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Critiques de Matteo Guerrero (52)
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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

La course de chars : la Formule 1 de l’empire romain.



Excellente découverte, un peu par hasard, alors que je cherchais une BD dont l’action se déroule pendant l’antiquité.

La conception de cette BD a une histoire que nous raconte le scénariste Juanra Fernández. Alors qu’il visite le musée archéologique de Cuenca, en Espagne, il tombe sur une stèle funéraire avec une inscription en l’honneur d’un aurige : Aelio Hermeros. Ni une, ni deux, il décide de ressusciter cet illustre inconnu, en lui inventant son histoire.

Une histoire qui prend corps en Hispanie, à l’époque des empereurs Antonin le Pieux puis Marc Aurèle. A l’apogée de l’empire donc. Nous sommes dans le milieu des éleveurs de chevaux qui participent aux courses de char. Un sport qui déchainait les passions populaires et faisait l’objet de nombreux paris où certains perdaient jusqu’à leur liberté.

Ce premier tome nous présente Aelio enfant, assistant à une course à laquelle participe son père, aurige renommé. Puis Aelio jeune homme désargenté, devenu esclave public, qui va être racheté par l’éleveur Caius Gratius Nigrinus qui a vite perçu ses dons pour le domptage des chevaux.



Cela fait plaisir de découvrir une histoire romaine qui ne se consacre pas aux guerres, aux batailles ou aux usurpations. Une histoire d’hommes et de femmes qui vivent dans une société stable, avec leurs problèmes et leurs joies, leur bonté ou leur cruauté.

Cela n’empêche pas l’action. Les scènes de courses sont hallucinantes de suspense. On pourrait facilement les confondre avec un story board. Aelio virevolte et cascade aussi bien que Jean-Paul Belmondo. Les décors de l’Hispanie romaine sont superbes.



J’ai hâte de lire la suite.

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Gloria Victis, tome 4 : Ludi Romani

Dans ce tome 4 intitulé "Ludi Romani" le grand final tant attendu prend une forme inattendue : à Rome Aelio ne parvient pas aux ludi romani malgré la bonne fortune et les efforts de son mentor Dioclès, et Victor n'y parvient pas non plus malgré la mauvaise fortune et les manigances de son imprésario Numa... C'est donc au cours dans l'amphithéâtre flavien qu'ils régleront leurs comptes entre bêtes sauvages et gladiateurs ! Mais comme le dit le diction chinois, si tu recherches la vengeance prépares-toi à creuser deux tombes : le mot fin laisse aux lecteurs un goût amer, léger et éphémère, dans la bouche, et un autre plus amer encore et persistant, dans l'âme...

On nous dit « fin », mais est-ce vraiment la fin ? Quid d'Aelio et de ses sentiments nouveaux partagées entre deux amoureuses des courses et des chevaux, quid de la réconciliation entre le gaulois Catiurix et son père Lacanio, quid ce cette aurige orientale qui doit se travestir pour exister en tant que femme dans un monde d'hommes, quid des manipulations de Commode qui veut faire d'Aelio son nouveau jouet ? Les auteurs en auraient-ils gardé sous le coude pour un 2e cycle ???



Merci à Ridley Scott qui avec son "Gladiator" a ressuscité le peplum, et surtout merci aux auteurs qui ici marchent dans ses pas avec brio : messieurs les éditeurs, s'il vous plaît faites revenir les artistes espagnols dans le giron de la BD européenne, car leur talent est immense et ne demande qu'à servir d'autres causes que celle des super-slips yankees...
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Gloria Victis, tome 4 : Ludi Romani

Ce dernier tome est beaucoup plus sombre que ce à quoi je m'attendais. le happy end n'est clairement pas au programme. Il est remplacé par l'âpreté de la vengeance, qui ne guérit pas autant qu'on l'aurait voulu et laisse une marque à l'âme.



Cette noirceur est compensée par les superbes images de Rome, du circus Maximus ou du Colisée que le dessinateur Mateo Guerrero nous offre, sans parler d'une scène dantesque de course en char avec gladiateurs intégrés.

