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3.44/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 03/04/1949
Biographie :

Michel Husson est un statisticien et économiste français. Il est aujourd'hui militant altermondialiste et membre des économistes atterrés.

Étudiant en sciences économiques dans les universités d'Assas et de Nanterre (1966-1970), il obtient une licence puis un diplôme d'études supérieures de sciences économiques (Panthéon 1970-1971) avant de terminer son cursus à l'ENSAE entre 1971 et 1974, puis rentre dans la fonction publique comme administrateur de l'INSEE.

Entre 1975 et 1984, il travaille à la Direction de la Prévision du Ministère français de l’Économie où il s'occupe de travaux de modélisation macroéconomique. Entre 1985 et 1987, il est détaché à l'INEGI à Mexico (Institut national de statistique mexicain) où il travaille sur un modèle de l’économie mexicaine.

Entre 1987 et 1989, il travaille au Ministère de l’Industrie, dans le Service de Statistiques Industrielles (SESSI) en tant que chef du Bureau Analyse Statistique. Depuis 1990, il travaille à l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES, lié aux syndicats) comme Chef du groupe « Emploi ».

Ancien militant du Parti socialiste unifié (PSU), il fut membre de 1979 à 2007 de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dont il a fait partie du comité central entre 1995 à 2000, puis en démissionne en décembre 2006.

Il est connu pour ses travaux sur la politique de l'emploi.
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Rencontre à la librairie Brèche du 14 01 2015 : "Les ondes longues du développement capitaliste"de notre camarade Ernest Mandel. Michel Husson, auteur de la postface, a bien voulu nous retracer l'histoire de ce livre.


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Michel Husson
Face à ce capitalisme qui ressemble de plus en plus à son concept, l’aspiration à un peu
de régulation est légitime. Mais il faut se garder d’une double erreur d’appréciation. Il
faut d’abord ne pas confondre le besoin de re-régulation avec l’illusion de la régulation
qui consiste à penser que ce système est rationnel et se laissera donc convaincre par un
argumentaire bien construit. Une variante de cette illusion serait de se fixer la tâche
impossible de séparer le bon grain de l’ivraie et de procurer une nouvelle raison d’être au
capitalisme en le débarrassant de l’emprise de la finance. Ensuite, il faut admettre que la
critique du capitalisme actuel ne peut se faire au nom d’un “fordisme” mythifié auquel il
s’agirait de le ramener. Il n’est bien sûr pas interdit de s’appuyer sur les acquis sociaux et
la légitimité dont ils jouissent, mais c’est parfaitement insuffisant.

Le dépassement de ces deux obstacles dessine une stratégie dont les objectifs sont assez
clairs: la résistance à la marchandisation capitaliste conduit peu à peu à la construction
d’une légitimité alternative, fondée sur des valeurs d’égalité, de solidarité et de gratuité,
qui remettent en cause le cœur de la logique capitaliste. Parce qu’il refuse de répondre
positivement à des demandes élémentaires et revient sur des droits acquis, le radicalisme
du capital engendre ainsi une nouvelle radicalité des projets de transformation sociale.
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la révolution industrielle naît d’une combinaison assez aléatoire de contraintes géologiques, de ressources extérieures, de mise à disponibilité d’une force de travail et de progrès technologiques. Cette alchimie très particulière permet de comprendre pourquoi l’essor du capitalisme n’a rien de prédéterminé.
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En guise de conclusion, on peut énoncer trois principes d’ordre stratégique qui devraient fonder la politique de la gauche radicale en Europe.
Premier principe : la sortie de l’euro n’est en aucun cas exclue a priori, mais c’est une arme dissuasive, destinée à construire un rapport de forces à l’échelle européenne qui ne doit pas être présentée comme la mesure préalable conditionnant toutes les autres.
Deuxième principe : tout projet alternatif doit combiner la rupture unilatérale avec l’Europe réellement existante et la mise en avant d’un projet de refondation coopérative de l’Europe.
Troisième principe : la rupture avec l’eurolibéralisme n’a de sens que si elle se fait au nom d’un programme de rupture avec l’ordre néolibéral à l’intérieur de chaque pays.
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Les conférences de citoyens sont une expérience passionnante du point de vue de la prise de décision collective. Le principe consiste à réunir un groupe de citoyens qui ne sont pas eux-mêmes des experts, mais qui ont à leur disposition de spécialistes qui les initient au domaine. Après ces premiers échanges, le groupe de citoyens interpelle de nouveaux experts ou décideurs qu’ils ont eux-mêmes choisis, puis délibèrent et élaborent leurs recommandations.
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Si le monde était un village…

