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Critiques de Masamune Shirow (55)
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The Ghost in the Shell Tribute

MANGA SCIENCE-FICTION / CYBERPUNK.

Nous sommes face à un recueil rendant hommage à une oeuvre d'exception. Mais dans un recueil il y a toujours du bon et du moins bon, et ici ce sont les récits les plus courts qui sont bons et les récits les plus longs qui sont les moins bons : des bonnes pioches alternent avec de mauvaises pioches donc à réserver aux amateurs avertis !
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Appleseed, tome 4

Dans l’univers créé par Masamune Shirow à la fin des années 1980, Mikhaïl Gorbatchev réussit ses réformes et à redonner un nouvel élan à l’URSS avant que les faucons ne reprennent la main à la faveur d’un coup d’Etat, et au milieu des années 1990 Israël eut recours à l’arme atomique lors d’un énième conflit au Proche-Orient, ce qui a déclencha la Troisième Mondiale, OTAN et Pacte de Varsovie étant obligés de s’impliquer. Le conflit fut court, mais particulièrement brutal, et les Occidentaux vainqueurs décidèrent de se refaire la cerise en recourant aux bonnes recettes de l’impérialisme et du colonialisme… Ce qui déclencha par ricochet la Quatrième Guerre Mondiale avec l’Alliance Asiatique qui dura 30 ans de plus !

100 ans plus tard, nous suivons les aventures de Briareos Hecatonchires (devenu cyborg après un grave accident sur le front Nord Africain) et Dunan Knut (et pas Nuts comme dans la VF de Glénat qui l’a appelé comme ça pour le plaisir d’un jeu de mot pourri), deux anciens membres du SWAT de Los Angeles en pérégrination à travers un monde dévasté pour la énième fois… Ils sont recrutés par la jeune Hitomi pour rejoindre l’AEGIS qui fait désormais office d’ONU aux idées progressistes certes, mais radicalistes aussi, basée à Olympus, une nouvelle puissance fondée dans l’Atlantique par des scientifiques de tous les pays (remember l’Atlantide ! ^^)





Ce tome 4, qui aurait dû s’intituler « La balance de Prométhée » si Glénat avait mieux fait son boulot, prend les allures d’un chouette mélange entre les aventures de Jack Ryan et celles de Jack Bauer ! Cela ressemble furieusement à "24h" avant l’heure !!!

Les émissaires de l’Amérique Impériale de l’Alliance US – Soviet sont en pourparlers à Olympus, mais on a les terroristes de la République Sacrée de Munma (celui-qui-ne-plus-nommer ayant réussi à créer un totalitarisme intégriste entre Pakistan, Afghanistan et Iran, en guerre perpétuelle avec la République islamique chiite et la Fédération islamique sunnite). Sauf qu’ils sont manipulés par les services secrets du Mossad qui veut profiter de la confusion pour assassiner le sénateur Boyle, une colombe qui s’est engagé à ce que le Congrès coupe les vivres à Israël… Sauf qu’ils sont eux-mêmes les dupes du gouvernement d’Olympus qui se sert d’eux pour faire pression sur les uns et les autres et imposer sa propre politique au Moyen-Orient. Leurres, diversions, manipulations… Et que serait un techno-thriller sans une taupe au sein des services de sécurité ? ^^

C’est dans ce panier de crabe qu’en dépit des ordres donnés, Dunan, véritable nake Plissken au féminin (encore que ses collègues la rebaptise Albator / Harlock ^^), débarque comme un chien dans un jeu de quilles ! Et cerise sur le gâteau est tantôt opposée tantôt alliée à un chasseur de primes cyborg…





Whaou ! C’est de la bonne grosse Science-Fiction des années 80 mélangeant cyberpunk et post-apo. L’univers qu’on découvre en même temps que les personnages est très riche et très crédible (l’auteur décrivant ainsi dès 1989 tout ce que nous arrive depuis 11 septembre 2001), et qui aborde entre techno thriller et action movie tous les thèmes : politique, économie, société, post-humanité mais aussi des sujets plus concrets comme les nouveaux matériaux et les énergies renouvelables…



Les dessins de Masamune Shirow sont très bons, il s’éclate avec tout ce qui est mecha, genre auquel il a largement contribué (par contre c’est chaud à retranscrire graphiquement les systèmes de camouflages de combats ! ^^), et nous offre des décors très travaillés qui peuvent s’étaler sur des (double)planches entières. Et rien à redire sur le découpage d’une redoutable efficacité. Le charadesign peut donner un air de déjà vu, mais cela serait oublier que le mangaka a été pillé par tout le monde à la jonction des années 80/90 !

Reste malheureusement la VF de Glénat, dans laquelle Bakayaro ! repart de plus belle avec ses onomatopées débiles, éparpillant en caractères taille 32 des « SKRANGG », « WHDD », WHSST », « SKRASHOOM », « WHKROOM », « KRNCH, « B-KOOM », « BRTTTT », « SPRAKK »… C’est n’importe-quoi, et c’est encore plus kitsh que la série télé "Batman" des années 1960 avec Adam West… Au secours, que quelqu’un le fasse enfin dégager de la Planète Manga celui-là !!!
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Appleseed, tome 1

Dans l’univers créé par Masamune Shirow à la fin des années 1980, Mikhaïl Gorbatchev réussit ses réformes et à redonner un nouvel élan à l’URSS avant que les faucons ne reprennent la main à la faveur d’un coup d’Etat, et au milieu des années 1990 Israël eut recours à l’arme atomique lors d’un énième conflit au Proche-Orient, ce qui a déclencha la Troisième Mondiale, OTAN et Pacte de Varsovie étant obligés de s’impliquer. Le conflit fut court, mais particulièrement brutal, et les Occidentaux vainqueurs décidèrent de se refaire la cerise en recourant aux bonnes recettes de l’impérialisme et du colonialisme… Ce qui déclencha par ricochet la Quatrième Guerre Mondiale avec l’Alliance Asiatique qui dura 30 ans de plus !