Juanra Fernandez nous fait visiter Rome avec ses héros, aussi bien les domus cossues (j'en ai vu un exemple impressionnant au musée Vesunna de Périgueux) que les quartiers aussi bas que dangereux. Un personnage historique fait son apparition dont je me serais bien passé, mais comment l'éviter ? Il s'agit de Commode, si jeune César et pas encore empereur. Rien à voir avec son papa Marc-Aurèle. C'est tout simplement un jeune c… avec tous les pouvoirs. L'équivalent de notre cher et détesté Joffrey Barathéon de Game of Thrones. Rien à en tirer ; même sous forme de viande hachée il ne serait pas comestible.



J'ai eu un peu de mal à me retrouver dans certains personnages secondaires. Ils sont nombreux et j'ai eu du mal à me rappeler qui était qui. L'ennui lorsqu'on laisse passer trop de temps entre deux tomes.



L'histoire est à présent terminée. Elle vaut vraiment la peine d'être lue même si j'avoue avoir quand même préféré le premier tome.

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Gloria Victis, tome 3 : Némesis

La bande dessinée dont j'ai toujours rêvée poursuit sur sa lancée en mariant classicisme et modernité ! ^^

Le scénario de Juanra Fernandez monte en puissance et les dessins de Mateo Guerrero sont excellents tous comme les couleurs de Javi Montes.





En rejoignant de sa propre volonté les Champs ElyséeS, Caius Gratius Niginus redonne à sa liberté à Romulus alors que Victor tente mesquinement de se débarrasser de Catiurix qui l'avait empêché d'assouvir ses bassins instincts de connard sociopathe : les destins des deux hommes qui ont un ennemi en commun s'entremêlent définitivement. Pendant ce temps, Aelio qui ne vit plus que pour tuer celui qui lui a tout pris voit enfin sa bonne étoile briller en faisant successivement les rencontre de Marcus Lacanio, le maître aurige Dioclès et l'empereur Lucius Verus qui lui confie la tâche de faire triompher Volucris son étalon préféré…

Victor, hanté par la haine de son père, obtiendra-t-il sa revanche ? Aelio, hanté par l'amour de son père, obtiendra-t-il vengeance ? Quel sont les projets des orientaux Melek et El Ishat ? Quels sont les secrets du gladiateur gaulois Catiurix ? Tout ce beau monde se dirige à Rome pour participer aux Ludi Romani dans le Circus Maximus ! Vite la suite !!!



Valence, Tarragone, Narbonne, Arles… le récit en devenant choral se disperse et se précipite un peu : c'est de bonne guerre pour un tome transition qui n'oublie pas un twist sanglant des familles et la lueur d'espoir au fond de la Boîte de Pandore. Décidément Juanra Fernandez, Matea Guerrero et Javi Montes n'oublient pas de gâter leurs lecteurs… blink



Allez bonus track pour se mettre dans l'ambiance peplum épique :

https://www.youtube.com/watch?v=UvJjoPyFo8U&list=PLtyKXtrk46WD8z71PHu89cIOF4EE3v_
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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

La bande dessinée dont j’ai toujours rêvée : un bon vieux peplum servi par des graphismes de haute volée !!!

Tout commence par une stèle découverte à Valeria et exposée au Musée archéologique de Cuenca :

« Consacré aux dieux mânes. A Aelio Hermeros, aurige. Mort à Iliri. Il a vécu 33 ans. Par décision de la République de Valeria, à cet homme incomparable. Que la terre te soit légère.

Toi, voyageur assidu, qui passes souvent par ici, lis : d'abord, je suis né. »

C’est décidé, le scénariste espagnol Juanra Fernandez ressuscitera son histoire en BD !



L’histoire débute à Ilici en 909 ad urbe condita, soit l’an 156 de notre père, par le petit Aelios venu supporter son père aurige qui affronte son vieil ami Dioclès, le plus grand aurige de tous les temps, le violent Victor Senior et son fils, le sombre Victor Junior… Mais au final il ne fait qu'assister à la mort tragique et violente de son père bien aimé. (Sniff)

L’histoire continue à Valeria en 921 ad urbe condita, soit l’an 168 de notre ère, avec Aelios devenu adolescent et esclave public, qui par un caprice de la destinée va s’attirer la protection de la maisonnée du noble Caius qu’il va intégrer. Il s’élève vers la liberté, mais en se rapprochant de plus en plus du monde des courses qu’il juré d’éviter, et se retrouve pris au piège entre son amour pour la belle esclave Fabia et l’attention de la cruelle Horacia qui les menace de représailles si le jeune éphète ne partage pas sa couche…



