La vie est sourde. Peu importe si on frappe fort, la vie est sourde. J'ai beau la tordre comme un vieux linge, elle n'essuie pas mes yeux, elle les perce et y fait de grands trous pour y mettre ses odeurs tenaces et me rendre plus amoureux d'elle, pendu à ses tresses comme le manche d'un fouet, le corps bleu comme à la base des flammes. N'oubliez jamais que la vie est sourde.
J'ai épuisé les fleurs que je pouvais lancer au vent, je n'ai que le bouquet de mes peurs d'avancer, je pourrais apprendre le nom de toutes les filles par cœur et répété inlassablement ces nom qui m'ont chaviré,... je pourrais mourir sans vous revoir et vous oublieriez que je vous ai aimées
vous êtes l'hommes des foules qui ne se laisse jamais lire par personne, vous êtes le passant perpétuel, l'homme dont la porte reste ouverte, celui à qui la nuit demande si elle peut descendre, à qui les étoiles n'envoient jamais que des filantes en réponse.
dormir, dormir avec toi une dernière fois
avant que je repeigne la chambre en blanc
comme la dernière page d'un livre à faire