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Critiques de Mathias Goddon (11)
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La fille qui voyage au-delà des mers

Mathias Goddon, auteur de 3 romans policiers, change de style avec "la fille qui voyage au-delà des mers" en nous proposant un roman autobiographique.

Il nous raconte sa rencontre avec la personne qui partage sa vie, "Jane" dans le roman.

Elle est Camerounaise et petit à petit elle va lui livrer son parcourt de migrante pour arriver en France. La Turquie d'abord, puis la Grèce, la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l'Allemagne puis la France. A chaque fois, les centres de rétentions avec des conditions très difficiles, la prison pendant quelques mois , et les longues journées d'attente, et les longues journées à trouver des solutions pour avancer. Il y a également les arnaques des passeurs qui profitent de la naïveté de tous ces candidats à l'exil mais aussi la solidarité entre ces personnes qui ont tout quitté pour une vie qu'on leur a fait croire meilleure !

Les chapitres alternent entre le périple de Jane et la vie actuelle dans la région grenobloise avec Tom, les interrogations sur les couples mixes, le regard des autres.

Ce récit de 200 pages se lit très facilement et l'écriture fluide fait qu'il est difficile de le poser une fois commencé !

Bonne continuation et beaucoup de bonheur encore à venir à Mathias et Orland dans leur vie pleines de couleurs !

Je précise que Mathias est mon cousin mais que mon avis est tout à fait impartial et objectif !











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La fille qui voyage au-delà des mers

La fille qui voyage au delà des mers, un livre de Mathias Goddon et Orland Mbetoule



Dans ce roman autobiographique, les lecteurs se glissent dans la peau des deux personnages principaux, d'un côté Tom, un jeune professeur à Grenoble, et de l'autre Jane, une jeune camerounaise. Tom revient pour nous sur son histoire d'amour avec une femme migrante : Jane. Deux personnages principaux qui, dans une mise en abîme, sont les deux auteurs : Matthias Goddon et Orland Mbetoule.



Cette rencontre à la fois fictive et réelle va permettre l'union de deux personnes de milieux différents.

C'est un récit de coups durs où le passé de sa compagne ressurgit : en partant du Cameroun, en passant par la Turquie, la Grèce puis la Hongrie, avant son arrivée en France, elle ne perdra jamais de vue son objectif : atteindre la France pour prétendre à de meilleures conditions de vie. On revit subitement les épreuves de Jane, tiraillée entre les paiements onéreux de passeurs, les prisons et camps de migrants en Turquie et en Grèce, le manque d'aide et la stigmatisation.

C'est aussi une critique sociale avec une remise en cause récurrente d'un système pénal injuste pour les minorités comme celle des migrants. Le lecteur peut s'imprégner de la force de Jane face à l’adversité. Un roman authentique qui pousse à être plus tolérant envers les migrants et s'ouvrir à de nouvelles cultures.



Le voyage



Jane, la femme migrante d'origine camerounaise va effectuer un périple qui démarre à l'aéroport de Yaoundé. Direction La Turquie : " Une fois dans

l'avion, je me sens mal, j'ai si peur ! Je ne peux pas avaler la nourriture que Turkish Airlines nous sert ".



Elle va rencontrer d’autres migrants et donc coexister avec de nouvelles cultures : aux côtés de turques, congolais, nigériens, algériens, comoriens …

Voyage aussi quand Tom rencontre Jane et entrevoit une culture à laquelle il n'a jamais été confrontée auparavant.





La persévérance





" La vie est un risque. Si tu n'as pas risqué, tu n'as pas vécu. C'est ce qui donne un goût de champagne " : citation de Soeur Emmanuelle



Les deux personnages principaux seront persévérants l'un envers l'autre en se soutenant au gré des épreuves.



Jane, femme migrante d'origine camerounaise, va aussi survivre au cours d’un périple de plus de 9 mois. Elle va faire face à de nombreux emprisonnements, elle qui se disait être une citoyenne honnête : " Au Cameroun, je n'ai jamais connu la prison. Je n'étais pas une citoyenne modèle certes, mais je n'ai jamais commis d'infraction ". La prison en Turquie est décrite comme un enfer où il ne vaut mieux pas être isolé.