Le dominus naïf, la domina dominatrice, l’intendant bienveillant, le jeune prodige, la belle esclave et le méchant tout plein… Des archétypes du peplum qu’on retrouve toujours avec plaisir ! Car mettons les choses au point : originalité n’est aucunement synonyme de qualité, bien au contraire puisque comme le dit proverbe « c’est dans les vieux chaudrons qu’on fait les meilleurs recettes »…

Les dessins de Mateo Guerrero sont fantastiques, car à la fois très dynamiques et très expressifs. J’ai du vérifier qu’il s’agissait pas d’un pseudo de Juanjo Guarnido ("Blacksad") tellement c’est excellent. Et mine de rien, on n’est pas si loin du travail de Marini sur "Les Aigles de Rome". Le découpage est parfait, la mise en scène d’une remarque fluidité : il se dégage quelque chose de chaque case ! Du coup, j’avais l’impression de regarder une série hollywoodienne genre "Rome" ou "Spartacus", ou un anime de haute top qualité !

J’avais au départ trouvé les couleurs de Javi Montes un chouia trop sépia, mais au final cela colle super bien à l’ambiance peplum qu’elles renforcent. Même la couverture qui imite une fresque romaine est magnifique, c’est vous dire comment le tome 1 de cette nouvelle série sur l’Antiquité est pour moi une réussite… ^^
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Gloria Victis, tome 3 : Némesis

La première image dépote déjà : un immense incendie ravage une villa romaine. Extrêmement réaliste.



Et l’ensemble de l’album poursuit sur la ligne de crête. Aelio part en Gaule et retrouve le moral, des alliés et l’esprit de compétition. La grosse course de char a lieu à Arles (superbement dessinée) en présence de l’empereur lui-même. Brillante.



Déception infinitésimale : les « méchants » de l’histoire sont de moins en moins contrastés. Quelle que soit leur action, elle est dégueulasse : et que j’égorge mon cheval, et que je me tape une putain en la battant, le tout avec un sourire pleines dents méprisant. Tout est fait pour qu’on soit content quand ils récoltent ce qu’ils sèment.

Un petit doute aussi sur Romulus qui manque d’envergure, distribuant ses conseils de vie d’une rare platitude à Aelio. Il se rattrape sur la fin. Cela fait plaisir car le personnage a du potentiel.



Dernière étape : Rome. La dernière course sera grandiose assurément.

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Gloria Victis, tome 4 : Ludi Romani

Sonnez trompettes, battez tambours !

L'heure de la vengeance a sonné pour Aelio, l'aurige.



Ce quatrième tome de la série Gloria Victis n'a rien à envier à ses trois grands frères. La qualité du graphisme et du scénario est au rendez-vous.

J'ai particulièrement aimé ce tome car il fait écho au roman de Gemmell, Le faucon de minuit, que je suis en train de lire en ce moment. C'est l'époque où certains hommes font figure de héros dans l'arène, acclamés par la foule, soutenus par les puissants, admirés par les dames, où tout peut basculer en un rien de temps. Il suffit d'une défaite, d' une trahison et les voilà fustigés, à mordre la poussière.



Aelio est l'un des hommes, tout comme l'est Bane, chez Gemmell. Un héros glorieux malgré lui qui n'aura de cesse de venger la femme qu'il a si passionnément aimée. Ce tome fait la part belle au combat ultime entre Aelio et son ennemi juré, celui qui porte encore l'odeur du sang de la bien aimée sur les mains.

Mais cette revanche aura-t-elle un goût suave ou le goût amer propre à toute vengeance ?



Ce tome semble clore la série. Avec apothéose, certes. Il n'en reste pas moins quelques points de suspension qui donnent à croire ou plutôt espérer une éventuelle suite ?









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Turo, tome 4 : Là où dorment les dragons

C'est ici que s'achève le premier cycle de Turo.

Ce premier cycle, c'est l'enfance de Turo. La fin laisse largement présager un deuxième cycle s'ouvrant avec un Turo devenu adulte.

Que dire de cette Bd ?

C'est de la pure BD héroïc-fantasy où le lecteur se retrouve entraîné dans un récit épique digne des aventures légendaires des héros du merveilleux. Paysages et décors médiévaux en arrière-plan mais dans les deux derniers tomes, Turo et ses compagnons évolueront dans un monde beaucoup plus chimérique peuplé d'êtres plus fantastiques les uns que les autres : dragons, géants de pierre, basilic...que les héros, bien sûr, auront pour mission de combattre pour arriver à leurs fins. A ce propos, d'ailleurs, j'avoue que j'ai toujours eu un peu de mal à piger qui était vraiment l'ennemi et que je me suis un peu perdue dans le scénario.

