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Citations de Nicolas Bonnafous (328)


Je les sens tout le temps ces ombres qui ne
cessent d’approcher. Ce qu’elles veulent, je
n'en sais rien, je ne veux rien savoir du vent
qu’elles revêtent et de leurs stratagèmes pour
nous caresser et prendre possession de
l’âme...
Leurs colères sortant des langues de feu, et
chaudrons de guerriers mis à mort, derniers
assauts criant toute la haine de mots
ciselants,
Traces de choses non accomplies...
Immense espoir d'un écho étrange.
De mon Âme qui d'un grain à l'autre de
poudre d'or alchimise l’échelle du ciel.
Je me hisse le long de ce faisceau de lumière
qui frappe le sol de ces vitraux,
Un corps lourd de pesanteur, ça cherche à
s'échapper...
La méridienne réchauffante du solstice
d'hiver revient à sa source,
Je suis mort dans la lumière, parti avec le
jour...
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Ne laisse pas le cours du monde définir ce
que tu es,
Ce ne sont ni les dorures, ni les discours des
hommes aux mensonges cathodiques, ni la
position sociale qui te définissent, bien au
contraire...
Les hautes positions aveuglantes sont
d'autant plus fragiles qu'éphémères, et offretoi la force au possible de ne leur donner
aucune autorité sur toi.
Ne lutte pas non plus dans de fausses
ambitions.
Seul à advenir, le parfum des fleurs sous la
terre tout un hiver préparer son élixir...
Deviens ce que tu es...
Sans relâche sous le froid de l'hiver,
Cherche désespérément à retrouver le souffle
de la vie.
Celui qui donne de l'inertie à toute la vie sera
le chemin,
Et deviens enfin ce que tu étais déjà...
Sans fausse espérance,
Sans faux-semblants,
Et sache que simplementChacun de tes souffles balaye le précédent...
Et toutes suppositions de gloire terminent
effilées entre tes lèvres pour revenir au
monde...
Au point mort de la vie, l'inspiration gonflera
à ses fins les sentiments du monde que tu
ignores,
Ne prévois rien d'autre que la confiance qu'il
advient des choses surtout si tu ne les
comprends pas...
Le temps des Dieux n'est pas le temps des
Hommes...
Ceux qui font et défont nos illusions
n'utilisent pas de mots.
Et débarrassé de tout fade pensée,
Tu apparaîtras assis, désaltéré et cristallin...
enclin à toutes les choses venantes.
Sous toutes les dunes du désert,
Les pères et les docteurs t'ayant soutenu de
toutes les prières de par les siècles
s'effaceront
Et la fraîcheur de la nuit alternant toutes les
douleurs te permettra de supporter le feu
parfaitement ajusté de ton supplice et de ta
désespérance...
Quand tu seras vide et desséché, une sphère
d'ailes prenant possession du vent de ton
faible souffle comme une voile claquantepour un laisser-aller... la nouvelle direction
de ce que tu deviens...
Et si vraiment jusqu'à ton esprit et tout
autour, tout s'effondre et te lâche...
N'oublie pas,
l'âme désespérée est une chrysalide
qui se détache...
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Nicolas Bonnafous
Un de mes grands plaisirs est de me lever tôt
et d'aller dans l'église la plus proche...
Se lever avant le soleil et avant la lumière
sur le monde,
Dans ce lever du jour venant, déambuler à
travers les nefs chuchotantes aux sons des
prières nimbées...
Observer les trésors de l'art vivant animés à
la lumière des bougies,
Les tableaux et les statues réalisés par les
Hommes et la ferveur qu’ils y ont logée...
Les gens du sacré tout absorbés d’intensité
en prière, assis près de leur chapelle et du
saint préféré.
Silencieux... vient le chant de l'Homme...
Espoirs et désespoirs immenses entre ciel et
Terre... dans un petit lieu...
Se recroquevillent s’enroulent et s’élèvent...
Les Flammes des bougies fumantes et
odorantes d’encens, emportant la foi sous la
coupole du ciel,
Et avec eux les doléances des Hommes...
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Je suis né trois fois...
Et à chacune de ces naissances teintées d'un
souffle éblouissant, j'ai dû abandonner ce que
je pensais être...
L'aube évaporait la brume de la nuit
accumulée. En rotation de cette ligne du jour,
une fois passée la frontière...
Je devenais le monde
à chaque fois un peu plus
Vaste...
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Je ne comprenais pas la chose, dans les faits il ne s'était rien passé...

