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Critiques de Morgan Navarro (49)
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Stop work

En entreprise, le travail d'équipe est essentiel. En cas d'erreur, on peut accuser l'autre... (Pardon!) "Existe-il une catégorie de managers idiots?" Frédéric Fougerat, Focusrh.com





Vous le connaissez: fayot, manipulateur, terriblement bête ou redoutablement intelligent...





Mia est la nouvelle responsable des achats, le poste que convoitait Fabrice...





Fabrice, l'image même du fayot... Il n'aime pas trop les femmes, à part la sienne... (Au vu de son goût pour les sites pornos).





Il va se heurter à Mia et à Ludivine, la responsable de l'E.H.S, Environnement Hygiène et Sécurité.





Mia, parce que c'est sa chef et Ludivine, parce que c'est une harpie en jupons, qui édicte des règles idiotes, pour éviter les... problèmes.

1/ Une formation afin de ...descendre les escaliers (tenir la rampe, éclairer les marches et mettre...des chaussures anti-dérapantes!)





2/ Se garer en marche arrière, afin de n'écraser personne en quittant l'entreprise...





3/Avant la réunion du matin, une formation sur "Comment s'échauffer!" (Des exercices comme en... Chine!)

Selon moi, il n'est pas nécessaire d'être fou pour travailler dans ce genre d'entreprise, mais... ça aide !





Fabrice va évoluer, de beauf et de fayot, il va devenir l'âme de la résistance aux règles idiotes de son entreprise, avec l'aide Christophe le syndicaliste et grâce à Guillaume, le nouveau stagiaire de 15 ans...





Grâce aussi à sa découverte sur un site porno! Et enfin grâce à sa fille Lili qui a tagué, sur les murs de son lycée :

"La vie est trop courte pour..."





-"Dis la phrase en entier, Lili. La vie est trop courte pour se raser la..."





"Je ne veux pas être entouré de béni Oui-Oui, je veux qu'on me dise la vérité." Samuel Goldwin, co-fondateur de la MGM.

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Stop work

Fabrice Couturier travaille chez Rondelles S.A., en tant que cadre. Alors qu'il revient d'un déjeuner d'affaires avec un fournisseur, Mélanie, de l'accueil, lui présente Hugo, un jeune lycéen venu pour faire un stage. S'il refuse aussitôt, prétextant trop de boulot, il se ravise lorsque celle-ci l'informe que c'est le patron, Guillaume, qui l'envoie. Il faut dire que Fabrice, que bon nombre de ses collègues surnomment affectueusement le suceur ou le suce-boules, ne tient pas à se le mettre à dos. Expert fayoteur depuis longtemps, encore plus depuis que le poste de responsable des achats est vacant, Fabrice est quasi certain que cette place lui revient d'autant qu'il est le seul postulant en interne. Aussi c'est tout confiant qu'il se rend dans le bureau de Guillaume lorsque celui-ci le convoque. Et c'est désabusé, presque groggy, les bras ballants qu'il en ressort lorsqu'il apprend que c'est à une fille de chez Comifra que le poste est confié. Mais il n'a pas dit son dernier mot, Fabrice !



Ah, le monde merveilleux de l'entreprise... Même si Fabrice Couturier le côtoie pourtant depuis des années, cela ne l'empêche pas d'être à nouveau surpris par ce qui s'y passe. Entre Mia, de chez Comifra, qui lui pique sa place tant espérée, Ludivine, de l'EHS, qui pond tous les jours de nouvelles normes de sécurité et qui fait chier tout le monde avec ses presqu'accidents, Christophe, le con de la CGT ou encore Sarah, sa collègue vegan qui suce ses pastilles de tisane à longueur de journée, il n'est pas au bout de ses peines ! Cadre à l'ancienne qui adore son boulot, il va vite devoir changer s'il veut surmonter toutes les épreuves qui lui barrent la route. Jacky Schwartzmann nous régale avec cette peinture cynique, drôle et désabusée du monde de l'entreprise en y épinglant tous ses petits travers. Une satire sociale bien vue et bien pensée servie par un trait et une palette bichromique simples mais efficaces.
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Stop work

