AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mathilde Larrère (36)


Sauf que, donc, en 1975, le coup de « Moulinex libère la femme », ça ne prend plus ! Les féministes dénoncent la double journée et l'exploitation domestique des femmes.
Commenter  J’apprécie          100
Ne serait-ce pas aussi, pour certains, un moyen d'éviter de parler de tous les autres engagements de femmes sur les dernières barricades de la Commune ? Focaliser les regards, bientôt les doutes, sur une seule barricade pour ne pas voir les autres ? L'arbre qui cache la forêt. Car on ne saura sans doute jamais avec certitude s'il y a eu une barricade de femmes, ni précisément où. Aucun doute, en revanche, sur le fait qu'en maints endroits, des femmes ont combattu, au prix de leur vie.
Commenter  J’apprécie          100
Aussi défendent-ils la contraception - et l'avortement en cas d'échec - et non l'abstinence. Leurs arguments sont pacifistes - « moins de chair à canon », disent leurs tracts, ouvriéristes - « moins de chair à patron » - ... et féministes !
Commenter  J’apprécie          80
Bon, on va le dire tout de suite, comme ça, c'est fait : LES FEMMES ONT TOUJOURS TRAVAILLÉ !
(...)
Parce que le mythe selon lequel les femmes n'auraient commencé à travailler qu'avec la Première Guerre mondiale a la vie dure.
(...)
On naturalise les compétences des femmes, c'est-à-dire qu'on considère qu'elles seraient par NATURE, parce que femmes, plus aptes à prendre soin des enfants, des personnes malades, âgées, à nettoyer, à faire les lits dans les hôtels. Cela a pour double effet de les cantonner à ces tâches et de ne pas reconnaître la qualification professionnelle de ces métiers (puisque ce serait "naturel"), donc... de moins les payer pour ces travaux.
Commenter  J’apprécie          70
Et pourquoi "Bread and Roses", me direz-vous ? Le pain et les roses, c'est le droit au superflu en plus du nécessaire, l'utile et l'agréable, fromage et dessert ! Les roses ne sont donc pas l'éternel féminin mais la beauté du monde, revendiquée par les plus dominées. Après la victoire de Lawrence, la bien nommée Rose Schneiderman, syndicaliste suffragiste, l'explique dans un discours, en juin 1912 : "Ce que la femme qui travaille veut, c'est le droit de vivre, pas simplement d'exister - le droit à la vie comme la femme riche a le droit à la vie, et au soleil, à la musique et à l'art. (...) L'ouvrière doit avoir du pain, mais elle doit aussi avoir des roses". (p. 152)
Commenter  J’apprécie          60
Pourquoi tant de hâte à enterrer la garde de Juillet ? La monarchie de Juillet signifie par là, la limite de ses concessions démocratiques, bien en deçà des aspirations d'une partie, certes minoritaire, du monde politique. Elle reprend le contrôle d'une institution qui lui échappait et dont elle mesure l'importance stratégique et symbolique.
Commenter  J’apprécie          60
Et pourquoi ne pas écrire l'histoire de cette monopolisation, de cette exclusion ? La questionner au lieu de la reproduire ? Pourquoi parler des rois de France sans noter qu'il n'y a pas de reine (alors qu'il y en a au Royaume-Uni, en Autriche…) et l'expliquer ? Pourquoi dire que le suffrage universel est instauré en 1792, puis à nouveau en 1848, sans dire : "suffrage universel masculin", sans expliquer ce qui a conduit à priver les femmes du droit de vote ?
Commenter  J’apprécie          50
Il faut avouer que dans une histoire du féminisme faite de flux et de reflux, nous vivons depuis quelques années un flux magnifique – « deter », comme ont dit ! Pour moi qui ai connu les 8 mars maigrichons où nous parvenions qu’à peine à arrêter la circulation… Quels changements, quel souffle !
Commenter  J’apprécie          40
Ce ne sont pas nos jupes qui sont trop courtes mais vos mentalités.
Commenter  J’apprécie          30
Que réclamaient les femmes ? Déjà le droit de travailler ! Dans toute l’histoire du féminisme, le travail des femmes a toujours été défendu comme un facteur d’émancipation. C’est mieux que de rester à la maison, d’être cantonnées à la misère quand elles sont seules, ou de n’avoir aucune indépendance financière.
Commenter  J’apprécie          30
Les roses ne sont donc pas l'éternel féminin mais la beauté du monde, revendiquée par les plus dominées. Après la victoire de Lawrence, la bien nommée Rose Schneiderman, syndicaliste suffragiste, l'explique dans un discours, en juin 1912: « Ce que la femme qui travaille veut, c'est le droit de vivre, pas simplement d'exister - le droit à la vie comme la femme riche a le droit à la vie, et au soleil, à la musique et à l'art. ..] L'ouvrière doit avoir du pain, mais elle doit aussi avoir des roses. »
Commenter  J’apprécie          20
Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire, comme le genre le plus noble.
Commenter  J’apprécie          20
Il faudrait raisonner un peu : croit-on pouvoir faire la révolution sans les femmes ? Voilà quatre-vingts ans qu’on essaie et qu’on n’en vient pas à bout. Pourquoi cela ? C’est que beaucoup de républicains n’ont détrôné l’Empereur et le bon Dieu que pour se mettre à leur place ; il leur faut des sujettes !
Commenter  J’apprécie          20
Le tout ayant un coût élevé dans la vie d'une femme - 450 cycles en moyenne dans une vie, et, suprême injustice, taxé à haut niveau, parce que bon, un produit dont on a besoin plusieurs jours par mois, plusieurs décennies d'une vie, voyez-vous, ce n'est pas un "produit essentiel" justifiant un abaissement de la TVA...
Commenter  J’apprécie          10
Le racisme a toujours été une forme de division séparant les hommes noirs et les hommes blancs, et le sexisme a toujours été une force unissant ces deux groupes.
Commenter  J’apprécie          10
quelquefois les agneaux se changent en lionnes, en tigresse, en pieuvres
Commenter  J’apprécie          10
Reste encore et toujours à se battre pour que les politiques budgétaires, qui visent l’hôpital, ne se fassent pas au préjudice du droit à avorter, que les plannings familiaux ne voient pas leurs subventions coupées, et pour soutenir toutes nos sœurs qui se battent pour ce droit ailleurs dans le monde
Commenter  J’apprécie          10
Le présent ouvrage livre une histoire des révolutions inscrite dans la longue durée, un "saut dans le passé", pour mieux comprendre quand, comment et pourquoi les peuples se lèvent pour faire l'histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Les années 1970, c’est la naissance du MLF ; un mouvement qui naît symboliquement à l’été 1971, lors du dépôt d’une gerbe sur la tombe du soldat inconnu — gerbe sur laquelle est marqué : « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme. » Et qui bientôt se donne un hymne, dont les premiers vers sont repris en titre de ce chapitre : « Nous qui sommes sans passé, les femmes, nous qui n’avons pas d’histoire. » Il était temps de la leur donner, cette histoire !
Commenter  J’apprécie          00
Car ce n'est pas une union qu'il rêve, c'est une affaire qu'il conclut
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mathilde Larrère (355)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..