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Critiques de Martin Parr (14)
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Des goûts

Pour qui connaît l'univers de Martin Parr, cette sélection de clichés culinaires issue d'un tour du monde de la (mal)bouffe, ou du moins de la bouffe populaire, grasse et sucrée, ne s'éloigne pas tant que ça de ses séries sur nos contemporains, même s'ils sont moins présents. Pas de doute, c'est le même regard d'artiste décalé et ironique qui s'y est collé, derrière l'objectif, dévoilant une cuisine à l'iconographie pop art, à mille lieux des tendances light 0% matières grasses. Ça flashe à tout va, ça dépote de couleurs saturées, ça surprend et ça suinte, ça dégoutte presque. Et ça fonctionne, comme toujours chez Martin Parr. On s'interroge, qui est-on pour distinguer le bon du mauvais goût, le branché du kitch ? Les compositions sont exacerbées dans des lumières trash, mais derrière la provocation pointe toujours la réflexion. Un artiste, je vous dis. C'est bien sûr l'humain qui se cache derrière cet univers de porno-food, on en surprend même quelques uns les babines dégoulinantes, les dents carnassières et la poigne ferme, prêts à se battre pour défendre leur bout de steack.



Pour moi ce soir, ça sera pizza, frites, grillades, bières et pop-corn. du mauvais goût à outrance, de la beaufitude assumée pour un soir de finale.



Merci aux éditions Phaïdon, et à masse critique pour ce beau livre de photographie.
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100 photos de Martin Parr pour la liberté de ..

Souvent percutantes, les photos de Martin Parr font sourire, et font également, parfois, vraiment réfléchir. Des Anglais avachis et rougeoyants sur des pages moches, des touristes qui sont au même moment des dizaines à faire semblant de tenir la tour de Pise dans leur main, des touristes qui déambulent à Angkor, sauf qu'ils sont si nombreux que l'on se croirait à la station Châtelet à 8 h du matin (bon l'arrière-plan est un peu plus joli, mais me dira-t-on forcément, le bilan carbone bien moins bon...). Et puis il y a cette uniformisation hallucinante, les mêmes casquettes, les même tee-shirts, et puis cette tendance frappante dans ces photos à associer deux lieux, à vouloir en quelque sorte un dépaysement au carré. On est en Thaïlande avec un tee-shirt Venise, en Angleterre avec un tee-shirt Bangkok...

Les bémols tiennent ici à la laideur des reproductions (déjà que les photos de Martin Parr ne sont pas forcément les plus esthétiques). Et puis certaines sont plus banales que d'autres, moins rigolotes et en ce cas Martin Parr, le pourfeudeur de la banalité, se banalise un peu lui-même...

Mais pour la réflexion qu'il suscite sur notre époque, sur le tourisme de masse, et notre ridicule, cela vaut vraiment le coup d'être vu. Et en plus ici c'est pour une bonne cause.
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Petite Planète

Un regard désopilant sur le tourisme de masse d'autant plus piquant que chacun peut se reconnaitre quelque part.
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Des goûts

Ce livre de photographies m'a au départ décontenancée. Quand on le feuillette rapidement, on découvre des photos d'assiettes de nourritures, de plats et autres réjouissances culinaires, sans titre mais avec des numéros correspondant aux lieux de prises de vues (j'ai au départ confondu les numéros avec les pages...). Pas de titres pour traduire la pensée du photographe, ou son intention. Et donc, dans un premier temps, cette débauche de nourriture est très troublante, au point de couper l'appétit !



Puis en relisant attentivement l'album, je me suis plu à laisser mon imagination travailler au contact des photos, ravivant parfois des souvenirs de plats, ou titillant ma gourmandise naturelle, avec souvent l'envie de croquer dans ces gâteaux en forme de donuts aux couleurs si peu naturelles.

Des Goûts finalement interroge sur notre rapport à l'alimentation. Les aliments, fruits, légumes, viandes, poisson sont comme mis en scène, dans le but d'être achetés, consommés et digérés. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Martin Parr n'a pas fait dans le gastronomique ! En témoignent ces assiettes débordantes de frites avec du poulet, ou encore cette coupe de glace qu'une dame, dont on voit seulement les bras dodus ainsi que la poitrine, s'apprête à déguster. D'ailleurs dans ce livre, peu de visages, très souvent remplacés par des doigts avides d'avaler ces morceaux de viande ou de pain. L'être humain semble avoir disparu, en tout cas il est relégué au second plan, derrière les saucisses, gâteaux, tasses de café et autres emballages qui contiennent les mets présentés.



