AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.79/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1959
Biographie :

Maître de conférences à l'Université Lyon 2

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Paris. Agrégée de lettres modernes, elle enseigne depuis 1998 la littérature française du XXe et XXIe siècle à l’Université Lumière Lyon 2 puis, depuis 2006, comme Maître de Conférences dans la même spécialité.

Ses recherches portent sur Les écritures (auto)biographiques contemporaines, leur inscription dans une historicité politique à l’épreuve du temps.

Dans les années 1990, elle a été Lectrice à la Scuola Normale de Pisa (Italie), attachée linguistique, puis directrice d’un Institut culturel français en Allemagne (1991-1997).

Elle travaille actuellement, en parallèle de son activité, sur un projet porté par Catherine Brun (Paris 3) à l’Agence Nationale de la Recherche sur les représentations de la guerre d’Algérie avec l’IMEC et la BnF.

2013 "Vieillir, dit-elle : une anthropologie littéraire de l’âge"
2009 "Lire Milan Kundera"
2009 "Colères d’écrivains" (codirection avec Jean-Pierre Martin)
2005 "La relation biographique : enjeux contemporains"
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Martine Boyer-Weinmann   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Comment traduire le "démon de midi" en espagnol, celui qu'un Bunuel met si bien en scène dans Belle de jour sous les traits de Michel Piccoli ou dans Le Charme discret de la bourgeoisie sous le charme grisonnant de Fernando Rey ? Mon dictionnaire me propose d'abord une glose : "appetito sexual que se despierta en el hombre de mediad edad". Au moins les choses sont claires : il s'agit bien d'une question virile. La curiosité me poussant à aller tâter du catalan, je découvre que la chose a un nom du côté de Barcelone, et que, du moins dans l'expression, prévaut une forme d'indifférence au sexe du démon : "El demoni meridia". Voilà qui me plaît assez et aiguise mon appétit linguistique pour les langues romanes et leur riche promesse de latin lovers. Surprise et saudade : inconnu au rayon portugais. Surprise plus grande encore quand je découvre l'équivalent italien : "la passion senile". Si l'expression en effet semble bien convenir aux incartades d'un cavaliere berlusconien, je m'interroge : la poussée de sève tardive est-elle forcément signe de sénilité, ou au contraire l'appétit sexuel est-il si banalement humain qu'il ne reçoit pas de nom spécifique jusqu'à un âge plus avancé où il prendrait une coloration plus pathologique ? Une amie italienne me confirme l'usage encore actuel de l'expression, mais avec une connotation de lucidité critique, notamment sur le chapitre financier. Quant aux démons germaniques du même type, ils reçoivent deux dénominations, printanières et calendaires : le Zweiter Frühling (second printemps, la reverdie en somme) et le Johannistrieb ( la poussée de sève de juin-juillet, à l'époque des feux de la Saint-Jean).
Commenter  J’apprécie          00
La littérature ouvre-t-elle un espace de transgression autorisée à ce qui demeure encore de socialement réticent à une parité homme-femme sur la lisière méridienne ?
Commenter  J’apprécie          20
Milan Kundera attire les jugements tranchés passionnels (j'aime, je déteste) auxquels prédispose sa propre absence de tiédeur (certains diront, avec moins d'euphémismes, le paradoxal esprit de sérieux de celui qui, avec Rabelais, et en romancier, pourfend les « agélastes»: littéralement, ceux qui ne rient pas). C'est pourtant à une révision des a priori, qu'ils soient trop hagiographiques ou trop défiants par principe, qu'on aimerait contribuer dans cet ouvrage, tout en montrant combien Kundera a redéployé fondamentalement la question de 1'identité et des limites du romanesque contemporain. Une invitation à relire une œuvre pour ceux qui croient la connaître ou en redoutent le drapé, un appel à soulever le rideau de tous les préjugés de lecture.
Commenter  J’apprécie          00
''Quand je parle français, rien n'est facile, aucun automatisme verbal ne me vient en aide. Chaque phrase est conquête, performance, réflexion, invention, aventure, découverte, surprise et chaque tournure revendique ma totale présence d'esprit. Le français ne remplacera jamais la langue de mes origines; c'est la langue de ma passion.'' (Journal de Genève, 17-18 janvier 1998).
Commenter  J’apprécie          00
Une autre découverte phénoménologique est encore réservée à Irina : celle de sa propre amnésie, que le romancier Kundera lie indissolublement à la nostalgie : ''La nostalgie n'intensifie pas l'activité de la mémoire, elle n'éveille pas de souvenirs, elle se suffit à elle-même, à sa propre émotion, tout absorbée qu'elle est par sa seule souffrance.''
Commenter  J’apprécie          00
"Les hommes et les femmes sont-ils égaux devant la belle vieillesse, et pourquoi dit-on si facilement "beaux vieillards", alors que l'usage répugne à l'emploi de "belles vieillardes"" ? (p. 31)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Martine Boyer-Weinmann (20)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5178 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}