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Critiques de Mark Olshaker (43)
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Affaires non classées : De Jack l'Eventreur a..

The Cases That Haunt Us : From Jack the Ripper to Jobenet Ramsey

Traduction : Emmanuel Scavée



Extraits



Ecrit par John Douglas, ancien agent du FBI, et le journaliste Mark Olshaker, ce volume de plus de quatre cents pages ne casse pas trois pattes à un canard. Certains lecteurs, parmi les néophytes, risquent même de s'ennuyer grave s'ils ne possèdent pas une connaissance assez étendue des affaires criminelles qui se sont déroulées de l'autre côté de la Manche et surtout de l'Atlantique.



Contrairement à ce qu'ils se proposaient de faire, Douglas et Olshaker n'apportent aucun éclairage nouveau sur les affaires qu'ils extraient de leurs cartons plus ou moins poussiéreux. En ce qui concerne Jack l'Eventreur, premier grand tueur en série officiellement répertorié et qu'admirait Joseph Vacher, notre hexagonal "tueur de Bergères", la chose ne saurait trop étonner : les noms des principaux suspects valables sont toujours là mais nous n'aurons jamais, sauf miracle authentique, la preuve décisive qui désignera le seul coupable parmi eux - en admettant d'ailleurs qu'il y soit réellement.



Même son de cloche pour l'enlèvement du tout jeune Charles Lindbergh Jr : les auteurs se contentent de démontrer que Bruno Hauptmann, qui fut exécuté en avril 1936 comme seul responsable du kidnapping et de la mort du bébé, avait sans doute des complices, lesquels ne furent évidemment jamais retrouvés.



Le meurtre atroce d'Elizabeth Short, mieux connu sous le nom d'"Affaire du Dahlia Noir", ne reçoit pas non plus d'illumination particulière : ce qu'en disent nos auteurs sonne plutôt comme un ronron reprenant à son compte les éléments de l'enquête et les réalignant les uns après les autres, mais sans plus.



Le traitement réservé à l'Etrangleur de Boston est un peu plus imaginatif puisqu'il rappelle, mais très brièvement, qu'Alberto de Salvo ne fut peut-être dans l'affaire qu'une espèce de bouc-émissaire, coupable des viols reprochés à l'Homme en Vert mais qui, par la suite, peut n'avoir reconnu que des faits qui lui auraient été rapportés par l'un de ses co-détenus de jadis. Pourquoi aurait-il agi ainsi ? Par vanité, bien sûr mais aussi dans la certitude que, de toutes façons, il serait enfermé dans un hôpital psychiatrique et non dans une prison d'Etat - ce qui ne fut pas le cas.



Deux autres "cas" sont traités de la même façon, de manière si banale, si peu digne d'intérêt, si dénuée de punch que j'ai même oublié à qui ils se rapportaient. Bref, le lecteur européen n'apprend quelques menues choses que lorsque Douglas et Olshaker s'attaquent à l'affaire Lizzie Borden et à celle de la petite JoBenet Ramsey.



Le nom de Lizzie Borden est bien connu des amateurs de fantastique puisque, pour une raison mal définie - peut-être la petite comptine très évocatrice qui courut après les meurtres, "Lizzie Borden took an axe, etc ..." n'est-elle pas étrangère au phénomène - la littérature, le cinéma et la télévision ont fait d'elle une espèce d'équivalent féminin de Jack Nicholson dans "Shining." Mais à notre connaissance, aucun ouvrage documentaire n'est paru en français sur cette affaire qui défraya la chronique dans l'Amérique du début du XXème siècle. En ce sens, l'ouvrage de Doublas et Olshaker a le mérite de nous familiariser avec ce double parricide supposé - rien ne fut prouvé.



De même, le viol et le meurtre de la petite JonBenet Ramsey, retrouvée, le 25 décembre 1996, dans la cave de la maison où elle vivait avec ses parents et son frère, sont rarement évoqués dans les médias et l'édition français. A ce jour, en dépit d'une revendication survenue dix ans plus tard mais rejetée par les autorités comme étant une affabulation de pervers désireux d'avoir son quart d'heure de célébrité, l'affaire demeure tout aussi mystérieuse que celle du Dahlia Noir.



