Mireille Thibault

Le prédateur humain est plus difficile à détecter, mais il utilise également une certaine forme de camouflage, tentant de paraître inoffensif, et pour ce faire s'attarder tout autant à son habillement qu'à l'attitude à adopter au regard de la victime prililégiée. Les enfants se laissent souvent prendre à un tel jeu et associeront un individu qui cherche son chien par exemple à une personne de confiance puisqu'il démontre des émotions envers un animal.

Le Meurli est un efle sombre et fou qui fréquente les lieux où se sont déroulés des actes tragiques, car il est sûr d'y rencontrer des fantômes et spectres dont il emprunte les corps décharnés Il s'amuse ensuite en poussant de grands rires sinistres.

El Duende est semblable à une pieuvre attachée à sa proie, il s'acharne sur une victime et la suit. Un soldat transportait une telle créature dans son sac.

Les pilous, pour leur part, sont des créatures européennes qui vivent à l'extérieur pendant l'été pour envahir les greniers des maisons à 'automne.

Une des plus anciennes allusions à un lieu hanté fait état du spectre du général Pausanias au V siècle avant Jésus-Christ. Coupable de trahison, le général s'était réfugié dans un temple d'Athéna où il mourut de faim. Par la suite, des bruits surnaturels rappelèrent sa présence jusqu'à ce qu'un exorcisme soit effectué, délivrant semble-t-il l'âme du défunt.

Elle rapporte également voir des visages démoniaques ou des grimaces diaboliques s'imposer sur le visage des gens qu'elle rencontre.

Les exorcistes ont d'abord demandé aux démons de rendre les nombreux pactes signés. Les uns étaient dans son corps, d'autres avaient été emportés et cachés. Certains serait sortis de son corps, on ne sait comment ni par où.

Pour sa part, le Dybbuk est une créature de l'Europe de l'Est ressemblant à une âme errante pouvant prendre possession du corps d'une personne décédée, puis celui d'un vivant.

Il existe un nombre incroyable de démons, tout comme il existe une certaine hiérarchie parmi eux. En 1467, Alphonse de Spina en distinguait 10 espèces, certaines reliées aux esprits frappeurs (poltergeists), aux incubes, aux démons familiers, aux démons trompeurs, etc.

L'abbé Isodore Froc (1997), du diocèse de Rennes, explique que les Anciens ont imaginé l'existence d'esprits mauvais invisibles mais puissants, afin d'expliquer l'origine du mal qu'ils observaient. Les Babyloniens mentionnaient une armée hiérarchisée de démons.