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Critiques de Mona de Pracontal (188)
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Ce tome est une enorme deception pour moi ... (oui j'ai quand même mis 4 étoiles je suis trop gentille). La raison ? c'est simple, quand on a un personnage aussi GENIAL que Percy on ne le laisse pas faire TAPISSERIE durant TOUT le tome. Voila pour moi ça manquait beaucoup de percy et de sa vivacité d'esprit, heureusement qu'il y avait Nico et Léo et Reyna pour relever un peu le niveau car entre Jason et Piper on n'est pas gâtés.

Bref j'arrête de me pleindre pour dire que malgrès cet énorme défaut le tome n'est pas horrible non plus, j'ai vu la plupart de mes souhaits réalisés, même si pour moi la fin laisse un peu à desirer, je la trouve ... trop simple. On retrouve ce qui me fait aimer les livre de Rick; l'humour décalé et toujours autant de plaisir à lire la suite des aventures de nos héros.

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Les travaux d'Apollon, tome 3 : Le labyrint..

Nouvelle aventure de l'ex-dieu du soleil.



Les bizarreries climatiques se multiplient aux Etats-Unis : sécheresses, tornades de feu... Même le Labyrinthe semble touché par ces mystérieux événements. Accompagné de Grover et Meg, Apollon se rend dans un camp de dryades, point stratégique dans la lutte contre les incendies permanents. En effet, le troisième empereur semble être le plus puissant du Triumvirat, ce qui va pousser l'Olympien déchu à faire appel à d'anciennes connaissances...



Au vu du résumé et de la couverture, j'avais un peu peur que "Le piège de feu" ne soit qu'une pâle copie de l'épique "Bataille du labyrinthe" publiée en 2008 par le même auteur. Il faut dire que Rick Riordan donne le bon exemple en matière d'éco-responsabilité, avec tous les recyclages littéraires qu'il effectue. J'avais également été un peu déçu par le volume précédent, "La prophétie des ténèbres", à cause d'une histoire moins palpitante que prévu et des antagonistes bien trop... commodes.



Finalement, que nenni ! Ce troisième volet des Travaux d'Apollon ressuscite la grandeur perdue des anciens temps de "Percy Jackson". Je n'avais pas lu de Riordan aussi bon depuis les chroniques des Kane, sorties en VO en 2012 ! Afin de pallier le ridicule de Commode dans le tome 2, l'auteur sort ici l'artillerie lourde et nous propose enfin des ennemis réellement effrayants. . On est bien loin de Gaïa, qui incarnait le ridicule absolu en matière de méchant de littérature, ou de la fausse mort de Léo qui était tout aussi risible. Les Travaux d'Apollon signent donc le retour du grand Rick Riordan, pour le plus grand plaisir du lecteur !



Le quatrième tome prévu pour fin octobre, j'ai hâte de voir si le nouveau bébé de Riordan continuera sur sa lancée ou s'essoufflera en chemin. Je croise les doigts pour qu'il s'agisse de la première issue !



Bonnes lectures ! :)
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L'autre moitié du soleil

Après « Americanah », ceci est le deuxième roman de cette auteure nigériane que j’ai eu le bonheur de découvrir.



Même plaisir et même passion de lecture que pour le précédent.



L’histoire romancée se déroule sur un fond historique, celui de la guerre qui a éclaté au Nigéria à la fin des années 60, suite à la déclaration d’indépendance d’une partie du pays, le Biafra.



Le Nigéria est un grand pays où se côtoient plusieurs ethnies, les unes majoritairement chrétiennes, les autres musulmanes… Les personnages principaux du récit font partie de la première catégorie et sont Igbos. Chimamanda Adichie a tissé une trame de leur vie sur une décennie, de façon à englober l’avant, pendant et l’après-guerre.



L’écriture est riche, profonde et sensible. Chaque personnage est travaillé, qu’il soit principal, secondaire ou même simplement de passage ! C’est avant tout une histoire d’amours, d’amitiés et de fraternité.