C'est dans le dernier album que le secret de la naissance de Turo sera révélé et que le lecteur comprendra d'où lui vient cette force sur-humaine. Je n'en dis pas plus...

Pour résumer, je dirai que ce fut une lecture un peu chaotique à l'image de la progression de cette joyeuse compagnie mais tout de même plaisante et attachante.

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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

C'est la critique de BazaR qui m'a donné envie de lire cette bande dessinée que j'ai été très heureuse de trouver à la bibliothèque du coin. Avant de découvrir son challenge historique, j'étais plus intéressée par l'histoire du Moyen Age mais au fil de mes lectures j'ai développé un petit faible pour l'Antiquité.



Les auteurs nous embarquent donc dans l'univers impitoyable des courses de char en l'an 168 de notre ère.



« Le spectacle le plus populaire de la Rome antique opposait des chars en bois ne pesant pas plus de 75 kilos et pouvant atteindre jusqu'à 75 kilomètres à l'heure. Selon qu'elles étaient tirées par deux, trois ou quatre chevaux, ces frêles « machines » étaient appelées biges, triges ou quadriges. »



Cela devait être quelque chose d'assister à ce genre de course.



12 ans ont passé depuis qu'Aelio a assisté à la mort de son père lors d'un mémorable accident de chars (naufragia). Devenu esclave public, il sauve la vie d'une jeune esclave et de sa maîtresse (une ignoble matrone). Il va attirer l'attention de son mari, Caius Gratius Nigrinus, qui n'ignore pas de qui il est le fils. Il n'a plus qu'une idée en tête : faire de lui son aurige.



Les graphismes et les couleurs sont excellents. J'ai beaucoup aimé le scénario imaginé à partir d'un nom trouvé sur une stèle funéraire au Musée archéologique de Cuenca.



J'ai emprunté les 4 tomes donc… à suivre.









Challenge BD 2021

Challenge livre historique 2021
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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

Alfaric avait bien raison : cette bande dessinée est prometteuse !



En l'an 168, dans la ville de Valéria, dans la province romaine de l'Hispanie, Aelio, un jeune esclave sauve deux femmes en maîtrisant leur cheval endiablé. Cet acte de bravoure le rendra libre et lui assurera un avenir prometteur.



Un début de scénario alléchant, des dessins réalistes, soignés avec certaines vignettes spectaculaires, une toile de fond à la fois historique et mythique où sont mis à l'honneur les courses de chars, l'univers équestre et les rivalités entre auriges des arènes romaines.

Et puis, avouons le les filles, ne gâchons pas notre plaisir ! Le héros Aelio est beau comme un dieu et rien que pour ça, on le suivra bien jusqu'au Colisée !

Gloria Victis !



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Dragonseed, tome 2 : L'Etreinte du Griffon

Intéressante BD qui n'aura, semble-t-il, aucune fin, dommage donc !! Elle sortait un peu des sentiers battus de ce type d'univers et elle se complexifiait un peu plus par rapport au premier tome. Cela annonçait de chouettes rebondissements pour la suite de l'histoire.



Nous retrouvons notre héros toujours à la recherche de la larme de dragon mais les tenants et les aboutissements de cette perte sont plus compliquées qu'il n'y paraît au premier abord car plusieurs peuples sont concernés par cette larme et ses possibles utilisations.



Dommage en tout cas pour la suite car elle s'annonçait très intéressante et captivante. Je ne pense pas qu'elle verra le jour car ce tome a déjà 10 ans. Mais sait-on jamais !!



Pour les amateurs de dragons en BD, je vous conseille néanmoins de découvrir cette courte série (mais 59p à chaque tome). Pour ma part, je vais continuer mon furetage sur Iznéo.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Dragonseed, tome 1 : De cendres et de sang

BD découverte grâce à Iznéo lors de ses OP et donc lu en ebook.



Je me suis mise à sa lecture après la semi-déception de « La femme du cartographe ». Je ne me souvenais plus du résumé mais quand je sélectionne une BD sur Iznéo, c'est principalement grâce aux graphismes.



