Max (III)

J’ai un peu de mal à dire ce que je pense de cette bande dessinée espagnole. Elle est constituée de plusieurs histoires plus ou moins longues, avec des mises en pages différentes. Il y a un côté rétro dans le dessin et surtout elle est pleine de référence à l’Histoire de l’Art. Elle fait surtout référence au surréalisme, Chirico, Dali, Max Ernst (est-ce que le pseudo de l’auteur lui est emprunté directement ?), et surtout Luis Bunuel. Bunuel, pour moi, c’est loin, très loin, c’était au Cinéma de Minuit sur FR3 au début des années 80, et j’avoue qu’en lisant cette BD, j’ai eu le sentiment de n’avoir pas toutes les clés. Le rêve, l’onirisme sont très présents, mais pas du tout sous ses aspects fantastiques, on n’est plus du côté de l’analyse freudienne, de l’interprétation. “Le Cauchemar” de Füssli, un peinture romantique qui a beaucoup intéressé les surréaliste revient dans plusieurs histoires. La dimension surréaliste est très présente et la lecture laisse une multitudes de questions, il y a aussi un aspect anticlérical, on a l’impression de se retrouver dans l’univers des surréalistes de la grande époque, avec les problématiques d’alors, c’est là que se tient à mon avis aussi bien la force que la faiblesse de cette bande dessinée. J’ai parfois perdu pied dans ce monde décalé dans le temps, ne sachant pas trop où cela me menait. Ce n’est pas une bande dessinée qu’on aime où qu’on aime pas, elle interroge, elle nous triture, encore faut-il être réceptif au moment de la lecture, je ne suis pas sûr de l’avoir été du début à la fin...

Un dessin qui fait très vieilli dans un style ligne claire ainsi qu'un manque manifeste d'idées font de cette oeuvre un monument de débilité profonde. S'il y a un public pour ce type de bd contre-culture, je n'en fais clairement pas partie. C'est clair que le tout est assaisonné à la sauce punk.



Même le personnage est repoussant : le pauvre Walt Disney et J. M. Barrie se retourneraient dans leur tombe: paix à leur âme ! Décidément , je n'ai pas de chance dans mon exploration d'une certaine forme de bd.

Une BD sur une forme de schizophrénie. Chez le personnage principal le conflit entre trois entités mentales fortes (la sagesse, la part féminine, la violence), symbolisées par trois interlocuteurs hauts en couleurs, se réalise au cœur d'un long rêve qui est en fait un coma dont on comprend rapidement l'origine psychotique. L'expression du contenu des rêves est toujours compliquée, voire difficilement compréhensible, mais il faut reconnaître qu'ici l'auteur nous en parle avec une tendresse profonde, comme dans un conte, sans dramatisation excessive et le résultat est plutôt réussi.

Vapor est une première pour moi. J'ai beaucoup apprécié la profondeur symbolique des planches et la simplicité d'exécution. La lecture se fait rapidement mais les questionnements restent. Vapor parait être une belle initiation à la philosophie. Je recommande.

Derrière l’ambiance foutraque et délurée se cachent les relents amers et désespérés du No Future. Plonger dans ce délire est une expérience conseillée. Au moins pour découvrir comment Klochette et Peter Pank s’envoient en l’air.
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