Ce roman est historiquement très intéressant, mais surtout culturellement extrêmement enrichissant. La vie de la bourgeoisie nigériane empreinte des manières de la Grande Bretagne (ancienne domination), son enrichissement et sa corruption face à une majorité de paysans qui vit dans une extrême pauvreté.



La guerre et ses ravages va précipiter les uns dans l’abime, faire fuir les autres ou encore séparer des familles sans espoir de retour…



Cette histoire est magnifique et bouleversante, et qu’elle n’a pas été ma surprise d’apprendre l’existence d’une adaptation cinématographique ! L’extrait correspond bien à ce que j’ai lu en tout cas… à voir !



Voici la bande annonce du film :



https://www.youtube.com/watch?v=jfHjGUX71KQ


Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
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L'autre moitié du soleil

Je ne connaissais pas grand chose à l'Histoire du Nigeria, encore moins à la guerre du Biafra. En découvrir des pans au travers de trajectoires individuelles, fussent-elles fictives, est incontestablement ma porte d'entrée préférée en la matière.



Le roman se construit autour de jumelles de classe moyenne voire privilégiée, différentes tant qu'éloignées sur bien des plans. Leur vie s'articule, se désarticule, se réarticule. Au Nigeria comme dans leur relation, l'avenir réside dans le choix de voir ce qui rapproche ou ce qui divise et de déterminer ce que l'on va faire de ça.



C'est aussi dans le choix des mots que l'autrice incarne au mieux les frictions, les fissures ou le liant qui s'opère dans la société. Car la langue est un personnage à part entière dans "L'autre moitié du soleil". Parler igbo, anglais ou pidgin c'est projeter une image particulière, c'est aussi octroyer une place particulière à son interlocuteur.



A cet égard et à bien d'autres, j'ai trouvé l'écriture intelligente et réfléchie. Nous suivons certains personnages directement, tandis que d'autres ne sont abordés que par le regard des premiers. Ainsi il y a ceux qui nous sont proches, et ceux qui nous attirent, drapés d'une aura de mystère qu'ils conserveront du début à la fin.



J'ai adoré le relief donné aux personnages masculins, qui sont loin de faire de la figuration autour des jumelles. Il est de ces romans denses et profonds où chaque personnage mériterait sa propre chronique mais je manque de temps pour ça, donc lisez-le, tout simplement.
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L'autre moitié du soleil

Début des années 60, le jeune Nigéria indépendant se construit et une classe moyenne nait pendant cette période post coloniale.



Des intellectuels construisent la pensée émancipatrice. C’est à ce groupe que s’apparente Olanna, professeure et amoureuse d’un enseignant chercheur, partisan d’une Afrique noire forte et insoumise.

Ils ont un boy de 13 ans, Ugwu, fraîchement débarqué de la brousse et l’envoient à l’école.



Sa sœur, Kainene, est plutôt dans les affaires et n’hésite à faire du pognon avec tout ce qui est banquable, y compris les anciennes puissances coloniales. Son amoureux est par ailleurs un journaliste britannique.



Les deux sœurs, très indépendantes et fortes, construisent leur vie dans ce Nigéria très mouvementé et sous tension, où les multiples ethnies commencent à s’opposer, voire se haïr.

Jusqu’au jour où les Haoussas et les Yaroubas musulmans massacrent des milliers de chrétiens Igbos. Ceux-ci avaient largement été favorisés par les colonialistes et détenaient la plupart des richesses du pays.



Olanna et Kainene sont Igbos. Elles choisissent de rester, de ne pas fuir avec leurs riches parents en Grande-Bretagne et de participer à la construction du Biafra qui fait sécession.



Une terrible guerre commence, doublé d’un blocus du Biafra qui laissera mourir de faim plus de deux millions de civils Igbos.



Je finis ce roman complètement sonnée, abasourdie par cet épisode sanglant de l’Histoire du XXe. Un de plus.



L’écriture de Chimamanda Ngozi Adichie est absolument envoûtante et je viens de passer une semaine en totale immersion au Nigéria.

Ses personnages sont incarnés, les femmes ont leur mot à dire.



Si vous n’avez encore jamais lu cette autrice, je vous conseille de commencer par celui-ci et de lire ensuite le fabuleux Americanah.



