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Critiques de Neil Jordan (13)
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Dans les eaux troubles

Dans les eaux troubles se présente comme un polar mélancolique mais derrière une intrigue langoureuse et insinuante, Neil Jordan décrit surtout les intermittences du cœur. En eaux troubles, le roman vire au fantastique pour interroger ce qui en nous ne veut pas finir.
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Dans les eaux troubles

Une histoire un peu confuse où le rêve prend quelquefois le pas sur la réalité.

Mais il y a la musique qui apporte une forte contribution à l'histoire ; le personnage principal est plutôt intéressant et la jeune fille, forcément, on veut la sauver.
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Dans les eaux troubles

Dans les eaux troubles est un roman étrange et déroutant, très agréable à lire.



Merveilleusement écrit – et traduit -, tout d'abord il m'a surpris. Je m'attendais à plonger dans un polar plutôt classique, mené par un « détective anglais expatrié dans une ancienne république soviétique ». Jonathan, pris dans les rets de la jalousie, mène de front le sauvetage de son couple et une affaire ancienne d'enlèvement. La ville où il oeuvre tout autant qu'il erre est écrasée de chaleur – et avec les températures que nous venons de subir ces jours derniers, autant vous dire que j'ai été totalement dans l'ambiance ! -. Mais tandis que cette contrée jamais nommée gronde de révoltes urbaines. Que quelques traits colorés un peu flous au loin deviennent à mesure des cagoules multicolores. Que des jeunes chaussés de Doc Martens détalent devant les matraques policières. Insidieusement, Neil Jordan sème le doute dans nos esprits alertes de lecteurs captivés. « Je sentais que quelque chose était sur le point d'exploser, de voler en éclats, de se briser, et j'espérais que ce n'était pas moi ». Une jeune femme au violoncelle exhale un parfum d'étrangeté. Sa fille s'entoure d'amies un peu trop imaginaires. Et le roman bascule mine de rien dans autre chose. Presque fantastique, mais pas entièrement, toujours maîtrisée, l'intrigue vibre sur le fil d'une corde d'instrument, du tranchant d‘un miroir sans tain, où la réalité serait en train de fondre, de naître ; de se dévoiler peut-être. Frontières poreuses entre les êtres, les dimensions, les époques, les histoires.



Neil Jordan nous promène dans ce roman au coeur d'une réalité savamment teintée de différence, et distille avec un talent consommé le vrai et l'illusion, le fantasme et l'émotion. N'en a-t'il pas fait un peu trop ? Ou au contraire pas assez ? Je me suis posée la question, durant la lecture. Mais en bouclant le cours de ces eaux troubles, en terminant le roman, je pense qu'il en a fait juste ce qu'il fallait. Merci à Babelio et aux éditions Joelle Losfeld pour cette lecture un brin enivrante.
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Dans les eaux troubles

"Je ne sais pas".

C'est la première phrase qui me vient en tête si on venait à me demander comment j'ai trouvé ce livre.

Il y a parfois des livres qui nous laissent perplexes. Des livres qu'on a ni vraiment aimé, ni vraiment détesté. Des livres dont on ne sait pas trop quoi penser, et encore moins l'expliquer.

Je suis tombé sur ce livre avec Dans les eaux troubles. Je vais quand même tenter de mettre quelques mots sur mon ressenti.



Je ne m'attendais pas du tout en fait à ça au terme de ma lecture. L'action y est peu présente. Je croyais que je lirais un polar, policier un peu traditionnel, avec sa dose d'adrénaline et d'intrigue, ce fut tout différent. Etre décontenancé comme ça n'est pas forcément négatif, bien au contraire, au final, ce livre a su me surprendre. C'est plutôt positif d'être amené dans une direction qu'on ne soupçonnait pas.



L'auteur nous emmène dans une histoire qui vogue entre réalité et imaginaire, au fil des pérégrinations du personnage principal, Jonathan, un détective privé à l'âme en peine, un peu perdu entre sa vie privée à la dérive et sa profession. Je regrette peut-être que l'aspect fantastique ne soit pas plus franc. On dirait presque que l'auteur n'ose pas assumer cet aspect du livre.

Les personnages présents sont très humains, j'ai beaucoup aimé découvrir leur(s) histoire(s).

