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Critiques de Nathalie Hense (17)
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Marre du rose

Pari risqué. Moi, ma petite fille aime le rose, ainsi que les robes de princesse, les poupées et les tralalas, absolument pas comme celle de ce livre qui ne jure que par le noir. Heureusement, toutes les deux ont les cheveux longs, une zézette et des barrettes et des pierres qui brillent, toutes les deux aiment les dinosaures, grimper dans les arbres, les grues qui construisent des tours, et toutes les deux connaissent au moins un petit garçon trop sensible et qui aurait aimé recevoir des perles ou un château de poupée.

Dans ce livre, la mère de la petite fille dit qu'elle est un garçon manqué, elle qui se trouve plutôt une fille réussie; et à la question de savoir pourquoi il y a des jouets pour les filles, et des jouets pour les garçons, on lui répond "c'est comme ça..."



Tout ça paraît plutôt anodin, la question du genre ressassée dans les médias. Mais les enfants, eux, se retrouvent très vite, si on n'y prend pas garde, embrigadés par cette loi de "c'est pour les filles / c'est pour les garçons" et les voilà coincés dans ces préjugés et cette barrière qui les prive d'une simple liberté d'être.

Ma fille a absolument le droit d'aimer le rose, comme celui de garder ouvertes les portes qu'on aurait tendance à lui fermer trop précipitamment, à l'école, dans la rue, chez ses petites copines et ses petits copains, et chez elle-même aussi, malheureusement.

Voici un beau livre qui fait réagir les enfants, toujours si épris de justice, et dont les illustrations sont savoureuses, les couleurs si vives et la représentation des enfants si vivantes! J'avais déjà beaucoup aimé celles de Bou et les Trois Zours, d'Ilya Green. Je recommande.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Marre du rose

Une petite fille nous raconte qu'elle préfère le noir au rose, grimper aux arbres plutôt que jouer aux poupées, faire le brigand plutôt que la princesse. Elle affirme sa différence dès la première page, par une phrase unique et simple :« Moi, j'aime le noir ». Mais elle se questionne : est-elle une

vraie fille, puisque « d'habitude » les filles aiment le rose ? Est-elle un garçon « raté » ? Et les garçons qui cousent ou qui peignent des fleurs sont-ils de vrais garçons ?



L'album Marre du rose évoque avec subtilité la question du genre et de la norme tout en la mettant à la portée des enfants grâce à un texte simple dans sa syntaxe mais qui pointe les défaillances du discours normatif : ainsi, les parents transmettent un modèle de représentation du genre qu'ils ne questionnent pas : « c'est comme ça ». Ils sont ensuite relayés par un « tout le monde dit » dont on ne sait qui cela représente exactement et aussi peu pertinent dans le discours que l'argument « c'est comme ça ». L'album pointe aussi la non-réciprocité de l'expression « garçon manqué » et rappelle implicitement que la norme de référence est toujours le masculin, sans compter que cette expression est comprise différemment par un enfant (« garçon raté »). Par ailleurs, il met en valeur la gêne des adultes et leur peur sous-jacente de l'homosexualité masculine : Carl est puni pour avoir peint des fleurs sur ses petites voitures.

Servi par une illustration pertinente dans ses choix graphiques et chaleureuse par sa gamme de coloris, l'album saisit le clivage entre le monde supposé des filles et celui des garçons : la petite fille grimpe dans un arbre, se déguise en voleur, s'habille en pantalon et dans des couleurs sombres, est toujours en compagnie d'un ou de plusieurs garçons. A contrario, les petites filles sont habillées de robes, toujours bien coiffées, avec des bijoux et des poupées et jouent sagement. Cela se traduit aussi par la structuration de l'image qui sépare les plans par la couleur : univers rose pour les petites filles, à dominante verte pour les garçons et l'héroïne. L'illustratrice montre un monde de petites filles clos, non mixtes, alors que notre protagoniste évolue dans un groupe diversifié.

La petite fille est aussi peinte dans des situations du quotidien : jeux à l'extérieur, à la maison, dans le bain, dans son lit, à l'école... sont autant de situations dans lesquelles les lecteurs peuvent se reconnaître. Les enfants de cinq ans et plus pourront s'identifier à cette petite fille capable de saisir les règles du monde qui l'entoure et de les questionner.

L'album ne conclut pas sur ce que doit être une petite fille ou un petit garçon mais montre que le monde n'est pas en noir et blanc, ou plutôt en rose et bleu : il est de toutes les couleurs et tous les enfants peuvent y trouver leur place, quels que soient leurs goûts ou leurs comportements. A ce titre, il participe vraiment à la construction de l'identité de l'enfant, individuellement et dans le groupe. L'accompagnement de la lecture de l'enfant par les parents permettra une réflexion commune, des explications et des échanges autour de la question des normes et du genre.