L'histoire est agréable à suivre avec de beaux graphismes où nous découvrons un monde original où les humains côtoient des dragons. Notre personnage principal est un sang-mêlé, son père est un dragon et sa mère, une humaine. Il doit trouver une larme de dragon pour contribuer au fonctionnement d'une machine prophétique. Curieux monde que celui-ci car expliqué au fur et à mesure des aventures d'Adam mais l'histoire est suffisamment intrigante pour que j'en continue la lecture avec le tome 2. Les graphismes sont très colorés et très bien réalisés surtout concernant les dragons et les différents sang-mêlés que l'on y rencontre.



À voir avec le tome 2 mais on dirait quand même une série abandonnée en cours de route...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Turo, tome 2 : Le coeur d'Hélos

Le talent de Mateo Guerrero en tant qu'illustrateur de bandes dessinées est indéniable. Récemment, j'ai adoré Gloria Victis, histoire glorieuse de pilotes de chars sous l'Antiquité. C'est pour cela que je n'ai pas hésité à emprunter "Turo" en voyant la signature de Guerrero sur la première page de couverture.

Il s'agit ici du premier scénario du dessinateur. C'est une bd qu'on peut qualifier allègrement d'heroic-fantasy" et qui raconte les aventures d'un jeune garçon doté d'un courage incroyable et d'une force exceptionnelle.

Après la lecture en demi-teinte du premier tome qui m'a paru un peu confus et nébuleux, on peut dire que la lecture du second éclaira un peu plus mes lanternes. Les personnages principaux prennent plus de consistance, se rencontrent et s'allient pour désormais faire face à un ennemi bien identifié.

Je suis désormais prise au piège et n'ai plus qu'une envie : suivre le combat engagé par ce groupe détonnant d'aventuriers nouvellement composé d'un gamin courageux et épatant, d'une nonette aux yeux incroyablement bleus et mystérieux, d'une elfe brigande, d'un jeune frimeur et d'un ancien guerrier, légendaire personnage devenu ivrogne invétéré et bedonnant.

La suite au prochain numéro !
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Gloria Victis, tome 3 : Némesis

La série "Gloria Victis" continue son petit bonhomme de chemin, fidèle à ses promesses.

Après le dénouement tragique du deuxième tome, nous retrouvons l'aurige Aelio en Gaule. Le bel héros a toujours en lui cette rage de vaincre et surtout ces souvenirs douloureux qui attisent en lui l'espoir de vengeance.

Gare alors à ses ennemis ! Némésis veille !



Un tome tout aussi réussi que les autres, que ce soit par la qualité du graphisme ou du scénario. Quelques mystères concernant des personnages secondaires s'immiscent dans l'histoire, rendent cette dernière plus piquante et donnent surtout envie de lire les prochains tomes.
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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

J’ai découvert cette bande dessinée par hasard dans une librairie de Toulouse, au mois d’avril en cherchant le tome 4 des Médicis d’Olivier Pérù. Les dessins aux couleurs chatoyantes et les reconstitutions soignées des bâtiments et costumes romains m’avaient immédiatement convaincue de la prendre. Bien qu’il n’était pas du tout prévu que je la lise au mois de juin et encore moins que je vous en fasse la chronique, j’ai tellement été séduite par ce premier tome que je n’ai pas résisté à l’envie de vous la faire découvrir.



La petite ville provinciale d’Ilici, située en Ibérie (Espagne) est en effervescence en ce jour de 909 après la fondation de Rome (156 après J.-C.). Elle s’apprête en effet à célébrer une course de char mythique au Cirque qui réunira quatre auriges talentueux : Diocles, Aelio Hermeros, Victor et son fils. Malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler comme prévues. Victor pétri d’ambition va tout tenter pour gagner la course et ses manœuvres peu recommandables vont tourner à la catastrophe. Il cause alors un naufragium, c’est-à-dire un accident de chars provoquant sa mort et celle d’Aelio Hermeros. Dans la foule, c’est l’effroi mais surtout le jeune fils de ce dernier assiste impuissant à la mort de son père. Douze ans plus tard, le jeune garçon Aelio Hermeros est devenu un esclave municipal dans la cité de Valeria. Or, sa vie va de nouveau être bouleversée lorsqu’il sauve une matrone et sa jolie esclave de la mort, leur char emporté par un cheval emballé…