Fabrice travaille comme acheteur dans la société Rondelles S.A., il aime son travail et souhaite ardemment une promotion, mais les nouvelles règles édictées par sa collègue responsable EHS (Environnement, Hygiène et Sécurité) lui paraissent de plus en plus absurdes. ● Cette BD est une satire mordante et drôle du monde de l’entreprise. J’ai pour ma part découvert ces normes EHS, qui vont dans le même sens que la société tout entière : sortir de parapluie à tout instant, créer des normes non pas tant pour protéger les gens que pour identifier clairement les responsabilités et éviter d’avoir sur le dos un procès. Ainsi on met des pancartes pour dire de bien descendre les escaliers, de ne pas faire tomber de savon liquide (sol glissant), etc. C’est grotesque mais ainsi on se protège car les victimes d’accidents éventuels ne pourront pas dire qu’elles n’ont pas été prévenues ! ● Il y a aussi ces déclarations de presqu’accidents. Dans ma naïveté, ou ma méconnaissance, je pensais qu’il s’agissait d’une blague des auteurs, mais que nenni, cela existe vraiment ! Dans la société Rondelles, chaque employé a l’obligation de déclarer au moins deux presqu’accidents par an ! ● La satire de l’utilisation du franglais en entreprise est plus convenue mais non moins bienvenue. ● Avec les lignes qui précèdent, je ne voudrais pas donner une image fausse de cette excellente BD, qui est avant tout pleine d’humour : on sourit et on rit beaucoup. Les dessins sont efficaces, le scénario impeccable et les dialogues très amusants. ● Les auteurs ont aussi le sens de la nuance et évitent tout manichéisme ; ainsi, le personnage de Fabrice, beauf et fayot au début, va évoluer subtilement tout au long du récit. ● Merci à Ziliz grâce à qui j’ai découvert cette BD. ● A mon tour de recommander !
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Stop work

Fabrice couturier, cadre au service achat chez Rondelle S.A.

est dépité, sa promotion lui est passé sous le nez.

Pourtant , il avait le profil du parfait lèche cul :

courbette et compagnie, pas syndiqué chez les cons de la CGT...

C'est une nouvelle, une jeune formée aux concepts franglish

qui a pris le poste de chef tant convoité. Argh !

Mais celle qu'il l'insupporte le plus, c'est la responsable

du service Environnement Hygiène et Sécurité,

une pimbêche à l'allure pincée à cheval sur le règlement

qui n'a pas l'air de l'apprécier. Fabrice déjà bien frustré

par son taf' a bien envie de se venger...

Avec Jacky Schwartzmann aux commandes du scénario

on sent qu'on va passer un bon moment.

Pas loupé, je me suis bien marré !

Ce coup-ci, il est accompagné de Morgan Navaro aux illustrations,

connu pour Ma vie de Réac et Flipper le flippé, tout un programme...

Dans Stop work, on prend en affection Fabrice, un mâle cadré,

qui n'a pas que des qualités, loin de là, il est plutôt tout ce qu'on déteste

mais ce sont ses failles, ses petits hin, hin, hin,

son coté beauf grand nigaud macho qui fait

qu'on le suit à la trace et qu'on en rit parfois à gorge déployé.

Les joies de l'entreprise moderne sont passées à la moulinette.

Dans le collimateur, bien évidemment le service E.H.S.

en prend pour son grade mais aussi les réunionites,

les brainstormings, les ambitions professionnelles,

les relations entre collègues et toute la chaîne...

Cette BD sent à plein nez le vécu.

Avec Stop work, Jacky et Morgan ont fait du very good job !
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Stop work

On se croirait à la COGIP, ou dans un épisode du Message à caractère informatif.

Fabrice Couturier est cadre au service Achats chez Rondelles S.A.. Quand sa promotion lui passe sous le nez alors qu'il est « corporate », Fabrice pète les plombs. Celle qui lui a soufflé le boulot est une femme jeune qui use et abuse du franglais et autres anglicismes. La responsable de l'E.H.S., Environnement, Hygiène et Sécurité, impose des règles absurdes comme signaler des presque accidents.