L'écriture, elle est très efficace, et m'a beaucoup plu. C'est ce qui a en grande partie contribué au fait que j'ai lu ce livre assez facilement, sans m'ennuyer malgré le peu d'action. Le récit est assez intimiste et j'ai parfois eu le sentiment d'un certain voyeurisme en lisant certains paragraphes, qui peuvent limite mettre mal à l'aise.



Je n'ai jamais eu autant de difficulté à émettre une critique sur un livre. Je terminerai donc en disant que c'est un livre très agréable à lire, bien qu'étrange, qui met l'accent sur les interactions entre les personnages, qui sont très bien construits et touchants de par leur réalisme manifeste, et les sentiments qui les animent. Un roman plein d'humanité, assez triste dans l'ensemble, mais non dépourvu de certaines bouffées d'espoir bien cachées derrière la jalousie destructrice.


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Les ombres

Nina vient de mourir. Une main rude mais longtemps fidèle, de toutes la plus fidèlement amie, d'un coup de sécateur maladroit vient d'ouvrir un large croissant rouge dans le creux de sa gorge. De traîner son corps où nul ne le retrouvera jamais.

Nina est morte, mais son ombre perdure parmi les ombres de la grande maison grise au-dessus de la Boyne. Son regard suit les flots de la rivière dont les algues sont les chevelures d'autres femmes mortes depuis bien longtemps. Epie ceux qui vont venir pour tenter de comprendre, ou pour se souvenir.

Sa voix nous conte l'histoire qui fut la sienne. L'histoire d'une petite fille solitaire dans une trop grande demeure où rodait un fantôme, une ombre parmi les ombres. L'histoire de trois amis inséparables sur une balançoire au-dessus de la Boyne, d'un demi-frère rencontré trop tard, le demi, l'autre moitié de soi dont on ignorait l'existence. L'histoire de l'enfance disparue, des désirs qui s'éveillent en méandres complexes, des pertes irrémédiables, des fuites éperdues, des guerres qui déchirent, des retrouvailles qui enchaînent.

Une histoire terriblement triste et terriblement belle, à l'image de ce roman sensible, poétique, étrange, sensuel, cruel, fascinant, où les temps et les identités brouillent leurs frontières pour mieux dire ce mystère désolant et pourtant si intime que peut devenir le passé lorsque transformé, comme étranger à soi-même, on se penche sur ses reflets.



Le cinéma, et tout particulièrement le délicieux Breakfast on Pluto, m'a poussé à m'intéresser de plus près à Neil Jordan, qui se révèle aussi talentueux romancier que réalisateur. Les Ombres est son quatrième roman, m'apprend-on sur la quatrième de couv. Merveilleux : il m'en reste au moins trois autres (quatre en réalité) à découvrir !
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Confusion

En jouant sur le thème du double et de la quête d'identité, Neil Jordan joue la carte du secret et entraîne ses lecteurs dans un travail d'écriture dense et envoûtant. Une réflexion sur le soi confronté à l'autre, le désir de s'affranchir de sa propre vie, l'impression de vivre à travers un autre. Un thème de lecture habile, porté par une écriture précise bien que parfois lente et statique. Les personnages, parfois impersonnels, se perdent et se retrouvent dans une quête d'identité tortueuse où se mêlent habilement passé et présent, oeuvre de fiction et réalité. Une belle découverte.
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Dans les eaux troubles

« Dans les eaux troubles » est un roman troublant, comme une lente progression dans l'antre cérébrale de Jonathan et celle de cette ville dont on ne connaît ni le pays, ni la véritable identité.



Dès les premières pages, j'ai été happée par l'écriture de l'auteur, ces descriptions du fleuve aux eaux sombres, la chaleur poisseuse, les personnages entourant Jonathan, et Jonathan lui-même, qui se débat entre ses pulsions de jalousie remontant à l'enfance, sa vision du métier, et de l'enfermement dans une ville qui ne lui sied pas, ou plus.



On croise alors, entre autres, sa femme, archéologue qui s'inquiète pour leur fille et ses amies imaginaires, et aussi pour son mariage, un psy « viennois » qui conseille le couple à la dérive, une voyante qui navigue entre le monde réel et l'irréel, une jeune violoncelliste étrange et l'absente, Petra, cette petite fille disparue une décade plus tôt.



J'ai senti dès le début de ma lecture une progressive montée, lancinante, vers une ambiance irréelle, un peu hors du temps, qui n'est pas maîtrisée. J'ai pensé que le côté fantastique aperçu chez la voyante, Gertrude, allait s'approfondir jusqu'à gober Jonathan, et le lecteur tous entiers !



