légèreté et un humour assassins. Mark a su rester un adolescent, intimement égoïste, capable de se suffire à lui-même tant qu’il a la musique, et en même temps trop touché par ce qui l’entoure. C‘est certainement cette faculté à s’enthousiasmer encore et encore pour des choses simples, comme une belle mélodie, ou à pleurer aussi souvent que rire, qui lui a permis de continuer son chemin et son travail de création.



Mark Everett : un homme, un vrai.
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Tais-toi ou meurs

Mark Oliver Everett plus connu sous le pseudonyme « E » et leader du groupe Eels raconte sa vie et sa carrière dans cet ouvrage à la fois drôle et touchant. Malgré une existence marquée par des coups durs et de nombreux décès dans son entourage, celui à qui la malchance semble s’être attachée se raconte avec humour et simplicité en évitant de sombrer dans le larmoyant. Il revient sur les conditions dans lesquelles furent écrits ses albums, et livre une critique des rouages de l’industrie du disque.

Incontournable pour tout fans de Eels, « Tais-toi ou meurs » (le titre original « Things The Grandchildren Should Know » est tiré d’une de ses chansons) est également recommandable au néophyte. Ce n’est pas une autobiographie de rock star racoleuse avec ses histoires de dopes et de gonzesses parsemée de photos thrash, mais l’œuvre de l’un des songwriters les plus brillants de ces vingt dernières années d’une sincérité rare dans ce milieu.

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Tais-toi ou meurs

On le savait déjà, mais en voici la confirmation : toutes les familles sont psychotiques. Ne serait-ce pas d'ailleurs la condition sine qua non pour devenir un artiste un peu torturé, légèrement cinglé, et complètement hors du commun ? A voir. Mark Oliver Everett, surnommé E, a grandi aux côtés d'un spécialiste de mécanique quantique reconnu mais invivable, d'une mère lunatique et bipolaire, d'une soeur apocalyptique aux tendances suicidaires et de nanas dingues sans scrupules. Avant de devenir célèbre, on ne peut vraiment pas dire qu'il ait eu une vie fantastique, sinon totalement banale. On se laisse très vite emporter par le récit, qui n'est pas uniquement centré sur sa vie professionnelle, dont il parle finalement très peu, démontrant assez bien ce qu'il pense de sa carrière.



Le membre fondateur du groupe Eels signe ici une autobiographie tout à fait surprenante, dans une écriture qui se prète plus au roman qu'à un essai - rien d'étonnant quand on voit la qualité de ses chansons. De la même façon que Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos, il écrit de manière vibrante, troublante, sincère et surtout très vivante - très humaine, finalement. On a l'impression d'écouter parler un vieux pote, que l'on voudrait aider, soutenir, serrer dans les bras, ou avec qui on aimerait partir en tournée et se bourrer la gueule "pour oublier". J'ai même envie de dire qu'il est furieusement attachant ! Et bien sûr, cela va sans dire qu'il est très recommandé de se passer les albums (cités au fur et à mesure dans le bouquin) pour se mettre dans l'ambiance, puisqu'après tout, ils sont à l'image de son parcours.


Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Tais-toi ou meurs

Tantôt triste, tantôt désopilant, le roman de cette vie instable est écrit comme les chansons de son album culte, Beautiful Freak, avec une simplicité et une sincérité désarmantes.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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