En résumé, un livre planplan, sans aucune originalité, qui ne passionne guère mais qu'on feuillette jusqu'au bout au cas où les auteurs se réveilleraient, ce qui, malheureusement, n'arrive à aucun moment. ;o)

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Agent spécial du FBI

Les viols interraciaux sont plus rares que les viols intraraciaux et si un criminel noir veut commettre un acte pervers de "type blanc", il aura plutôt tendance à choisir une victime blanche plutôt que noire. C'est un des nombreux domaines qui mériterait des recherches plus approfondies.
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Agent spécial du FBI

Poignant n'est pas suffisant. L'auteur nous décrit sa vie, ce qu'il a vu, ce qu'il a ressenti, son sacrifice - le sien et celui de tous ses collègues -, sa tentative impossible de se détacher, les histoires de vie non seulement des victimes mais de leur famille. Jamais il ne m'était arrivé d'avoir les larmes monter à ce point en lisant. C'est tellement dur, tellement froid, et tellement vrai que vous ne cesserez de vous répéter constamment, mon Dieu, faîtes que cela ne m'arrive jamais. L'histoire, non, l'histoire vraie, car vous n'aurez ici que la triste vérité, de Suzanne Marie Collins m'a tout particulièrement touché. L'hommage de son Colonel lors des ses funérailles m'a physiquement achevé ; si j'y avais assisté, aucun doute que je me serais mis à pleurer comme un môme, non, comme un homme. Il ne m'était jamais arrivé de devoir poser un livre plusieurs fois et pour une certaine durée avant de reprendre pour ne pas me mettre à verser une larme. Je ne suis pas quelqu'un qui pleure facilement, je ne suis pas non plus une petite nature et j'en ai vu d'autres. Mais il va tellement écrire avec son coeur et ses tripes, qu'il faudrait être un monstre sans coeur justement pour ne pas avoir au moins la gorge qui se serre une fois ou deux. On souffre avec eux, on aimerait serrer les familles des victimes dans ses bras, leur mentir en disant que tout va bien aller, leur dire à quel point on est fier de leur fille, de leur fils. Il y a beaucoup de choses difficiles à vivre dans une vie, beaucoup trop pour peu de belles choses, mais la perte d'un enfant est sans nul doute aucun, la pire chose qu'il puisse nous arriver. Bravo, bravo, bravo à ses agents qui dédient leur vie, sacrifient souvent tout et tous ceux qui leur sont chers pour traquer, trouver, emprisonner, faire juger les coupables de ces meurtres atroces. Je les admire et les envie, car cette vie je l'accepterais volontiers malgré tout ce que je viens d'écrire. Et à ceux qui disent après l'avoir lu, et malgré les résultats évidents qui les ont fait passer d'une cave au sous-sol du FBI à probablement l'unité la plus respectée et convoitée par les nouvelles recrues aujourd'hui, qu'ils ne s'appuient sur aucun faits scientifiques ou que personne n'a jamais prouvé sous forme de thèse leur façon de procéder, qu'ils ne font que déduire voir deviner, et cela je le dis car je l'ai vu de mes yeux et entendu de mes deux oreilles, et bien je les emmerde. C'est trop facile. Et borné. Pas têtu, borné. Rappelons-nous que les héros, les vrais, ne sont pas ceux qui passent à la télé, sont connus, et ne sont souvent pour la plupart même plus en vie. Je pense notamment à ces soldats qui sont, il n'y a pas si longtemps, morts pour que nous puissions vivre aujourd'hui. Bon, s'ils avaient su.. Pas sûr qu'il y seraient allés.. Et encore, on ne peut trahir ses idéaux. Les vrais héros sont ceux qui se sacrifient, pas forcément en payant de leur vie, mais avant ce sacrifice ultime, nous avons déjà tellement à perdre. Et ces agents, comme d'autres hommes et femmes dans d'autres métiers, en sont. Indubitablement.
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Agent spécial du FBI : J'ai traqué des serial k..

J'avoue que je bloque un peu par rapport au fait que l'auteur/narrateur se met beaucoup trop en avant (à mon goût). On sait que Monsieur Douglas est un excellent agent du FBI, il n'a pas besoin de nous prouver quoi que ce soit. En clair, le livre serait plus plaisant à lire si l'auteur restait humble.
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Agent spécial du FBI : J'ai traqué des serial k..

