AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mary Lynn Bracht (111)


Mais avec l'âge, Emi ne peut plus empêcher les souvenirs de remonter. Son esprit est usé, comme son corps. A n'importe quelle heure du jour, ces souvenirs refont surface et inondent sa solitude de douleur et de regrets. Mais il faut parfois rouvrir les vieilles blessures pour leur permettre de guérir - du moins aux dires de JinHee -, et Emi ne s'est toujours pas remise d'avoir vu son père mourir.
Commenter  J’apprécie          51
"Toujours regarder vers la côte quand tu remontes à la surface, sinon tu peux te perdre ",lui avait dit sa mère, et Hana s'était tournée vers le rivage. Là-bas, assise sur le sable, sa petite soeur veillait sur les seaux qui renfermaient les prises du jour. "Cherche ta sœur après chaque plongée. N'oublie jamais .Si tu la vois , tu es en sécurité. "
Commenter  J’apprécie          50
Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde !
Commenter  J’apprécie          221
Les membres de nombreuses familles avaient été tués, affamés, enlevés ; des voisins s’étaient dénoncés les uns les autres – et toutes ces choses formaient son han, un mot que chaque Coréen ne connaissait que trop bien un fardeau que tout le monde portait. Tout le monde, même JinHee et les autres pêcheuses, mais la manière dont elle s’en accommodait ne regardait qu’Emi et personne d’autre.
Commenter  J’apprécie          10
Tout le monde sans exception avait souffert pendant l’occupation japonaise. Beaucoup avaient survécu pour ensuite perdre la vie pendant la guerre de Corée. Mais si, comme Emi, cette mère et sa fille avait réussi à survivre à ces deux conflits, cela signifiait qu’elles aussi portaient en elles le fardeau du désespoir et se trouvaient rongées par les regrets.
Commenter  J’apprécie          20
Emi n’avait pas répondu. Elle regardait la petite fille insouciante qui semblait aussi légère que l’air en suivant sa mère à travers le marché bondé. Emi réprimait un pincement de jalousie chaque fois qu’elle apercevait un enfant heureux.
Commenter  J’apprécie          20
Cette petite fille qui riait pour tout et pour rien, riait d'un rire rire si contagieux. Elle était devenue le point d'ancrage d'Hana, qui la reliait au rivage, qui la reliait à la vie.
Commenter  J’apprécie          50
superbe livre
Commenter  J’apprécie          00
Contrairement à la génération actuelle, qui semble trouver légitime de passer sa vie en quête du bonheur, sa génération à elle n'a jamais envisagé le bonheur comme un droit dont chacun devrait jouir.
Commenter  J’apprécie          60
Les mots sont un pouvoir, lui avait un jour dit son père après lui avoir récité l'un de ses poèmes au messages politique. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C'est pour cette raison que les Japonais ont banni notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots.
Commenter  J’apprécie          00
« Ne m'oblige pas à te ligoter devant eux. Je n'hésiterai pas à le faire, mais je n'en ai pas envie. »
Son souffle est rauque dans son oreille.
« Je m'en moque. Faites-leur donc voir ce que je suis pour vous. Rien d'autre qu'un animal.
- Pas un animal, non. Tu es ma femme. Tu n'as pas encore compris ? »
Il tente de l'embrasser, mais elle le repousse.
« Vous avez déjà une femme. Elle est morte. Quelle chance pour elle ! »
Commenter  J’apprécie          100
Séoul, décembre 2011.
Les manifestants scandent des slogans devant l'ambassade du Japon. Emmitouflés dans leurs manteaux les plus chauds, bonnets sur la tête, brandissant des banderoles de leurs mains gantées, ils crient : 'Le Japon doit reconnaître ses crimes. Justice pour les grand-mères.' La voix d'un homme résonne dans un mégaphone : 'Reconnaissez vos crimes de guerre, pas de paix tant que le Japon n'admettra pas sa culpabilité !' Près du portail, quelqu'un crie à son tour : 'Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde [violées] !'