Rondelles S.A. est devenu un enfer pour le cadre viril et dynamique. Il va décider de se venger, sous l'oeil de Christophe le délégué syndical -« Lui, c'est un con. Comme tous les mecs de la C.G.T. ». Gravitent autour des employés de Rondelle S.A. deux hommes de ménage trimant pour une boite de nettoyage, à qui l'entreprise a sous-traité le boulot.



J'ai tellement ri en lisant cette Bédé signée Jacky Schwartzmann mon chouchou qui s'était déjà attaqué au monde merveilleux de l'entreprise dans Mauvais coûts (qui replace une blague de Pension complète dans son scénario) et Morgan Navarro pour le dessin, que j'ai raté mon arrêt de tram.

Stop Work c'est l'entreprise, la vraie, engluée dans la paperasse -«  On ne fait plus rien sans autorisation écrite. C'est la Stasi qui rencontre la Nasa », les vacheries entre collègues pour se faire bien voir, et les conditions de travail merdiques des sous-traitants. C'est drôle, caustique et réaliste. Un plaisir. On a presque envie de chanter comme Daniel Auteuil :

«Tous ensemble à la COGIP !

Compétence déléguée Au service du leadership

Moi, je travaille à la COGIP

Respecter les délais C'est une question de principe

Je t'ai dans la peau La COGIP ! »
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Stop work

Il y a un peu de Fabcaro dans cette manière de voir l’absurde qui nous entoure. Voici le monde de l’entreprise avec ce beauf à la Cabu qui convoite le poste de Directeur d’achats. Il va se confronter à la responsable E.H.S., et avec le représentant de la CGT, vont profiter du n’importe quoi des fiches « Les presqu’accidents ». Des seconds rôles attachants comme les techniciens de surface et le stagiaire. C’est drôle, cocasse, grinçant et parfois vrai comme le changement de pile sur la pendule. La personne qui m’a prêté cette BD m’a dit avoir eu ce problème pour un changement d’ampoule où on lui avait dit qu’il fallait un prestataire extérieur ayant une habilité électrique pour la changer.
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Stop work

« C'est pareil dans toutes les boîtes, même dans l'administration. On ne fait plus rien sans autorisation écrite. »

Voilà ! Chez nous, on appelle ça des 'tickets', c'est censé fluidifier, rationaliser. Pfff, ça ne fait qu'accroître la célèbre lourdeur administrative - lire le génial 'Le front russe' de JC Lalumière.

.

Ici, une boîte privée, et un cadre un peu réac', Fabrice Couturier, spécialiste ès-boules dans au moins deux domaines : 'lèche-boules' selon ses collègues, et grand amateur de films de boules.

Toutes ces boules pourraient être enfilées, et le fil se mordrait la queue pour former un collier, mais chaque chose en son temps.

On suit d'abord

• les goujateries du bonhomme, pas foncièrement mauvais mais plutôt bas de plafond, et sa déception lorsque le poste convoité est attribué à une jeune femme

• et les nouvelles exigences de la direction en matière d'EHS (Environnement, Hygiène & Sécurité).

Choc des cultures et affrontements entre l'employé déçu et sa hiérarchie : rigidité à l'ancienne vs pseudo-modernité rigide...

Au milieu, pour compter les points et donner des petits coups de pouce au destin : Christophe le cégétiste, indéboulonnable.

Comme le dit le directeur : « Mais vous [le] laissez en dehors de tout ça ! Il est représentant CGT : intouchable ! Il pourrait venir chier au milieu de mon bureau, je ne pourrais rien faire. »

.

Portrait amusant et réaliste de la vie de bureau, entre néologismes ridicules, réunions stériles, décisions & consignes à la con, conseils pour 'monter en compétence', syndicalistes, monde parallèle des employés de nettoyage...

Un univers où l'on a souvent le sentiment de « marcher sur la tête », en effet. Et le télétravail n'y change pas grand chose, sauf qu'on peut remplacer soi-même ses ampoules. Quant au présentiel (ou 'mixte') avec les règles sanitaires en vigueur, n'en parlons pas (et les déplacements domicile-entreprise, avec le couvre-feu).

