Citations de Michel Piccoli (18)
On ne devrait pas s'habituer à vivre, on devrait être étonné tous les jours.
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“Nous sommes des loueurs de miroirs que nous offrons au public afin que ce dernier se contemple.”
J'aime bien être le haut-parleur de textes merveilleux.
A un acteur magnifique...
“Si l’on n’épouse pas les questions, les doutes et les délires de la société, pas la peine d’être acteur.”
Studio Magazine - Octobre 2000
Le premier film de Ferreri dans lequel j'ai joué, "Dillinger est mort", est lié dans ma mémoire aux "Choses de la vie". Les deux films sont sortis au même moment. Ils étaient très différents dans leur forme, mes proches à mes yeux dans leur contenu. Mes deux personnages ne supportaient plus leur existence.
Normal, mais quelle horreur !
Je n'ai jamais été en attente, toujours en éveil, en questions, en crainte.
Un jour, il faudrait que je vous voie.
Je suis encore en vie et pourtant c'est fini. Je suis déjà dans cette situation où l'on écrit sur moi au passé.
Rassurez-vous, nous jouons, ne soyons pas sérieux.
A mon sens, tous les hommes qui manifestent une trop haute idée d'eux-mêmes et de leur métier sont infumables, insupportables, mais en cette manière, les artistes sont les pires. La vanité qu'ils sont parfois capables de montrer est grotesque.
Dans la vie, si on ne veut pas trop s'ennuyer, il faut finir par oser ce que notre timidité naturelle nous commande de retenir.
Faire l'acteur est un métier tellement étrange... Il faut beaucoup travailler et, une fois que l'on a beaucoup travaillé, il faut surtout ne plus travailler. Il faut se mettre à jouir et faire en sorte que cela ne soit plus vécu comme un travail, ne pas donner l'impression de l'effort. Jamais ! [....] Savoir écouter est le plus difficile pour un acteur, savoir écouter son partenaire sans le dévorer.
Le danger, quand au théâtre on cultive un emploi, c'est l'immobilisme. Le bon acteur est celui qui refuse de répéter toujours la même chose. Il est curieux par définition.
Il y a des films qui sont fragiles et dont, afin d'aider à leur mise en œuvre, il ne faut pas attendre grand chose, Ce qui compte avant tout c'est que se fasse le film auquel on tient.
Les films de Ferreri sont les fables satiriques d'un grand moraliste pessimiste, qui montre ce que sont en train de devenir la société et le monde, courant vers leur perte. Ils sont à la fois violents et pudiques. Ferreri pouvait être furieusement grossier, mais de façon brève, et il n'était jamais vulgaire.
Au Babylone, j'étais un homme de main parmi les autres. Dans ces théâtres débutants, tout le monde et n'importe qui, y compris les acteurs, faisaient à peu près tout. J'ai balayé, nettoyé, cloué et réparé les sièges. J'ai veillé à ce que tout soit en ordre pour accueillir les spectateurs. J'ai vendu les programmes. Toute cette activité à fournir pour faire vivre un jeune théâtre était passionnante. L'endroit était pauvre, mais animé d'une telle énergie, d'une telle passion, que je me plaisais dans cette ambiance.
Il s'agit dans la simplicité et la jouissance modeste, de faire quelque chose d'exceptionnel. Or, très peu de gens ont des jouissances modestes de leur propre travail.