Il y a près de quinze ans que j'avais lu l'excellent Chasseur de tueurs de Robert Ressler un documentaire sur les tueurs en série. Cette fois-ci c'est un collègue à Ressler, on voit son parcours dans le FBI ainsi que les balbutiements du profiling tel que l'on connaît aujourd'hui. À lire pour ceux qui aime découvrir les noirceurs de l'âme.
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Agent spécial du FBI : J'ai traqué des serial k..

Je vois beaucoup de critiques sur ce livre qui ont toutes le même point, à savoir que l'auteur ne se prend pas pour de la merde et se vante, et pas que sur babelio. Alors soit c'est l'effet "boule de neige", c'est-à-dire, qu'un jour un mec a écrit ça comme avis sur le livre puis un autre mec qui lui ne l'avait pas encore lu mais comptait le faire a vu cette critique et est donc parti sur une opinion qui n'était pas la sienne, puis sur une lecture subjective (exemple, le film intouchable qui était naze.. sans déconner, arrêtez d'être des moutons). Ou alors les mecs, vous êtes juste méchamment jaloux! Je peux vous dire que si j'avais le même parcours que Monsieur Douglas, je chanterais une ode à ma gloire tous les matins! En alexandrins! Et je me serais même encore plus envoyé des louanges dans mon livre, jusqu'à mettre un bouquet de fleurs sur la couverture. Donc oui vos vies sont moins intéressantes que la sienne, y compris la mienne! Je suis jaloux aussi oui. Sinon, le livre est une petite Bible pour les criminologues, les personnes s'intéressant à l'étude des sciences du comportement ou tout simplement pour ceux qui ont une curiosité morbide sur le sujet. Pas de honte, on l'a un peu tous, sinon personne ne lirait de thrillers. Le livre est extrêmement intéressant et nous plonge dans la vie de ces hommes et femmes qui vivent ces horreurs quotidiennement. J'ai personnellement beaucoup de respect et d'admiration pour eux et si j'étais né aux Etats-Unis, c'est la voie que j'aurais prise sans nul doute. Mais en France, ces "profilages" n'ont pas été reconnus ; on a bien quelques études rapides comme des DU mais à ce jour il n'y en a qu'un qui peut prétendre à ce titre et il a vécu la plupart du temps aux USA justement.. Dans la continuité, j'ai commandé le suivant de John Douglas que je vais commencer dès à présent, et après le premier, je n'ai aucun doute que celui-là sera lui aussi un incontournable dans le genre. Car enfin, c'est tout de même l'un des précurseurs des sciences du comportement qui vous livre ici sa vie et ses expériences, et qui a contribué à l'arrestation de nombreux criminels dont un nombre incalculable de tueurs en série. Merci à lui et à ses collègues.
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Le tueur en face de moi

Je ne dois pas être net, car j'aime beaucoup ce genre de bouquin qui traite sur les tueurs en série. J'apprécie la façon qu'ont les profilers de se mettre dans leur tête et d'arriver à comprendre leur réaction, leur manière de procéder, de penser et dire à la fin comment il est: son âge, sa façon de vivre etc..



Je ne dis pas que j'éprouve une fascination pour eux, mais l'aspect psychologique est très intéressante. Je ne cautionne évidemment pas ce que font ses gens, car ce sont vraiment des malades . Mais arrivé à comprendre leurs motivations et les pourquoi de tout ce mal a quelque chose de captivant.



Ce livre, comme tous les autres que j'ai lu de ses auteurs, est un excellent documentaire qui donne une base pour tenter de comprendre le plus vil être humain.



Au travers de 4 entretiens, l'auteur nous dévoile ses méthodes d'interrogatoires et laisse entrevoir le loup. Pour certains qui se font passer pour fou, mais qui ont très bien compris comment fonctionne le système, à ceux qui ont réellement







une case de vide. Bien que je me demande, si pour agir de la sorte, il ne faut pas justement avoir un problème de réseau au cerveau.