J’ai adoré les deux 🖤🤍 et j’ai hâte de lire L’hibiscus pourpre.p
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L'autre moitié du soleil

J'avais adoré Americanah, j'ai donc poursuivi avec L'autre moitié du soleil. Deux points communs entre ces deux romans : le Nigeria et les personnages de femmes, toujours belles et courageuses.

Olanna et Kainene sont jumelles. Très séduisantes, elles sont issues d'une famille Ibo, riche et influente. La première est universitaire et amoureuse d'Odenigbo, un intellectuel très engagé, chez qui tous les enseignants se réunissent pour parler de l'Afrique, des relations avec le colonisateur et débattre de ce que sera le monde de demain.

Kainene est une femme d'affaires avisée qui développe les entreprises de son père. Elle entretient une relation amoureuse avec Richard, un anglais qui s'est découvert une passion pour des moulages de bronze, datant du IXème siècle, découverts en pays Ibo et qui souhaite écrire un ouvrage (un récit, un roman, une monographie ??). Nous sommes à la fin des années 60 et la période de décolonisation met à jour des tensions entre les ethnies des Haoussas, des Yorubas et des Ibos dont les biens et les positions dans l'administration suscitent des convoitises. Le conflit perdurant, l'est du Nigeria fait sécession et se proclame République du Biafra. Un formidable espoir nait, la population porte ce projet mais va vite d'échanger.

C'est sur fond de guerre civile, de famine et d'errance que se déroule la plus grande partie de l'Histoire, à travers notamment le regard d'Ugwu le boy d'Odenigbo, entièrement dévoué à son master et à sa famille. Le personnage incarne l'Afrique ici, entre croyances dans les traditions et les coutumes et appétence pour un savoir plus académique. C'est le héros de l'histoire, plus silencieux, moins romanesque que la belle Olanna, moins idéaliste qu'Odenigbo mais humain, loyal et engagé auprès de ceux qu'il sert.

L'Histoire, on la connaît, on ne se fait donc pas vraiment d'illusion sur ce qui va advenir du Biafra et on tremble à l'avance de ce que va avoir à subir le peuple Ibo. Là où on redécouvre le rôle lamentable des pays occidentaux (le passage où les journalistes anglais viennent faire un reportage est particulièrement révélateur), les positions stratégiques des anglais, des américains, des français dont les biafrais ont attendu en vain une reconnaissance de leur État.

Un beau roman, avec des personnages ciselés, qui évoquent une période que je connaissais mal (à part la thématique de la famine) qui m'a amenée à relire des choses sur ce conflit.
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

L'alliance des demi-dieux grecs et romains n'a plus que quelques jours pour agir. D'un côté, Reyna, Nico et Gleeson doivent ramener la statue de l'Athéna Parthénos à la Colonie des Sangs-Mélés pour éviter une guerre entre les héritiers des dieux grecs et ceux du Camp Jupiter ; de l'autre, Percy, Annabeth, Léo, Jason, Piper et Franck doivent se rendre à Athènes pour empêcher Gaïa de revenir à la vie, mettant ainsi fin à la civilisation. Mais ces missions ne sont pas sans dangers...

La bataille finale est loin d'être de tout repos pour nos héros, tous autant qu'ils sont. Les embûches sont légions, les créatures monstrueuses des deux mythologies se succèdent à un rythme effréné sans que les Dieux ne daignent vraiment intervenir pour aider leurs descendances. Heureusement que la petite troupe d'amis a gagné en maturité et en expérience pour surmonter tous les pièges qui seront tendus sur leurs chemins !