A la fin de ce premier tome, l’auteure Juanra Fernandez explique comment lui est venue l’idée d’écrire le scénario de cette bande dessinée et j’ai trouvé l’histoire plutôt touchante. En effet, alors qu’elle se promenait au musée archéologique de Cuenca (sur le site antique de Valeria), elle est tombée sur la stèle funéraire d’un aurige prénommé Aelio Hermeros, mort d’un accident de char à l’âge de trente-trois ans. Ce principe de reprendre des épitaphes de stèles funéraires romaines n’est pas une nouveauté pour moi car Blandine Le Caillet l’avait fait pour son recueil de nouvelles, Dix rêves de pierre. Et j’adore cette idée de redonner vie à une personne dont la seule trace de son passage sur terre est quelques lignes sculptées par un lapidaire. Certes, nous avons très peu d’éléments biographiques (souvent un nom ou éventuellement celui d’un d’un proche, l’âge et parfois la cause de la mort) mais cela laisse place à l’imagination.



La bande dessinée est plutôt bien écrite, l’intrigue est intéressante et les personnages bien développés. Les auteurs ont fait un important travail de documentation que ce soit au niveau de la recherche des costumes, de la reconstitution de Valeria (mention spéciale d’ailleurs à la vue aérienne de la cité) et à l’organisation sociale. L’esclavage est d’ailleurs le thème dominant de ce tome et est plutôt bien traité car à travers différents personnages, il montre plusieurs cas de figures :

– Romulus s’est ruiné en pariant sur Diocles et Aelio mais Caius Gratius Nigrinus lui a évité les galères en lui rachetant sa dette et en faisant de lui son esclave domestique. Il est un servus qualifié et bénéficie d’une place enviable au sein du foyer.

– Fabia, une autre esclave est quant à elle soumise aux caprices de sa maîtresse ou aux assiduités de son maître et assume les tâches subalternes.

– Aelio Hermeros, après la mort de ses parents, est devenu un esclave public au service de la Commune de Valeria. Comme Caius Gratius Nigrinus fait partie de la Curie de Valeria (l’équivalent de notre conseil municipal), il l’affranchit pour qu’il travaille ensuite à son service. J’avoue que pour cet aspect-là, j’ai quelques doutes et malgré mes recherches, je n’ai pas réussi ni à confirmer cela, ni à l’infirmer. J’ai juste pu lire que les esclaves publics étaient en général très qualifiés et qu’ils arrivaient par eux-mêmes à racheter leur propre liberté. Mais, j’ignore si l’affranchissement par un membre de la curie était possible surtout pour son propre compte.



Enfin, j’aurais juste un petit bémol à formuler à propos de l’édition de la bande dessinée et de son impression. En effet, il se trouve qu’une dizaine de pages de l’album ont été mal imprimées et certains dessins se sont ainsi retrouvés « dédoublés ». Je trouve cela vraiment regrettable car non seulement c’est très désagréable à regarder (les dessins sont flous) et pour une bande dessinée à 13,99€…



En conclusion, ce premier tome de Gloria victis est une agréable surprise grâce à une intrigue intéressante, des personnages variés et développés ou des dessins qui reconstituent bien la vie à l’époque romaine que ce soit dans la ville d’Ilici ou celle de Valeria. Je continuerai donc avec grand plaisir avec la suite de la tétralogie.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Gloria Victis, tome 3 : Némesis

Victor est un sociopathe qui se noie dans sa propre folie. Il n'aime rien ni personne, il n'a d'estime que pour lui même. Aelio en a fait la cruelle expérience. A cause de lui il a tout perdu et le voilà errant sur les chemins de gaule sur les conseils d'un mystérieux gladiateur. Mais malgré tout il est resté debout, murissant une vengeance envers Victor, et les dieux veillent sur lui. Il se trouvera un nouveau protecteur, fera chauffer le sable des arènes sous les roues de son char et son don séduira les plus grand. La gloire n'est pas loin pour le jeune aurige, mais l'ombre de Némésis également.



Une très belle série qui prend son envol dans la poussière des arènes de la Rome antique.

Un épisode un peu moins tragique que les deux précédents, et puisque Aelio a déjà tout perdu, et qu'il n'est pas du genre à se morfondre au fond de son trou, il ne peut que remonter. Il gravit avec facilité, et plutôt rapidité, les échelons qui mène à la victoire et à la gloire. Cela ne fait qu'attiser la haine entre lui et son ennemi juré, Victor. J'ai hâte de les revoir tout les deux s'affronter dans le Colisée de Rome.