Si l’on ramenait la population mondiale à un village de 100 habitants, il ressemblerait à ceci :

- 81 vivraient dans un pays en développement avec un revenu moyen de 3 580 dollars, les 19 autres vivraient dans un pays développé avec un revenu moyen de 22 060 dollars ;

- il y auraient 61 Asiatiques, 12 Européens, 13 Africains, 9 Sud-Américains et 5 Nord-Américains ;

- 75 seraient non blancs, tandis que 25 seraient blancs ;

- 48 vivraient avec moins de 2 dollar par jour, et 20 vivraient avec moins de 1 dollar ;

- 8 n’auraient pas accès à des installations sanitaires élémentaires ;

- 50 seraient citadins ;

- 25 seraient sans logement ou vivraient dans des logements insalubres ;

- 17 auraient moins de 18 ans ;

- 16 n’auraient pas accès à l’eau potable ;

- 16 seraient illettrés ;

- 14 souffriraient de malnutrition ;

- 8 auraient accès à Internet à la maison ;

- 4,5 seraient citoyens des États-Unis ;

- 1 serait infecté par le VIH/sida ;

- 1 seul serait diplômé de enseignement supérieur.
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Elles conduisent au contraire à étendre le champ de la précarité et à disqualifier ce que pourraient être de véritables outils de lutte contre le chômage, à savoir la réduction du temps de travail et la création ex nihilo d’emplois socialement et écologiquement utiles. La condition d’un retour au plein emploi n‘est pas l’acceptation d’une dégradation de la condition salariée
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Le capitalisme prétend aujourd'hui que les droits sociaux ne peuvent être que le sous-produit ( très hypothétique) du libre fonctionnement du marché. Ils ne peuvent être garantis que dans la mesure (très faible) où ils ne mettent pas en cause ces principes supérieurs que sont la concurrence et la propriété privée. L'alternative consiste au fond à renverser cet ordre de préférence et à concevoir une société où ce sont, au contraire, la garantie des droits sociaux et la qualité de l'environnement qui deviendraient les véritables objectifs auxquels le système économique devrait s'adapter, comme le simple instrument qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. [...] Il faut, en somme, renverser l'ordre de la preuve: on pourrait très bien imaginer une société dont la constitution contiendrait un article déclarant que l'offre socialisée de biens publics est la règle est que le marché ne peut se développer que dans dans les secteurs où il n'induit pas de distorsion dans la satisfaction des besoins sociaux.
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L’objectif de ce livre est d’établir la généalogie des chiffres invoqués, en pointant les épisodes les plus marquants d’un débat récurrent, qui vient périodiquement buter sur des problèmes théoriques et méthodologiques. Ces obstacles n’ont été contournés que par une sorte de bric-à-brac méthodologique
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Michel Husson
Partout dans le monde avance une offensive néo-libérale qui remet en
cause les acquis de l’État social au nom de la modernité mondialisée. Bien
loin de subir passivement ce processus, l’État se fait antisocial pour en
devenir l’agent conscient en s’immolant sur le temple de la marchandise. Les
résistances sont déconsidérées comme autant de crispations archaïques. Les
concessions social-libérales sont à chaque fois prises comme points d’appui
pour de nouvelles réformes régressives. Le modèle qui se met en place ne
dispose d’aucune légitimité, échappe de plus en plus à toute instance de
régulation et s’enlise régulièrement dans la récession. Ce mécanisme
incontrôlé s’apparente à une véritable fuite en avant que rien ne réussit à
auto-limiter durablement.
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Concrètement, les marchandises sont dorénavant produites à cheval sur plusieurs pays, et ce phénomène va au-delà d’une simple augmentation des courants d’échange. Ce n’est pas seulement le marché qui devient mondial, mais ce sont les lieux de production qui se déploient et se restructurent à une échelle planétaire. Les différents stades de la fabrication d’un produit sont répartis entre plusieurs pays : on parle alors de ‘décomposition internationale des processus productifs’ ou de ‘chaînes de valeur globale’
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