Mais je ne me plains que pour la forme, car il y a largement pire.



-----



♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=j8NdAex-AEg
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Stop work

Fabrice Couturier, malgré son nom, ne fait pas dans la dentelle.

Loup arriviste ayant donné ses vraies lettres de noblesse au suceboulage si décrié, il sévit chez Rondelles S.A. où il est de mise, paradoxalement, de surveiller ses arrières.



Critique acerbe du monde de l'entreprise, ce Stop Work m'a initialement attiré par son Jacky en devanture.

Mais à l'instar d'un train, un Jacky peut en cacher un autre.

Celui de Pension Complète m'avait agréablement vrillé le cerveau alors que celui de Stop Work me l'aura juste rafraîchi.



Ode à l'arroseur arrosé qui, de statut de plus gros lèche-cul de Rondelles passera, suite à un plan de carrière légèrement contrarié, à celui du plus ardent défenseur de la veuve et de l'orphelin.



Le ton est acerbe.

Honteusement réaliste.

Le coup de crayon minimaliste.

Le tout se veut acide sans réellement apporter de nouvel éclairage au monde si altruiste et bienveillant du taf en entreprise.
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Ma vie de réac

L'illustrateur et scénariste de BD Morgan Navarro, que je ne connaissais pas du tout avant de découvrir sa dernière publication, a, au cours de celle ci, pris un certain risque en assumant ouvertement son côté réactionnaire, à l'heure où le politiquement correct et le très policé sont quand même de plus en plus monnaie courante dans notre société.



En effet, avec sa Bande dessinée "intitulée tout simplement Ma vie de réac’ qu'il a d'abord lancé entre 2015 et 2016 sur son blog hebergé par Le Monde , avant d'étre éditée chez Dargaud depuis le 2 septembre, Morgan Navarro nous montre qu'on peut s'(auto)proclamer « réac » sans pour autant être un clone d'Eric Zemmour ou d'Eric Brunet !



Il faut dire que Morgan Navarro- qui est passé sur Lyon jeudi dernier dédicacer cet album à la Librairie Expérience lors d'une très sympathique rencontre - possède un gros atout que la plupart des réacs connus n'ont pas, à savoir le sens de l'humour et de la dérision.



Car dans "Ma vie de réac," le personnage principal, qui a le même âge et le même patronyme que l'auteur, assume totalement son coté réac- pas forcément bien vu dans le milieu très bobo de la bande dessinée.



Il en profite pour donner ses opinions souvent tranchantes et rétrogrades, au risque de paraitre souvent décalé, de mauvaise foi, voire ridicule, surtout vis à vis de ses proches qui sont souvent embarassés par ses envolées réac, notamment ses enfants dont le naturel et l'applomb valent des grands moments d'humour.



Que ce soit pour afficher son agacement face à un système éducatif qui ne veut plus daigner noter les élèves, le fait de mettre six fèves dans une galette des rois pour ne pas frustrer les enfants qui ne l'auront pas, la féminisation outrancière des noms communs ou la résignation de certains profs devant la faiblesse du niveau général- hilarante planche sur les cours de musique à base de Manau- l'auteur cherche surtout à pointer du doigt la fameuse pensée unique et surtout les raccourcis de pensée pas toujours logiques.

Une des qualités de cette BD est de réussir dans l'écriture à ne pas caricaturer les situations, et surtout à parvenir à observer finement les travers et les contradictions de notre société.



Et, comble de l'ironie, on en vient même parfois à abonder dans le sens du personnage principal alors même qu'on pensait être un vrai progressiste tolérant et ouvert au changement :o)



Ce n'est pas le moindre des mérites de son auteur Morgan Navarro, un peu comme Gérard Lauzier, autre réac assumé de la BD l'a fait avant lui, de sonder le réac qui loge en chacun de nous..

