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Critiques de Michèle-Edmonde Paris (3)
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Le silence de l'arc-en-ciel

Ecrire des haïkus, c'est beau.

Retracer le destin des victimes d'un accident de voiture, du blessé et du blessant, c'est lourd et nécessaire.

Intituler cette quête « roman » et en même temps dédicacer le livre à une amie « emmurée dans son propre corps », c'est ambitieux et ambigu. Le vrai et l'imaginaire entremêlés. L'écriture comme seul moyen de communiquer.

Parler des victimes collatérales, de la famille, des enfants, c'est réparer un oubli.



Seulement voilà.



Tout cela ensemble est trop, trop, trop. Valse des personnages, collision des points de vue, excès des mots.



On reconnaît là les travers d'un premier roman où tout se doit d'être dit. Le coeur déborde. Le style s'envole sur les ailes du lyrisme, quitte à bousculer la syntaxe.

Le patchwork ne tient pas.



C'est dommage, car souvent l'émotion cueille le lecteur au détour d'une page, notamment celle dédiée au père de quatre-vingts ans dont la mémoire se délite.



Merci à Masse critique pour l'envoi de ce livre

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Le silence de l'arc-en-ciel

J’ai été assez déçue de ma lecture, je m’attendais à un récit d’expérience. Comme un journal intime. Il y a une vraie distance entre l’auteur et le lecteur, il a été difficile pour moi de me plonger dans l’histoire, je me sentais comme tenue à l’écart de ses moments racontés. Comme si je n’étais pas censé connaître cette histoire. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire !



On suit plusieurs vies différentes, mais aucuns des personnages n’a su me raccrocher vraiment à l’histoire. Je n’ai pas été absorbée, ni convaincue. On suit les événements en même temps que Cédric lit une liasse de papiers découvert dans une enveloppe, au chevet de son père décédé. J’ai manqué d’informations pour comprendre le personnage de Cédric, ainsi que son père. Je suis restée comme spectatrice, au lieu de rentrer dans l’histoire.



Ce livre n’était pas pour moi, et j’en suis déçue car ce sont des thèmes qui me plaisent et que j’apprécie retrouver dans mes lectures. D’autres lecteus y trouveront certainement leur compte.
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Le silence de l'arc-en-ciel

Ce livre est comme un voyage au cœur de plusieurs vies, plusieurs histoires, plusieurs parcours...

Les chemins de vie susurrés au fil de ces pages sont éblouissants de douceur à peine rehaussée de douleur : douleurs de la perte d' « avants ». Avant un certain 1er janvier pour Cédric et son père. Avant un matin de février. Avant un 18 février pour Angèle... Avants. Des « avants » qui semblent précis mais qui sont pourtant teintés eux aussi de ce flou enveloppant les mots et les histoires dans ce roman, lui-même évanescent. Métaphore de haïku. Ainsi par exemple, le portrait d'Awaa qui nous effondre, nous liquéfie « pourprement » le cœur est-il habilement évoqué juste avant, dans le même chapitre, celui de Lucien qui nous remonte le cœur mot à mot ; Awaa, personnage fictif trop proche d'une réalité côte à côte avec le héro doublement fictif qu'est Lucien.



Passage d'une réalité crue et terrifiante qui peine à se cacher sous les plis de la fiction à une poésie magique et épique qui affleure à chaque mot d'un conte chanté.



On tourne les pages réelles de ce livre en même temps que Cédric tourne les feuillets trouvés au dernier chevet de son père disparu. On caresse des yeux et des émotions celles d'Angèle en même temps que cette dernière les retranscrit. On oublie souvent le mot « Roman » figurant sous le titre de ce livre, tant les frontières entre les genres, mais aussi entre les temps, se font floues, adoucies par la multitude de regards, le nôtre compris.

Nous sommes face à une narration « en flashs » ponctuée de haïkus et détachée du temps narratif ; pour une seconde, une micro seconde d'une croisée de chemins fracassante, le temps semble s'être disloqué au fil des pages de ce roman. Quelques bribes éparses, elles-mêmes comme suspendues aléatoirement (mais il n'en est rien), parviennent au lecteur qui peine à garder en mémoire que ce texte est un roman et non un récit témoignage.

Croisées de voies lumineuses. Juxtaposition de chemins de vie toute en nuances de dégradés sensibles et sensitifs ; le lecteur parcourt les degrés de l'arc-en-ciel de la Vie, ponctué de maux et rehaussé de mots qui en font une évocation susurrée, à la limite de l'audible, mais non silencieuse. D'ailleurs, le silence n'est-il pas la plus harmonieuse des fictions ?



Petite suggestion : quand vous aurez fini de vous glisser entre ces pages, plus proches de la poésie que du roman, et de vous laisser bercer par les mots, plongez-vous dans la « lecture » des haïkus, seuls. Recueil de poèmes évanescents au cœur-même du roman.
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