J'aime beaucoup cette saga où l'on retrouve Percy Jackson et je suis un peu triste de me dire qu'elle se termine...
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Ayant lu les cinq tomes de la saga Percy Jackson, et les cinq tomes de la saga les héros de l'Olympe en l'espace d'un mois et demi, je pense pouvoir affirmer avoir été convaincu par les écrit de l'auteur Rick Riordan



Il nous plonge dans un univers familier à tous : la mythologie grecque (et romaine !). Dans cette saga qui fait suite directe aux aventures de Percy Jackson, nous faisons la connaissance de nouveaux héros tout aussi captivants et attachants. L'auteur sait les mettre en valeur et nous retrouvons également nos premiers demi-dieux de la première saga pour une quête ultime pleine de monstres, de prophéties, de combats et de magie. J'ai particulièrement apprécié la découpe des chapitres selon les différents points de vue de nos héros, ce qui apporte une profondeur supplémentaire à chacun des personnages ainsi qu'à l'histoire elle-même.



Ce qui m'a agréablement surpris, c'est que l'auteur aborde des thèmes que je n'aurais pas imaginés dans une série littéraire de ce genre. Bien que les romans soient à première vue destinés à un jeune public (9-12 ans selon certains sites), je trouve qu'ils conviennent parfaitement à tout lecteur, quel que soit son âge. L'auteur parvient, avec simplicité et cohérence, à inclure une histoire d'amour gay traitée avec la même importance que les autres relations, transmettant ainsi naturellement le message que l'amour est divers et normal, peu importe la personne à qui ce sentiment est destiné.



En ce qui concerne le cinquième tome, celui-ci est aussi captivant que les précédents et clôt de manière merveilleuse cette fantastique histoire tout en laissant la porte ouverte à de nouvelles aventures.

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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Quoi ? Mais c'est QUOI ce truc ?! Riordan aurait pu terminer sa saga littéraire en apothéose comme avec Percy et "Le dernier Olympien", mais apparemment non, il préfère nous planter là avec une petite bagarre façon cour de récré, une pseudo-résurrection plus que tirée par les cheveux et une histoire d'amour foireuse ?

Pendant quatre tomes, nous avons suivi successivement :

- Un super début prometteur, le meilleur tome selon moi ;

- Un second tome beaucoup moins enthousiasmant mais plaisant à lire quand même ;

- Une Marque d'Athéna franchement décevante, censée (je cite) "brûler à travers Rome" mais qui laisse un amer goût d'inachevé, comme bâclé ;

- Et un quatrième volet plus abouti mais toujours gâché par ce qui semble être un manque d'inspiration (ou bien un désintérêt progressif ) de l'auteur.

Et bien là, je peux vous dire qu'on touche le fond. On nous a rabattu les oreilles tout le long du cycle avec la "super giga-grande bataille de la mort qui tue", et là... Rien. Niet. Nada. À force de survendre un ennemi, on en fait trop et on déçoit ses lecteurs. Surtout moi en tout cas.

Quand aux lieutenants de Gaïa... Ridiculement trop stéréotypés. "Je vais tous vous détruire, mouahaha" ! Et boum, raide mort. C'en est presque risible. Ainsi que la prophétie des Géants : "Le Sang de l'Olympe arrosera les terres sacrées" = "Percy va saigner du nez". Sans commentaire.

Dans un tout autre registre, j'ai également détesté la petite amourette entre Léo et Calypso. Surtout la phrase finale : "Léo [...], Calypso blottie contre lui, donnait le signal du départ d'un coup de talon. Le dragon de bronze déploya les ailes et ils s'élancèrent vers l'inconnu" (sortez les violoncelles). Sérieusement ?

Léo, parlons-en justement. La Terre explose et il reste sur son dragon, comme ça, le corps en un seul morceau, il meurt de façon clinique ? Désolé, mais on ne me la fait pas à moi. De plus, son humour me casse les pieds d'une manière inimaginable. Autant Percy est marrant, autant lui m'horripile. Et il est obligé de tout le temps jouer les martyrs, style "je n'ai pas d'amis, personne ne m'aime, je suis un pauvre artiste incompris" seulement parce que sa petite copine ne l'aime pas ? Vous connaissez la réponse.

Mais tout n'est pas non plus à jeter dans ce tome (si, si) : on revoit Percy, la Colonie des Sang-Mêlés, Reyna, Nico... Mais ces points positifs font selon moi bien pâle figure face à la montagne de négatifs.

