L'accomplissement spirituel n'est pas un travail en relief. Celui-ci ne consiste pas à ajouter, couche après couche, de nouvelles données, des nouvelles informations. Mais bien au contraire, il est essentiel de retirer les différentes pelures de notre conditionnement, c'est à dire les différents voiles qui recouvrent notre Être essentiel.
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Il ne s'agit pas, non plus, de plier tout son Être à une doctrine définie, ni de naviguer sans cesse entre les différents « formats » offerts selon qu'ils sont plus valorisants ou attrayants.
On ne peut pas trouver exemple plus évident que celui du Christ en opposition avec la religion officielle de son peuple ou celui de Bouddha qui fait de même avec l'hindouisme, bravant le courroux des rabbins pour l'un et des brahmanes pour l'autre, de façon à respecter les principes qui leur semblent fondamentaux.
Bien sûr, nous n'aurons jamais leur qualité, mais l’Élan qui les guidait peut être le notre.
Il paraît alors nécessaire de faire comme eux, de se révolter contre les marchands du temple, contre les institutions figées et contraignantes, contre le conditionnement ambiant, contre les philosophes de salon, les intellectuels de boudoir et les porteurs de religions dénaturées.
Pour cela,
.Évitons de nous prendre pour des Saint, des Bienheureux, des Éveillés, des Parfaits.
.Ne stéréotypons pas notre Esprit au conformisme prédéfini des modèles imposés par les textes références des différents courants.
.Évitons de devenir les clones de la « perfection » mise en boîte, pour ne pas se voir transformer en ersatz de sage aseptisé, sans goût, ni saveur.
.Laissons-nous porter par notre intuitif qui sera le garant de notre expérience, après avoir, bien sûr, laver les souillures qui peuvent le ternir.
.Ouvrons notre Cœur (cœur-Esprit) et soyons à l'écoute des messages qu'il nous adresse.
.N'hésitons pas à être fort, à être faible, à aimer, à rejeté, à donner, à recevoir, à souffrir, à être joyeux, en un mot à communiquer avec les autres, avec l' « Autre », avec le Tout, avec le Tao avec Dieu.
L’art martial interne, par le dépassement de toute technique, est en fait un « Art du Souffle » qui permet l’ouverture de notre être profond vers la Source de tout ce qui vit et respire.
L’Âtman est le souffle de vie à l’origine de la création. Il est enfoui au plus profond de chaque être humain, et constitue son âme porteuse de la conscience, le soi conscient.
« Tous les êtres vivants entrent dans la vie ici-bas avec le souffle et la quittent avec le souffle4 » (Chandoggya).
En effet, il est jugé essentiel pour son devenir, à la fois par ses parents comme par la société, qu’il puisse non seulement s’inscrire dans le macrocosme existant – et donc correspondre à la définition du composant intégrable –, mais aussi, qu’il participe à l’effort collectif.
Mais croyez-moi, ce que nous allons aborder n’est pas bâti sur des affirmations gratuites, mais bien, sur une connaissance réelle de traditions authentiques pratiquées pendant des dizaines d’années et ce, par des Cherchants de tout bord, adhérents de différents courants, religieux et initiatiques, d’Occident comme d’Orient et d’Extrême-Orient. À ne pas confondre avec les transmissions diverses que l’on retrouve sous forme de méthodes offertes à un public choisi, ou proposées au plus grand nombre, mais bien à l’opposé, des pratiques discrètes qui ne valorisent pas l’individu, qui ne permettent pas d’échanger lors de garden-party, ni d’obtenir un titre, une image de rêve personnelle ou sociétale, soit un nouveau « masque».
Comme pour toute tradition issue de la Tradition primordiale, ce sont des initiations qui, débarrassées de tout miroir aux alouettes, permettent suite à un long travail sur soi, d’accéder non pas au défini, à une société vertueuse, au Bonheur avec un grand B, à une spiritualité prédéfinie, mais bien à une dimension que votre raison ne peut
anticiper.