Elle n'est pas au bout de ses surprises car elle va même devoir intégrer le

« Guantanamo grec » : le camp de migrants de Fylakio.



La famille





Lors de son périple, sa famille est sa principale motivation. Lors des pires moments, elle s'adresse à son père et retire de ses échanges imaginaires une forme de force. Jane partage aussi son lieu de vie en France avec sa famille : sa cousine Angèle.



Critique de la société



" Selon un sondage Ipsos d'août 2016,57 % des français estimaient qu'il y avait trop d'immigrés en France ".



Tom enseignant et compagnon de Jane énumère dans ce roman les récents problèmes sociaux qui ébranlent la France : " Trois mille sept cent soixante et onze morts noyés en Méditerranée pour l'année 2015 ". Tom pointe du doigt le cynisme des populistes et le racisme des xénophobes européens.



Il enfonce le clou avec d'autres thématiques comme celle de la Francafrique :

" un monde corrompu, partout d'une manière souterraine et cachée en France ".



La présidence de 2017 en prend aussi pour son grade avec la critique de la montée en force des populistes et nationalistes, dont Marine Le Pen, désignés comme de tristes sirs.
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Secrets bien gardés

Quatre auteur, dont Mathias Goddon que je connais pour ce recueil de nouvelles, Secrets bien gardés. Les autres sont Valérie Brun, Annie Servant, Jean-Baptiste Piotto.

Je n'ai accroché avec aucunes de ces nouvelles, certaines m'ont même semblées pas finies !!

Déception pour moi.

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Rendez-vous à Saint-Antoine

Les romans que publient « Papier Libre » portent le charme de nos villes et fleurent bon le terroir de nos campagnes. Si les américains ont les déserts et les belles Chevrolet, nous avons pour nous nos vieux troquets, nos vieilles églises et nos dynamiques C3!



Que pensez vous que puisse faire un professeur à la fin de son année scolaire quand celui-ci vient de perdre sa femme, lassée d’une vie qui tourne autour des copies à corriger, des évènements de cours, et d’un lycée dans lequel elle n’a jamais mis les pieds, mais qui envahit toujours un peu plus l’espace vital de son couple ? Boire sans doute ! C’est ce que ne manque pas de faire Lucien Tordot, professeur de son état, qui cherche au fond de son verre l’explication de sa déchéance conjugale.



C’est là, dans ce café situé pas très loin de son établissement que le vieux bonhomme aime à s’appuyer sur le zinc froid et à s’humecter le gosier tout en parlant pour lui-même ou pour Casimir, le patron des lieux, qui a pour courtoisie d’écouter son client, et pour amitié de refréner sa consommation.



Étienne, un jeune collègue de Lucien, a bien compris que son ami ne tourne pas rond depuis quelques temps, et voir sa tête le matin quand celui-ci arrive en salle des professeurs n’est pas pour le rassurer sur l’évolution de sa situation. Allant trouver Casimir pour lui parler de son ami, il comprend que le barman derrière son comptoir fait déjà tout ce qu’il peut pour limiter les dégâts. Reste la présence et l’amitié comme une bouée jetée à la figure du désespoir en espérant que Lucien s’y raccroche.



Pourtant c’est un fait divers dans le journal qui va sortir Lucien de sa torpeur. Un meurtre pensez donc ! Un homme étranglé puis poignardé, et retrouvé dans un local à poubelles. Et le crime qui s’est passé tout prés du bar de Casimir ! Voilà qui ne manque pas de sel ! Or Lucien se rappelle être passé dans cette rue ce soir là ! Il n’en faudra pas plus pour émoustiller sa curiosité et voir germer en lui cette idée folle de mener sa propre enquête ! Projet qui n’est pas sans rendre Étienne et Casimir particulièrement dubitatifs ! Mais après tout, si cela pouvait occuper l’esprit de leur ami et le tenir éloigné des verres d’ivresse, pourquoi pas !