Il est d'ailleurs possible que notre coté réac soit plus émergent, une fois qu'on a des enfants, vu les confrontations de génération et de valeurs qui en découlent, et c'est surement pour cela que toutes les planches liées à l'éducation sont celles qui m'ont semblé être les plus drôles et les plus justes de l'album.



Par son personnage, aussi agaçant parfois que touchant à d'autres moments, cette "vie de Réac" déconcerte et fait réagir, mais ne laisse aucunement indifférent, ce qui témoigne de la grande réussite de l'album de Morgan Navarro.



Un album qui, d'ailleurs, se clôt finalement sur une note plutôt optimisme en nous affirmant mordicus que ce n'est pas forcément parce que c'était mieux avant que ça ne peut pas être encore mieux demain.... Tiens au fait, vous en pensez quoi au juste de cette affirmation? Allez, on vous laisse 4 heures pour plancher dessus, et on relève les copies à la fin..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Stop work

Fabrice Couturier est cadre. Il semble plutôt bien vu du patron ; il faut dire qu'il fait tout pour. En plus d'être carriériste, il est un brin réactionnaire, sans souci de l'écologie, macho, et j'en passe. Fabrice n'a cependant pas que des défauts, il sait par exemple voler au secours d'une dame en difficulté.



Ce personnage permet aux auteurs de dresser un portrait cynique du monde du travail : les coups bas y sont fréquents et l'hypocrisie maîtresse !

Il a le sens de la formule, Schmartzmann, que ce soit pour les tags, les slogans, ou les titres de films. Je vous laisse en juger par vous-même, et trouver à quelle catégorie précitée appartient chaque citation :

- Rondelles S.A.

- El Khomri, non merci

- Lingettes dans la caisse à outils

- Le plus dur est derrière toi

- La vie est trop courte pour se raser la chatte.



Le graphisme est simple mais agréable.

Un excellent moment !
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Teddy Beat

j’ai trouvé ce livre dans une boîte à lire, en plein milieu d’une aire de jeux pour enfants.. enfin j’ai trouvé.. ou plutôt mon fils de même pas 2 ans a trouvé et est venu m’amener ce livre.. je n’ai pas fais attention à ce que c’était et l’ai mis dans mon sac pour une future lecture. oublié pendant quelques jours, j’ai repensé à ce livre un soir et j’ai commencé à le lire.. je ne vous raconte pas ma tête quand je l’ai ouvert naïvement.. aucun commentaire^^ mis à part que ce n’est pas mon genre de lecture..
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Mon papa en cage

Le père de Loli vient d'être arrêter par la police. En effet, il a volé trois steaks pour faire plaisir à sa famille. En attendant que le procès ait lieu, les jeunes du quartier se mobilisent et font tout pour que les potagers qu'il a créé dans la cité ne perdent pas leur jardinier...

J'ai trouvé que ce petit roman abordait avec pas mal de pudeur et en même temps sans détour des sujets difficiles : la pauvreté, la vie dans une cité, la difficulté d'oser aller aux restos du cœur, le vol (pour donner à manger à sa famille), l'emprisonnement d'un père...

Les illustrations, qui présentent des animaux comme personnages principaux, permettent aux enfants de prendre de la distance tout en ayant la possibilité de s'identifier à certaines situations de l'histoire...

Mais il y a aussi beaucoup d'optimisme avec ce père qui reconnait ses erreurs et leurs conséquences, qui essaie d'aider les jeunes de son quartier en les initiant au jardinage pour changer la vision des gens.

C'est vraiment pas mal, même s'il y a parfois quelques clichés et pas mal de bons sentiments.

A partir de 8/9 ans.





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Ma vie de réac

J'ai découvert Ma vie de Réac' lors de mon club de lecture du mois de janvier. En effet, l'auteur, originaire de la région grenobloise, sera présent dans la programmation du 15ème Printemps du Livre 2017, du 5 au 9 avril prochain. Les avis des lectrices avaient été relativement mitigés. C'est pourquoi, j'ai décidé de me faire ma propre opinion.



