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4.33/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Martinèche , le 17/11/1815
Mort(e) à : La Martinèche , le 28/12/1989
Biographie :

Martin Nadaud est né le 17 novembre 1815 à La Martinèche.
Ses parents, Léonard Nadaud et Marie Julien, possédaient une petite exploitation agricole qui suffisait difficilement à faire vivre la famille. Léonard comme la plupart des hommes était un maçon de la Creuse.
Martin connut une enfance pauvre et dure comme les autres campagnards de son âge, il aidait aux travaux des champs et à la garde des moutons. Cependant, son père, contrairement aux autres, voulait que son fils ait de l'instruction. De 1825 à 1829, Martin apprit donc à lire et à écrire. Puis le 26 mars 1830, à l'âge de 14 ans, il partit à Paris avec son père et d'autres hommes du voisinage en tant que maçon de la Creuse. Il découvrit alors les conditions de travail de ses compatriotes. Martin eut d'ailleurs plusieurs accidents.
Cependant, soucieux d'être instruit, il fréquentait les cours du soir, malgré ses longues journées de travail.
Le 23 février 1839, à l'âge de 23 ans, il épouse Jeanne Aupetit mais 17 jours après, il dut partir à Paris.
Martin militait au sein de l'opposition républicaine. En 1849, il fut élu député de la Creuse en tant que montagnard. Le 2 décembre 1851, après le coup d'État de Louis Napoléon, il fut arrêté et conduit en prison. Le 21 décembre 1851, il perd sa femme, sa fille alors âgée de 6 ans est confiée à Léonard.
Le 9 janvier 1852, Martin est exilé en Belgique. Le 11 février 1852, il part pour Londres. Il reprend alors son métier de maçon. Il se rend également en Écosse et en Irlande. Il apprend l'anglais et poursuit son instruction. Sa mère décède la même année.
En 1855, il devient professeur de français. En 1859, il retourne en France, mais déçu par l'accueil de ses amis parisiens, il repart en Angleterre. En juillet 1870, il rentre en France. Léon Gambetta le nomme, le 4 septembre 1870, préfet de la Creuse. Il est ensuite élu député de la Creuse le 8 février 1871. Fin 1871, il devient conseiller municipal de Paris. Il demande alors la relance de l'activité du bâtiment, l'amélioration de l'hygiène et la construction d'un métro.
Martin meurt à 83 ans le 28 décembre 1898 à La Martinèche.
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Source : http://la-creuse.pagesperso-orange.fr/creuse/nadaud.htm
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Mémoires de Léonard de Martin Nadaud - présentées par Jean-Pierre Rioux Editions Vendémiaire.


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Il y avait, à cette époque où le travail manquait souvent à certains ouvriers, un assez bon nombre de maîtres compagnons qui n'étaient pas honteux de se faire payer à boire par les malheureux qui battaient le pavé des rues à la recherche d'un chantier.
Ce reproche, jamais aucun ouvrier ne l'adressa à Maffrand parce qu'il n'eut jamais recours à de semblables moyens. Sa pensée dominante était d'inculquer à la jeunesse qui était autour de lui, l'amour du travail et des idées de sobriété et d'honneur.
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« Ainsi, en quatre jours de temps, nous avions arpenté les soixante lieues qui séparent la Creuse d’Orléans, sans compter le temps que nous avions passé dans ces maudits coucous pour finir d’arriver à Paris ; c’était, je crois, une assez pénible épreuve pour un enfant de quatorze ans.
J’ai tenu à entrer dans de longs détails à propos de ce voyage, car les hommes de ma génération devaient être les derniers à se livrer à de si dures fatigues ; en effet, avec les chemins de fer qui se préparaient, l’âge d’or allait commencer. »
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« Si je puis me flatter d’avoir rendu quelques services à mes concitoyens, les ouvriers de la Creuse, je considère cette époque comme n’étant pas la moins importante de ma vie. C’est assurément celle qui vit se former le parti républicain parmi les émigrants creusois. Car tout en donnant à mes élèves les premières notions d’une instruction élémentaire, je leur apprenais à aimer la république et à se représenter cette forme de gouvernement comme seule capable d’élever graduellement le peuple au niveau des autres classes de la société, tant au point de vue moral qu’au point de vue des droits politiques et sociaux ».

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« Singulier logement que celui que j’allais occuper. Il était situé à l’entresol et si bas de plafond qu’on pouvait à peine y marcher droit. Dans ce local, sorte de fouillis, il y avait des auges, des règles de maçon, des planches, de la ferraille de toute sorte ; ajoutons qu’il était à peine aéré et que la moitié des carreaux manquaient sous nos pieds.
Aujourd’hui que nous avons des lois sur les logements insalubres, la police ne manquerait pas d’interdire ces sortes de taudis. Mais à cette époque notre chambre ne différait guère de celles réservées partout ailleurs aux ouvriers. »
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« Dans cet intervalle arriva la révolution de 1830. La population se souleva et courut vers Paris ; mon père ne fut pas des derniers à se mettre en route, et d’un bon pas je le suivis. Nous rentrâmes dans Paris par la barrière de Montreuil. C’était le 31 juillet ; ai-je besoin d’ajouter que mon émotion fut grande en voyant barricades sur barricades jusqu’à la Bastille ? Mails il nous fut impossible d’aller plus loin.
Quel tableau pour un enfant qui sortait de son village ! C’était un coup d’œil grandiose, au-delà de toute expression, que de voir tout un peuple dans la rue, fier de sa victoire sur un roi et des ministres pervers qui avaient cherché à lui ravir les quelques lambeaux de liberté que lui avait octroyé la Chartes de 1815. Il y avait de quoi s’extasier et rester muet d’étonnement. »
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« Alors par une pluie battante, nous montâmes sur nos échafauds, et nos garçons qui avaient consenti à cet engagement se mirent à gâcher et à monter des moellons à la hotte, chaque fois que nous en avions besoin.
Nous avions eu le soin d’enlever nos chemises et de ne garder que nos blouses afin d’avoir du linge sec lorsque nous nous serions essuyé le corps.
Vers le soir, la pluie se changea en neige, mais nul ne broncha. »
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« Parmi nous, Creusois, il y avait de petits clans, de mesquines rivalités de cantons et même de communes. On avait baptisé du nom de Brulas, les ouvriers qui étaient originaires de La Souterraine, du Grand-Bourg et de Dun , et de Bigaros ceux qui venaient de Vallière, Saint-Sulpice-les-Champs, Saint-Georges et Pontarion » et les deux groupes se regardent « en chien de faïence »
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« Nous remontions dans nos chambres, respirer un air fétide et vicié, et par comble, le seul cabinet d’aisance qu’il y eût dans la maison, à l’usage de soixante personnes, se trouvait sur notre carré, et j’avoue qu’il n’était pas facile d’y pénétrer bien qu’il y eût de chaque coté de la cuvette pierre sur pierre ».
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« Donne- moi donc l’adresse de ton tailleur, ton accoutrement te va étonnamment bien ».
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