Comme pour ses précédents livres, les auteurs nous livrent un récit complet que j'ai beaucoup aimé. Un seul bémol cependant sur l'auteur lui même que je trouve un peu narcissique dans sa façon de se mettre perpétuellement en avant lorsqu'il raconte les faits. Ce besoin qu'il a de vouloir toujours être sur le devant de la scène, alors qu'il ne bossait pas tout seul, est un poil énervant. Je ne dis pas qu'il cherche à en retirer toute la gloire, car il évoque quand même beaucoup ses collègues. Mais la manière de dire toujours "moi je", agace un peu. Heureusement, cela n'enlève en rien la qualité du livre. Dommage que ses autres écrits ne sont pas traduits en français.
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Le tueur en face de moi

« Naît-on tueur ou le devient-on ? »

Vous avez quatre tueurs.



Et là, la problématique n’est pas de trouver QUI est le tueur mais bien POURQUOI il a tué.



Dans cet ouvrage, qui fait suite à Mindhunter (récit à l’origine la série éponyme), John E. Douglas présente les raisons qui l’ont poussé à s’entretenir de manière si intimiste avec les tueurs les plus diaboliques que les USA de la fin du siècle dernier aient connus.

Cette recherche particulière lui a permis d’être considéré comme le premier agent spécial du FBI profiler, comportementaliste et psychocriminologue d’investigation.



Ses méthodes paraissent simples : s’entretenir en tête à tête avec ces tueurs en série à la renommée morbide dans un cadre presque cosy et laisser à ses psychopathes l’illusion d’un ascendant psychologique pour les pousser à la confidence.

Résultats sans appel, ils prennent un plaisir monstrueux à revivre leurs exploits funèbres. On comprendra d’ailleurs très vite que le plus difficile est de ne pas exprimer sa colère et son dégout face à leur récit.



Nous voici donc à pénétrer l’esprit de quatre de ces criminels pour nous intéresser à leurs comportements avant, pendant et après leurs crimes. On apprend ainsi par exemple à distinguer un violeur qui tuera sa victime d’un tueur qui violera sa victime… la nuance ne semble pas primordiale dans l’échelle de l’atrocité et pourtant…!

Autre thème qui est abordé : comment différencier la maladie mentale du trouble de la personnalité ? La démence, de la maladie mentale ?

Autant de questions dont les réponses permettent de juger de la responsabilité, de la dangerosité et du risque de récidive.



Cet ouvrage sera apprécié par qui n’a pas peur de fleurter avec ce que l’espèce humaine fait de pire. Néanmoins, il tient de l’essai voire de la revue scientifique. Il peut être difficile à suivre à causes des méandres de la procédure pénale américaine (j’aurai retenu néanmoins que le cumul des peines permet d’être condamné à 397 ans de prison !).
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Le tueur en face de moi

Juste avant le confinement, nous avons reçu plusieurs nouvelles acquisitions à la médiathèque. et parmi les miennes, il y avait le tout nouveau livre de John E. Douglas et Mark Olshaker : "Le tueur en face de moi : qui sont ces prédateurs que nous ne soupçonnons pas ?".



John E. Douglas. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais peut-être que le nom de Holden Ford vous est plus familier pour les Netflixiens ? Eh oui, c’est le nom du personnage principal de la série à succès (et à raison) Mindhunter.



Douglas n’est autre que le véritable ex-agent du FBI représenté par Holden, qui a initié le profilage criminel et qui, par la suite, a inspiré de célèbres personnages de profileur de romans policiers, TV ou cinéma tels que Will Graham dans Dragon rouge et Jack Crawford dans Le Silence des agneaux de Thomas Harris ou encore Jason Gideon dans la série Esprits criminels, réalisée par Jeff Davis. Il a même été plusieurs fois sollicité sur les plateaux de cinéma afin d’aider les acteurs jouant de célèbres rôles de serial killer comme Ted Levine, célèbre pour son rôle de Jame Gumb alias Buffalo Bill, dans l’incontournable Le Silence des agneaux réalisé par Jonathan Demme et inspiré du livre de Thomas Harris.



Mindhunter est le premier livre publié par John E. Douglas et Mark Olshaker et celui-ci fait suite aux entretiens relatés et expliqués par le profileur.



J’ai beaucoup aimé ce documentaire. Je l’ai pratiquement dévoré ! Avec Mark Olshaker, Douglas nous offre une sorte d’étude sur la psychologie criminelle à la portée de tout un chacun. J’ai été littéralement happée par sa manière de voir les choses et par son rapport des quelques entretiens qu’il a eu avec ces criminels.



