— Tu pourras jouer de la guitare avec ton chapeau et ta biè… enfin, ton milkshake.
— Je ruine le stéréotype du cowboy, pouffe Hayden.
— Carrément. Tu devrais avoir honte.
— Heureusement que je sais dresser les chevaux.
J’engloutis mon café, pose ma tasse pour éviter un accident et me penche en avant.
— Tu crois que tu sauras me dompter ? soufflé-je près de ses lèvres.
— Aucun bronco ne me résiste, répond-il sur le même ton.
- Je ne suis pas un bébé. Ni une girouette. J'ai juste une putain de trouille. Mais j'ai sauté dans une cascade pour toi. Je sauterais dans le vide si tu me le demandais.
Ma peau frissonne quand un bras s'enroule autour de ma taille. Je n'ose plus bouger. C'est irritant d'être pétrifié de peur et en même temps de bouillir de désir pour un homme. J'ai la constante sensation de me battre avec moi-même.
- C'est le stress à cause du changement ? Ou t'as un grain ?
- J'ai toujours un grain.
Son sourire vaut toutes les maladresses du monde. Je tomberais à ses pieds juste pour le voir sourire encore.
et maintenant que je viens de m’enfiler mon cinquième cocktail, il serait temps de me faire enfiler tout court
« Moi, il sera brun. J’espère qu’il ressemblera à un Italien. On fera l’amour et la cuisine. »