D’autant que lorsque l’inspecteur suivant l’affaire se présente au bistrot pour l’enquête de voisinage, celui-ci tombe sur Lucien qu’il connait depuis des années. Entre les deux hommes quelques échanges qui aboutiront à la conclusion d’un accord pour s’aider mutuellement. Accord scellé par l’inspecteur davantage pour faire plaisir à Lucien que par conviction d’avoir trouvé un auxiliaire précieux et indispensable.



Malgré tout, Lucien et son compère Étienne qu’il embarque avec lui dans l’aventure, ne vont pas démériter et vont se montrer au final perspicaces. Avec des moyens se résumant à leur bon sens, leur intuition et une petite dose de chance, leur enquête les conduira, à une soixantaine de kilomètres de là, où un autre meurtre à été commis et où sévit un corbeau impitoyable.



Haut lieu religieux, Saint-Antoine renferme dans son abbaye les reliques du Saint qui lui a donné son nom, et qui était connu autrefois pour guérir le « mal des ardents ». De là à penser qu’une malédiction est à l’œuvre dans le village…



Mathias GODDON nous livre là un sympathique roman qui s’inscrit dans notre paysage provincial. A partir d’un scénario qui n’ambitionne ni le spectaculaire ni l’hémoglobine à tout craint, il bâtit une histoire solide qui chemine sans à-coup, et conduit son lecteur vers l’issue finale aussi sereinement qu’un fleuve va à la mer.



Mathias GODDON crée des personnages à la fois ordinaires et pittoresques, à la faiblesse et à la sincérité attachantes. Des personnages enfermés dans la bulle de leur vie quotidienne, qui pour en échapper, s’inventent le temps des vacances, un costume et une vie de détective. Une vie où ils peuvent être utiles aux autres à un moment où ils doutent du sens et de la finalité de leur propre fonction sociale.



Le lecteur se laissera facilement prendre au jeu , et suivra non sans une certaine curiosité la drôle d’enquête que vont mener les deux compères. D’autant que l’inspecteur en charge de l’enquête officielle ne sera lui, pas toujours d’une très grande perspicacité. Au point que nos deux « apprentis détectives » finiront par avoir un wagon d’avance sur ce dernier et arriveront en gare avant lui !



Si Mathias GODDON nous donne une belle description de ces bistrots qui hantent notre imaginaire collectif et qui tendent à disparaitre aujourd’hui de nos paysages urbains, où de ce village qui va servir de cadre au dénouement de l’histoire, je regrette un peu malgré tout qu’il n’y ait pas une dose un peu plus importante d’humour dans ce roman. En effet, bien des situations pouvaient s’y prêter, et lorsqu’on a un aperçu du talent de l’auteur en la matière, cela donne des passages truculents, comme celui du cauchemar que fait Etienne d’un Inspecteur d’Académie !



Pour autant, le but est atteint. Le lecteur fini le roman sans vraiment s’en rendre compte, et ne regrette d’avoir effectué le trajet Grenoble – St Antoine en C3 à plus de 150km/h sur l’autoroute !






Lien : http://passion-polar.over-bl..
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La fille qui voyage au-delà des mers

Une histoire d'amour et de courage, ancrée dans le monde actuel, d'autant plus que les deux auteurs en sont les protagonistes. Jane, jeune camerounaise, quitte son pays pour rejoindre la France : parcours pour le moins périlleux. Récit tout sauf manichéen, et très sensible.
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La fille qui voyage au-delà des mers

Ce roman est avant tout une aventure, guère joyeuse, mais enrichissante pour Jane (et pour les lecteurs), cette jeune Camerounaise qui souhaite atteindre la France. Elle a passé des années à trimer pour réunir l’argent nécessaire pour obtenir la coopération des passeurs. Mais rien ne va se passer comme prévu. C’est le début de l’enfer pour Jane qui n’est pas sûre d’arriver un jour en Terre Promise.



