Plus l'hiver avance, plus le temps semble ralentir dans la rue. Quand le jour se lève enfin, la température ne monte pas. Élie a connu le froid dans le bois. Moins trente même. Mais en ville, l'air glacial s'insinue sous les vêtements les plus chauds et s'amuse à ronger les humains.
Marcher dans Montréal leur permet de se réchauffer, mais ils se résignent à chercher un abri plus sûr que leurs tentes. Tous les refuges sont pleins. L'humidité transperce les os, bleuit les chairs. Élie sent la peur le gagner. A-t-il passé au travers de tout ce qu'il a vécu pour mourir de froid dans une ville insensible ?