Que des hommes, des adultes, aient été fusillés ici ou là, je veux bien le croire. Des otages, sans doute... Mais fusiller des femmes et des enfants, non, c'est franchement ridicule ! Excusez-moi, mais nous vivons au vingtième siècle. Et ce sont quand même les Allemands qui nous ont donné Goethe et Schubert, ne l'oublions pas...
Et de cette horrible vieille souche, depuis longtemps rejetée hors du temps, malicieusement recourbée sur elle-même comme au terme d'une grave maladie qui l'aurait rendue infirme et à jamais maligne, montait alors une odeur inattendue de bois frais, un parfum de forêt, peut-être même cette senteur de feuillage jeune et plein de sève dans laquelle baignait cette souche monstrueuse au temps où elle n'était pas encore souche mais partie vivante d'un arbre qui la berçait de son bruissement.
... en s'acquittant de leur petite besogne sans se préoccuper de son aboutissement, ils se sont tout bonnement exclus de l'humanité. L'homme est un être qui pense, un être responsable. Ces gens-là ont renoncé à leur titre d'homme.
Le grand Reich allemand ne châtie pas les innocents, et je ne saurais m'engager pour un coupable.