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4.2/5 (sur 544 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1984
Biographie :

Joseph Andras est le nom de plume d'un écrivain français, né Romain Mercier.

"De nos frères blessés" obtient le prix Goncourt du premier roman 2016 qu'il refuse de recevoir. Pour lui, la compétition est en effet incompatible avec l'écriture et la création.

Il séjourne régulièrement à l'étranger et vit au Havre.

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Qui sont les représentants en librairie ? Ces hommes et ces femmes de l'ombre, qui sillonnent les routes de France dans des voitures chargées de livres pour faire le lien entre les maisons d'édition et les librairies ? Elisabeth Segard, journaliste à Livres Hebdo, est allée à leur rencontre pour brosser le portrait robot de l'une des professions les plus discrètes et les plus influentes de la chaîne du livre. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur de la Goutte d'or, à Paris, pour y découvrir la Régulière, une librairie-café présentée par sa fondatrice Alice et par l'écrivaine Chloé Delaume, au micro de Lauren, comme “une véritable oasis de culture”.Enfin, la clique critique de Livres Hebdo se réunit pour vous parler non seulement de ses coups de coeur de février, mais aussi de ce que ces livres dessinent dans le paysage éditorial de ce début d'année. Entre essais, BD et romans, les genres sont variés : Histoire de Jérusalem, de Vincent Lemire et Christophe Gaultier, publié aux Arènes ; Littérature et révolution, de Joseph Andras et Kaoutar Harchi, publié aux éditions Divergences ; Insula, de Caroline Caugant, publié au Seuil ; Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, publié chez Albin Michel ; Rousse, de Denis Infante, publié chez Tistram ; Abrégé de littérature-molotov, de Macko Dràgàn, publié chez Terres de feu. Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Enregistrement : janvier 2024 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Voix des intertitres : Antoine KerninonProduction : Livres Hebdo

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Citations et extraits (178) Voir plus Ajouter une citation
Ahmet me dira ne pas se souvenir du jour de l'attaque de leur village. Rapports, articles, ouvrages : je ne trouverai aucune information détaillée sur Zivik. Ce dont il se souviendra nettement, par contre, c'est « du sang des gens mélangé au sang des animaux ». Il avait huit ans. « Ça a été terrible.» Firdevs me dira : « Notre mère nous parlait tout le temps de cette histoire. » Leur mère me dira : « Si on pouvait se comprendre avec la même langue, si je vous racontais tout ce qu'on a vécu, vous ne me croiriez pas. C'était notre première maison, sur nos terres à nous. Quand l'État a rasé tout le village, j'étais enceinte. J'ai caché les enfants dans une grotte. »
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´L'Orient’ est la ‘province exclusivement masculine’ du voyageur et de l'écrivain : par les pleins et les déliés de sa plume, les femmes sont transformées en ´créatures à fantasmes’. Said, lisant Flaubert, relevait : la femme orientale ‘ne parle jamais d'elle-même, elle ne fait jamais montre de ses émotions, de sa présence ou de son histoire.
C'est lui qui parle pour elle et qui la représente´.
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On accueille parfois certains êtres dans nos cœurs avec toute la confiance dont nous disposons, sans songer un instant au fait qu’ils pourraient, un jour, nous tromper ou nous décevoir.

Nûdem Durak
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Au mois d'octobre 2020, le sous-commandant Galeano
- anciennement Marcos -, théoricien et porte-parole de l'armée rebelle, lançait, dans un communiqué adressé à qui voudrait bien s'en saisir sur la planète : ceux qui s'en prennent aux indigènes mexicains, ce sont « les mêmes qui pourchassent les Mapuches, les mêmes qui massacrent les Kurdes, les mêmes qui détruisent la Palestine, les mêmes qui tirent sur les Afro-Américains, les mêmes qui exploitent (directement ou indirectement) des travailleurs un peu partout sur la planète, les mêmes qui cultivent et vénèrent la violence de genre, les mêmes qui vouent l'enfance à la prostitution, les mêmes qui vous espionnent pour connaître vos goûts et vous vendre ceci ou cela - et si rien n'est à votre goût, eh bien on fera en sorte que cela vous plaise quand même -, les mêmes qui détruisent la nature ».
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L'art est la voix du peuple : je m'y vouerai, consciente des responsabilités morales que cela suppose. L'identité du peuple, voilà le combat que nous allions mener. Cette identité est la mienne. Je prendrai donc les risques nécessaires et j'avancerai quel que soit le prix à payer : c'est la promesse que je me suis faite. Le chemin sera sans fin. Tant de héros, tant d'âmes nous ont déjà quittés pour rejoindre l'éternité. Le monde entier doit les connaître : je serai de celles, de ceux qui rendront ça possible.
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La mort, c'est une chose, mais l'humiliation ça rentre en dedans, sous la peau, ça pose ses petites graines de colère et vous bousille des générations entières (p.61)
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Fernand a été torturé toute la journée ; il en a donné trois. De quelles matières sont donc faits les héros, se demande-t-il, attaché au banc, la tête en arrière ? De quelles peaux, de quels os, carcasses, tendons, nerfs, étoffes, de quelles viandes, de quelles âmes sont-ils fichus, ceux-là ? Pardonnez, les camarades...
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Les morts n’habitent les lieux que dans l'esprit fabulateur des vivants : “ci-gît“ obstrue l’imagination, “ici a vécu“la stimule. Des mouches déposent leurs oeufs puis les asticots, bouffant les tissus, cèdent place à tout un fatras d’os – de leur poussière, bientôt, nous esquissons des flèches aux parois du dédale qui nous tient lieu de vie.
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Il ne sait presque rien d’elle mais ce qu’il en sait suffit bien amplement.
Inutile de lester un cœur battant.
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Puis dans les océans les bactéries s‘en iront créer Dieu. Les racines et les insectes font des ombres sur les terres émergées qui feront les continents qui feront les nations. Les poissons enfantent les primates qui se dressent sur leurs dix doigts pour tracer aux parois des dessins d'une beauté sans pareille. Ceux-là n’ont pas encore la sagesse que nous prêterons mais le crâne chaque jour un peu plus rond. Leurs pas ne sont pas épais des cités que nous lèverons un jour dessous le ciel. Mais déjà nous capturons les lourdes bêtes au cornes creuses et traçons des signes sur de l'argile. Nous bénissons le fer et déchaînons les sabots de nos armées. Nous rassemblons des rives et bâtissons des remparts. Nous brûlons les champs au sein desquels nous savons nous aimer en frottant nos chairs comme nous frottions la pierre. Nous élevons des empires et jetons à l’eau les voiles qui étoufferont les coeurs au loin. Nous enlaçons les peaux que nous dépeçons le soir venu et prions les saintes pour fleurir les putains. Nous chantons les amours disparues et perpétuons la race. Nous marquons au feu les humains dont nous disons qu'ils n'en sont pas. Nous couvrons d’or les quelques uns et de sueur tous les autres. Nous saisissons au col un roi pour lui demander pourquoi nous ne le sommes pas tous, roi. Nous croisons de gris le vert du vaste des forêts et raturons l’horizon de hautes fumées noires. Nous jurons que la Terre n'aura bientôt plus aucun secret.
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