Autre chose qui m'a marqué, le fait que Martin Parr soit souvent attiré par des mets présentés sur des nappes dont les motifs sont en lien avec l'alimentation ou la végétation, ce qui donne des photographies complexes. Pa rfois aussi le photographe s'amuse à insérer les vêtements des humains comme cette robe fleurie ou ce tee shirt avec un imprimé sur lequel apparaissent les spice girls...



Dans cette scénarisation des aliments, le photographe pointe plein de thématiques aussi diverses que la malbouffe, la production de fruits et légumes, la vente directe, l'uniformisation des goûts... Au lecteur de se faire son opinion en contemplant tous ces aliments divers et variés, souvent transformés. D'abord dubitative, j'ai adoré regarder ces photos de nourriture qui se répondent ou s'opposent puisque le livre, au format à l'italienne (largeur plus grande que la hauteur), présente deux images quand on l'ouvre.



Merci à Babelio et aux éditions Phaidon pour l'envoi de ce livre qui m'a régalé !
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Le Livre de photographies : Une histoire, t..

Je tiens tout d’abord à remercier Masse critique ainsi que les éditions Phaidon , de m’avoir fait découvrir Le Livre de photographies : Une histoire, tome 3 .



J’étais particulièrement impatiente de découvrir ce livre, dont les précédents tomes avaient été salués par la critique, de plus la couverture, superbe et accrocheuse, annonce un contenu de qualité.



Hélas, on ne juge pas un livre à sa couverture et je dois avouer que je suis très déçue par ce beau livre.



Dans un premier temps, on peut parler des photos, dont la sélection, est en général, intéressante, même si elles sont desservies par une mise en page qui se veut épurée ! Les textes prennent une place trop importante par conséquent les photos se voient automatiquement réduites, du coup on ne peut profiter des détails ou faire une analyse d’image digne de ce nom.



Je m’interroge sur le fait de réaliser et d’éditer un livre volumineux et lourd, si ce n’est de pouvoir profiter au moins de quelques photos pleine page, ce qui nous permettrait d'apprécier, à juste titre, la valeur, l’originalité ou la créativité des photographes et des livres proposés.

Les textes, écrits dans des caractères ridiculement petits, sont enfermés dans des colonnes qui auraient un grand besoin de respirer. Quant aux propos, je suis surprise par son ton assez naïf. Je m’attendais à des analyses artistiques plus techniques et moins subjectives, quelque chose de plus pointu.



A mon sens, les qualités des livres répertoriés ne se valent pas, tout comme les thèmes plutôt fourre-tout. Certains méritaient que l’on s’y attarde un peu plus, tandis que d’autres méritaient un peu moins de voyeurisme !



Cependant, quelques livres que je ne connaissais pas, auront retenu mon attention et m’auront donné envie de les découvrir, tout comme il faut noter que l’on découvre des photographes œuvrant uniquement pour des entreprises ou n’ayant obtenu des éditions plus que limitées en nombre.
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Small World

Martin Parr a maintenant une fondation. Je l'ai découvert lors d'une exposition à la maison européenne de la photographie. Ses excellents clichés montre des scènes populaires souvent mêlées de ridicules, des scènes de vacances à la plage, des touristes se prenant en photo dans des positions stupides au musée ou devant des monuments. Il allie la street photographie et l'étude sociologique avec un humour bien British. Je recommande.
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Luxe

Paul Smith, dans sa préface, parle de façon très juste du travail de Martin Parr.



"Chez Martin, au contraire, il s'agit de révéler des choses, de montrer ce que nous sommes et comment nous vivons, de dépeindre la vie humaine telle qu'elle est et non telle que nous aimerions qu'elle soit."