Parce que, on ne peut que l’admettre. Même si ces gens sont les auteurs des crimes les plus horribles, on ne peut s’empêcher de ressentir une sorte de fascination pour ces personnes. Comment en sont-ils arrivés là ? Pourquoi font-ils tout ça ? Et c’est toutes ces questions que Douglas se pose avant de les leur poser.



Leurs réponses sont souvent « folles », mais peut-on réellement parler de folie ? Car si certains sont réellement considérés comme fous, d’autres feignent la démence en croyant à leur propre comédie et certains agissent en toute possession de leurs moyens, le savent et l’assument: non, ils ne sont pas fous, il savent la différence entre le bien et le mal, mais décident d’en faire fi et d’agir selon leurs désirs et leurs instincts les plus sauvages.



Douglas partage ses entretiens avec 4 d’entre eux qui nous apprennent ce qui peut bien se passer dans leur tête avant/pendant/après le(s) crime(s) commis. Il fait quelques fois la transversale avec d’autres affaires auxquelles il a dû participer concernant d’autres tueurs. Hyper intéressant !



(La suite de ma critique sur mon blog)
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Le tueur en face de moi

Le tueur en face de moi - John E. Douglas & Mark Olshaker - 07 novembre 2019



Dans ce second opus de John Douglas et Mark Olshaker, après « Mindhunter : Dans la tête d’un profileur », nous allons plonger tête la première dans la psyché et l’histoire des vies des tueurs en série, et en particulier dans les déclencheurs qui amèneront ces personnes à commettre leurs crimes. Il est parfois très étonnant de constater à quel point, pour certains, il aurait suffi d’un rien pour qu’ils ne basculent pas, et a contrario, comment un rien a pu justement en faire basculer d’autres. Il n’y a pas vraiment de règles. Chacun à son histoire, sa vie, ses souffrances. C’est ce que nous démontrera John Douglas tout au long de ce livre, en se gardant bien de tomber dans le piège de la justification, car, si comme il nous l’explique, on peut parfois ressentir de l’empathie pour les histoires compliquées de ces criminels, rien ne justifie leurs actes. Si tous présentent des pathologies mentales plus ou moins profondes, pas un d’entre eux n’est inconscient de ses actes : ils ont tous choisi sciemment cette réponse à leurs souffrances.[...] Je dirais que ce livre est une lecture de souffrance : celle des victimes, des enquêteurs, mais aussi des criminels. Ce n’est pas un livre joyeux, non, ça ne l’est pas. Contrairement à « Mindhunter : Dans la tête d’un profileur », où parfois, au milieu de passages très durs, quelques traits d’humour aident à encaisser, ici, il n’y en a pas : on prend la souffrance de tous les impétrants en pleine gueule !



Esciença
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

C'est une autobiographie de John Edward Douglas, un des premiers profiler.

On apprend quelles techniques sont utilisées pour la recherche des tueurs en série. Il évoque certain de ces tueurs, les meurtres qu'ils ont commis et parfois leur histoire personnelle. j'ai trouvé ça intéressant mais lorsqu'il évoque les profils, il n'explique pas assez comment ils ont fait. du coup quand il nous dit que d'après le profil ce devait être un homme qui conduisait une voiture bleu pas récente, par exemple. On a l'impression que c'est plus du mentalisme que du profilage. J'aurais aimé plus d'explications quand à la façon dont ils font les profils, ce qui les amène à ces conclusions.
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Tout le monde a, je pense, déjà entendu parler de la série télévisée Mindhunter, diffusée sur Netflix. Ce que les gens savent moins, en général, c’est qu’elle est adaptée d’un roman de John Douglas et Mark Olshaker. Ce dernier est un écrivain et j’imagine que c’est la narration, l’art d’écrire une histoire, qu’il a apporté à ce duo. Quant à Douglas, c’est un ancien agent du FBI et qui fut l’un des premiers profileurs. Mindhunter est plus qu’un roman, c’est son témoignage (autobiographique, donc).