L'idée de cette bande dessinée provient du Blog de Morgan Navarro, hébergé sur le site du Monde. A priori autobiographique, elle met en scène un quadragénaire, Morgan, qualifié de réac' par ses proches. Persuadé que "c'était mieux avant", Morgan se révèle au travers de saynètes humoristiques de deux pages en moyenne, traditionaliste, technophobe, un peu raciste et homophobe sur les bords et râleur.



Très sincèrement, je rejoins l'avis majoritaire de mon Club de lecture car je n'ai pas du tout été emballée. Certes, l'auteur employe beaucoup d'autodérision à son sujet et force probablement le trait de son personnage. Et, ce dernier m'est apparu très antipathique. de plus, je n'ai pas été très sensible à l'humour de l'auteur qui tombait souvent à plat dans la chute et l'ensemble ne m'a pas transcendé. Tout juste, puis-je signaler quelques bons mots sans que cela ne caractérise la tendance générale de la bande dessinée.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Stop work

Avec ce titre, on explore les joies de l'entreprise moderne. Il faut dire que pour ceux qui travaillent dans les entreprises, certains thèmes leur parleront comme la réunionite ou les termes en anglais pour faire bien.



On va suivre le parcours de Fabrice Couturier qui est un cadre beauf à l'ancienne et qui se voit refuser une promotion pour un poste de responsable des achats au profit d'une personne extérieure qui n'a pas fait ses preuves dans l'entreprise. Pour évoluer, il doit dégager ailleurs mais il ne le souhaite pas vraiment surtout à son âge.



Il est également question d'accident de travail, de déclaration d'incidents afin de respecter les mesures d'hygiène et de sécurité. Cependant, cela va virer à l'absurde dans certains cas comme pour le remplacement d'une pile d'horloge ou de descente d'un simple escalier. Il s'agit également de ne plus boire une goutte d'alcool à midi lors d'un repas au restaurant.



Le stop work qui porte le titre de cette BD est la possibilité d'interrompre son travail lorsqu'une situation dangereuse semble imminente. C'est loin d'être le cas dans un bureau mais il paraît qu'il faut se méfier des agrapheuses. Bref, c'est la sécurité avant tout.



Je trouve que ce titre décrit bien la situation actuelle ainsi que le malaise qui existe dans les entreprises où il faut s'adapter constamment à des règles de plus en plus contraignantes et où la férocité de certaines personnes n'a plus aucune limite pour écraser les autres et avancer. Les auteurs dressent un saisissant portrait qui est une véritable critique du monde de l'entreprise et de ses managers cyniques.

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Stop work

BD à mettre entre les mains de toutes celles et de tous ceux qui, après de longues semaines de confinement et de télétravail, vont retrouver leurs entreprises, leurs collègues et le monde du travail.



Tout y est décrit avec justesse et mordant : le collègue servile et fayot dans l’espoir d’une promotion attendue depuis des années, la collègue vegan et un peu dépressive, la jeune recrue ambitieuse pratiquant une novlangue Franglish, le stagiaire de 3e qui fait des photocopies, les mesures de sécurité infantilisantes prises par l’entreprise…



C’est drôle. Ça cogne fort et juste!

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Stop work

Je dois reconnaître que cette BD n’est pas dénuée d’humour. Le portrait acéré de certaines pratiques visant la protection des employés de la productivité du capital humain tombe parfois juste (pour avoir expérimenté l’interdiction de monter sur une chaise pour attraper quelque chose dans un placard faute de l’autorisation « travail en hauteur »). Certaines situations sont donc cocasses tant elles paraissent exagérées (alors qu’elles ne le sont pas forcément).

De même, j’ai apprécié le regard amical porté sur le personnel d’entretien, hommes et des femmes invisibles même lorsqu’évoluant parmi les salariés. Les auteurs, en leur accordant la parole, font tomber les préjugés tandis que leur situation fournit un pas de côté, un regard décalé sur les incongruités de l’entreprise.



Néanmoins, je n’ai guère adhéré au personnage principal qui – en dépit d’un joli soutien apporté à sa fille dans une scène se déroulant dans le bureau de la proviseure – m’a semblé montré un fonds de misogynie réac’. Même si j’ai souri devant certaines résistances, même si j’ai apprécié certaines évolutions en lui, quelques facettes du personnage m’ont empêché d’apprécier réellement la bande-dessinée.