Martin Parr s'intéresse aux êtres qui essaient à toute force de paraître, de briller, d'être dans la lumière. Il leur offre la lumière, mais peut-être pas celle qu'ils attendaient. Crue, vive, sans concession, un vrai néon de dentiste (mais comment arrive-t-il à obtenir un tel rendu en toutes circonstances ? Flash ?) Caries et scories, tâches et mouches s'affichent au grand jour. Des peaux grasses et luisantes, des dents exagérément blanches, des quantités de lunettes de soleil et des chapeaux dans tous les coins sont tout ce qui reste du "Luxe" après le passage du photographe.



Ce sont des images à la fois laides et très propres, balayées, dépoussiérées, où les détails semblent calculés au millimètre près. Elles portent bien leur sujet mais finissent par être ennuyeuses par excès de perfectionnisme. La visite de l'ouvrage est momentanément fascinante, puis l'humour grossier, basé sur les juxtapositions et les fissures dans les poupées barbie fait naître un sentiment d'écœurement qui noie le visionnage. À déguster à petites doses.

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Life's a Beach

Martin Parr est un photographe qui aime l'homme dans son quotidien dans ces habitudes. Depuis 1970, il consacre une partie de son travail à la plage. Il va consacrer un ouvrage à cela avec Life's a beach.



Il débuta sa quête avec des photos de plages anglaises. Puis il voyagea dans le monde et poursuit sa recherche d'images. Ainsi dans son ouvrage, il va photographier les plages d'Argentine, du Brésil, de la Chine, d'Espagne, d'Italie, de Lettonie, des Etats-Unis d'Amérique, du Mexique, de Thaïlande...



En effet, on voyage dans le monde et sur ce besoin d'aller se griller la pilule au soleil. Fini l'époque où exposer sa peau au soleil était signe que l'on appartenait à une classe ouvrière. Aujourd'hui avoir la peau bronzé devient signe de bonne santé et même de réussite social. On s'exhibe aux yeux de tous où l'on profite du beau temps tout simplement. Du culte du corps à l'oublie de soi, de la plage naturelle à la plage artificiel, les gens viennent toujours profiter de l'eau et du soleil. Voilà ce que nous montre ce sacré Martin Parr.



Mais je n'ai pas été conquise. Beaucoup de photos m'ont fait pensé à des photos amateurs prises un peu au hasard avec un côté très retro. Certes, j'ai voyagé dans le monde et découvert des pratiques de plages comme les vendeurs de glace ou les manucures. Mais cela a t'il suffit à satisfaire ma curiosité? Non, toutefois je vais continuer à regarder le travail de Martin Parr, un photographe qui a su faire sa place.



Envie de profiter du soleil sans la chaleur caniculaire, partez sur la plage avec Martin. Sinon, allez profiter d'un terrasse avec un diabolo.
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Le Livre de photographies : Une histoire, t..



Pour mes 40 ans, la boîte aux lettres s'est retrouvée garnie d'un impressionnant paquet consacré aux livres de photographie. J'ai vu ici et là que cette série d'ouvrages était réputée dans les milieux concernés - photographes, éditeurs et collectionneurs. Étant tout à fait étrangère à ces cercles d'initiés, je me suis posée fraîche et vierge devant les pages fournies de ce volume.



J'ai trouvé les textes d'introduction aux différents chapitres inégaux. Les pages sur la propagande sont propices à la réflexion. Celles qui concernent la protestation sont plus scolaires et la partie consacrée au désir un peu timide. le chapitre sur la mémoire aurait pu être plus fouillé, j'ai trouvé qu'il s'arrêtait à une conception assez superficielle de la mémoire réduite au souvenir. La “vie moderne” et “l'identité” sont vivants et habités. le "cannibalisme pictural" qui clôt le livre est le chapitre le plus original et le plus mystérieux. Il ouvre sur de nouvelles perspectives inventives nées de la profusion actuelle d'images "en libre service".



J'ai souvent été frustrée par le manque de globalité et de fluidité de l'ensemble. Il y a du flottement dans le chapitrage, un défaut d'harmonisation, les thèmes s'entrecoupent sans se répondre vraiment. Au-delà de cette impression, le tour d'horizon est tout de même passionnant. Il offre une vision - subjective, forcément - de l'évolution des livres de photographie de l'après seconde guerre mondiale au tout début du XXIème siècle. L'auteur insiste sur le fait qu'ils se sont progressivement détachés d'une fonction documentaire et concrète, objective (ou pseudo objective), pour s'orienter vers des approches plus personnelles où monde social et ressentis individuels se mêlent. La photographie devient un outil qui permet de “mieux connaître la vie et aimer le monde réel”. Sans doute un reflet de la façon dont l'individu évolue dans sa relation au monde d'aujourd'hui. le travail de Stephen Gill et celui de Rinko Kawauchi m'ont plus spécifiquement touchée.