100 ans plus tard, nous suivons les aventures de Briareos Hecatonchires (devenu cyborg après un grave accident sur le front Nord Africain) et Dunan Knut (et pas Nuts comme dans la VF de Glénat qui l’a appelé comme ça pour le plaisir d’un jeu de mot pourri), deux anciens membres du SWAT de Los Angeles en pérégrination à travers un monde dévasté pour la énième fois… Ils sont recrutés par la jeune Hitomi pour rejoindre l’AEGIS qui fait désormais office d’ONU aux idées progressistes certes, mais radicalistes aussi, basée à Olympus, une nouvelle puissance fondée dans l’Atlantique par des scientifiques de tous les pays (remember l’Atlantide ! ^^)





Dans ce tome 1, qui aurait du s’intituler « Le défi de Prométhée » si Glénat avait mieux fait son boulot, Dunan et Bri se réhabituent à une vie normale dans un environnement prospère et en paix. Les deux compères ont envie de rempiler comme gardiens de la paix dans les forces de l’ordre, mais se demande si on a encore besoin d’eux dans un cité utopique où la criminalité a été quasiment éradiquée. Mais ils découvrent aussi l’envers du décor d’une métropole moderne peuplée à 80% de non-humains (clones, cyborgs, bioroïdes, intelligences artificielles) au centre de toutes les intrigues mondiales : terroristes juifs et musulmans, espions des grandes puissantes mondiales (Alliance US-Soviets, Amérique impériale, Etats-Unis d’Afrique, Groupe Poséidon, Chine, Inde, Brésil, Australie…), pro-humains qui ne veulent pas être dirigés par des post-humains, anti-humains qui pense que l’humanité a fait son temps et qu’il faut aller de l’avant. Ils se retrouvent pris à parti dans une attaque terroriste visant à kidnapper Gaïa, l’ordinateur central d’Olympus… A moins que ce ne soit qu’un énième avatar des relations tendues entre le Conseil des Anciens, dépositaire du pouvoir législatif, et le gouvernement dirigé par la bioroïde Athéna, dépositaire du pouvoir exécutif ?





Whaou ! C’est de la bonne grosse Science-Fiction des années 80 mélangeant cyberpunk et post-apo. L’univers qu’on découvre en même temps que les personnages est très riche et très crédible (l’auteur décrivant ainsi dès 1989 tout ce que nous arrive depuis 11 septembre 2001), et qui aborde entre techno thriller et action movie tous les thèmes : politique, économie, société, post-humanité mais aussi des sujets plus concrets comme les nouveaux matériaux et les énergies renouvelables…



Les dessins de Masamune Shirow sont très bons, il s’éclate avec tout ce qui est mecha, genre auquel il a largement contribué (par contre c’est chaud à retranscrire graphiquement les systèmes de camouflages de combats ! ^^), et nous offre des décors très travaillés qui peuvent s’étaler sur des (double)planches entières. Et rien à redire sur le découpage d’une redoutable efficacité. Le charadesign peut donner un air de déjà vu, mais cela serait oublier que le mangaka a été pillé par tout le monde à la jonction des années 80/90 !

Reste malheureusement dans la VF de chez Glénat les onomatopées débiles de Bakayaro !, qui lui s’éclate à saloper tout ça avec des « kshang, kshang, kshang », « budabudabuda », « gngngn », « wram ! », « Fash ! », « Pow ! » dignes de la série télé "Batman" des années 1960 avec Adam West… Au secours, que quelqu’un le fasse enfin dégager de la Planète Manga celui-là !!!
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Appleseed, tome 3

Dans l’univers créé par Masamune Shirow à la fin des années 1980, Mikhaïl Gorbatchev réussit ses réformes et à redonner un nouvel élan à l’URSS avant que les faucons ne reprennent la main à la faveur d’un coup d’Etat, et au milieu des années 1990 Israël eut recours à l’arme atomique lors d’un énième conflit au Proche-Orient, ce qui a déclencha la Troisième Mondiale, OTAN et Pacte de Varsovie étant obligés de s’impliquer. Le conflit fut court, mais particulièrement brutal, et les Occidentaux vainqueurs décidèrent de se refaire la cerise en recourant aux bonnes recettes de l’impérialisme et du colonialisme… Ce qui déclencha par ricochet la Quatrième Guerre Mondiale avec l’Alliance Asiatique qui dura 30 ans de plus !

100 ans plus tard, nous suivons les aventures de Briareos Hecatonchires (devenu cyborg après un grave accident sur le front Nord Africain) et Dunan Knut (et pas Nuts comme dans la VF de Glénat qui l’a appelé comme ça pour le plaisir d’un jeu de mot pourri), deux anciens membres du SWAT de Los Angeles en pérégrination à travers un monde dévasté pour la énième fois… Ils sont recrutés par la jeune Hitomi pour rejoindre l’AEGIS qui fait désormais office d’ONU aux idées progressistes certes, mais radicalistes aussi, basée à Olympus, une nouvelle puissance fondée dans l’Atlantique par des scientifiques de tous les pays (remember l’Atlantide ! ^^)





Dans la Bataille de Typhon, il a fallu choisir son camp entre des intelligences artificielles organiques et une intelligence artificielle inorganique. La tentative de coup d’Etat des bioroids radicalistes d’Athéna ayant été rendue caduque par la tentative de contre coup d’Etat du superordinateur Gaia, le projet « Appleseed » suit une nouvelle direction (remember Fondation d’Isaac Asimov). Heureusement pour nous autres simples êtres humains, le gouvernement bioroid a pris soin d’ajouter un amendement sur « la préservation des espèces originelles »… et qu’il y a une troisième voie pour concilier espoir et réalités !

Encore une fois, la lecture s’avère exigeante puisque faute de fil directeur clair, on alterne intrigues politiques, débats philosophiques, discussions techniques et scènes de baston opposant commandos terroristes et anti-terroristes. Comme les personnages, on navigue plus ou moins dans schwartz et on s’interroge au sujet de ce bioroid de combat qui joue les passeurs pour le Groupe Poséidon, Israël qui se retrouve coincé entre l’ascension des Etats-Unis d’Afrique et celle de la Fédération islamiste, le bombardement de la capitale d’Austin par l’aviation cubaine, les émeutes de la nouvelle république indépendante du Pendjab, le cyborg islamiste qui passe commande au Docteur Slade d’un mécha géant pour aller affronter les grands satans… Le titre de ce tome 3, « Les échelles de Prométhée », apporte quelques clés de lectures, mais comme Glénat a jugé bon de le passer sous silence…



Le tome commence par la capture d’un agent ennemi, qui s’avère être un bioroid de combat hybride, dans un New York délabré rappelant fortement le film New York 1997 de John Carpenter. Arrivés à Olympus, les ennuis s’enchaînent et c’est Dunan et Briaros qui récupèrent les données sensibles qui tout le monde voulaient récupérer…

L’Opération Benandanti s’étend sur moitié du tome. Sous couvert de lutte contre le trafic de drogue, Olympus devait donner une leçon à un président français ayant la folie des grandeurs, mais vu qu’au final on démantèle un trafic d’esclaves, qu’on fait capoter les tractations entre l’Amérique Impérial et la France, et que du coup on sabote les manouvres des grandes puissances au Moyen-Orient… quels étaient les véritables objectifs de la mission ?