Le style graphique n’avait rien pour me plaire encore une fois, ce qui a pénalisé l’immersion dans une BD qui, par sa plongée dans un milieu qui ne m’intéresse guère, n’aurait jamais attiré mon attention hors de ce petit prix.



Une BD satirique dont certains épisodes croquent avec ironie toute l’absurdité du travail moderne, mais dont le personnage principal n’a pas su fédérer toute ma sympathie.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Cow-Boy Moustache

Je n'ai pas du tout aimé ce cow-boy moustachu dans un genre hippie à San Francisco. Tout les garçons portent la moustache et draguent les femmes dans un genre plutôt lourd et très indigeste.



Où sont passés le charme et la grâce ? Cette bd en est malheureusement tout simplement dépourvue. Pour le reste, c'est d'un niveau très bas sans vouloir être méchant mais plutôt réaliste. J'ai rarement vu pire dans les dialogues totalement insipides.



L'oisiveté règne en maître dans un monde dépourvu de certaines valeurs. Bref, je ne cautionnerai pas cette œuvre pour rien au monde. Désolé mais ce n'est pas ma tasse de café.
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Stop work

Fabrice Couturier, commercial chez Rondelle SA.

Cinquantenaire réac qui coche toutes les cases de sa génération et répond à l'ensemble des clichés de sa profession.



L'écologie, il s'en branle, sauf si elle lui permet de réduire ses coûts fournisseurs.

La déontologie il s'en tamponne, un frein à sa mission de saigner ses fournisseurs.

Le bien-être au travail, rien à foutre, pour l'atteindre il suffit de progresser en écrasant ses concurrents (et/ou collègues) ou en cirant les pompes des supérieurs.



A la maison, c'est porno en boucle pendant que bobone s'abrutit devant TF1, les deux ignorant ainsi leurs ados en crise.



Un bonhomme éminemment sympathique, donc, dont l'arme principale "apéro - resto - digeo" pour triompher de ses fournisseurs est néanmoins quelque peu surannée.



A sa grande surprise, tout son être est détesté de ses collègues et, peu enclin à s'intégrer dans le monde en perpétuel évolution de l'entreprise, du sacro-saint CODIR à la pointe de la modernité des normes Environnement Hygiène Sécurité (E.H.S).



Réacs contre absurdes, les joies de l'entreprise vécues par ce bourrin hâbleur au charme d'un Lino Ventura de camping promettent quelques perles.



De quoi ça parle ? La difficile cohabitation de deux époques dans l'entreprise, aucune n'étant désirable dans sa totalité. De l'absurde qui prend le pas sur le bon sens, le bon sens qui n'a de valeur que la force de l'habitude même s'il repose sur un socle de merde, la frilosité face au risque et l'infantilisation globale d'une société ou les responsabilités sont définis au cordeau pour que tout le monde puisse les rejeter, le "business" qui remplace le travail... C'est un petit brûlot social sans prétention, qui pose plus de questions sur l’hypocrisie humaine qu'il n'y parait.



Ça ne règle aucun problème, mais ça fait sourire à coup sûr.
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Stop work

Voici ici une peinture amère du monde horrible de l’entreprise dans ce qu’il a de plus vil, de moins intéressant. On passe de la consternation à l’aberration et les planches forment un ensemble très juste.

Mais comme le goût est amer, la digestion en est donc bien difficile. Mieux vaut le savoir avant de tenter la lecture.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Mon papa en cage

Loli et sa famille habitent une banlieue : les fins de mois sont compliquées mais son père se débrouille et a même monté un jardin dans un terrain vague. Malgré tout, il sera poussé à volé dans un supermarché et donc papa se retrouve en cage...Entre honte et peur de perdre son père, Loli va être accompagnée par les jeunes du quartier et sa maitresse : une épreuve qui met en scène la faute et le pardon et qui évoque avec humour et sentiment l'approche du milieu carcéral.
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