J'ai un peu peur pour Les Travaux d'Apollon, mais je reste confiant...
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L'autre moitié du soleil

Je me décide à faire ce commentaire, même si je ne suis pas sûre qu’il ne vaudrait pas mieux que j’attende un petit moment pour essayer d’être un petit peu plus objective pour parler de ce livre, car il a éveillé en moi des réactions négatives, qui dépassent en réalité uniquement ce roman, mais concernent une certaine façon d’écrire, de concevoir la littérature, qui ne me convient pas vraiment.



Le livre de Chimamanda Ngozi Adichie raconte la guerre civile au Nigeria dans les années soixante, marquée par la tentative de sécession du Biafra, la riposte militaire très violente, la famine dans la population civile. Nous suivons une série de personnages, en particulier des jumelles (fausses) Kainene et Olanna, ainsi que leurs familles et proches. Elles sont issues d’une famille très riche, ont suivi leurs études en Grande-Bretagne, Kainene devient femme d’affaires à qui tout réussi, et Olanna universitaire. Et les événements arrivent et tout leur monde bascule.



C’est un roman très habilement fabriqué, j’ai trouvé le début très prenant, l’auteur nous décrit ses personnages d’une façon qui fait que l’on a envie de les suivre, de voir ce qu’ils deviennent. L’écriture est très efficace, sans rien de superflu ni d’enflé. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, une lassitude s’installait de plus en plus forte, et un méchant génie que m’envahit régulièrement, me glissait des choses de plus en plus méchantes à l’oreille.



Déjà en ce qui concerne les personnages principaux, après un début prometteur, je trouve que l’auteur ne les développe pas suffisament. Olanna et son mari sont les seuls qui ont vraiment du relief, Kainene est une sorte de sphinx impénétrable, ce qu’elle pense, ce qu’elle veut, demeure parfaitement inconnu. Le personnage d’Ugwu, le boy, après un début très prometteur, n’évolue plus, il reste toujours le gamin impressionné et admiratif devant son Master, et en adoration devant Olanna, sa maîtresse.

Mais c’est surtout la façon dont le livre est fabriqué qui me pose question. La construction et l’écriture sont très efficaces. D’une efficacité qui sent terriblement les ateliers d’écriture tels qu’on les pratique aux USA, pays dans lequel l’auteur d’après ce que j’ai lu a fait ses études, elle y a obtenu entre autres un master en création littéraire. Et cette façon aseptisée et somme toute impersonnelle de produire un roman me gêne terriblement. Pour celui-ci comme pour d’autres. Il n’y a finalement pas grand-chose de très personnel dans ce livre, rien de vraiment inspiré. Je trouve que compte tenu du sujet, c’est vraiment dommage. Là je vais peut être aller très loin, mais j’ai eu la sensation que l’auteur nous débitait un peu les passages obligés lorsqu’on parle de guerre civile. Ainsi à un moment donné nous faisons connaissance avec un voisin de la famille d’Olanna. Lorsque ce passage est arrivé, il m’a fait me poser des questions, je ne comprenais pas très bien pourquoi ce passage que je trouvais artificiel et un peu maladroit se trouvait là. Et puis la réponse arrivait plus tard. Parce que le gentil voisin se transformait en assassin sanguinaire et participait au massacre de ses voisins. Je ne veux pas paraître dure et cynique, mais ce genre de récits, on les entend systématiquement dans les récits de différentes victimes de guerres civiles, le choc de voir les gens avec qui on vit et que l’on considère comme des amis se transformer en tueur. Et j’ai eu la sensation que voilà, c’était un truc obligé à mettre dans le roman, et le terrible c’est que l’horreur se transformait en cliché par manque d’inspiration véritable pour en parler. De même que les enfants soldats, réalité terrible, mais en parler uniquement parce qu’il faut en parler, parce que le lecteur attend ces passages, sans arriver à trouver le ton juste et vraiment personnel, m’a mis mal à l’aise.