Juste une vessie de porc gonflée et croûtée de cuir, aplatie et posée dans l'herbe...

Tu posais le ballon avant la ligne blanche il ne se passait rien. Tu le posais après la ligne :
hurlements et foules en liesse...

Tous criaient de joie
comme un seul homme…

Une pulsation sanguine poussait… et éclatait de cette arène en guerre terrifiante, une artère hurlant sa haine violente contenue par toutes les lois et son rang social… Faites de coups de bleus et de sang unifié. Une nouvelle force étrange liait le groupe et la foule. C'était du rugby...

Mais des lignes, des illusions et des mythologies. J'en voyais partout...

Alors tu te conformes aux lignes
aux bras levés,
aux fêtes aux mythes… et aux lois de ce qui
m'apparaissait, illusions collectives...

Longtemps se fut des illusions claires et les
illusions quand tu les vois tu perds le goût et
l'intérêt pour les choses et la vie...

Mais quand tu nais enfant avec cette lucidité,

Les illusions
et les mythologies se confondent...

Il faut du temps et de la réflexion…

Beaucoup de pertes de souffrances
et d’amours

et s'effacer soi-même…

Et s'apercevoir que derrière les modes, qui apparaissaient illusoires,

Derrière tous les réflexes les accents et
les célébrations...

Se cachent de longues mémoires liant les hommes...

Comme les gros accrochent les maillots.
On agrippe et on lie les ingrédients
d'une bonne mêlée humaine. ..
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Chaque fois que je m'écarte du monde pour le vrai monde je suis heureux… pleinement heureux

Mais le monde des hommes se glisse partout et te rattrape… il vient parfois dans les belles marches en forêt se rappeler à toi et tu n'y échappes que rarement… dans le cours d'eau contournant les pierres polies… en observant de près la mousse fraîche ou en caressant un arbre droit et fort impassible… équilibre du temps tendu vers le ciel et ses particules mystérieuses

Une facture… un problème quelconque amène une pensée… et une autre sur les choses ou la santé et les obligations dont tu n'as que très peu de prise et plus d’énergie

L'automne arrive et avec lui, la semence des grands Chênes apportant les larmes d'abondance à ce qui viendra…

L'instant d'un livre ouvert… sans page ni écriture liturgie de mémoires petit vent frais dans la nuque, caresse du monde… et retour au vrai monde ...

Je ne pense pas que nous prenions de grandes décisions… Nous poussons des actes à forcer le monde et le contraindre et corresponde à nos désirs …

Mais un amalgamé de choses se juxtaposent... teinte et matière de petites choses s'agglutinent qui dépasse l'entendement et la façon dont les choses soit prêtes à jaillir…
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L'ombre de la nuit cessait...
De toutes les nuits celle-là fut particulière
La lune toute ronde
Illuminait le sombre ...
Elle emportait de son cercle de lumière parfait
Ce qui lourd à l'intérieur de soi
Ne se nomme pas
Et ne se pleure pas...
Une tête puissante de taureau ailé
formait un nuage...
Elle glissait avec les mémoires vives
vers la mer reliée….

les mémoires de la mer reliée…

Cette poésie a ouvert le roman
La civilisation des poètes
« Les mémoires de la mer reliée »
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Se hisser au-dessus de soi en ramenant à la surface le lourd chariot de l'humanité est l'objet de ces écrits, l'humanisme a été maintes fois pensé et décrit, si le geste envers l'autre est devenu central dans la démarche de l'humain vers l'humain. Sculpter sa propre sculpture reste la route à emprunter la plus engageante et exigeante pour ne pas se laisser aller à sa propre colère au jugement à l'emporte-pièce et aux basses besognes qu'une société infantilisante culpabilisante et frustrante t'impose.

De cette époque comme... toutes les époques…

De petites choses quotidiennes entre lutte et acceptation donneront l’indépendance qu’il faut peu à peu conquérir avec force et courage, tu les reconnaîtras au sentiment de la justesse que tu donnes à tes actes ou la spontanéité de tes colères.
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As-tu déjà recouvert ton corps à la recréation de toutes les feuilles d'automne ?
Sous cette odeur de retour et sans plus bouger du tout, le corps celui-ci, retourne lentement s'enfoncer dans la terre...


