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3.29/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/06/1933
Mort(e) à : Paris , le 19/11/2012
Biographie :

Michel Rachline est un écrivain, romancier et polémiste français.

Il a publié plus de 30 livres chez divers éditeurs, dont Nathan, La Table ronde, Ramsay, Guy Authier, J.C. Lattès, Olivier Orban...

On compte parmi ses ouvrages "Trilogie de la mort" (1971-1973), "Le Bonheur nazi" (1975), "Un Juif libre" (1976), "Les Fantastications" (œuvre poétique complète, 2004) ainsi que quelques biographies dont celle de Jacques Prévert dont il était un proche.

Il a par ailleurs publié, en collaboration avec des personnalités du monde économique et industriel, de nombreux documents traitant de questions inhérentes à la société d'aujourd'hui.



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Bibliographie de Michel Rachline   (20)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quarante ans ? Depuis quarante ans je pense aux pins givrés, aux bouleaux balancés par le vent, à la neige, aux coupoles bleues, aux fleuves énormes qui bougent en des soubresauts de glaces ; à elle. Une femme. Elle est ma part bénie, le résumé de mes croyances, un reflet de quelque fleur éclose au loin. Une étoile. Katia.
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Les déesses de Pétersbourg ne ressemblaient pas à des femmes ; on aurait dit plutôt de doux oiseaux parfumés, aux ailes soyeuses, que leur démarche toute de grâce et de vapeur reliait à un monde inconnu où s’accouplent des anges pour enfanter des cygnes.
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On ne retiendrait pas longtemps la liberté, elle avait trop pleuré, trop souffert, trop attendu. Elle se dressait dans les consciences comme une fille vigoureuse qui s’est promis de vivre une nuit d’amour avant de mourir peut-être, et ceux qui ne saisissaient pas encore très bien son langage avaient tout de même envie d’elle.
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Il me semble qu'une seule scène, parmi toutes celles du cinématographe, comme disait Cocteau, résume le champagne-paradis ; qu'une seule femme -ne l'appelait-on pas la Divine ?- a su incarner la magie, la perfection de ce symbole féerique. Dans "Ninotchka", Greta Garbo, commissaire du peuple soviétique, en visite d'inspection à Paris, tombe amoureuse d'un homme qui contrarie ses projets. Pour lui, elle s'habille de la manière la plus élégante ; pour lui, elle accepte de dîner dans un restaurant à la mode où elle doit affronter une rivale. Elle n'a jamais bu de champagne. Son amoureux lui en offre.
Si l'on doit prendre une leçon de comédie, cette scène est un exemple. La plus belle bouche du cinéma s'entrouvre doucement ; la coupe s'insinue et le vin humecte des lèvres tracées par Léonard de Vinci ; Garbo boit.
Oh ! le champagne pique d'abord... Mais comme c'est bon ! Elle ne dit rien, pas tout de suite ; les yeux seuls, l'expression du visage révèlent au spectateur les délices découverts par cette brave inspectrice en mission, transfigurée par une coupe ; puis elle parle : "It's good !" C'est bon... Encore !
Elle en reprend beaucoup mais, bien sûr, elle ne sera pas ivre, "pompette" seulement, gaie, heureuse, une autre femme.
Sans avoir presque rien dit, la Divine Garbo a donné au monde entier et pour toujours un cours de grâce, de charme et de savoir-vivre. Sans un mot elle a rendu au champagne l'hommage qu'il mérite : c'est bon et cela rend heureux.
Les autres actrices peuvent bien boire ce qu'elles veulent, Garbo a décidé, dans ce film, comment une femme se métamorphose dans les reflets éclatants du champagne...
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Dans notre esprit, le viol est le destin d'une certaine espèce de femmes. D'ailleurs, si elles cessaient enfin de se croire violées, elles inventeraient l'amour. Ginette, par exemple, ne subira jamais telle agression. Alice a cherché son viol, elle en connaîtra d'autres. La société veut punir Bruno ? D'accord, mais qu'elle n'oublie pas Alice ; renvoyés face à face, chargés de leurs instincts, le mâle et la femelle se déchireront, s'entendront, s'aimeront, peu importe, mais ne troubleront ni les finances de l'État, ni la conscience publique. Condamner un jeune homme de dix-neuf ans à six années de réclusion pour un viol à peine prouvé, en somme pour dix minutes d'amour, consiste à le punir d'être un homme, à l'enfermer dans le circuit tragique d'une délinquance future, bientôt ressentie comme sa justice personnelle. Ce comportement se situe bien dans la logique d'une société elle-même femelle à la recherche du viol, qui lui permet enfin de frapper « justement » et de se venger, pauvre folle, pauvre vieille réunion de polichinelles impuissants réduits à la sécurité des groupes, à l'innocence obligatoire des familles. Il est vrai que, si le mariage bourgeois incite au pire des viols, la condamnation s'étend alors parfois sur quarante ans et plus. En l'occurrence, la punition s'abat plutôt sur la femme. Justice est faite.

(p.210)
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