Lee tome se termine par la traque d’Artémis dans l’Haeropolis Park dOlympus. Impossible de ne pas penser au film culte Rambo de Ted Kotcheff…

Mais au final les questions restent entières :

- Quelles sont donc les finalités de ce fameux plan Appleseed / Espoir ?

- Verund qui sous l’identité d’Argès se fait passer pour son propre clone est agent double certes, mais pour qui travaille-t-il ?

- Pourquoi a-t-on confié des données ultra sensibles à une mutante sauvageonne ? (qui est immédiatement confiée aux bons soins d’Hitomi sitôt capturée, et ce malgré les dégâts occasionnés)



Sinon, mention spéciale au clin d’œil à Snake Plissken / Solid Snake ! ^^





Whaou ! C’est de la bonne grosse Science-Fiction des années 80 mélangeant cyberpunk et post-apo. L’univers qu’on découvre en même temps que les personnages est très riche et très crédible (l’auteur décrivant ainsi dès 1989 tout ce que nous arrive depuis 11 septembre 2001), et qui aborde entre techno thriller et action movie tous les thèmes : politique, économie, société, post-humanité mais aussi des sujets plus concrets comme les nouveaux matériaux et les énergies renouvelables…



Les dessins de Masamune Shirow sont très bons, il s’éclate avec tout ce qui est mecha, genre auquel il a largement contribué (par contre c’est chaud à retranscrire graphiquement les systèmes de camouflages de combats ! ^^), et nous offre des décors très travaillés qui peuvent s’étaler sur des (double)planches entières. Et rien à redire sur le découpage d’une redoutable efficacité. Le charadesign peut donner un air de déjà vu, mais cela serait oublier que le mangaka a été pillé par tout le monde à la jonction des années 80/90 !
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The Ghost in the Shell Tribute

Comme beaucoup, fan de la série, bien que je n’ai toujours pas compris le dernier et troisième tome (Je crois savoir qu’il y en aurait un quatrième mais je n’en suis pas sûr et il n’est pas encore en version numérique) et ayant appris l’existence de ce livre via un message de mon ami « Babelionien », Alfaric, qui en plus m’a confié que Boichi y avait collaboré, j’ai enfin pu me procurer cet ouvrage en version papier. Je n’ai pas trop l’habitude de lire les mangas en version papier, leur préférant la version numérique. J’y ai pris goût et sur mon iPad Pro, il faut dire que c’est souvent bluffant. Je découvre un livre souple, d’un format plus grand que les mangas standards. Une belle jaquette couleur, et un mini poster de la couverture, illustré par Akira Hiramoto, que je suis avec sa série un peu débile et sexy « Prison School ». On y retrouve les personnages principaux de la série, le Major Motoko Kusanagi, Batou, Le chef de la section 9, Daisuke Aramaki et d’autre. L’univers du célèbre mangaka, Masamune Shirow, a marqué les générations suivantes de créateurs de mangas.

« A Day In The Live » Yu Kinutani :

Une troupe de soldats et de mercenaires se retrouve encerclée par des terroristes alors qu’elle a pour mission d’abattre leur chef. Les soldats veulent se replier mais les militaires veulent continuer la mission pour percevoir leur salaire. Un tireur d’élite veut avancer, il est connecté à la célèbre major Motoko Kusanagi… J’ai trouvé la revisite assez libre d’interprétation mais avec un graphisme qui accroche et un scénario efficace.

« Ghost In The Shell – Influential Person In Shadow – L’Emminence Grise » Boichi

Un cyborg transgenre est devenu la maîtresse du premier ministre. Elle en profite pour lui voler des informations essentielles. Sa seule faiblesse, elle baisse ses défenses pendant l’orgasme. Le major va donc s’y coller, pour faire monter le plaisir de cet ennemi de l’état et pouvoir récupérer les informations et dézinguer l’espion(ne). Boichi se lâche. Il n’hésite pas, lui qui dessine si bien les femmes, à hyper érotiser l’héroïne principale, la transformant en « sexedroïde ». S’il reste dans l’univers futuriste original, il sort des clous. Le scénario est léger, par contre, le dessin approche de la perfection. Bon, c’est Boichi, je lui pardonne tout alors, je kiffe.

« La Ville Close » Tomoroni Inoue

Une ville survivante d’une grave épidémie, une ville de misère, peuplée d’humains qui refusent toute forme de cybernétisation ou de prothétisation. Le major de la section 9 et Batou enquêtent sur un meurtre qui ne peut être le fait d’un cent pour cent humain… Le scénario est solide mais les dessins, volontairement vintages ( ?) allez savoir font de cette courte histoire un mélange pas trop décollé de l’original, un peu mit dans un shaker avec une pointe de Gummn.

« Meeting Again » Masayuki Yamamoto

Ba tou travaille à son compte comme chasseur de prix. Il est un peu rouillé, son cyborg associé aussi. Il cherche l’argent vite gagné pour se payer ses réparations (alors que s’il était resté en service, il les aurait gratuites). Le fantôme du chef invite l’ancienne équipe à un pic-nique. C’est sans doute le plus gros flop de cet ouvrage, à oublier si ce n’est à éviter !

« Major Laglande » Yu Imai

Major Laglande serait la fille du chef Daisuke Aramaki et la sœur de Batou. Elle glande toute la journée et fugue dès qu’on l’oblige à aller travailler… Un bon graphisme, plus contemporain mais un scénario qui ne reflète absolument pas la mythique série, limite ridicule.

« Classique » Nokuto Koike

Batou est mélancolique. Il cherche un son et un air qu’il a connu pendant une mission dans les pays d’Europe central. Il dépense sans compter pour faire recréer un appareil ancien, avec des lampes, d’avant l’invention du transistor. Et quand il retrouve l’air, il est déçu. La musique classique en question est un merveilleux morceau du compositeur Tchèque Bedřich Smetana, La Moldau, qui est le nom allemand de la Vltava, le fleuve qui traverse Prague et coule sous le pont Saint-Charles. Morceau que j’ai eu le bonheur de découvrir lors d’un voyage dans cette merveilleuse ville…. J’ai apprécié le trait, assez classique et aussi le scénario, l’histoire d’un militaire qui cherche peut-être la rédemption dans un morceau de musique ?

