AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Nella Nobili (17)


Comme la Liberté qui était au fond d’un puits
La Beauté comme la lune s’y reflétait
On avait beau tirer sur la corde monter des seaux d’eau
Elle restait collée au fond obstinément
Et dans nos mains fiévreuses
L’eau coulait entre nos doigts avant qu’elle n’arrive
A notre bouche assoiffée et les quelques gouttes
Que nous portions à nos lèvres
Avaient un goût amer. Peut-être
Que ce n’était pas la meilleure façon
De goûter à la Beauté et à la Liberté
Mais nous n’en connaissions pas d’autres.
Commenter  J’apprécie          220
Jour après jour après jour
Vient l’usure la rage au cœur
Enfle et puis décroît et puis c’est dimanche
Commenter  J’apprécie          180
Le jour où Franca est partie
Nous avons fait silence
Et ce silence était violence
Ce silence couvrait le bruit
Mieux que les chants et les cris.
Commenter  J’apprécie          160
Enfance trahie. Mieux vaudrait
Donner aux enfants des prolétaires
Une éducation particulière.
Commenter  J’apprécie          140
Allongée sur la table
Blanche des mains au visage
(J’aurais voulu prendre sa place)
Bientôt viendra l’ambulance
Elle sortira d’ici
Pour ne jamais plus revenir. À midi
Nous avons déjeuné sur cette table.
Commenter  J’apprécie          110
Si par bonheur
On pouvait arrêter les bruits des machines
On entendrait la voix de mes compagnes
Chanter les chansons de la vie
Chansons d’amour chansons de tous les jours
Si par bonheur on pouvait
Ces voix qui chantent sont jeunes et jolies
Si par bonheur on pouvait arrêter
La voix de l’usine. Si par bonheur
Commenter  J’apprécie          110
Tu l’as aimée cette fille aux grands yeux
Dont j’oublie le nom mais je pourrais encore
Démêler un par un les fils châtains de ses cheveux
Toucher d’un doigt léger ses lèvres sa peau dorée
Perlée de sueur. Je pourrais encore
Boire ces perles ma liberté
Sans entraves.ma liberté
Sauvage

………………..
Jour après jour après jour
Vient l’usure la rage au cœur
Enfle et puis décroit et puis c’est dimanche.
Commenter  J’apprécie          50
Sur les murs de l'usine LIBERTÉ
Je n'écris pas ton nom
Commenter  J’apprécie          40
L'usine est un mur l'usine
Est une prison l'usine
Est un enfer l'usine
Est une punition
Quand on y entre à quatorze ans.
Commenter  J’apprécie          30
[...]
Vite vite changez de tablier
Enfilez celui-ci il est gris
Oubliez oubliez étouffez
Ficelez votre imagination. Laissez
Si vous y tenez vos larmes couler
De préférence dans les W.-C.
Commenter  J’apprécie          20
L’usine est un mur l’usine
Est une prison l’usine
Est un enfer l’usine
Est une punition
Quand on y entre à quatorze ans.
Commenter  J’apprécie          20
Plus loin. Il faut
Aller plus loin. De nous
De vous de ces horizons
De ces maisons de ces bruits
De ces pleurs de ces cris
Loin de cette vie. Il faut
Aller plus loin.
Commenter  J’apprécie          20
Entre midi et deux heures
La jeune fille absorbe la nourriture
Qui a le goût de la maison et qui la réconforte
Entre midi et deux heures
Elle sort un livre comme à l'école
Elle se cache pour le lire, pour ne pas montrer les titres

Pour ne pas vexer les autres
Elle lit quelques pages elle rêve
Entre midi et deux heures
Elle accroche à ces rêves ses pensées
Pour le restant de la journée
Commenter  J’apprécie          20
Comme le pain qui se partage
Je voulais partager la Beauté
Qu'on nous avait volée comme la Liberté
Commenter  J’apprécie          10
La flamme rouge or bleu soleil incandescente
Est composée de gaz et d’oxygène
Qui anime la flamme à partir d’un tuyau en cuivre
Relié au gaz de la ville
Tandis que l’oxygène qui souffle le gaz
Vient d’une bouteille en acier
Où l’air est fortement comprimé
A 240 atmosphères je crois. Mais le risque
D’éclatement étant minime
On peut la laisser à côté des jeunes filles
Le risque étant minime
Commenter  J’apprécie          10
Étais-ce pour moi que toutes ces femmes pleuraient ?
Était-ce pour la jeune fille morte ou pour l’enfant qui n’avait pu naître ?
Je ne sais pas. Nous allions toutes les unes derrière les autres
Avec notre pauvre vie sans trame avec notre roman à écrire.
Et nous n’avions pas les mots.
Quelle sécheresse quelle absence de mémoire !
Femmes sans visage dans un pays de nulle part
Habits gris, larmes sans douleur cœurs sans tragédie
Et cris perçants pour briser le silence.
Commenter  J’apprécie          10
Nella Nobili
Qui étais-tu, adolescente
Que je cherche sur les chemins
Inextricables de ma mémoire
Qui étais-tu dans ces années
Si lointaines dans ce pays
Qui était le mien dans ces cahiers
A peine jaunis et qui est-ce
Cette étrangère que je suis ?
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nella Nobili (27)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}