Si l’on peut considérer Jane comme chanceuse parce que son périple n’est pas le pire possible, il n’en reste pas moins difficile. Il faut de la force et du courage, un puissant mental comme allié pour ne pas s’effondrer ou terminer dingue par les épreuves à traverser… Et ça va bien au-delà d’une mer. Je refuse de minimiser ce parcours qui montre tout de même l’horreur et l’inhumanité des Hommes.



Tom raconte sa rencontre avec Jane et les débuts d’une belle histoire d’amour, tout en détaillant les difficultés à affronter. Outre les médisances, c’est tout un système qui se ligue contre leur couple.



Même si j’ai été légèrement déstabilisée par les plumes de ce duo, je me suis rapidement laissée emporter par l’objectif de Jane.



La fille qui voyage au-delà des mers, c’est le rêve fou d’une jeune femme en quête d’un ailleurs, d’une France dont elle n’a entendu que du bien mais qui va lui apparaître telle qu’elle est : hostile et pas aussi arrangeante que les on-dit ne le laissent entendre.



Ce roman nous pousse à faire face à la haine et à la misère parce qu’il n’y existe plus un seul endroit pour considérer un être humain pour ce qu’il est : Jane devient alors une migrante de plus, traitée comme un chien galeux tout au long de son voyage mais aussi en France et dans son cercle familial. Solidarité ? Mon œil ! Heureusement, il reste une part d’espoir, minuscule peut-être, pour un avenir meilleur.



Ce texte est rempli d’émotions, de sentiments et ne laissera pas indifférent le lecteur empathique. Courte mais efficace et poignante, cette version romancée de l’exil est à découvrir si le sujet vous intéresse.
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Rendez-vous à Saint-Antoine

Lucien Torlo est un enseignant grenoblois à la dérive. Lasse d'entendre parler de ses élèves, sa femme l'a quitté. Il se console donc dans la boisson.

Jusqu'au jour où un meurtre est commis à deux pas du bar su'il fréquente. Il se met en tête de résoudre l'enquête et de démasquer le criminel.

Son ami et collègue, Étienne, l'assiette dans son enquête car il voudrait le distraire de son addiction à l'alcool. C'est ainsi que les deux amis se lancent dans l'enquête pendant le début de leurs vacances estivales.

J'ai aimé ce petit polar facile à lire. Matthias Goddon laisse des indices pour démasquer le coupable, et j'avais trouvé, pour une fois, qui avait commis les crimes! En revanche, son motif ne m'a pas trop convaincue, j'aurais aimé autre chose, mais je ne peux dire quoi sous peine de dévoiler l'intrigue.

En outre l'action se situe à Grenoble, ça change des intrigues parisiennes!

A noter quelques fautes d'orthographe ou de frappe, l'éditeur devrait faire relire l'ouvrage.

En tout cas, je lirai l'l'autre roman de Matthias Goddon.
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Rendez-vous à Saint-Antoine

Alors ! Voici donc le dernier roman d’un auteur peu connu que j’ai acheté au salon d’Echenevex ! Moi qui ne suis pourtant pas policier, je me suis laissée tenter par celui-ci !



Ce roman est l’histoire de Lucien Tordo, un enseignant pas très confort dans ses baskets pour de multiples raisons et qui commence à sombrer dans l’alcool. Une nuit qu’il est un peu poché (pour ne dire que cela), un meurtre va être perpétué non loin de chez lui… un homme d’une trentaine d’années en est la victime. Et Lucien, intrigué par tout ceci, va essayer de jouer les petites souris (un peu grosse, la souris, quand même), histoire de résoudre en parallèle de la police cette affaire qui concerne aussi Saint-Antoine l’Abbaye et tout le folklore entourant cette vieille ville…



J’avoue, je suis assez fière de mon résumé, pour la petite note.



Alors, d’entrée de jeu, qu’ai-je pensé de cette histoire ? Ben… c’était sympa ! Le policier n’est définitivement pas mon domaine de prédilection en lecture, mais j’ai été amusée et prise dans l’intrigue. Bon, avouons-le tout de suite : je suis une punaise de taupe quand il faut trouver le réel coupable. Je me fais balader du début à la fin ! Sauf quand c’est pas un roman policier, où là je m’éclate à relever tout ce qui pourrait m’indiquer quelque chose.