« La Prison Du Plaisir » Nobuaki Tadano

Un agent de la section 9 doit protéger un témoin. Un vrai sale type, médecin, qui dealait une drogue si puissante qu’elle transforme irréversiblement ses patients en junkies. Même la propre femme du médecin, juste parce qu’elle voulait le quitter, a été droguée à son insu par cet abominable homme. Que faire, entre devoir de protéger une ordure, vouloir l’assassiner sois-même ou le laisser aux mains de ses victimes… Un bon graphisme, un scénario très fort, qui touche à la valeur du devoir, de la justice. Peut-être le meilleur chapitre de ce livre ?

« Hopeful Monster » Takumi Oyama

Togusa semble être le seul cent pour cent humain dans la section neuf. Après chaque mission, il se retrouve en convalescence pendant que ses collègues vont se faire réparer en quelques heures. Ses collègues le surnomme le boulet. Mais un jour, lors d’une interpellation, une bombe capable de détruire l’électronique des corps de cyborgs est lancée et l’humain reste celui qui est épargné et opérationnel. De boulet, va-t-il devenir héros ?... Encore un bon scénario et un graphisme, quoique classique, à la hauteur. C’est sans doute la meilleure deuxième histoire de ce livre.

« Le « Ghost In The Shell » de Tony Takezaki » Tony Takezaki

Une courte histoire à sketch. Ca part dans tous les sens et l’auteur fait du hachis et du gâchis avec le noble Ghost In The Shell. De plus, le graphisme s’apparente à un très mauvais pastiche de l’original. Malheureusement, c’est ce mangaka qui occupe le plus de place dans cet ouvrage et qui le clôture aussi, risquant de nuire à l’ensemble de l’œuvre. Je suis persuader que ce ne serait pas un crime d’achever le livre en évitant ce dernier chapitre.

Évidemment, c’est un travail collectif, avec de libres interprétations inspirées de l’original. Mais si, forcément, ce n’est pas égal, comme dans tous les livres collectifs, il y a tout de même du bon dans cet ouvrage. Je ne regrette pas mon achat même si à certains moment, j’en ai douté. Bon, je vais quand même vérifier si il existe bien un tome quatre de cette série, genre avec un titre « Manmachine Interface ». Je pense en avoir vu un tome édité en deux mille trois mais à vendre pour la modique somme de… 26,61 euros et d’occasion.

Pour une fois, lu en version papier avec une édition grand format magnifique.













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Appleseed, tome 5

Dans l’univers créé par Masamune Shirow à la fin des années 1980, Mikhaïl Gorbatchev réussit ses réformes et à redonner un nouvel élan à l’URSS avant que les faucons ne reprennent la main à la faveur d’un coup d’Etat, et au milieu des années 1990 Israël eut recours à l’arme atomique lors d’un énième conflit au Proche-Orient, ce qui a déclencha la Troisième Mondiale, OTAN et Pacte de Varsovie étant obligés de s’impliquer. Le conflit fut court, mais particulièrement brutal, et les Occidentaux vainqueurs décidèrent de se refaire la cerise en recourant aux bonnes recettes de l’impérialisme et du colonialisme… Ce qui déclencha par ricochet la Quatrième Guerre Mondiale avec l’Alliance Asiatique qui dura 30 ans de plus !

100 ans plus tard, nous suivons les aventures de Briareos Hecatonchires (devenu cyborg après un grave accident sur le front Nord Africain) et Dunan Knut (et pas Nuts comme dans la VF de Glénat qui l’a appelé comme ça pour le plaisir d’un jeu de mot pourri), deux anciens membres du SWAT de Los Angeles en pérégrination à travers un monde dévasté pour la énième fois… Ils sont recrutés par la jeune Hitomi pour rejoindre l’AEGIS qui fait désormais office d’ONU aux idées progressistes certes, mais radicalistes aussi, basée à Olympus, une nouvelle puissance fondée dans l’Atlantique par des scientifiques de tous les pays (remember l’Atlantide ! ^^)



Les dessins de Masamune Shirow sont très bons, il s’éclate avec tout ce qui est mecha, genre auquel il a largement contribué (par contre c’est chaud à retranscrire graphiquement les systèmes de camouflages de combats ! ^^), et nous offre des décors très travaillés qui peuvent s’étaler sur des (double)planches entières. Et rien à redire sur le découpage d’une redoutable efficacité. Le charadesign peut donner un air de déjà vu, mais cela serait oublier que le mangaka a été pillé par tout le monde à la jonction des années 80/90 !





Ce tome 5 n’en est pas un… Mais se révèle indispensable pour mieux comprendre la série et son univers.



Dans le chapitre 26, après une opération de déminage, Briaros a pour mission de ramener pour interrogatoire une dénommé Mary, mais ladite Mary se retrouve être la transfuge d’une mégacorpo qui a plein de choses à révéler sur son patron, et tous les deux sont la cible d’un attentat… En enquêtant sur la meuf dudit patron (sur les conseils expérimenté en la matière de Briaros), il tombe sur son porte-flingue, un trafic d’envergure internationale, et Doric qui après avoir loué ses services à Olympus travaille désormais pour le Groupe Poséidon... Et de poursuites en gunfights, tout cela se termine par un détournement d’avion, le running gag des vacances qui tombent à l’eau et celui des fausses notes de frais ! ^^ (le couple Dunan / Briaros sent bon le couple Kaori Makimura / Ryô Saeba : remember "City Hunter" de Tsukasa Hojo)



Suit une série de goodies sur l’univers d’"Appleseed" : la géographie, la chronologie, les forces en présences, les personnages, les armes, les méchas… Et quelques monologues passionnants de Masamune Shiro qui a clairement plus de vision et de vista que l’intégralité de notre caste dirigeante





Mais au final l’auteur nous laisse au bord de la route :

- quelle est l’histoire de Dunan et Briaros ? Qui est cette figure tutélaire qui les hante à chaque instant ?

- comment Olympus et Aegis ont-ils pu surgir du néant au siècle précédent sans aucuns soutiens financiers et technologiques connus ?

- qu’est qu’on voulait faire avec la bioroide sauvageonne Artemis ? (on nous dit qu’il s’agit d’un comic relief)

- pourquoi Hitomi a-t-elle autant d’importance à Olympus ? (oui la nana de 20 ans qui en fait en a 50 !)

- pourquoi aucun des donneurs de gènes du projet bioroid 3 n’a-t-il voulu s’installer à Olympus ?

- quelles sont les rivalités entres les différentes factions bioroids d’Olympus ?

- à quelle partie de poker menteur se livrent Olympus et Poséidon ?

- et c’est quoi ce plan Espoir à la fin ???