J’ai eu la sensation d’un livre fabriqué par une universitaire anglo-saxonne, avec un indéniable savoir faire, pour un public international, et en premier lieu anglo-saxon, un truc un peu comme la bouffe internationale dans les hôtels. Pas de mauvaise surprise, mais rien de vraiment excitant. Un peu comme certains de romans indiens récents, fabriqué visiblement pour l’export, selon les règles standard, avec la petite touche d’exotisme, mais surtout pas trop forte pour ne pas déranger le lecteur.

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L'autre moitié du soleil

Encore une fois, une excellente lecture pour laquelle je pourrais reprendre les mots de ma chronique d'Americanah bien que ces romans soient bien différents (ce qui serait plus simple car, le livre quelque part dans un carton et mes notes égarées dans le déménagement, j'avoue avoir du mal à poser des mots sur cette lecture vieille de plus de deux mois …).

Chimamanda Ngozi Adichie nous immerge dans le Nigeria des années 1960 et 1970 et m'a permis d'en savoir plus sur cette guerre dont je ne savais pas grand-chose, je l'avoue (à part la famine liée à ce conflit). En l'abordant par le prisme de l'intime – des histoires individuelles bouleversées par la guerre civile –, elle facilite l'entrée dans ce pan de l'Histoire nigériane (en tout cas, elle m'a immédiatement captivée) et le résultat est bouleversant grâce à ces personnages vivants et touchants, contradictoires, faillibles, humains, vrais. L'immersion dans la sauvagerie de la guerre – la brutalité, la famine, la peur et l'espoir qui se mêlent sans cesse, la perte, les inévitables exactions… – est intense et terrible.

La diversité d'âge, de situation, de nationalité, permet de tracer un riche portrait des interactions sociales : privilèges de classe, colonialisme, discrimination, préjugés et tensions entre ethnies, la lutte entre éducation et superstitions… Avec les deux couples – non conventionnels – qui constituent le noyau des personnages, c'est également un récit sur le couple, ce qui le porte, ce qui le construit, ce qui le renforce ou le détruit. C'est enfin un roman sensoriel, porté par les bonnes odeurs des plats d'Ugwu, chauffé par la lumière brûlante du soleil dans laquelle flotte la poussière des chemins...

L'écriture de Chimamanda Ngozi Adichie est une nouvelle fois d'une grande efficacité : fluide, vibrante, précise, marquante. Grâce à elle et à ces personnages, plus qu'instructif, ce roman s'est révélé puissant, éloquent et déchirant.
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L'autre moitié du soleil

Attention voici une petite merveille. A travers des personnages touchant et plus humain les uns que les autres, l’auteure nous plonge en plein milieu d’un conflit, la guerre du Biafra. Ugwu sort de la misère en se mettant au service de l’élite intellectuelle, Olana une jeune professeure pleine d’idéaux, Kainene une femme d’affaires... autant de personnages déchirés et plongeant en pleine tourmente dans cette guerre que tout le monde ne comprend pas, entraînant avec eux le lecteur.

Corruption, famine, mort, isolement... comment survivre après tant d’horreurs ?
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L'autre moitié du soleil

Troisième livre de cet auteur, et troisième coup de coeur. L'auteur m'a permis de découvrir la guerre du Biafra, dont je n'avais jamais entendu parler. Elle a su, sous forme de roman, nous plonger totalement dans une réalité historique très dure.
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L'autre moitié du soleil

Le Biafra, c'était pour moi le nom d'une famine, une de celles qui ont donné naissance à l'aide humanitaire telle qu'on la connaît aujourd'hui. Après avoir lu Une moitié de soleil jaune' (traduction littérale), c'est aussi le nom d'un des premiers conflits interethniques post-décolonisation, l'histoire d'une utopie et celle d'une guerre sanglante qui a affamé des millions de personnes.