Ici, j’ai découvert les meurtres, les suspects, Lucien Tordo un peu au milieu de tout ça en mode « je vais découvrir qui c’est » et moi « qu’est-ce qu’il vient faire là », alors que tout se mettait en place avec un « folklore » assez particulier et auquel j’ai parfaitement adhéré.



Alors, éclaircissons quelques points, déjà. Vous aussi, là, vous vous demandez pourquoi et comment Lulu va arriver dans cette enquête ? Hein-hein, difficile à dire. Son intérêt pour la chose est assez étrange et le fait qu’il parvienne à obtenir des infos encore plus étrange. C’est pour moi le petit point qui tangue… c’est pas très réaliste. J’avais envie de dire « non, mais c’est trop facile, sérieusement ! », alors que le contexte et certains précisions donnaient une envergure parfaitement palpable au roman.



C’est en fait Lucien, qui m’a moyennement convaincue. Parfois, je l’ai trouvé complètement à côté de la plaque, sincèrement ! Autant le policier chargé de l’enquête m’a fait sourire et m’a donné une bonne impression, surtout quand je me mettais à lire les dialogues à haute voix (quoi ? Ca m’arrive de lire des passages à mes proches), autant Lucien, lui… bof. Et ne parlons même pas du soupçon de « romance » qui a été flanqué au milieu et qui ne sert absolument pas l’histoire. J’avais envie de lui mettre des baffes, à ce Lulu !



Par contre, l’enquête criminelle en elle-même m’a… non, je ne dirais pas fasciné, mais elle a clairement remporté mon suffrage. On suit plusieurs pistes, on déchante avec les enquêteurs, là j’étais à fond ! Et je voulais absolument savoir qui se cachait derrière tout ça ! (Ouf, quand même, parce que c’est un peu le but du policier, je crois, pousser le lecteur à découvrir qui est le tueur)



On évolue à la fois dans le contexte Grenoblois qui n’a rien d’évident avec les guerres de gangs et tout, et en même temps, on échoue à Saint-Antoine l’Abbaye, une petite ville avec une tradition autour de Saint-Antoine et des templiers. Le mélange des deux n’avait rien d’évident, et pourtant, ça c’est plutôt bien fait, donc je félicite l’auteur pour ça ! Je ne dis pas que j’aimerais aller faire du tourisme à Saint-Antoine, néanmoins, m’imaginer là-bas, c’était chouette. Et j’en reste curieuse quand même.



Enfin, je vais parler de la plume de l’auteur. Bon, il reste quelques fautes dans le bouquin, c’est pas trop gênant, encore. Cependant, là où ça a topé juste, pour moi, ce sont les micro-implications de l’auteur dans le bouquin ! Des petites piques pleines d’humour qui sont juste super agréables. Autrement, l’ensemble est assez fluide, je n’ai pas grand-chose à redire !



En conclusion, moi qui ne lis pas beaucoup de policier, j’ai quand même bien apprécié celui-ci. Il manque un peu de crédibilité pour Lucien Tordo qui arrive un peu comme ça dans l’enquête et c’en est presque trop facile, mais l’intrigue est bien menée et j’ai attendu les toutes dernières pages pour découvrir qui était le meurtrier. L’ambiance était sympa, entre une équipe de police assez unique et complémentaire, le contexte de Grenoble, mais plus encore de Saint-Antoine l’Abbaye, je vous recommande, ça change assez !

En conclusion, ce sera un 15/20 pour moi !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Une douloureuse enquête

L'auteur nous propose ici un polar au coeur de la vie des cités. A travers ses personnages, il va nous montrer que la vie n'y ait pas simple, qu'il faut pouvoir se faire respecter en étant capable de se battre. On voit qu'elles ne sont pas peuplées que de mauvaises personnes, mais que, même les bonnes, peuvent avoir leur côté obscur. A l'école aussi, les conflits sont présents entre les bandes des différents quartiers, entre les différentes ethnies. Le corps professoral se retrouve souvent impuissant face à la violence.