Le début du livre commence avec les péripéties scolaires de l’étudiant que John Douglas était à l’époque, son intégration au sein de l’armée, etc. C’est vrai, cela n’est guère intéressant si l’on veut tout savoir des profileurs, mais je pense que connaître son parcours est essentiel pour cerner le personnage. Après cela vient sa première rencontre avec un tueur en série : Ed Kemper. Accompagné de son collègue Robert Ressler, il va interroger le criminel dans le cadre d’un programme organisé par le FBI. L’idée ? Découvrir s’il y a un schéma qui se répète parmi les tueurs en série, qu’est-ce qui a bien pu déclencher le premier meurtre, etc. Et avec tout ce qu’ils auront recueilli, peut-être pourraient-ils prévenir de telles vagues de crimes. En tout, trente-six hommes ont été interrogés sur les crimes en série qu’ils ont commis.

Si Douglas évoque occasionnellement ce fait – que ce soit pratiquement toujours des hommes -, la réflexion ne va malheureusement pas plus loin ; avec les études faites ces dernières années, je pense que l’on a désormais plus de réponses et des raisons à apporter sur le sujet, comme l’impossibilité des femmes de se déplacer aussi librement que les hommes, l’interdiction de la violence, etc. J’aimerais d’ailleurs lire des choses à ce sujet et je suis donc ouverte à vos suggestions si vous en avez. Mais là n’est pas le propos de Mindhunter et je vais donc recentrer mon propos sur le livre.

Dans Mindhunter, si John Douglas nous donne les grandes lignes de l’étude, les réflexions qui ont été faites, comment cela s’est passé au niveau de l’administration…, il ne faut pas oublier que l’on parle de tueurs en série, de serial killers. De fait, la lecture peut peut-être heurter les plus sensibles d’autant plus que les meurtres commis s’accompagnent souvent de tortures, de viols, etc. C’est horrible à lire mais ce n’est pourtant jamais gratuit. Les auteurs n’ont pas fait un livre pour écœurer ; il leur faut nous resituer qui sont ces meurtriers, quels sont leurs modes opératoires, quels sont leurs crimes, afin de pouvoir nous expliquer par la suite quelles ont été les réflexions des équipes du FBI afin d’établir des profils et, par la suite, pouvoir arrêter les coupables au plus vite, avant que plus de gens ne soient tués (bien souvent des femmes ou des enfants). Car c’est cela qui est également bien dans ce livre, on ne se cantonne pas aux rencontres entre Douglas et des tueurs ; l’ancien agent nous explique également comment, sur telle ou telle autre affaire, lui ou d’autres de ses collègues ont appliqué leurs nouvelles connaissances dans des enquêtes.

Le point qui m’a quelque peu surprise, c’est quand Douglas glisse au passage qu’il est pour la peine de mort. Cela n’aurait pas dû me surprendre puisque tout cela se déroule aux Etats-Unis d’Amérique ! Mais bon, de mon point de vue très français, je ne m’y attendais pas – ou plutôt, j’ai oublié que ça pouvait être évoqué. En tout cas, bien que je reste opposée à la peine de mort, je ne peux que comprendre les motivations des gens à la soutenir quand je lis des atrocités telles que présentées dans Mindhunter.



Mindhunter – Dans la tête d’un profileur est un roman très intéressant que j’ai envie de vous conseiller, bien que le sujet puisse être sensible. En tout cas, si vous appréciez la série Netflix, plongez-vous dans le livre : il est certain que vous aimerez.




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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Ayant beaucoup apprécié la série Netflix, j'ai été ravie d'avoir l'occasion de lire le livre.

Et je n'ai pas été déçue! En partie autobiographique et en partie documentaire, John Douglas raconte son recrutement et ses débuts au sein du FBI, en nous faisant un peu part de l'envers du décor. mais surtout, la naissance et le développement du profilage, aujourd'hui pleinement reconnu. A travers des vraies affaires sur lesquelles il a travaillé et les rencontres avec des serial killers incarcérés, il dresse les portraits psychologiques de tueurs en série. Ces portraits sont d'une précision incroyable et ont facilité l'arrestation de nombreux meurtriers.

Passionnant!
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

John Douglas est un agent du FBI et le premier profileur. Il est à l'origine de la création du département des sciences du comportement à Quantico.



Dans ce livre, l'auteur nous livre avec simplicité, efficacité et beaucoup de détails, grâce à ses souvenirs, une étude des plus célèbres Serial Killers.



Ce livre est réservé à un public averti, il est question de meurtres, de viols, d'agressions, de mutilations, de tortures Etc... Donc mieux vaut avoir le cœur bien accroché.