Ce roman a été écrit pour rendre justice à ceux qui ont vécu cette guerre côté Biafrais et nous raconte leur vie au début de l'indépendance du Nigeria, les premiers massacres, l'exode, et finalement le retour après la fin de la guerre. Les trois narrateurs sont issus de milieux différents (un pauvre villageois, une riche bourgeoise et un Anglais écrivailleur), ce qui nous permet de découvrir aussi bien le Nigeria dans son ensemble que la variété des craintes et des souffrances imposées par la guerre et la famine aux populations. J'ai apprécié dans ce roman la virtuosité du récit et la découverte d'un épisode peu glorieux de l'histoire humaine. Comme dit le roman écrit par l'un des personnages : "le monde se taisait quand ils sont morts". Le problème, c'est que le Nigeria maintient encore ce silence...
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Un tome moins bon que les précédents et sans trop de surprises non plus. La grande bataille finale a bien lieu, l'affrontement gréco-romain n'en finit pas d'arriver. L'aspect choral du livre me laisse un peu sur ma faim: à trop multiplier les voix, on s'attache un peu moins aux personnages. Percy et Annabeth jouent un rôle moins important que dans les tomes précédents, histoire de laisser la place aux petits nouveaux : Rick Riordan écrit une fin qui pourrait ne pas être définitive, on aura peut-être d'autres histoires de la Colonie des sangs mêlés (rien à faire, je trouve Nouvelle Rome beaucoup moins sympa, mais j'ai toujours eu un faible pour la civilisation grecque).

Un regret aussi: si Percy s'estompe et devient un personnage en toile de fond des autres prochains romans éventuels, quid d'une aventure avec Carter Kane un peu plus approfondie que dans la nouvelle Le Fils de Sobek?

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L'autre moitié du soleil

Le récit tragique du parcours d Ugwu ,jeune garçon engagé comme "boy"(pour utiliser le jargon colonialiste ) par un universitaire nigérian progressiste et sa jeune femme:ils connaîtront la guerre civile qui déchire leur pays ,le Nigeria.

Le grand roman sur cet épisode oublié ou mal connu de l histoire africaine que constitue la sanglante guerre fratricide du Biafra.( années soixante)

J ai lu ce livre en Anglais ,style impeccable ,récit passionnant et poignant de la premiere a la dernière page,la traduction est certainement impeccable .

Déjà ,les enfants soldats,le viol collectif comme arme de guerre,les famines programmées ,les ethnies fratricides...

A lire sans hésiter.



J ai préféré ce roman a "americanah" ,plus récent qui n apporte pas grand chose de neuf dans le paysage littéraire:les tribulations d une nigériane qui ne se rend compte qu arrivée aux états unis qu elle est noire :bien sûr victime du racisme ,bien sûr aigrie par toutes ces epreuves...et des pages entières sur le cheveu africain et les difficultés a le coiffer...cfr white girl black girl de jc Oates,the Time of our singing( beaucoup mieux!) de R Powers,ou un roman dont j ai oublié l auteur et qui s appelait je crois " not the right type of hair"

De plus ,l intrigue de americanah est on ne peut moins plausible: la narratrice, Ifemelu , à bout de ressources financières et échappant de justesse à la prostitution ,est engagée comme baby-sitter par une riche famille Wasp (type les Kennedy ) et là,attention:le jeune et bel héritier celibataire de cette lignée de pur sang tombe amoureux d elle et la prend comme fiancée au mépris de toutes les convenances et du quand dira t on

Las,,Ifemelu lassée des vols en première classe et des lounges d aerport ,le largue pour un intello végétarien a moitié black et bien sous tout rapport( peut être un peu moralisateur ?)pour finalement retourner au Nigeria lassée de son existence dorée aux usa!

Dans son pays natal elle retrouve son amour d adolescence ( à qui elle n avait fort abruptement plus jamais écrit ni telephone pendant plus de 10 ans)et entreprend de le séduire....bof bof...je vous disais ,rien de nouveau sous cette moitie ci du soleil...
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L'autre moitié du soleil

Deux sœurs jumelles d’une famille nigériane aisée, deux parcours différents dans les années 60. Olanna vit avec Onedigbo professeur d’université engagé, au cœur d’un groupe d’intellectuels. Kainene, sa sœur, fait marcher l’entreprise familiale et rencontre Richard, un journaliste britannique qui rêve de devenir écrivain et est fasciné par l’Afrique. La déclaration d’indépendance du Biafra, la guerre, la famine, vont les toucher tous de plein fouet.

