Quand les lèvres de Ian entrouvrirent les siennes sous leur pression tendre et obstinée, Jenny sut qu’elle attendait depuis toujours ce baiser. Cette bouche fougueuse était faite pour prendre la sienne, ces mains impatientes pour la caresser, ces bras vigoureux pour l’enlacer…
Il n'y a pas de place pour la peur dans notre vie. Nous avons librement choisi notre destin et nous ferons de nos existences une réussite merveilleuse. Si nous rencontrons des difficultés, nous les résoudrons ensemble.
Au contact de ses lèvres dures, douces et brûlantes à la fois, toutes les résolutions de Chris cédèrent à la passion longtemps contenue qui bouillonnait dans ses veines. Avec une intuition diabolique, il domptait chacune de ses réactions et, par ses caresses et l’habileté de sa bouche, fit surgir en elle les pulsions les plus intimes de sa féminité. Son bras blessé tremblait dans son écharpe pendant que l’autre s’accrochait avidement à l’épaule de Tag. Elle s’oublia dans l’ardente union de leurs lèvres, de leurs langues.
Elle avait du pain sur la planche demain et les jours suivants, puis elle retrouverait Sydney; Tous deux étaient du même monde et, si elle voulait bien regarder la vérité en face, c'était lui l'homme de sa vie, le seul candidat sérieux ! Quant à son projet de faire carrière à La Revue, il l'aiderait à vivre jusqu'à ce qu'elle soit prête à affronter la triste réalité : son existence serait morne, sans le moindre romantisme, et elle ne connaîtrait jamais ce grand amour dont elle rêvait depuis l'adolescence.
Celui – ou celle – qui avait décoré l’entrée, le grand vestibule et les nombreuses pièces attenantes avait de toute évidence un goût très sûr et un sens aigu de la couleur. Des tapisseries aux tons chauds adoucissaient la sévérité des sièges alignés le long des murs qu’ornaient de somptueuses boiseries dorées. D’élégants bouquets de fleurs fraîchement coupées répandaient partout leur parfum subtil.
Surtout ne pas se laisser aller à des sentiments de sympathie envers cet homme dont les imprévisibles changements d’humeur l’exaspéraient tant ! Surtout pas ! Cependant, il lui fallait bien admettre qu’en dépit de ses accès d’autorité, il lui avait fait oublier ses maux pendant un bon moment. Pour être tout à fait honnête, elle avait un autre motif de lui être reconnaissante…
Elle était plutôt jolie, certes, avec ses grands yeux bleus, d’une eau très pâle, son nez fin et droit, sa bouche renflée comme la chair d’une cerise… Mais elle ne possédait pas cette beauté éblouissante qui captivait les hommes au premier regard. Ingrid Skov, elle, fascinait, éclaboussait. Sa beauté était de celles qui vous frappent de plein fouet.
Un ballon n'est pas un jouet! On ne peut pas le ficeler et le fourrer dans une valise à la dernière minute. On ne peut pas non plus s'en servir n'importe comment bu n'importe quand. Pour se déplacer, il a besoin de vents portants, soufflant à une certaine vitesse.
Le pouvoir. C’est tout ce à quoi elle tient. L’amour ne l’a jamais intéressée. Elle veut simplement obtenir la maîtrise absolue de tout ce qui passe à sa portée. Le plus étonnant est qu’elle y parvient… sauf lorsqu’il s’agit de sentiments.
Il était plus grossier qu'un garçon d'écurie - dont il n'avait même pas le bon sens - et il était incapable de faire la différence entre des regrets sincères et de la flagornerie. Il n'était qu'un rustre!