Au fil des pages, on entre dans l'histoire, même intimes, des personnes qui gravitent autour du détective privé, et on s'attache à eux, malgré tout. On aperçoit, entrevoit la jalousie de Jonathan se révéler partout, pour tout et tous (y compris pour un homme aimé par une autre, étrangère de surcroît).



C'est, je pense, dû grandement à l'écriture de Neil Jordan qui maintient toujours l'attention du lecteur, même si, parfois, il le ménage avec bienveillance. Car, oui, le roman n'est pas à proprement parler palpitant dans l'action.



Je l'ai déjà évoqué, c'est un tempo lent… intime, fantastique, profond, mais terriblement humain. C'est un roman mélancolique aussi avec ce clair-obscur qui semble être la clé de voûte de cette ville grise.



J'ai beaucoup aimé les descriptions de la ville, du fleuve, des gens, ce côté fantastique et fantasque, soudain quand un trésor d'archéologie vient semer la folie dans la ville, la musicalité (et Bach) qui surgit çà et là, entre passé et présent, et, également, l'ombre qui se profile doucement comme une filature bien menée.

En définitive, j'ai aimé me plonger dans l'univers de Neil Jordan, de cet anti-héros qu'est Jonathan, dans les méandres de ses états d'âme, dans les histoires de chacun, dans ce trouble permanent qui émane de certaines scènes.



On comprend alors que le murmure des morts, quels qu'ils soient, s'arrange pour coller aux vivants afin qu'ils soient guidés vers une autre rive (ou a-t-on tout inventé ?).



Il est à souligner que le titre anglais (The Drowned Detective) indique clairement le cheminement du détective.



Merci donc à Joëlle LOSFELD pour ce SP et pour toutes les autres parutions à venir de cette maison dont j'aime toujours la ligne directrice !
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Dans les eaux troubles

Dans une ville crasseuse d’Europe de l’Est, coincée dans une bulle temporelle post-communiste, coule une rivière brune et visqueuse. Un pont l’enjambe, sur lequel des anges aveugles sont sculptés. Serait-ce le fleuve des amours perdues que ces êtres de pierre ne sauraient voir, témoins estropiés des errances humaines et de leurs passions meurtrissantes ? A moins que ce ne soient les vérités d’un autre monde, jetées dans ces rues antiques et pavées au grès de la folie des dieux.



C’est imbibée d’une moiteur estivale éreintante que commence l’enquête de Jonathan, anglais expatrié et patron d’une agence de détectives locale lancé sur les traces de la petite Petra, disparue il y a fort longtemps lorsqu’elle était enfant. Rongé par ses problèmes de couple, Jonathan semble perdre pied au fur et à mesure que l’enquête avance. De moins en moins maître d’une situation qu’il ne parvient plus à gérer, il s’enfonce viscéralement dans les affres de la jalousie et de la rancœur.



Sa vie va pourtant basculer lors d’une rencontre impromptue sur le pont des anges aveugles : il va en effet sauver de la noyade une jeune violoncelliste aux charmes mystérieux et envoûtants.



La suite de ma chronique sur le site des Nyctalopes !
Lien : http://www.nyctalopes.com/da..
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Les Irlandais : La traversée du siècle

Voila un livre bien détaillé sur l'histoire des Irlandais. Histoire marquée de beaucoup de souffrances, de morts, de crises mais toujours d'espoir. A travers les textes on appréhende un peu mieux la vie de cet Irlande méconnue. Pour compléter cet ouvrage, il y a des centaines de photos historiques ou plus récentes en noir et blanc vraiment sublimes.
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Dans les eaux troubles

Quelque chose est entré dan la vie de Jonathan, qui n'était pas là avant. Cela a à voir avec l'absence, les eaux brunes et l'amour. Cela se passe dans une ville fantôme de la vieille Europe. Cela parle de mort et d'enfance, de musique et d'oubli. Neil Jordan signe un roman fantastique où l'on prend plaisir à se perdre.
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Confusion

Si ce n'est toi, c'est donc ton double!

Neil Jordan est très certainement plus connu comme cinéaste que comme écrivain! Et pourtant c'est par l'écriture qu'il s'est fait connaître. Comme ses films, sa production littéraire n'est pas très homogène. Alternance de bon "Ligne de fond" et de moins bon "Les ombres". Une de ses nouvelles ""Derniers rites" figure dans le recueil compilé par Marc Le Boucher "Anthologie de nouvelles irlandaises contemporaines".

