AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Martin Crimp (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le Traitement

La pièce, dont la traduction d'Élisabeth Angel-Perez conserve l'inquiétante familiarité de l'écriture de Crimp, est bien trop riche et dense pour être disséquée en une page. Et une thèse ne répondrait pas à l'urgence des thématiques qu'elle aborde. Est harponnée ici une figure devenue banale à faire peur, et que les médias comme les « arts » d'aujourd'hui nous incitent à devenir, celle du voyeur comme complice : celui qui se repaît du spectacle de la violence et reste à en jouir, passif, au lieu d'intervenir pour la faire cesser. Ainsi Crimp nous force à questionner sans jamais la nommer, à travers le faire-semblant du théâtre, l'industrie cinématographique la plus lucrative au monde : la pornographie, nourrie de misère et de viol, dont l'ensemble engrange aux États-Unis plus de bénéfices que Hollywood entier.



[Lire la chronique entière sur le lien.]
Lien : http://www.culture-sorbonne...
Commenter  J’apprécie          110
Le reste vous le connaissez par le cinéma

Découverte de cet auteur de théâtre contemporain en assistant à la représentation de "La République du Bonheur" : le choc fut aussi puissant qu'à celle de Bernard-Marie Koltès.

Notre société vue par Martin Crimp, ça décape et ...c'est gouleyant !

"Le reste vous le connaissez par le cinéma" est une pièce qui a en commun avec "La République du Bonheur" l'explosion de la famille. Et côté famille recomposée au devenir style "super nova" les Labdacides, reste une des meilleures démonstrations.

L'action se situe à Thèbes, à "l'intérieur d'une grande maison délabrée" le palais de Jocaste ; Etéocle règne et refuse de laisser son frère Polynice prendre le relais du pouvoir, comme il avait été convenu.

Martin Crimp nous plonge en ce jour où tout se dénoue. Une réflexion, bien sûr sur le pouvoir, ses répercussions et sur les suites quasiment inéluctables des décisions prises.

Le "personnage" le plus dérangeant est, de mon point de vue, "les filles". Elles posent des questions naïves, commentent les actions, jouent parfois au "fan club" d'un des protagonistes et sont l'image de notre société bombardée d'informations hétéroclites ingérables, reflet déformé (?) renvoyé au spectateur qui de ce fait se sent embrigadé dans cette guerre qui se terminera par le duel des puissants.

Impossible de résister à cette langue, précise et poétique, où le sarcasme est teinté de tendresse.

Démocratie, tyrannie, les deux faces d'un Janus qui mène encore notre monde ?
Commenter  J’apprécie          20
Le reste vous le connaissez par le cinéma

Ce n’est souvent pas facile de lire du théâtre mais, parfois, c’est totalement jubilatoire. C’est le cas avec cette réinterprétation que Martin Crimp propose des Phéniciennes d’Euripide. L’ironie, les anachronismes, la verdeur du langage plongent la pièce dans le XXIème siècle. Le tragique est ramené aux faits bruts, dépassionnés, mais la tragédie agit comme un rouleau compresseur autour du rôle mystérieux des Filles qui semblent tirer les fils d’une histoire écrite d’avance.
Commenter  J’apprécie          10
Face au mur ; Tout va mieux

Désolé mais ce recueil théâtral, qui parle de schizophrénie, ne se résume pas. Les mots que j'utiliserai ne seront jamais à la hauteur de ce qu'à écrit Martin Grimp.

Je préfère donc m'abstenir et je vous engage à lire ou a voir sur scène cet excellent travail de plume.
Commenter  J’apprécie          10
La Ville

Le texte de théâtre de Martin Crimp a été écrit en 2007. On a l’impression au fil de la lecture que ce texte raconte l’histoire de Clair et de Chris, un couple de quarante ans, avec deux enfants qui habitent un pavillon en pleine ville. Elle est traductrice, il est informaticien. il perd son emploi et déprime en restant à la maison , ce qui altére la vie de couple. Elle, en revanche a rencontré un auteur qui la fascine, Mohamed qui lui raconte une histoire étrange de fille disparue.Il l’invite même à un colloque à Lisbonne sur la traduction. Jenny, la voisine, déboule chez eux et s’épanche de manière délirante sur le sort de son mari, médecin de guerre sur un champ de bataille. On s’aperçoit vers la fin du texte que , finalement, les personnages très loufoques, sautant d’un délire à l’autre , qui se contredisent dans leurs paroles, ne sont finalement que des personnages littéraires inventés par Clair qui rêve de devenir écrivaine alors qu’elle n’est que traductrice. Les personnages , les lieux évoqués font partie de sa ville intérieure mais ces personnages sont minables , banals, plein de stéréotypes comme si Clair constatait à la fin qu’elle n’était qu’une écrivaine ratée.

" Je savais qu’il serait difficile d’atteindre cette ville. Ce ne serait pas comme prendre un avion pour marrakech par exemple, ou lisbonne. Je savais que le voyage pourrait durer des jours ou même peut-être des années. Mais je savais que si j’arrivais à trouver la vie dans ma ville, et si j’étais capable de décrire cette vie, les histoires et les personnages de la vie, alors moi-même-c’est ce que j’imaginais-je pourrais devenir vivante."
Lien : https://deslivresetvous81.wo..
Commenter  J’apprécie          10
La Ville

tres interressant
Commenter  J’apprécie          00
Le reste vous le connaissez par le cinéma

Je sors de ce que j'appelle une lecture augmentée. Hier soir (18 janv) j'ai assisté (en compagnie de Martin Grimp au T2G de Genevilliers) à cette pièce mise en scène par Daniel Jeanneteau, qui avait déjà mis en scène, avec talent , "La ménagerie de verre.

La lecture de cette pièce n'est pas donnée à tout le monde. Je ne dis pas cela de façon péjorative mais lucide. La lecture est plutôt difficile tout en étant passionnante.

Elle se déroule à Thèbes chez Jocaste, la soeur de Créon puis de son propre fils Oedipe.

Etéocle refuse de laisser le pouvoir à son frère Polynice comme c'était convenue. La solution finale les voit se battre à mort. Les deux y laisseront leur vie. Antigone leur sœur refuse d'obéïr à l'odre de Créon d'offrir des obsèques dignes à Étéocle et laisser pourrir le corps de Polynice.

Mais cela est l'histoire même de la pièce de Sophocle "Antigone"



En effet, cette pièce, est une réécriture par Martin Grimp de celle d'Euripide "Les Phénicienne". Ces Phéniciennes sont représentées par un chœur qui sont le Sphinx, ingénieux, insolent qui ne cessent de poser des questions et convoquent les grands mythes



Pour aimer ce théâtre il est nécessaire d'être non seulement aguerri à ce mélange du monde actuel et de cette époque mythique mais aussi attentif aux parallèles qui sont un pont entre ces deux époques.



Commenter  J’apprécie          00
Le Traitement

Un grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Martin Crimp (77)Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}