Pourtant l’auteur annonce la sortie du tome suivant consacré aux villes flottantes du Groupe Poséidon…



Mais plus mystérieux encore, pourquoi Masamune Shiro qui est était en pleine bourre au début des années 1990 a-t-il stoppé sa carrière de mangaka science-fictionnel pour ne plus dessiner que des posters pornochic technoérotiques ? Parce le côté "24h", avec terrorisme et contre-terrorisme, de fiction est devenu réalité avec l’attentat du métro de Tokyo réalisé par la secte Aum Shinrikyō le 20 mars 1995, et qu’avec le Japon bien-pensant tout cela est devenu persona non grata… MDM

Donc nous ne verrons pas l’exécution du plan Appleseed rebaptisé Espoir, l’alliance puis l’union entre les super puissances technologique que sont Olympus et Poséidon et le premier contact avec la civilisation extraterrestre de Centauri… VDM ? Non, car avec "Appleseed", Masamune Shiro a plus que largement ouvert la voie à la légendaire saga cyberpunk des années 1990 : "Gunnm" de Yukito Kishiro ! Mais ceci est une autre histoire…
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The ghost in the shell perfect edition, tom..

Nous retrouvons Motoko quelques années plus tard. Elle a retrouvé sa féminité. Elle est appelée pour enquêter sur un cyber crime. Elle navigue alors entre le monde réel et virtuel…

Pour ce deuxième tome, le trait est un peu plus moderne. Cette réédition compte quelques pages joliment mises en couleur. Par contre, le mangaka nous entraîne dans un scénario extrêmement complexe, beaucoup trop complexe. Nous suivons l’héroïne principalement dans un monde virtuel. Elle y navigue nue, donne des ordres et lance des attaques virales sur de gros systèmes informatiques. On ne voit pratiquement pas son ennemi matérialisé. Le texte est dense, hyper technique, nous renvoyant sans cesse vers les nombreuses notes que l’auteur colle sur toutes ses pages. Le lecteur que je suis se trouve complètement égaré, le manga me semble interminable à tel point que, perdu dans cette soupe virtuelle, l’envie de sauter des pages ou simplement d’abandonner le livre. Je suis enfin arrivé au bout sans trop comprendre si ce n’est que l’héroïne est sans doute devenue l’Eve d’une nouvelle espèce mélangeant vie organique et vie cybernétique. Serait-ce l’avenir de l’humanité ? Au final, je me dit que j’aurais du rester caler sur le premier tome mais je sais qu’il y a encore un opus à paraître et je sens que je vais de nouveau plonger dessus. J’ai aussi envie de donner un grand coup de gueule sur l’éditeur ou sur les distributeurs car j’ai attendu au moins deux semaine après la date de parution pur qu’enfin, la version numérique soit disponible.

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Appleseed, tome 2

Dans l’univers créé par Masamune Shirow à la fin des années 1980, Mikhaïl Gorbatchev réussit ses réformes et à redonner un nouvel élan à l’URSS avant que les faucons ne reprennent la main à la faveur d’un coup d’Etat, et au milieu des années 1990 Israël eut recours à l’arme atomique lors d’un énième conflit au Proche-Orient, ce qui a déclencha la Troisième Mondiale, OTAN et Pacte de Varsovie étant obligés de s’impliquer. Le conflit fut court, mais particulièrement brutal, et les Occidentaux vainqueurs décidèrent de se refaire la cerise en recourant aux bonnes recettes de l’impérialisme et du colonialisme… Ce qui déclencha par ricochet la Quatrième Guerre Mondiale avec l’Alliance Asiatique qui dura 30 ans de plus !

100 ans plus tard, nous suivons les aventures de Briareos Hecatonchires (devenu cyborg après un grave accident sur le front Nord Africain) et Dunan Knut (et pas Nuts comme dans la VF de Glénat qui l’a appelé comme ça pour le plaisir d’un jeu de mot pourri), deux anciens membres du SWAT de Los Angeles en pérégrination à travers un monde dévasté pour la énième fois… Ils sont recrutés par la jeune Hitomi pour rejoindre l’AEGIS qui fait désormais office d’ONU aux idées progressistes certes, mais radicalistes aussi, basée à Olympus, une nouvelle puissance fondée dans l’Atlantique par des scientifiques de tous les pays (remember l’Atlantide ! ^^)





Ce tome 2, qui aurait dû s’intituler « Prométhée délivré » si Glénat avait mieux fait son boulot, est principalement consacré à la Bataille de Typhon ! L’enjeu ? Rien de moins que le libre arbitre de l’espèce humaine… Les forces gouvernementales tentent désespérément de contrer le coup d’Etat opéré par Gaïa, le superordinateur qui est censé présidé à la destinée d’Olympus et on assiste à des batailles rangées entre landmates et super-méchas arachnoïdes avant d’assister à une course contre le montre quand des centrales solaires sont utilisées pour faire sauter une centrale nucléaire… C’est 24h version cyberpunk, du moins s’il n’avait pas cette arrière-fond asimovien omniprésent !

Clairement le mangaka sait où il va car il maîtrise son sujet sur le bout des doigts, mais il n’est pas toujours explicite :

- pourquoi Hitomi agente du gouvernement s’en prend-elle au gouvernement ? (pas super discret l’infiltration d’un gratte-ciel en armures de combat… ^^)

- pourquoi Dunan s’investit-elle dans l’arrestation d’Hitomi pour ensuite œuvrer à sa libération ?

- le pétage de plomb de Gaïa : bug, sabotage, deus ex machina ou confrontation entre ses concepteurs humains et ses utilisateurs bioroïds ?

- pourquoi l’ESWAT a-t-il besoin des capacités d’Hitomi pour neutraliser Gaïa ??? (bioroïde de 3e génération ?)

- WTF la trahison de Kotus ? (à moins que plus machine qu’être vivant il passe sous le contrôle de Gaïa…)

OK, les cobayes, les landmates, les codes d’accès, le plan Espoir… Tout cela est clair comme de l’eau de roche pour certains protagonistes du manga, mais le lecteur lui doit s’accrocher pour tout capter ! Les intrigues politiques sont complexes, toutes aussi complexe que les discussions philosophiques ou techniques qui précèdent la Bataille de Typhon… (Genre faut-il passer par l’eugénisme pour créer les êtres parfaits capables d’évoluer dans une société parfaite ?)





