Citations de Mary Ann Shaffer (684)
Je suis consciente que faire rire - ou au moins glousser - les lecteurs en temps de guerre n'était pas un mince exploit, mais c'est terminé. J'ai perdu le sens des proportions ces derniers temps, et Dieu sait qu'on ne peut rien écrire de drôle sans cela.
Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal...
J'adore faire les librairies et rencontrer les libraires. C'est vraiment une espèce à part. Aucun être doué de raison ne deviendrais vendeur en librairie pour l'argent, et aucun commerçant doué de raison ne voudrait en posséder une, la marge de profit est trop faible. Il ne reste donc plus que l'amour des lecteurs et de la lecture pour les y pousser. Et l'idée d'avoir la primeur des nouveaux livres.
Peut-être les livres possèdent-t-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal.
Venons-en à Markham V. Reynolds (Junior), à présent. Tes questions concernant ce monsieur sont aussi légères et subtiles qu'un coup de massue sur la tête. Suis-je amoureuse de lui ? Quelle drôle de question. Un véritable éléphant dans un magasin de porcelaine. Je m'attendais à mieux de ta part. La règle d'or du furetage est d'arriver en douce. Quand tu as commencé à m'écrire des lettres écervelées sur Alexander, je ne t'ai pas demandée si tu étais amoureuse de lui, je t'ai demandée quel était son animal préféré. Et ta réponse m'a apportée tous les éclaircissements voulus : combien d'hommes avoueraient adorer les canards ? ( Ce qui soulève un point important : j'ignore quel est l'animal préféré de Markham. Je doute que ce soit le canard.)
Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais.
Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal.
Comme il serait délicieux que ce soit le cas.
Les vendeurs bibliophiles pur jus-comme Sophie et moi l'étions-sont incapables de mentir. Nos visages nous trahissent immédiatement. Un sourcil arqué ou un coin de lèvre relevé suffit à trahir le livre honteux, et incite les clients futés à demander autre chose. Nous les conduisons alors de force vers un opus précis que nous leur ordonnons de lire. S'il leur déplaît, ils ne reviendront jamais; mais, s'ils l'apprécient, ils seront clients à vie. (p.26)
Au début je n'avais aucune envie d'assister à des réunions littéraires. Ma ferme me donne beaucoup de travail et je n'avais pas de temps à gaspiller à lire des choses que des personnes qui n'ont jamais existé n'ont jamais faites.
"C’est ce que j’aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l’infini, et c’est du plaisir pur."
Je trouvais incroyable à l'époque - et encore aujourd'hui - qu'une si grande partie de la clientèle qui traine dans les librairies ne sache pas vraiment ce qu'elle cherche, mais vienne juste jeter un oeil aux étagères avec l'espoir de tomber sur un livre qui répondra à son attente. Puis, quand ils sont assez futés pour ne pas croire au baratin de l'éditeur, ils vous posent les trois fameuses questions : 1. De quoi ça parle ? 2. Vous l'avez lu ? 3. C'est bien ?
J'adore faire les librairies et rencontrer les libraires. C’est vraiment une espèce à part. Aucun être doué de raison ne deviendrait vendeur en librairie pour l’argent, et aucun commerçant doué de raison ne voudrait en posséder une, la marge de profit est trop faible. Il ne reste donc plus que l’amour des lecteurs et de la lecture pour les y pousser. Et l’idée d’avoir la primeur des nouveaux livres.
Les petits maux sont loquaces, mais les grandes peines sont muettes.
Nos jours étaient gris de labeur et nos soirées noires d'ennui. Nous devenions tous maladifs, à force de si peu manger, et l'idée que ça ne s'arrêterait jamais nous rendait maussades. Nous nous accrochions à nos livres et à nos amis, qui nous rappelaient l'autre part de nous.
Les hommes sont plus intéressants dans les livres qu'ils ne le sont en réalité.
Avez-vous remarqué que, lorsque votre esprit est focalisé sur une personne, sa présence se manifeste partout où vous allez?
Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais.
Comme le dit Sénèque : " Les petits mots sont loquaces, mais les grandes peines sont muettes."
Je suppose que j’ai un prétendant, mais je ne suis pas encore très habituée à lui. Il est terriblement charmeur et me comble de repas succulents, et, pourtant, je me dis parfois que je m’accommode mieux des prétendants des livres que je lis que de ceux que j’ai devant moi. Comme ce serait lâche et pervers de ma part si c’était vrai.
J’ai surpris votre coursier en flagrant délit de dépôt d’œillets roses sur mon palier. Je l’ai saisi par le col et je l’ai menacé jusqu’à ce qu’il me révèle votre adresse. Vous, voyez, Mr. Reynolds, vous n’êtes pas le seul à user de la tactique de l’intimidation sur d’innocents employés. J’espère que vous ne le renverrez pas, il a l’air d’un gentil garçon, il n’a guère eu le choix ; je l’ai menacé de La Recherche du temps perdu.