Malgré le sujet quelque peu grisant, c'est un livre vraiment très intéressant à lire, j'ai beaucoup appris durant ma lecture.



C'est un témoignage fort et percutant qui ravira toutes celles et ceux que le sujet intéresse ou passionne.
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Après avoir regardé la fameuse série sur Netflix, je voulais en savoir plus et j'ai décidé de me procurer ce livre où John Edward Douglas nous livre son passé d'enquêteur au sein du FBI.

J'avoue avoir été ennuyée par les 100 premières pages car il nous raconte sa jeunesse et son entrée au FBI, donc aucun détail et aucune affaire examinée. Je recherchais du concret, des faits, des explications et le reste du livre j'ai été servie. Il nous raconte un nombre incalculable d'affaires, toutes aussi passionnantes (si on aime lire ce genre de choses je suppose...) les unes que les autres. Toujours d'un point de vue assez éloigné (alors qu'il a été confronté à des choses horribles) il nous relate les faits, sa façon d'examiner le cas et ses conclusions. Il a fait partie des premiers enquêteurs à faire du "profilage" et à s'intéresser vraiment au profil du criminel. Ainsi, il est arrivé à cerner plusieurs personnalités et à pouvoir, rien qu'en analysant une scène de crime, déduire quel type de personnalité avait pu commettre le (ou les) meurtre(s).

Un livre très intéressant où on peut se poser la question, tout comme lui, à la fin si on "naît" tueur ou si on le "devient". (Et la réponse est en grande partie apportée). Une bonne analyse des facteurs déclencheurs, et presque au final une très bonne analyse de la psychologie humaine. Très intéressant !
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Alors que la série remporte un vif succès sur Netflix, je décide de me plonger avant dans l'histoire autobiographique de John Edward Douglas qui a inspiré cette adaptation télévisée.



J'ai lu beaucoup de récits, d'essais sur le profilage, sur les tueurs en série (notamment les livres de Stéphane Bourgoin), j'étais donc curieuse de lire ce livre car l'auteur ne va pas "idéaliser" de manière romanesque la figure du serial killer, il va nous raconter les faits, il s'agit du créateur de la première cellule de profilage aux États-Unis, c'est une figure incontournable pour comprendre le raisonnement de ce type particulier de tueur, c'est ainsi un bon moyen pour tout fan de thrillers de compléter ses connaissances et de démêler le vrai de la fiction.



Ce livre a été vraiment très intéressant à lire, c'est loin d'être une lecture facile, ce n'est pas une promenade de santé mais j'ai véritablement appris durant ma lecture, je me suis mise à la place de cet homme qui a dû se mettre dans la tête de terribles criminels, qui a dû combiner vie personnelle avec un travail qui reste omniprésent, qui ne peut que dépasser sur la sphère privée.



John Douglas nous livre un témoignage glaçant, angoissant parfois car tout est avéré, tout est réel, tout a eu lieu. Nous pouvons constater ce qui a pu inspirer les grands classiques du roman noir ou ce qui a été transformé. En réalité tout est sombre, froid, horrible. John Douglas a ainsi eu une vie qui côtoyait perpétuellement la peur, le danger et la mort; cet homme est une légende qui décide de nous montrer, de nous faire entrevoir ce que traquer un tueur signifie vraiment.



En définitive, un témoignage percutant, fort, nécessaire et passionnant sur l'univers des profilers.
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Mindhunter : Dans la tête d'un profileur de John Edward Douglas et Mark Olshaker est un ouvrage que j'ai lu dans le cadre du jury Prix Meilleur Polar des Lecteurs Points 2018.

Au fil de ses vingt-cinq ans au FBI, l'agent spécial John Douglas est devenu une légende vivante, considéré comme le premier profileur de serial killers. Il a suivi et résolu des dizaines de cas, dont le dernier lui a presque coûté la vie.

John Douglas est entré dans l'intimité et dans l'esprit de tueurs en série pour parvenir à établir leur profil et à les arrêter. Il a formé des agents spéciaux.

A partir de ce témoignage, David Fincher a créé une série de fiction (Mindhunter) qui se déroule en 1979 et reprend certaines affaires de John Douglas.