Whaou ! C’est de la bonne grosse Science-Fiction des années 80 mélangeant cyberpunk et post-apo. L’univers qu’on découvre en même temps que les personnages est très riche et très crédible (l’auteur décrivant ainsi dès 1989 tout ce que nous arrive depuis 11 septembre 2001), et qui aborde entre techno thriller et action movie tous les thèmes : politique, économie, société, post-humanité mais aussi des sujets plus concrets comme les nouveaux matériaux et les énergies renouvelables…



Les dessins de Masamune Shirow sont très bons, il s’éclate avec tout ce qui est mecha, genre auquel il a largement contribué (par contre c’est chaud à retranscrire graphiquement les systèmes de camouflages de combats ! ^^), et nous offre des décors très travaillés qui peuvent s’étaler sur des (double)planches entières. Et rien à redire sur le découpage d’une redoutable efficacité. Le charadesign peut donner un air de déjà vu, mais cela serait oublier que le mangaka a été pillé par tout le monde à la jonction des années 80/90 !

Reste malheureusement dans la VF de chez Glénat les onomatopées bien maladroites...
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Ghost in the shell, Tome 1

Le major Motoko Kusanagi est un cyborg féminin. Elle est policier et fait partie de l’élite anti criminelle : la section 9. Leur rôle, la chasse aux hackers qui, à distance, modifient les robots et les convertissent pour en faire des criminels destinés à servir leurs intérêts. Le chef de la section 9 est humain. Il dépend directement du 1er ministre et la réputation de sa section est l’incorruptibilité. Toutes leurs missions ne sont pas couvertes par le gouvernement, elles touchent pourtant presqu’à chaque fois à l’international, la diplomatie, le terrorisme cybernétique, les affaires étrangères et les hautes sphères du pouvoir. Kusanagi, pourtant cyborg, est un être doué de conscience, de raison, de sentiment et se défini aussi vivante qu’un humain. D’où, le gosth, l’esprit, l’âme suffirait, même à un être artificiel, d’être défini en tant qu’être vivant. L’ultra cyber criminel est connu sous le nom du Marionnettiste. Contrairement à toute attente, il n’est finalement pas humain mais n’existe que sous forme d’intelligence artificiel. Être unique au monde, il cherche un moyen de se reproduire en améliorant son potentiel de survie, donc pas simplement en se dupliquant en conservant les mêmes faiblesses mais en évoluant pour devenir de plus en plus fort et résistant…

Je me doutais que l’annonce de la sortie du film mettrait de nouveau ce manga en lumière et que nous pourrions profiter de nouvelles éditions, surtout, comme je l’espérais, en numérique. Glénat ne pouvait pas ne pas prendre le train en marche. J’étais à l’affût sur Amazon qui l’annonce en version papier mais c’est IZNEO qui l’affiche le premier en numérique. Donc, je le télécharge illico. Cette nouvelle édition est enrichie de quelques planches et parfois, au début de nouveaux chapitres, de quelques pages en couleur. Les premières parutions datent de 1989, en employant un oxymore, je pourrais qualifier ce manga d’anticipation vintage. On n’y retrouve tout les standards de la décennie d’or de la BD, les années quatre-vingts et des similitudes avec des auteurs européens tel Enki Bilal ou Liberatore. (Avec ce dernier, il existe une certaine gémellité entre Ranx de Liberatore et Batou, le coéquipier de Kusanagi). Il se dit que ce manga est culte, qu’il serait l’un des premiers à rendre populaire la bande dessinée japonaise en France. Je ne m’en souviens pas vraiment, à l’époque, je ne lisais que des bandes dessinées européenne. (Enfin, je ne lisais pas que des bandes dessinées mais les bandes dessinées que je lisais étaient européennes). Donc, nous sommes dans un manga d’anticipation qui date de 28 ans. Qu’en reste t’il ? Et bien, si on fait fi des costumes et des coiffures qui franchement datent des années 80 (mais la mode est un recommencement, non ?) et malgré que le fait que cette histoire date du début des réseaux Internet et de la microinformatique, je trouve qu’il n’a pas tant vieilli et qu’il garde une certaine vision de l’avenir. Attention, l’action qui se déroulait dans un futur proche en 1989, soit en 2028, s’est forcément rapprochée du futur. L’auteur joue sur la carte de la philosophie, en utilisant tout ce qu’il peut sur la théorie de l’évolution. Peu importe l’origine de la vie, qu’on en ai une vision scientifique, religieuse, philosophique, c’est qu’après ses débuts, elle cherche la substantifique moelle de la survie et se doit d’évoluer pour assurer sa pérennité. Vraiment intéressant, voir passionnant. Le scénario est complexe, les bulles serrées, les dialogues fouillés. Les dessins ne sont pas en reste. Eux aussi sont complexes, surchargés. C’est peut-être le reproche le plus grand que je peux faire contre ce manga qui date, c’est qu’il n’est pas assez épuré. Mais l’auteur a tellement à partager, peut-on lui reprocher ? Bref, maintenant que je l’ai lu, je me demande à quelle sauce les cinéastes auront cuisiné l’héroïne. Ce manga aurait pu rentré dans le cadre de la série « Patrimoine Glénat » mais il ne devait pas avoir pris assez de rides pour ça.

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The Ghost in the shell - Stand Alone Comple..

Nous retrouvons le Major Kusanagi, son chef et son adjoint Batou, dans un monde parallèle ou la criminalité cybernétique bat son plein. La section 9 est de plus en plus sollicitée, navigant entre diplomatie car elle effleure les hautes sphères et la diplomatie internationale et la grande criminalité…

Nouvellement édité en numérique, Stand Alone Complex se veut la suite ou plutôt le prolongement de la série à succès « Ghost In The Shell ». Nous y retrouvons donc les mêmes héros, dessinés de façon plus contemporaine. Cette fois, les dessins et le scénario sont beaucoup plus épurés que dans la série originale. Mais je trouve aussi que le scénario est décousu et que l'histoire n'a ni queue ni tête. Certes, il est intéressant d'admirer l'évolution du trait et la modernité des personnages mais vu la complexité et la richesse de la saga originale, on peut se demander si dans cette revisite, dans laquelle nous retrouvons la même base, les ingrédients n'ont pas été un peu trop dilués à la sauce commerciale ? Bref, je trouve que les dessins plus modernes sont biens mais que le scénario passe à côté de la mythique série.

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The Ghost in the Shell (Perfect Édition), to..

