Citations de Maud Jan-Ailleret (22)
Je me l'étais noté à lire.
Je l'ai trouvé en bibliothèque.
Je l'ai lu d'un coup, d'un seul.
Il arrive parfois que l'écriture soit une forme de thérapie. La musique, la peinture, l'écriture ...
L'auteur n'était sans doute pas destinée à devenir écrivain.
Elle n'était sans doute pas destinée à vivre de telle bombes dans sa vie.
Coucher sur papier ses émotions, ses ressentis, sa vie privée mise à nu relève d'un vrai défi. Un vrai parcours du combattant.
Lutter pour faire passer par écrit sa peine mais ne pas " tomber " dans là niaiserie, la pitié.
A travers ces lignes écrites avec douceur, angoisse mesurée, empathie, douleur, elle rend hommage à toutes ces femmes pour qui l'écriture n'est pas accessible , ou impensable, ou inconfortable ou tout simplement ces femmes qui vont chercher un autre chemin pour hurler leurs souffrances.
On ne guérit jamais de cela. On ne fait que refermée comme on peut nos plaies, nos blessures de vie.
Un magnifique livre avec autant de pudeur que de générosité.
Bravo.
L'important c'est jusqu'où on rêve. On va sceller un pacte : on va y arriver. On va y arriver, mon Général, parce que c'est notre vie et qu'on doit affronter cette épreuve. Ensemble, on va mettre des couleurs dans tout ce gris. Vivons, créons, faisons-nous du bien. Fais-toi plaisir, [...] retrouve du sens. On en a plus que besoin ! Pour le reste, on verra bien.
Bah quoi, Daddy, Maman dit que Laure veut un bébé mais que les bébés ne tiennent pas dans son ventre. Elle dit que c'est comme les fleurs qu'on fait pousser, il y en a qui deviennent très belles et d'autres qui ne poussent jamais.
La gaieté est le secret des courageux.
On dit que le chagrin est un vide qui se creuse, je découvre surtout que la peine est une marée qui monte sans s'arrêter.
Dés le début on se laisse embarquer dans l'histoire de Laure et Antoine. L'histoire d'un combat, d'un amour, d'une famille. Des phrases qui percutent, un rythme dense, un sujet qui parlera à bien plus de personnes qu'on ne le croit et qui est si peu abordé. J'ai adoré
J’empoigne mon ventre, le tape, le massacre.
Dieu, tu m’entends ? Tu veux quoi pour moi ? C’est quoi ton dessein ?
Donne-moi des enfants, des fils, des files, des mômes, des kids, des gosses. Donne-moi des enfants où je vais finir par crever.
La tristesse devrait rester tue pour contrer le mauvais sort.
Ensemble on va mettre des couleurs dans tout ce gris. Vivons, créons, faisons-nous du bien.
Ce projet d'enfant, c'est mon espoir. Sans espoir, je vois bien que je m'éteins, que je ne suis plus la même. Je n'aime pas cette fille sans espoir.
Comment fait-on le deuil d'un mort qu'on ne peut pas enterrer ?
Dans l'abandon de nos peines, nos corps se libèrent.
Quelqu'un de solide, qui contrôle et qui réussit tout, ça n'existe pas. Le vrai courage, c'est d'accepter. Faut accepter maintenant, Laure ! Ça fait mal, je sais. Souvent c'est au prix d'une fêlure ou d'une blessure qu'on avance.
La gaieté, crois-moi, c'est le secret des courageux.
Dire qu'on n'arrive pas à faire des enfants relève pour elles d'un aveu de faiblesse qui se doit d'être tu. L'exposer au public est impensable. Terriblement tabou.
Soit on coule, soit on se bat, mais on ne peut pas se laisser glisser comme ça. Pas nous, c'est complètement absurde, on s'aime tant.
J'ai l'impression qu'avec mes grossesses écourtées, on m'a arraché des mains un cadeau qu'on venait de me faire, qu'on a bafoué mes droits.
Ce que nous avons traversé l'un sans l'autre nous a bouleversés et pourra nous réunir comme nous éloigner.
La vie est douce lorsqu'un nouveau monde est à portée de mains.
A cet instant précis, nos regards parlent mieux que nos bouches qui préfèrent rester closes plutôt que de risquer d'être maladroites.