Kevin se rend d'une manière qu'il souhaiterait incognito à l'enterrement de Gerald, un ami très proche, trop proche même. Il fait la connaissance d'Emily, sa fille, qui grâce à lui, espère en apprendre un peu plus sur l'homme qui fût son père. Une amitié un peu ambiguë a lié les deux hommes pendant quelques années. L'un et l'autre se ressemblaient d'une manière assez saisissante, au point que certaines personnes les confondaient. Il est arrivé plusieurs fois à Kevin d'avoir des problèmes pour des actes qui lui étaient entièrement étrangers! Mais il a aussi profité de certaines filles à la place de Gerald! La vie continue, plutôt amère pour Kevin, son père perd son travail, puis quitte son épouse qui, bien qu'elle soit une excellente nageuse, se noie! De chagrin pense-t-il! Mais du coup son père refait son apparition! Des mois de travail en Grande-Bretagne. Une fille Darragh, qui malheureusement perd la tête et doit être hospitalisée. La littérature sourit à Gerald qui devient un auteur connu et reconnu, mais la boisson commence à faire son travail de sape, sa plume se dessèche et le succès le fuit! Kevin, lui, est architecte, pas enthousiasmant, mais pourquoi pas? Il voyage au moins, et s'installe un moment à Berlin, à Londres. Puis c'est le retour à Dublin.

Les rencontres entre Emily, qui est enceinte, et Kevin deviennent de plus en plus nombreuses

jusqu'au jour où ensemble ils font une visite qui révèlera quelques secrets inavoués, car pour l'époque, inavouables!

Kevin Thunder et Gerald Spain sont les deux protagonistes de ce récit bien que le livre commence par l'enterrement du second. Tout les oppose, en particulier leurs origines, l'un vient d'un milieu modeste et l'autre d'une famille aisée, l'un habite le nord de Dublin, l'autre le sud, et pourtant ils semblent interchangeables. Et pour corser la ressemblance, leur odeur est très proche!

Dans la multitude des personnages féminins, en dehors de la mère de Kevin, femme humiliée, Darragh, qui sombre de bonne heure dans la folie, Dominic, un peu bohème, vit sur une péniche et travaille au zoo,où elle s'occupe des primates. Puis vient Loretta par qui le drame arrivera et toujours Emily et sa jeunesse qui semble triomphante.

Il est beaucoup question de littérature et d'écrivains dans ce livre, Joyce et Nora Barnacle, Yeats et aussi des auteurs de romans d'épouvante irlandais qui furent nombreux : Le Fanu, Mathurin et surtout Bram Stocker.

Ce livre est déroutant comme l'est parfois l’œuvre cinématographique de Neil Jordan. C'est à mon goût un peu touffu. Beaucoup de personnages et une chronologie qui parait n'avoir aucune logique font que c'est loin d'être une lecture facile. J'ai fortement pensé à son film tiré de l’œuvre de Patrick McCabb "Breakfast in Pluto" où les titres des chapitres s'incrustaient sur l'écran, chapitres très nombreux, mais courts. Je dirais qu'un manque évident de simplicité dans le récit nuit à la qualité de la narration et donc de ma propre appréciation. Un avis mitigé au final pour un livre dont j'ai l'impression d'être passé à côté.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Confusion

Ironiquement, Jordan a trouvé sa voix dans un roman sur deux personnes qui ont un trouble de l’identité.
Lien : http://www.books.fr/en-libra..
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Les ombres

L'idée que Nina revienne sous une forme de fantôme nous raconter sa vie et les évènements qui ont conduit à son assassinat m'a séduite. Seulement, j'ai été très perturbée par le style de l'auteur. Certains passages, très métaphoriques, m'ont tellement déroutée que l'histoire en devenait confuse, voire illisible. Si le but de l'auteur était de dérouter et perturber le lecteur avec sa multitude de personnages réels ou fictifs, on finit pas ne plus savoir, avec ses changements d'époque et de narrateur, il l'a atteint en ce qui me concerne. Du coup, ma lecture a été tellement laborieuse que je l'ai vécue comme une épreuve. Je n'ai jamais réussi à vraiment entrer dans l'histoire qui est pourtant intéressante et je n'ai pu ressentir la moindre émotion vis-à-vis des personnages.

J'ai lu des avis très positifs sur ce roman et je pense qu'il n'est tout simplement pas pour moi...




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