Dans ce tome, nous retrouvons les premiers personnages du tome 1 et de la section 9mais nous voyons très peu le major Motoko Kusanagi. le tome est morcelé en chapitres qui semblent indépendants les uns des autres. Je pensais que c'était la suite des deux premiers épisodes mais il n'y en est rien. L'héroïne principale est plutôt aux abonnés absent. Les dessins sont chargés, les histoires d'un chapitre à l'autre ne présentent pas vraiment de lien ce qui crée un manga décousu, dans lequel je n'ai jamais trouvé ni de passion, ni plaisir. Je suis profondément déçu et j'attends un vrai numéro trois pour finir ce manga et ensuite, je pense que j'abandonnerai définitivement Ghost In The Shell. J'avais vraiment hésité à téléchargé ce tome et je suis dans le regret. Lu en numérique sur KINDLE avec qui Glénat nous offre toujours une très belle numérisation.
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Ghost in the shell, Tome 1

Voici un manga qui n'a pas pris une seule ride et qui est encore plus d'actualité. A l'heure du numérique on est forcé de constater que d'ici quelques années on risque de voir certaines choses se confirmer.



Le major est une femme de poigne comme j'aime en voir dans les Manga. Secondé par Batou et son équipe spécialisée en crypto-crime, il veille à contrer les malversations en tout genre.



Le créateur Masamune Shirow n'est pas à son coup d'essai car il est aussi le créateur de Appelseed, Orion et Tank Police. On voit d'ailleurs deux des personnages de cette série apparaître dans ce tome. Petit clin d'oeil aux fans de cet auteur.



J'ai hâte de retrouver la suite des aventures du Major et des membres de son équipe avec ma binôme de lecture.
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Appleseed, tome 1

Je continue de découvrir l'oeuvre de Masamune Shirow, auteur prolifique des années 80/90 dont les thèmes de prédilection sont le cyberpunk, les mechas, et les univers scientifiquement, technologiquement, politiquement et culturellement cohérent.

Ces thèmes sont récurrents et omniprésents dans Appleseed et servent avant tout à poser la question de la place de l'humanité. Ici nous découvrons Duna et Briareos, deux ex commandos du SWAT, qui s'installent dans une cité qui paraît trop belle et trop propre. La criminalité y est absente, la police n'est plus utile et n'a plus de raison d'être.

Pourtant derrière cette vision utopique, les personnages découvrent un monde pratiquement entièrement artificiel, dans lequel, l'être humain a été remplacé à 80% par des formes synthétiques, cyborg et autres bioroïds, constituent la majeur partie de la population paisible!

Ils se retrouvent ainsi embarqués dans un conflit armé qui impliquent bien plus de monde que ne le laissait paraître le semblant de paix et d'harmonie régnant sur la cité.

Ce premier tome présente bien tous les enjeux et met tous les pions en place jusqu'à une conclusion explosive qui va finalement lancer la véritable intrigue. Il faudra reconnaître que Shirow prend le temps d'installer son histoire, ses personnages, pour une meilleure immersion dans cet univers post apo pas facile d'accès et pourtant jouissif.
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Appleseed, tome 5

La série Appleseed comprend originellement quatre tomes. Puis Masamune Shirow a publié un recueil intitulé "Appleseed databook" comprenant un chapitre supplémentaire et de nombreuses notes et croquis. C'est ce recueil que Glénat a publié en tant que tome 5.



Le chapitre supplémentaire raconte une opération de Dunan et Briareos, chargé de retrouver une jeune femme par le ministère de la justice. Une mission de routine qui va les amener à soulever un lièvre qui mêle puissance étrangère et trafic de drogue.



L'histoire est sympathique, mais n'apporte pas grand chose à la série. Pour une fois, ce qui est le plus intéressant, ce sont les goodies.

Au menu :

- Une carte du monde

- Une chronologie détaillées des grands évènements ayant bouleversé le monde, de 1988 à 2147 (soit 20 ans après le tome 5)

- Un rappel des différentes forces et organisations internationales

- Des fiches détaillées de Dunan, Briareos, Hitomi, Yoshi et Artémis

- Différentes réflexions de l'auteur sur la technologie, l'armement, la politique et sa vision du futur en général (très intèressant)

- Des fiches informatives sur les nombreux cyborgs, méchas et véhicules de la série

- Plusieurs pages de croquis



En bref, c'est un peu la bible d'Appleseed. 80 pages de background, des dessins inédits et surtout beaucoup de textes, qui montrent que Masamune Shirow en avait encore suffisamment sous le coude pour alimenter encore plusieurs tomes supplémentaires.

C'est d'autant plus frustrant que ce soit le dernier.
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Appleseed, tome 1

La troisième guerre mondiale a dévasté une bonne partie de la planète. Dans une ville en ruine, Briareos, un cyborg, et Dunan, une jeune femme, tous deux anciens membres des SWAT, survivent tant bien que mal quand il font la rencontre (musclée) d'Hitomi. Cette jeune fille leur révèle que la guerre est terminée et que dorénavant Aegis, le bureau de l'administration générale, supervise les pays existants. le travail d'Hitomi consiste à retrouver les personnes isolées tels que Dunan et Briareos, pour les emmener à Olympus, la nouvelle capitale du monde.



Appleseed est un manga d'anticipation écrit et dessiné par Masamune Shirow entre 1985 et 1989, et qui paraitra en France une dizaine d'années plus tard. Dans ce premier tome, le lecteur découvre, en même temps que Dunan et Briareos, la cité d'Olympus, vaste mégapole hypertechnologique, grand projet écologique et utopique où la criminalité a, semble-t-il, pratiquement disparu. On se doute que la réalité n'est pas si rose que ça...



Il y a assez peu d'action dans ce premier tome. L'auteur prend le temps de mettre en place décor et personnage. C'est une bonne chose car l'oeuvre est dense. Beaucoup de personnages sont présentés, qui appartiennent à des organismes distincts dont on découvre les rapports de force, et beaucoup de thèmes sont abordés. L'un des principaux est la place de l'Homme face à la technologie, cette dernière pouvant même supplanter le premier. Dans le futur d'Appleseed, il existe des des cyborgs, des bioroïds, des clones, des robots... tous ces termes ont un sens bien défini et représentent chacun un échelon différent entre l'homme et la machine.

Il est assez amusant de constater que dans le récit, c'est Briareos, le cyborg, qui semble le plus inquiet à l'idée qu'à Olympus, près de 80% de la population est constituée d'êtres artificiels...



Visuellement, le trait de Manamune Shirow est comme son écriture : dense et fourni. de nombreuses informations sont données uniquement par le dessin, sur le mode de vie des personnages, notamment. On sent que l'auteur pense tous ses détails : architecture, vêtements, véhicules, rien n'est laissé au hasard.

Le découpage est nerveux dans les scènes d'action, très cinématographique, et même si certaines scènes demandent une relecture pour bien les appréhender, une fois cet effort fait, on savoure.



Maintenant que le décor est en place, il n'y a plus qu'à découvrir la suite.
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Ghost in the shell, tome 2

Suite de cette incroyable aventure dans l'univers cybernétique de Ghost in the Shell.