L'aspect historique du récit a pour axe central, les génocides du Rwanda. Les réminiscences du papa, Modeste, vont nous montrer l'horreur qu'il y a vécu en tant que victime. Les pertes subies, une grande volonté de s'en sortir et de faire au mieux pour ses enfants. Un passé qui le hante, qui le poursuit dans son quotidien car il n'est pas le seul réfugier rwandais à vivre à Grenoble.



Avec son fils ainé, Léo, on va voir qu'il n'est pas simple de se reconstruire après la prison. Pas évident de regagner l'estime de sa famille mais surtout du paternel. Que dans un tel environnement, il est très difficile de s'en sortir et que tout peut très vite basculer. Pour son petit frère, Pacifique, c'est différent, il est drillé à ne surtout pas commettre les mêmes erreurs mais reste décidé à se donner les moyens de survivre, à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Les deux veulent s'en sortir.



Une enquête sur un meurtre, le bras droit du pire mafieux de la ville. Les investigations sont menées par un duo de flics très plaisants à suivre. Une femme bretonne avec un sacré caractère et un homme qui n'est plus tout à fait lui-même suite au drame qu'il a vécu. On va d'ailleurs le suivre dans ses séances de psychanalyse, le voir évoluer. Une affaire qui n'a rien de simple et où le coupable n'est pas couru d'avance. J'ai aimé que l'auteur y apporte une touche de légèreté grâce à l'humour présent dans les dialogues.



J'ai été touchée par les différents protagonistes. Grâce à l'évocation de leur passé, toutes les difficultés qu'ils ont vécues et qu'ils vivent encore, l'auteur leur donne une profondeur et fait qu'on s'y attache assez facilement.



Un récit que j'ai apprécié pour son enquête prenante et bien construite. Des moments plus palpitants qui apportent du piquant. Il est très difficile d'élaborer des hypothèses et la fin comprend son lot de surprises. J'ai également beaucoup aimé le côté historique et son impact sur le présent. Même si les gens changent de pays, leurs convictions restent malheureusement les mêmes.



Une histoire où on retrouve également de l'amour. Une romance qui reste belle et profonde malgré son côté dramatique. Et puis, une seconde que l'on aspire à voir évoluer dans le bon sens.



Même s'il s'agit ici de fiction, l'histoire évoque un quotidien que de trop nombreuses personnes vivent. L'auteur dénonce une lourde réalité à travers une intrigue efficace, qui se tient.
Lien : http://unmondedepassionsetde..
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Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra (peut-être) les..



je viens à recroiser la route d’un jeune auteur dont j’avais eu l’occasion de lire, l’un de ses tout premiers romans « Rendez-vous à Saint Antoine« .Un roman qui se caractérisait à l’époque par son personnage principal des plus pittoresques, et par une histoire qui sentait bon le terroir provincial.



Si son dernier roman « Tuez-les tous, dieu reconnaitra ( peut-être) les siens » , se déroule toujours au cœur de l’hexagone, la thématique de son roman est elle, cette fois-ci bien différente.



Tout commence par un cambriolage des plus banals. Aucun objet de valeur n’est cependant subtilisé, mais une liste de noms jalousement protégée a disparu. Rien de bien méchant, sauf que la conséquencegf de ce vol va se traduire rapidement par une succession de morts et d’agressions.



Sont visés, les membres d’une confrérie constituée d’habitants d’un petit village de Haute Savoie, pour la plupart d’entre eux, d’anciens résistants.Quand l’un d’eux meurt violemment ce petit monde qui vivait paisiblement panique. D’autant que la victime avant de mourir a été sauvagement torturée.



Pendant ce temps, à une centaine de kilomètres de là, à Grenoble, un capitaine de police qui enquêtait sur le cambriolage est abattu de deux balles dans le ventre.