La qualité des reproductions est remarquable. Je me suis interrogée sur ce qui fait un bon livre de photographies, un livre significatif, qui ne soit pas le simple catalogue d'un artiste mais une globalité à part entière. Mon regard s'est aiguisé. Même s'il peut y en avoir d'autres, le livre offre une grille de lecture pour aborder ces publications d'une façon nouvelle. Il influencera sans aucun doute ma façon de photographier.



[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]



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Le Livre de photographies : Une histoire, t..

Le livre de photographies, c'est non pas un livre sur l'histoire de la photographie mais sur celle des livres/recueils/albums de photographies. Un support donné pour un média artistique précis. Et déjà, depuis que la photographie existe, elle a assez souvent été sujette à livre, et l'histoire de ce dernier est déjà bien entamée, et peut-être au crépuscule de sa vie...



Il paraît que ce 3e volume de cette Histoire du livre de photographies était très attendu. Pas par moi en tous cas, qui n'avais pas connaissance de l'existence des deux tomes précédents. Mais l'occasion donnée par Babélio a piqué ma curiosité, bien servie par l'ouvrage qui m'est parvenu.



Dans leur Histoire, car cela n'est que leur point de vue, leurs choix, leur travail de recherche, les auteurs ont choisi de mettre en lumière des familles de livres de photos qui se composent autour d'un même but. D'abord, le livre de propagande, tant dans l'Histoire, depuis les années 30, les dictatures ou autres régimes en mal d'auto-promotion ont mis les moyens parfois impressionnants de facture et de qualité photographique au service de mises en scènes glorieuses, de célébrations su papier glacé. Certains ouvrages n'en restent pas moins des pièces d'archives témoins d'une époque.

Le chapitre suivant est consacré aux albums de protestation, documents "de colère et de tristesse" comme s'est nommé un recueil de photos japonaises. Car le Japon, les Etats-Unis et dans une moindre mesure la France et l Chili, ont été des pays très fertiles, par leur histoire - contestation contre la guerre du Vietnam, émergence du mouvement des droits civiques, mai 68, les années de plomb... - en livres de photographies en opposition à des politiques, dans les années 1960 et 1970. Il est même malaisé de qualifier de hautement esthétiques certaines photos saisies lors de sanglants conflits.



Les thèmes suivants des chapitres sont le désir, la vie moderne, les photographies de lieu, de conflits, d'identité, de souvenir. Et enfin, le cannibalisme pictural ou comment la photographie re-présente à partir d'un autre art.



L'album foisonne d'exemples, qui sont bien légendés afin de resituer le contexte historico-social. La frustration du lecteur vient alors de l'absence de reproduction en pleine page de ces magnifiques livres de photographies qui sont évoqués.



Je garderai en mémoire de nombreuses représentations, certaines émouvantes (Betroffen, Zeun, 1986), d'autres drôles (La Déroute, Simarik, 2006) ou encore dérangeantes (The hyena & other men, Hugo, 2007 ; Document Tsuken Densha, Kagari, 1982),.........



(...........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Petite Planète

Photographies sur le tourisme de masse. Beaucoup d'humour.
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Fashion Faux Parr

Pour la première fois, ses clichés de mode étalés sur vingt-cinq ans se retrouvent compilés dans un beau livre qui paraît chez Phaidon. Son titre, habilement choisi, pose d’entrée la question du bon et du mauvais goût, inhérente à son œuvre.
Lien : https://www.lemonde.fr/m-sty..
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Le Livre de photographies : Une histoire, t..

Le très attendu troisième volume de l'histoire des livres de photographies de Martin Parr et Gerry Badger vient de paraître. Fidèles à leur parti pris de subjectivité, les auteurs y présentent environ 200 nouveaux ouvrages.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Life's a Beach

Life's a Beach est un concentré du regard curieux et gentiment moqueur du photographe britannique.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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