Commenter  J’apprécie          130
[ dans un bordel militaire ]
- Ne dis rien aux autres [filles], lui souffle H***, les yeux baissés.
- Pourquoi ? répond K***. Mieux vaudrait les mettre en garde contre lui.
- Je t'en supplie, je leur fais déjà assez pitié comme ça.
(…)
- La pitié est un bon sentiment, lui [répond]-elle d'une voix pleine d'autorité. Chacune de nous mérite qu'on ait pitié d'elle, mais personne dans ce maudit pays n'a suffisamment de compassion pour nous faire cette faveur. Voilà pourquoi nous sommes ici à vivre dans l'humiliation, torturées chaque jour. Que nous reste-t-il, sinon le peu de bienveillance que nous pouvons nous montrer entre nous ?
Commenter  J’apprécie          150
[ 1943, Corée sous occupation japonaise ]
Hana sait que protéger sa sœur signifie la tenir à l'écart des soldats japonais. Les mots de sa mère sont gravés dans son esprit : « Ne les laisse jamais vous voir ! Et plus important que tout, ne te fais jamais prendre toute seule avec l'un d'entre eux ! » Les avertissements de sa mère sont chargés d'une peur inquiétante et, à seize ans maintenant, Hana s'estime chanceuse que rien ne lui soit jamais arrivé.
(p. 21)
Commenter  J’apprécie          130
Le soleil se lève lentement au-dessus de la clôture de bois qui entoure le camp.Debout derrière Hana, Keiko coupe ses longs cheveux avec ses cisailles. Perchés sur la corde à linge tendue dans la cour, de petits oiseaux jaunes piaillent joliment tandis qu'un vent sec froisse leur plumage. Une bourrasque soulève les cheveux d'Hana, agenouillée sur le sol brut. Comment un chant si gai peut-il exister dans ce lieu d'horreurs et de souffrances ?
Commenter  J’apprécie          112
En se retournant, Hana découvre l'aigle de Ganbaatar, perché sur l'avant-bras de l'interprète. Son cœur s'arrête de battre. L'oiseau pousse un nouveau cri. Ses yeux lui permettent de voir son maître qui s'éloigne. Ganbaatar a donc donné ce qu'il aimait le plus au monde en échange de sa liberté. Morimoto avait dit qu'un aigle était plus précieux pour un Mongol qu'une épouse ou un enfant ; et pourtant, Ganbaatar a sacrifié le sien pour une fille qu'il connaissait à peine.
Commenter  J’apprécie          20
Contrairement à la génération actuelle, qui semble trouver légitime de passer sa vie en quête du bonheur, sa génération à elle n'a jamais envisagé le bonheur comme un droit dont chacun devait jouir.
Commenter  J’apprécie          140
Puis elle avait ouvert un sac et en avait sorti une fleur. C'était un chrysanthème blanc, symbole de deuil en Corée. L'emblème de la famille impériale était un chrysanthème jaune, symbole de puissance. Du deuil ou de la puissance, Emi se demanda lequel des deux l'emportait.
Commenter  J’apprécie          51
A l'école de son village, tous les enfants étaient mis en garde contre les dangers de l'opium : seuls les gens inférieurs en consommaient, disaient ses professeurs, et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle les Chinois en étaient tous dépendants.
Commenter  J’apprécie          70
(Dans les maisons de réconfort)
- Nous portions toutes des noms de fleur à la place de nos vrais prénoms, explique l'une des femmes sans cacher sa rancœur.
- Depuis cette époque, je déteste les fleurs, fait une autre.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Lynn Bracht (1787)Voir plus

Quiz Voir plus

De célèbres romans adaptés en BD

Qui a (magnifiquement ) adapté le roman de Jean Vautrin, "Le Cri du peuple" ?

Jean Graton
Hergé
Jacques Tardi

12 questions
96 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , adaptation bd , Dessinateurs de bandes dessinées , littérature anglaise , scénariste , classique , littérature américaineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}