Honnêtement, je ne pense pas que je l'aurais lu si je ne l'avais pas reçu dans le cadre du prix ! Car je n'ai rien contre les ouvrages sur les tueurs en série mais quand ce ne sont pas des romans mais des histoires vraies, j'avoue avoir de plus en plus de mal à supporter ces récits !

Au début, j'ai lu Mindhunter avec plaisir mais très vite... je me suis ennuyée ! Je trouve que ça manque de rythme. J'ai rapidement décroché, à mon grand regret. je l'ai finalement terminé mais en le lisant en diagonale.. je l'avoue.

L'idée n'est pas mauvaise mais je trouve que dans le genre ; l'ouvrage sur les tueurs en série de Stéphane Bourgoin (spécialiste français des tueurs en série) que j'ai lu il y a quelques mois était plus rythmé et bien plus passionnant ! Plus gore aussi, de mémoire, mais au moins je ne m'étais pas ennuyée.

Car là, c'est sacrément plat.

Pas inintéressant pour autant mais j'ai du mal à comprendre que cet ouvrage soit à l'origine d'une série. N'ayant pas regardé celle-ci j'avais que je serais curieuse de la regarder, en espérant qu'elle soit plus rythmée que le livre !

Je ne sais pas trop ce que j'ai pensé de cet ouvrage, mon avis est très très mitigé et du coup je ne vais mettre que deux étoiles. Dommage mais je suis déçue !



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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

L'ancien agent du FBI John Douglas raconte son parcours, comment il en est arrivé à essayer de se mettre dans la peau des personnes étant capables du pire. Il y a quelques longueurs, mais c'est intéressant de découvrir comment une enquête évolue et l'impact réel que de tels crimes ont sur les personnes y étant liées de près ou de loin.
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Exceptionnel,

cet ouvrage devrait faire partie d'éventuelles listes de lecture obligatoires dans le cadre de la formation de TOUS les acteurs de la justice, de la sécurité, de l'Administration pénitentiaire et autres personnels d'insertion et de probation. Cette lecture peut aussi s'inscrire aussi dans la formation de tout ce qui concerne de près ou de loin la médecine légale. On peut même envisager, et John Douglas évoque d' ailleurs le sujet, de commencer un processus d' aide à l' enfance défavorisée, par l'intermédiaire des professeurs du primaire de l'Éducation Nationale. Cette aide permettrait de détecter d'éventuels cas de " difficultés précoces " chez des enfants défavorisés par des circonstances familiales compliquées voir désastreuses. Tout ceci pour prévenir plutôt que guérir une éventuelle évolution vers un parcours de violence et criminalité contre les personnes.

En France, du moins dans l'univers carcéral pénitentiaire, on est, même en 2020, à des années lumière de cette approche extrêmement aboutie et efficace du FBI et des théories validées de J.Douglas.

L'application de telles démarches analytiques précises au niveau du comportement passé des délinquants, pourrait certainement empêcher des cas de récidive criminelle bien trop présents, après des libérations conditionnelles par exemple. Un sujet tabou en France, au niveau pénitentiaire, sachant qu'aucune volonté réelle politique ne se met en place, malgré toutes les affaires violentes de récidive hyper médiatisées pourtant. Le pouvoir politique judiciaire français parait beaucoup plus sclérosé qu'aux USA, où là-bas au moins, même si tout est loin d'être parfait, notamment une société toujours très violente, l'inventivité des différents services de Police adjoints aux techniques de profilage du FBI peuvent faire des miracles. Un grand "bonhomme" ce John Douglas, qui laissera inéluctablement sa trace dans les institutions américaines.
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Mindhunter : Dans la tête d'un profileur

Le début du livre est plutôt prenant. L’auteur raconte comment il est devenu profiler, ses débuts dans la police, sa découverte des sciences du comportement, etc. Mais cela se corse quand il commence à détailler les affaires criminelles qu’il a étudiées ou auxquelles il a participé. Les portraits des criminels rencontrés en prison étaient déjà assez durs, mais la description répétée des meurtres et des atrocités perpétrés par ces malades a eu raison de ma détermination à finir le livre et je l’ai abandonné au premier tiers.

Je peux supporter la violence quand il s’agit de fiction, mais quand elle correspond à des faits réels, c’est au-dessus de mes limites. Pour lecteurs très avertis donc, et heureusement que je n’ai pas regardé la série Netflix correspondante !
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