Théorie des champs unifiée.
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La lumière est le premier Dieu


À son contact se dissolvent
les œuvres de la nuit…

Ses versets de silences célèbrent ce qui vient…
que nous ne connaissons pas encore...

En attendant les révélations de l'aurore...
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Douleur lancinante

Parfum de nuit...

Pauvreté de corps

Et homme plié...

Sans nom

Transparence et compression

Attente et dispersion...

Et à chaque dispersion… une nouvelle menace,

le retour fugace de la bête sombre...
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La femme au grand corps

Tu m'es apparue marchant lentement et les pieds légèrement ouverts. De ces femmes qui enfantent la rondeur de la vie comme on met au monde de leur vivant aussi, les autres…

Je n'oublie pas la première fois où j'ai entendu ta voix douce et déployée dans l'église de tristesse près du cours d'eau au petit village des pierres polies. Je savais dès le premier son résonnant sous la voûte du ciel que tu avais une grande Âme

De ces Âmes au grand corps résonnant au-delà de soi et ouvre les horizons d'un tympan auréolé
Le son du temple,
Poésies sibyllines,
Chuchotées sur le champ de bataille aux oreilles du monde unique :

Un seul chant, poésie…
Apaisant…

Vous serez sibylle sibyllines ; et sibyllines sonnant le grand corps au Panthéon de mes feuillets de mystères et précieux liants de mes éblouissements
Glissant la poésie partout
en volutes et gestes gracieux
tissant les chapitres
de la bibliothèque du monde,
aux cheveux ramenés derrière l'oreille

De toutes les poésies Femme au grand corps et cariatides, tu es le socle du monde Samothrace

Et par quel mystère la vie pose sur le bord du chemin ces statues de vent ?

Femme au grand corps ordonnant et axe du monde

Semeuse

Tendrement

Mamie, Maman, Femme, Fille, Amie


à Colette Vianez
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Mes douleurs et fatigues ralentissent cruellement le volume des statues bloquées
à l'intérieur de moi
Des images infinies et installées, lignes et courbes donnent toutes les forces irréelles
des chants de la terre
La femme au grand corps s'incarne de jour en jours, je tourne autour et tourne en moi,
les mots qu'il me reste incarnent
les pierres d'absences
D’un très long voyage transporté sur les ruines du temps où mature pour voir et faire toutes les choses contenues dans mes rêves éveillés
et tisseurs des temps
Je me retrouve au bord d'un rivage
sans pouvoir entrer dans l'eau
Y tremper un pied ou les chevilles
ne m'intéressent pas
Les mers d'huile sont faites pour les frites
pas pour les Hommes d'aventures
Et je me nourris de la confrontation du monde retourné à sa source traduisant une simple encre et un pauvre papier

Les secrets de la haute mer
en restant sur le rivage...
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Non rien ne se délite


Seule la rivière des hommes débordante hors de cadres et sauvages d'éclats...

Harmonise le retour de la terre...au ciel

Le silence des oliviers lui,


Là… pour une nuit d'amour récrée le monde
De son mystère

De sa seule certitude matinale...
Au temps engendré

Tout est basculant…


La terre au bord du bout du monde équilibrée
Il n'y a pas du tout de vent ce soir...