Il est un cinquième personnage, le plus intéressant sans doute, Ugwu, un jeune villageois de treize ans qui a la chance d’obtenir une place de domestique auprès d’Olanna et Onedigbo. Le décalage entre le mode de vie occidentalisé des universitaires et des industriels, et la vie rurale et à ses superstitions, lui demande de grandes capacités d’adaptation. Vif et observateur, parfois un peu naïf, il apporte une aide précieuse au lecteur pour comprendre la méfiance entre Africains et Européens, la haine entre les différentes tribus nigérianes, les manœuvres politiques… Le titre "Half of a yellow sun" fait référence au drapeau biafrais, région qui a lutté pour devenir indépendante du Nigéria, drapeau rouge, noir et vert, avec un demi soleil jaune. Le roman, construit en quatre parties, évoque tout d’abord le début des années 60, puis la guerre, de nouveau le début des années 60, puis la fin de la décennie. Il repose sur des ellipses, suivies d’éclaircissements successifs. Le style est fluide cependant, et les 650 et quelques pages coulent toutes seules. L’écriture ne pousse pas à l’émotion à tout prix, même les passages les plus terribles gardent une certaine retenue que j’ai beaucoup appréciée.

Un très beau roman, proche du coup de cœur, que je vous engage à lire si vous vous intéressez à l’histoire de l’Afrique et même si vous cherchez simplement de beaux personnages, une histoire forte et émouvante, mêlant parcours individuels et drames collectifs. Et si vous préférez lire autre chose de cet auteur, son premier roman, L'hibiscus pourpre, m'avait beaucoup touchée aussi.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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L'autre moitié du soleil

Un roman à forts contrastes entre la romance des débuts et la guerre du Biafra ensuite. Le talent de la narratrice n'est plus à démontrer, c'est un récit très dense et remarquablement bien écrit. La dégradation de la vie familiale du fait des évènements tragiques de la sécession d'une partie du Nigeria est appréhendée avec une intelligence et une singularité exceptionnelles. Cette période est racontée de l'intérieur, elle est vue par les Nigérian.es à la fois sans romantisme mais en même temps avec beaucoup d'affects.
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L'autre moitié du soleil

En suivant Olanna, Ugwu, Kainene, Odenigbo et Richard, Chimamanda Ngozie Adichie raconte la naissance et la mort du Biafra, territoire qui s'est séparé du Nigeria, qui a existé quelques années à la fin des années 60, reconnu comme État par seulement quelques pays, et qui est surtout connu pour la famine et la guerre qui ont coûté la vie de plusieurs millions de personnes. La première partie du roman s'attache à suivre la vie des protagonistes, qui appartiennent à la classe moyenne, cultivée, avant la guerre. Elle est un peu lente et je me suis demandée où ça allait nous mener. Et puis la guerre arrive, elle s'insinue petit à petit entre les lignes, les horreurs deviennent de plus en plus fréquentes, et le contraste avec les premières pages est saisissant. L'autrice nous fait ressentir l'impuissance, l'injustice, les rêves brisés. Et la peur. A tel point que je n'avais qu'une envie, c'était de finir cette lecture. Un roman immersif, qui m'a permis de connaître cet épisode de l'histoire et que j'ai refermé avec une sentiment de tristesse profond.
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L'autre moitié du soleil

J'ai découvert l'auteur avec "Americanah" que j'avais adoré et j'ai voulu la retrouver avec un autre ouvrage. Grâce à elle j'ai pu en apprendre beaucoup sur cette guerre civile des années 70 qui a déchiré le Nigéria et que je ne connaissais que sous son nom "la guerre du Biafra" et par les images insoutenables d'enfants décharnés aux ventres ballonnés, mourant de faim. J'avais 10 ans. Ce livre m'a appris énormément de choses sur ce grand continent qui continue à être ignoré pour la plupart de nous. Merci Chimamanda Ngozi Adichie qui par ses romans brillants m'amène à réfléchir.

Le récit se présente sous la forme d'une Saga familiale. Deux sœurs issues d'une riche famille nigérienne de la tribu Igbo vont nous faire traverser avec elles cette période troublée de trois ans.
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