Marre du rose détonne dans la production éditoriale en général, plus coutumière des représentations stéréotypées. C'est le seul album d'Albin Michel jeunesse à traiter de cette thématique pour l'année 2009 (année de son édition) pour sa tranche d'âge. Ses auteurs, Nathalie Hense pour les textes et Ilya Green pour les illustrations, ne travaillent pas spécialement sur cette thématique. Elles ont cependant produit un album très réussi, à mettre entre toutes les mains, celles des garçons et des filles.

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Marre du rose

Une petite histoire sur les codes fille/garçon qui ont besoin d'être bousculés. C'est vrai : pourquoi une petite fille qui aime le noir, les camions et a les cheveux courts serait un garçon manqué et non une fille réussie? Même chose pour le petit garçon qui aime jouer avec des poupées.

C'est simple et juste, avec de jolies illustrations aux couleurs vives.
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Marre du rose

Un album très bien pensé pour aborder les thèmes de la différences et des stéréotypes filles/garçons transmis par l'éducation des jeunes enfants (avec les jouets et attitudes notamment).
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Marre du rose

Je n‘écris pas de note de lecture pour tous les albums jeunesse que je lis, mais je veux garder une trace de celui-là, qui est une petite pépite. Contre les préjugés que l’on plaque sur les tout petits : quels jeux il faut aimer, quelles qualités il faut développer, quelles couleurs il faut porter, selon que l’on ait une zézette ou un zizi. La petite fille de ce livre est une vraie fille (elle le sait, parce qu’elle a les cheveux longs, une zézette et des barrettes brillantes), et pourtant sa maman lui répète qu’elle est un « garçon manqué ». Et elle ne comprend pas pourquoi elle serait un garçon raté et non une vraie fille. Un livre très équilibré, qui dit que l’on peut être une fille et aimer à la fois des choses dites de fille et des choses dites de garçon, et que c’est vrai aussi pour les garçons. Les questions d’identité de genre mises à hauteur d’enfant dans une réflexion bien plus complexe qu’habituellement, à travers une petite fille et ses copains aux identités bien personnelles, qui font fi des barrière que l’on y met habituellement. Un livre que je ne manquerai pas de lire et de discuter avec des petits élèves de 4 à 6 ans, voire plus, il y a vraiment beaucoup à réfléchir dans ce livre joyeux et profond. Une superbe réussite !
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Marre du rose

Véritable coup de cœur pour ce bel album qui aborde la question du genre avec délicatesse et subtilité. Une fillette se pose des questions sur sa nature réelle car ses goûts diffèrent de ceux des autres filles: elle préfère le noir au rose, les dinosaures aux princesses etc. Observant les enfants qui l’entourent elle cherche sa place dans cette société où la norme est dictée par les adultes.

Sujet très peu abordé en littérature jeunesse et que je trouve vraiment d’actualité dans notre société en pleine réforme scolaire où il est question d’un "ABC de l’égalité" à mettre en place dans les écoles…

Le texte est clair, concis et très facile d’accès pour les enfants dès 4/5 ans. Les illustrations sont très jolies et très représentatives. L’auteure fait comprendre aux enfants que chaque individu est unique, que oui la majorité des filles aiment le rose et les princesses, et les garçons les petites voitures, mais qu’on a le droit d’avoir des goûts contraires et qu’on n’en est pas moins une fille ou un garçon. Il faut s’accepter tel que l’on est, et les autres doivent apprendre à accepter la différence.
Lien : http://sirthisandladythat.wo..
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Marre du rose

Comment tordre le cou aux clichés et combattre les stéréotypes sans pour autant endosser le costume d’une féministe enragée ou d’une anti-sexiste révolutionnaire ?

Tout simplement en compulsant avec attention, les yeux grand ouverts et à l’écoute, l’album intitulé « Marre du rose » de Nathalie Hense chez Albin Michel jeunesse. Richement illustré, cet ouvrage coloré lutte contre les conventions en matière de différence fille et garçon et met à mal les goûts soi-disant attachés à l’un ou l’autre sexe.

Ainsi, malgré sa zézette et ses cheveux longs, notre héroïne revendique son amour immodéré pour le noir, les fossiles, les grues, les dinosaures et surtout les araignées, clamant haut et fort son aversion épidermique à l’encontre des poupées et autres princesses charmantes. Par ailleurs, elle rejette viscéralement cette idée préconçue d’être considérée par ses parents eux-mêmes comme un garçon manqué, voire « raté » et se présente avant tout comme une adorable fillette indépendante, drôle et pleine de ressources.

Rebelle ou provocatrice me direz-vous ? Certes, un tantinet, mais de prime abord vive, intelligente et terriblement futée, en capacité de nous faire sourire, rire et aussi réfléchir autour de ces préjugés que nous véhiculons tous, souvent bien malgré nous… éducation oblige…

Et, entre nous soit dit : moi aussi j’aime le noir, les voitures de course et les insectes et le rose… ça me sort par les yeux…

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Marre du rose

Une petite fille qui aime grimper aux arbres, aux brigands... se pose des questions. On lui dit qu'elle est un garçon manqué mais elle ne comprend pas exactement ce que cela signifie.

