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Citations de Maxime Catellier (15)


Je n'ai pas d'autre thème
que ma vie
pis j'écris tous mes livres
avec la même idée
de la raconter
pour qu'elle devienne
au bout du chemin
une destination
plutôt qu'une origine.
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Parle, parle, jase, jase. Ce qui fait qu'une langue chante, c'est le rythme avec lequel elle rebondit entre les mots. Son rapport à l'oralité n'est pas accessoire : il s'agit de la pierre d'assise de sa poétique. Si on veut savoir dans quel sens elle coule, il faut se tenir sur le fil entre le bruit et le silence.
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je suis pas un vrai
québécois
je parle français
mais je pense en poèmes
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Faire un pays
il me semble
que ça commence
par l'habiter
pis ça finit
par le fuir
comme celui
de notre enfance
où on peut
jamais
retourner.
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La vie est sourde. Peu importe si on frappe fort, la vie est sourde. J'ai beau la tordre comme un vieux linge, elle n'essuie pas mes yeux, elle les perce et y fait de grands trous pour y mettre ses odeurs tenaces et me rendre plus amoureux d'elle, pendu à ses tresses comme le manche d'un fouet, le corps bleu comme à la base des flammes. N'oubliez jamais que la vie est sourde.
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J'ai épuisé les fleurs que je pouvais lancer au vent, je n'ai que le bouquet de mes peurs d'avancer, je pourrais apprendre le nom de toutes les filles par cœur et répété inlassablement ces nom qui m'ont chaviré,... je pourrais mourir sans vous revoir et vous oublieriez que je vous ai aimées
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Entre le jour et la nuit

Tu as les joues douces
comme la soie du vent
au col des montagnes.

Pour empêcher qu’elles ne s’effritent,
il souffle du bout ds lèvres
et on dirait que ça chante
sur les cordes bleues
qui pendent des nuages vers nous,
que ça chante dans la ruelle
en passant sur tes joues.

Et tu nous entraînes à l’abri
du vent majeur qui monte
à l’affût de la nuit,
moitié-moitié,
un jour de cidre dans la noire.
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au Québec de l’Amérique/ où on lave plus blanc que blanc/ l’amnésie est féroce et le rêve éteint/où l’on s’émeut devant une fleur de lys/ ce symbole arriéré de la royauté française/ et une croix qui parle au nom/ de tous les analphabètes de notre histoire/une croix qui efface derrière elle/ des siècles d’ignorance et qui nous aveugle.
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J'aimerais trouver le chemin
Le plus court entre
La nuit et le jour
Sans passer par le sommeil
Parce que j'ai peur
De mes mauvais rêves
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Il me reste à vivre jusqu'au bout de ce jours pour que ça recommence à briller, chaque fois que j'oublie de compter les étoiles dans le jour rattrape la nuit, il lui fait une jambette et elle tombe dans un trou noir
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De l’amour

Püppochen! tu dormais encore
à la fenêtre des rêves,
emmitouflée dans la laine bleutée
s’égrenant au fil de tes poignets,
quand tu t’es déprise à l’agrippée,
araignée des lampes dont la toile
amasse la pluie pour en faire du cristal.

C’était dimanche,
et l’hiver avait fait son nid
sur les arbres, comme un ciel.
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plus tard

Que reste-t-il
de nos voyages
quand les saisons balaient
les souvenirs du revers
de la main, qu’elles les lavent
à grande eau dans la salle
immense et déserte de la vie courante
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vous êtes l'hommes des foules qui ne se laisse jamais lire par personne, vous êtes le passant perpétuel, l'homme dont la porte reste ouverte, celui à qui la nuit demande si elle peut descendre, à qui les étoiles n'envoient jamais que des filantes en réponse.
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dormir, dormir avec toi une dernière fois
avant que je repeigne la chambre en blanc
comme la dernière page d'un livre à faire
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verse le dernier
verre
dans la langue
que chantait toujours
mémère
surveille le feu
qui court dans les forêts
imite le bruit des rails
sur le continent des après-vies
qu’on nous a promis de garder beau
comme le chemin gratté
après la tempête
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