Ce tome donne une belle part à de nouveaux personnages. Caturix, le gladiateur gaulois, est vraiment quelqu'un de très intéressant. Il reste pour le moment assez mystérieux. J'ai hate d'en savoir plus sur ses secrets. D'El Ishat et son fils voilé ne sont pas en reste, ils ont une vision du sport et des paris assez moderne. Lol.



Les dessins sont toujours très sympas. Les courses de chars sont incroyablement rendues, c'est très dynamique et vivant. Et en plus il y a une jolie colorisation.
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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

Panem et circenses !

On le sait bien les romains sont férus de jeux, et tout particulièrement de courses de chars. Les gagnants sont des vedettes qui accedent à l'immortalité tandis que les autres... sombrent dans l'oubli. Certains pourtant donnent leur vie afin de distraire les citoyens de l'empire romain. C'est le cas de l'aurige Hermeros qui va mourir dans l'arêne davant les yeux de son fils, Aelio. Douze ans plus tard nous retrouvons Aelio qui se refuse de conduire un char, pourtant il a ce don...



Si la trame est classique elle n'en est pas moins plaisante à lire. De son amour pour la belle esclave à son talent avec les chevaux rien n'est vraiment une surprise et c'est surement ce qui manque le plus. Un peu de piment. Néanmoins j'ai passé un bon moment de lecture et il y a là une bonne base pour faire ce que les auteurs auront envie.

Les dessins sont agréables malgré avec une influence manga assez nette. Certains personnages ont des traits qui varient mais on les reconnait toujours. Et les cadrages sont variés et intéressants. Je retiens ce cheval page 19 qui semble sortir de la BD!
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Gloria Victis, tome 4 : Ludi Romani

Aelio s'est attiré les grâces de Dioclès et de l'empereur, et c'est à Rome qu'il se rend pour poursuivre son destin d'aurige. Mais c'est au Colisée que son ennemi et lui vont se retrouver face à face!



Une série très agréable à lire sur les traces d'un conducteur de char que le destin aime à malmener. Aelio est un héros vraiment sympathique et il a autour de lui autant de personnages secondaires charismatiques.

Ce tome 4 est un peu une conclusion même si pas mal d'éléments restent en suspend. Je m'attends donc à une suite...



Les dessins sont de bonne qualité, avec un dynamisme agréable et de bons cadrages.

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Gloria Victis,  tome 1 : Les fils d'Apollon

Si ce premier tome est une mise en place pour les prochains (du destin d'Aelio à l'histoire d'amour naissante), on est tout de suite ponglé dans la Rome antique, ses jeux, son mode de vie. Grâce notamment aux dessins vraiment somptueux et aux personnages attachants bien définis et qu'on n'a pas envie de mettre des baffes.

Même si l'histoire débute et qu'on ne sait pas trop elle va nous emmener au tome suivant, un très bon moment de lecture d'une BD qu'on pourrait feuilleter à tout moment, dès que notre chemin croise ses pages.
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Beast, tome 1 : Yunze, le dieu gardien

C'est le genre de bd qui aurait pu me plaire au premier abord. Les couvertures représentent les 4 puissances divines : l'aigle, le chien, la panthère et le serpent. Elles sont plutôt alléchantes. Visiblement, il n'y aura que 3 tomes à cette saga qui imagine une sombre destinée pour notre planète.



Mais voilà, le scénario qui patauge un peu n'est guère crédible dans cet appel à des divinités animales qui sortent d'on ne sait où. Il y a également un style très mangatisé mais qui ne s'assume pas vraiment. Le melting pot, c'est bien quand il y a une espèce d'harmonisation. Ici, on est en présence d'une désorganisation qui se ressent même dans le dessin. Et dire qu'il y a une sérieuse touche par rapport aux fabuleuses histoires de Miyasaki.



Bien que situé dans le futur, cette histoire s'inscrit plutôt dans une tendance médiévale fantastique. Les plus jeunes seront sans doute emportés par l'ambiance car c'est une bd qui se défend d'une certaine manière.



Nul doute que les thématiques sont fort intéressantes comme le point de non-retour atteint par l'homme dans sa soif de conquête et de découverte. La vision apocalyptique offre également une autre perspective de rachat à condition de parvenir à s'entendre. Il manque quand même quelque chose pour convaincre réellement. Quoi ? Un peu plus d'originalité car c'est du déjà vu.
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