Ses parents ont une image très stéréotypé de ce que doit être une fille ou un garçon. Mais en regardant autour d'elle, elle voit que les choses sont beaucoup plus nuancées



Un bel album contre les clichés fille garçon. Avec cette héroïne qui réfléchit à ce que c'est que d'être une fille, mais s’intéresse aussi à ce qu'on attend d'un garçon et compare le tout avec ce qu'elle observe, on peut tous réfléchir à ces idées toutes faites qu'on a tous plus ou moins.

Si j'avais une petite critique, ce serait que cette petite fille n'est elle-même pas très nuancée. Elle n'aime vraiment rien des jeux qu'on attribue aux filles et déteste le rose. Il me semble que les enfants ont des goûts plus disparates que ça.

Mais c'est tout de même un très bel album, avec de belles illustrations qui dénonce efficacement les stéréotypes fille garçon.
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Marre du rose

Cet album d'Albin Michel jeunesse est écrit par Nathalie Hense. Vu son thème, il est plein de stéréotypes mais c'est évidemment pour mieux les critiquer ! Elle compare les garçons manqués à l'"étoile d'araignée", c'est presque un garçon (ou une toile d'araignée) mais ça n'en est pas un (une) ! J'ai trouvé ce jeu de mot enfantin assez amusant.

Du côté des illustrations, on retrouve le travail de Ilya Green qui a un style simple et réaliste qui correspond bien à la thématique. On ressent aussi la critique de ces stérotypes garçon/fille qu'elle met bien en avant.
Lien : http://litterature-jeunesse...
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Marre du rose

ce livre ma plus sauf que j'ai trouvé que c'était dommage de l'avoir lus trois foi

en CE1,ENCM1 et enCM2
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Marre du rose

Un album à haute portée féministe, qui donne peut-être l'impression de s'attaquer aux stéréotypes féminins, mais qui, surprise, s'attaque aussi à ceux des garçons.

Notre petite protagoniste le dit d'emblée: elle en a sa claque de la couleur rose, qui semble imprégner le genre féminin en entier. Adepte d'insectes, de sciences, de cabanes dans les arbres et du noir, elle a également des amis, eux aussi peut conformes à ce qu'on attend de leur genre. Elle a un ami qui peinture des fleurs sur ses autos, un autre qui fait des vêtements à ses poupées garçons. Ils sont doux, sensibles. Ils sont tous comme des "étoiles d'araignées", un terme qui revient dans l'histoire pour désigner ceux et celles qui ne sont pas exactement comme les autres.

J'adore les albums qui célèbrent les différences, surtout dans les deux sens des genres comme c'est le cas ici. C,est le premier album que j'ouvre qui évoque si directement le terme "garçon manqué" et j'ai constaté que le terme "fille manqué" n'existe même pas dans le jargon populaire...Quoiqu'il en soit, dans un cas comme dans l'autre, il est vrai que ce sont des termes péjoratifs, comme si on pouvait être un "sexe raté", ce qui impliquerait des "tares" dans les gouts, comportements et intérêt de l'enfant. Ce qui est bien sur absurde.

J'ai bien aimé les dessins également, plus BD que ce que je vois d'habitude et l’abondance de jeux de couleurs.

Même si votre petite fille adore le rose et les thématiques associées, il n'empêche que c'est une histoire qui mérite leur attention, ne serait-ce que pour aborder les limitations de genre qui subsistent encore en société.

À partager largement!
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Marre du rose

Marre du rose Nathalie Hense Ilya Green, Albin Michel jeunesse, 10.90 €



isbn: 2226186115



Dans ce livre là je jurerais que j’ai reconnu la fille d’une copine! ou une copine de mon enfance. Ou… en réalité pas mal de petites filles.
Lien : https://www.litterature-enfa..
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Une petite heure perdue

Une heure perdue mais pas pour les enfants. Leur pouvoir à s'échapper du monde réel pour partir vers des mondes merveilleux est immense. Non, pour les enfants, une heure n'est jamais perdue!
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Marre du rose

Un album tout simple, sur la question du genre, et de ce qu'on peut faire ou non lorsqu'on est une fille, ou un garçon. Une histoire finalement bien amenée, et écrite de façon intelligente, avec une bonne dose d'humour et de jeux de mots.

Bon par contre, je suis pas fan des illustrations, elles manquent de douceur, tant du point de vue des couleurs que des traits.
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Marre du rose

Très jolie histoire sur la différence et l'acceptation de soi. L'auteur n'oublie ni les filles ni les garçons, présentant chacun comme libre d'aimer ce qu'il veut malgré les pressions de la société, l'école et les parents. A lire !
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Marre du rose

Être fille, être garçon... cet album traite avec finesse et poésie de la question des stéréotypes... en pleine actualité! Merci aux auteur(e)s, notamment à Illya Green qu'on suit toujours avec plaisir!
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Marre du rose

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