Les lieutenants Lecouerc et Jacquier vont prendre en main l’enquête. Rapidement les soupçons vont mener à une organisation d’extrême droite et les deux affaires vont finir par n’en faire qu’une.



Quel lien entre ces militants néo-nazis, les morts violentes qui sont perpétrés dans ce village de Haute Savoie et cette confrérie ? Et justement, qu’a t’elle donc à cacher? Dans quel but celle ci a perduré à travers les siècles ? Et pourquoi se réunit-elle secrètement dans un vieux château du village?



Tout cela le lecteur le découvriraneonaz au fil des pages.



Il y a un peu de Da Vinci Code et d’Indiana Jones assaisonnés à la sauce provinciale dans ce roman . Des néo-nazis ,une confrérie mystérieuse, des tortures, des passages et salles secrètes, un trésor caché, des pièges mortels ,des agents agissant dans l’ombre, et bien sûr une histoire d’amour. Autant d’ingrédients dont l’auteur se sert pour emmener son lecteur dans une drôle d’aventure. A cela s’ajoute parfois des touches d’humour noir qui agrémentent le récit.



Ca se laisse lire et le lecteur tourne les pages sans trop se poser de questions autour de cette histoire un peu folle.



Folle, je dirai même plutôt extravagante. Et c’est bien ce qui me dérange dans ce nouveau roman de Mathias Goddon.or



Nul doute que l’auteur a pris grand soin, en tant qu’historien professionnel qu’il est, de veiller au respect des évènements historiques qu’il évoque dans son livre et qui en font d’ailleurs l’un de ses attraits.



Mais à côté de cela, les évènements ou les situations qui nous sont narrés sont parfois trop rocambolesques. Du coup c’est la crédibilité de l’ensemble qui s’en trouve altérée.



A cela s’ajoute, à mon sens, un suspens un peu fragile, du à une histoire trop linéaire, où les éléments constitutifs à l’intrigue s’emboîtent les uns ou autres avec trop de facilité, les indices arrivant toujours au bon moment. Pas de fausse piste, des suspects trop vite identifiés, et certains personnages manquant clairement de profondeur psychologique donnent au final une histoire trop lisse. Et c’est bien dommage !



Dommage parce que l’auteur n’est pas sans talent, il a su nous le démontrer avec son premier roman « Rendez-vous à Saint-Antoine » et certaines idées de ce second roman étaient pourtant intéressantes. Nous l’avons dit, inscrire celui-ci dans une trame historique est un des aspects positifs de l’ouvrage, l’auteur apportant toute sa connaissance d’une région et d’un lieux dont il maîtrise l’histoire.



Le lien que le lecteur découvrira entre certains personnages dans le final est dans le même ordre plutôt judicieux.



Sans doute qu’avec un peu moins d’ « ingrédients » que ceux évoqués plus haut, et en usant moins de stéréotypes empruntés à certains films ou romans, l’auteur serait parvenu , j’en suis sûr, à une histoire qui ait plus de ressort , davantage de relief et qui parvienne à accrocher plus surement la curiosité et l’imagination de son lecteur.



Car pour le reste, Mathias Goddons sait jouer de l’humour et possède une écriture, un style, qui restent quant à eux, ses atouts maîtres. Gageons qu’il saura les mettre à profit pour un futur roman que j’appelle de mes vœux plus débridé et plus original dans son articulation.



En attendant, ce roman policier et d’aventure se laissera malgré tout lire sans problème au bord de la piscine ou de la plage, à l’ombre des parasols, en attendant une rentrée litteraire qui s’annonce prometteuse.
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Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra (peut-être) les..

Vraiment une découverte ! Un roman qui nous emporte comme un tourbillon et qui comporte tous les ingrédients d'un bon livre : de l'amour, des rebondissements, de l'humour... Au début, on n'a un peu de mal à s'y mettre car il y a beaucoup de personnages, mais ensuite l'histoire nous captive. Cet auteur inconnu mérite que l'on s'intéresse à lui, il est très prometteur ! Je le conseille vraiment à tous.
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