Cette deuxième partie voit enfin l'apparition du Muppet Master. Une AI qui veut faire évoluer le réseau vers un univers plus équilibré. Cette seconde partie va plus au fond des choses mais aussi nous montre la direction que pourrait prendre notre société. Et si l'intelligence artificielle se débrouillait mieux que l'a fait jusqu'à présent les hommes ?



L'homme reste voué à faire le mal, pas besoin de faire l'autruche pour nier le contraire. Cette seconde partie est plus profonde mieux pensée. Sur fond à la Blade Runner ce tome coche toutes les cases d'une aventure réussie.



Intelligent et pertinent je me suis régalé une fois de plus. Ce Manga légendaire n'est pas sans me rappeler un autre un peu moins connu du nom de Armitage III, qui m'avait beaucoup plus aussi au niveau de la réflexion.
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Black magic

Quand on s'attaque à une oeuvre de Masamune Shirow, il faut s'attendre à être complètement dérouté, voire totalement perdu.

Ses réflexions sur la nature humaine à travers la science et la technologie, plus spécialement ce qui touche à la cybernétique, la bio mécanique, ainsi que la psyché et l'âme vont très loin et peuvent larguer plus d'un ou une lecteurs, trices. Il en ressort généralement une pensée très personnelle, et jamais vraiment de réponse.

Quand on aborde une oeuvre de Masamune Shirow, il faut s'attendre à une oeuvre complexe qui se lit sur plusieurs niveaux., le premier, le basique, n'étant pas le plus passionnant mais jouant le rôle de support à tous les autres.

Dans Black magic, Shirow pose la question de la place de l'environnement et de l'être humain dans un monde hyper technologique, ou la machine, le cyborg, le "bioroïd" peut potentiellement remplacer l'être humain, où le non vivant peut se substituer au vivant. La question de la vie et de la mort y est également présent, sous-jacent des thèmes mis en avant. Il y a bien sûr la question de l'arme, de la guerre, qui paraît indissociable des thèmes comme le progrès, la science, la technologie. Masamune semble vouloir traiter tous ces thèmes ensemble, ne pouvant les séparer car irrémédiablement liés les uns aux autres. C'est ce qui rend la lecture de Black Magic complexe et difficilement abordable, pour peu qu'on ne se contente pas du premier degré.

Une interview en fin de volume aide à comprendre le fonctionnement de l'auteur.

Aussi complexe et riche soit elle, cette bd m'a plu, comme tout ce que j'ai lu de Shirow, même si je ne comprends pas tout, ce qui laisse présager des relectures ultérieures.

En comparaison, Ghost in the Shell est beaucoup plus abordable, et la lecture de Black magic ne peut que finir de me convaincre de me procurer Appleseed, Dominion et autres Ghost in the Shell, car je pense que l'oeuvre de Masamune Shirow ne peut s'apprécier que dans son ensemble.
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The Ghost in the shell - Stand Alone Comple..

C'est une série qui se situe dans l'univers de Ghost in the shell qu'il est inutile de présenter tant c'est connu et que les auteurs font preuve d'une certaine auto-suffisance dans l'exploit accompli.



Cette série reprend donc le même univers pour faire évoluer les mêmes personnages mais dans un univers parallèle différent. Qu'est-ce qui se serait passé si l’héroïne, le Major Motoko Kusanagi, restée au sein de la Section 9, n’aurait jamais rencontré le Puppet Master ?



On notera une intrigue qui va très vite par un rythme assez rapide. Les scènes d'action sont bien réussi. Moi, il me manque juste un peu d'émotion et une plus grande densité psychologique.



Bon, cette oeuvre s'adresse surtout aux fans de Ghost in the shell. Ils s'y retrouveront à coup sûr.
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Appleseed, tome 3

Après 2 tomes centré sur la politique intérieure d'Olympus, Masamune Shirow élargit le champ de vision et nous fait découvrir ce qu'il se passe à l'étranger.



Le scénario est dense, avec d'entrée de jeu deux intrigues qui s'entrecroisent : une course-poursuite après une bioroïd féline capturée à Manhattan et une autre après une espionne israélienne, avant d'enchaîner sur le gros morceau de l'album : un raid en France pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue. Une séquence dans laquelle, pour notre plus grand plaisir, l'auteur fait étalage de toutes ses connaissances en matière de techniques d'assaut de groupe d'intervention.



Il sera beaucoup question de politique. le background s'étoffe. On découvre les autres superpuissances que sont le Japon, le Moyen-Orient, les États-Unis, la Russie... L'histoire se teinte également d'espionnage. Entre taupes et agents doubles, et compte tenu du nombre de protagonistes, il faut s'accrocher par moment. À force de relecture, je n'ai plus aucun problème pour suivre, mais je me rappelle que ma première lecture fut assez laborieuse. À modérer toutefois en prenant en compte que j'étais jeune, à l'époque, et ne lisait pas autant qu'aujourd'hui.



Sinon l'album conserve toutes les qualités des tomes précédents. C'est de la SF intelligente, avec pleins de pistes de réflexions intéressantes sur la technologie et la médecine, le rapport de l'homme à la machine, etc.

Les dessins et le découpage sont toujours aussi efficaces. Bref, que du bon.
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Ghost in the shell, Tome 1

Un récit riche, foisonnant et passionnant qui peut désarçonner parfois par la propension de l'auteur à multiplier les digressions dans ses notes de bas de page (ou en marge), allant de commentaires sur ses choix scénaristiques à des propos sur l'évolution de la société, l'impact du progrès technologique et des considérations sur les croyances ou la politique. On peut également être un peu perturbé par le rythme décousu, l'alternance entre les moments graves, les séquences d'action (violente et effrénée) et ces blagues potaches décalées à l'humour typiquement nippon.

L'ensemble interpelle par son savoir-faire et sa densité narrative et l'on s'aperçoit avec le recul de l'extrême richesse du manga : les deux magnifiques animes de Mamoru Oshii n'ont en effet exploité que deux des trames en accentuant la gravité et en ralentissant le tempo. La série Stand Alone Complex est du coup plus proche de l'esprit du manga en réinjectant également les impayables tachikomas, ces robots ultra-agiles et multi-tâches dotés d'une intelligence artificielle particulièrement développée.

Les personnages ont également un traitement parfois différent : Batou est ici le comique de service, solide mais filou, Kusanagi voit sa vie privée et sa personnalité davantage dévoilées (elle a de nombreuses copines et un petit ami également membre d'une organisation gouvernementale).

Visionnaire et brillant.
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