La rivière du monde est un fleuve large
aux limons étendus,

où les strates de ses eaux déposent parfois
de nouveaux rivages et civilisation…
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La bête au pied fendu loge dans l'or des autres
Je répète l'or des plafonds ciselés
furent collés au sang des petits
Les yeux bleu électrique
noyés de mots et d'instructions
Rendent la peur malléable
Mes grandes consultations se terminent en monologue masturbatoire,
Je suis président de la République
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J'ai posé des poèmes au bord du monde
De simples mots faits de leurs racines oubliées
Pas des poèmes en papier ni en textes faits pour les étagères
Mais ceux que je souffle par ma main poussée au vent du monde le cœur pur…
Pétales éternelles…
Langue ancienne de premières pensées
Verbe des peuples sans écritures
à l'écho du monde
Tous les mots sont de trop...
Mes mains fraîches dans le ruisseau du monde coulant n'ont plus besoin de courir les partitions de l'aurore
Sans attente du retour au temps long et de la nuance à la tempérance mon œuvre ...
Je l'assume pleinement mon œuvre religieuse au travail continu de seconde féconde où tout peut se suffire au temps présent, chaque larme est une peinture, chaque frisson dans le corps sculpte les nuages qui chuchotent le chant aux oreilles du monde et cisèle l'architecture des harmonies !!!
Ho mon oreille absolue merci de la mort passagère que vous m'avez offerte
Je suis le nourrisson qui meurt à chaque
instant...
Et des retours à la guerre incessante de la raison
Homme...
Il faudra avoir le courage de dire, je ne sais pas, il est possible, ou peut-être...
Ce n’est pas grave, et même que nous arriverons à nous hisser au-dessus de nous-mêmes et au-dessus de nous, tous ensemble et meilleurs, s'apercevoir que nous nous précédions déjà et que c'était possible
Il faudra vivre avec les hommes, près de leurs colères secouées par la vie
et auréolées de manquements,
Tu porteras leurs cœurs imparfaits comme tu portes tes propres colères et ton cœur d'homme aussi imparfait
Sans clouer les Hommes à leurs fardeaux déjà bien lourds et ancestraux
Chante la musique que tu entends au creux duquel tous les fardeaux se déposent
Celui qui meurt maintenant, nouveau-né
Chaque instant nourrissons
Les poèmes déposés au bord du monde,
qui tissent des hommes..
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Efforce toi...comprendre n’est pas accepter…
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En sculptant sa propre sculpture, nous atteignons les grands espaces de solitudes

Les nécessaires…

Sur le chemin sans trace à la direction de l'intention encore floue, mais instinctive

Il est possible que rarement de partager l'indicible

Les mots à ce moment deviendront tous limités voir inutiles…

De nouveaux dialogues apparaissent, il faudra avoir l'acuité aiguisée et disséquer ce qui se présente, comme erreurs, murs, et voir les finesses ouvrir les grandes portes de ta vie…

Les abîmes et les cimes seront les aspérités du monde, un compagnon, une langue nouvelle au combat sans repos. La résonance des phrases du monde dictera un parchemin et tu t’emploieras à traduire à tes semblables la surface du monde les formes et les matières à rapprocher du cœur de ce qui semble être le plus juste un battement de l’horloge comtoise

Sentir le vent de la vie se hisser au-dessus de soi vers la surface…


À Mamie Adrienne
les contre-poussées de l’horloge comtoise
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Si laisser le hasard de peindre est une œuvre, où jeter des lettres en l’air en espérant en écrire un livre, que penser du monde et de la force que l’on donne à nos tentatives et nos errances…

À la route entravée qui articulera un point de bascule de tout le corps, l’esprit et au-delà…

La vie pleine et immense…

Prendre au minimum une direction et s'y employer, guider les fluides et choisir un outil.

Laisser passer la volonté ; ce fantôme opaque qui n’articule que lui-même en boucle. Et se perdre, abdiquer soi-même et ses plans, et devenir plus grand que le monde,
plus grand que ses propres idées et celles du monde changeant. Quand la justesse semble avoir incliné la table au niveau du petit lac où s'est formé au centre de la toile gondolée, une couleur unique sans éclat…

Sans direction, sans élan… tous les pigments se mélangent et finissent par se perdre et n’offrent qu’une étoile éteignant l’inertie…

Si le hasard peint à sa place quelle intention donne le peintre ?
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la grande inspiratrice


Le vent de la nuit a peint le monde bleu encré

De ses pages déclinantes
aux recoins des enfers

La couleur de l'univers
a teinté les plus grands mythes…

La mort…

La grande inspiratrice…
signe ses plus belles œuvres

La douce chaleur de la route passe les fossés et colonise la faune aux yeux brillants…

Lignes, aplats et contre-poussées qu’il faut avoir le courage d’affronter

Le manuscrit du monde écrit ses mystérieuses partitions à l’aube

Les conjugaisons de l'aurore inclinent de lents mouvements et poussent dans les replis de petits pigments ; un monde lisse et soufflant quelque part…
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