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Citations de Nicolas Kayser-Bril (13)


Une autre légende au cœur de l'imaginaire de Coca-Cola, ce sont les soldats de l'armée des États-Unis, les G.I.'s qui réclamaient leur Coca avant d'aller sur le champ de bataille affronter les troupes de l'Axe. Cette histoire est vraie ; La Coca-Cola Company a effectivement fourni des millions de bouteilles à l'armée, à la fois parce que ses dirigeants flairèrent le bon filon et parce que les soldats et les généraux le demandèrent. Une fois la guerre finie, Coco-Cola collecta le plus de témoignage possibles sur l'amour que les soldats US portaient à leur bouteille, nourrissant ainsi le mythe. Et pour cause : la firme devait faire oublier que, pendant la guerre, elle fournissait aussi les soldats allemands.
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La liste complète serait longue et prête parfois à sourire, mais les conséquences du management par objectifs peuvent être tragiques. Dans le secteur de la construction, en France, les équipes sont souvent récompensées quand elles n'ont pas d'accident. Résultat, les ouvriers sont incités à cacher leurs blessures et font pression sur leurs collègues pour qu'ils en fassent autant. En 2004, Nicolas Sarkozy créa une prime au mérite pour les policier.es. L'un des critères était le nombre d'affaires élucidées. Les arrestations d'étranger.es en situation irrégulière ou de consommateurs et consommatrices de stupéfiants augmentèrent en flèche, puisque, dans ce genre d'affaires, le coupable est immédiatement identifié. A contrario, le système décourage les commissariats d'enregistrer des plaintes plus difficilement élucidables, comme les viols.
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Les bullshit jobs, ce sont des emplois ou des tâches profondément inutiles, mais dont les exécutant•es prétendent l’inverse, que ce soit par contrainte ou par crédulité.
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Les lecteur.rices les plus assidu.es en cours d'économie me feront remarquer que tout cela est bien normal, que c'est là le principe même du capitalisme libéral. Des entrepreneurs avisés ont crée un nouveau produit et s'enrichissent avec, et tant mieux si les producteur.rices de café sont un peu moins mal traité.es au passage. Mais c'est bien là tout le problème. Pendant que les dirigeants de Malongo profitent de leurs villas avec piscine dans la vallée du Var, les petits producteurs à l'origine de leur fortune continuent de trimer sous le cagnard du Burundi, de Cuba et d'ailleurs pour gagner des clopinettes. Cet échange inégal, dans lequel des blanc.hes européen.nes profitent du travail des racisé.es, n'a rien de nouveau. Qu'on lui colle l'adjectif «équitable», en revanche, est très problématique.
C'est l'innocence qui fait le crime, écrivait James Baldwin. Le commerce équitable, c'est en grande partie une fabrique d'innocence, un générateur d'ignorance, dans laquelle la plupart des intermédiaires - organismes de certification, distributeurs et marques- essayent de cacher plus ou moins consciemment la véritable nature de leur commerce. Payer quelques centimes de plus des producteur.rices ne les sortira jamais de la pauvreté. [...]
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[...] Leur étude montre que les garçons nés de parents riches avaient une chance sur deux d'être eux-mêmes riches à trente ans s'ils étaient blanc, mais seulement une chance sur cinq s'ils étaient noirs. L'écart persiste même en tenant compte du niveau d'éducation des parents, de leur situation familiale, etc. Seul le racisme institutionnel semble être responsable de cette différence. Par exemple, les enfants noirs ayant grandi parmi les 1% les plus riches des Etats-Unis ont autant de chance de se faire arrêter et emprisonner que des blancs issus de familles parmi les 30% les plus pauvres.
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Les bullshit jobs sont à l’économie classique et néoclassique ce que l’ornithorynque était à la biologie prédarwinienne. Ils ne rentrent pas dans les cases autorisées.
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Le thé est la seconde boisson la plus consommée au monde après l'eau. Il n'en fut pas toujours ainsi. En France l'immense majorité de la population n'en buvait pas une goutte avant les années 1980. En Angleterre, le pays qui fit du thé une boisson globale, il ne devint populaire qu'au 18° siècle. Même en Chine, son pays d'origine, la tradition du riz ne remonte qu'à un millier d'années, trois mille de moins que celle de l'alcool de riz.
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Bien sûr, les colonies ont aujourd'hui presque toutes disparu. Pourtant, la division raciale du travail reste la même qu'il y a un siècle : les blanc.hes mangent ce que les racisé.es font pousser et récoltent. Tout comme le colonialisme remplaça l'esclavage pour organiser la suprématie blanche, de nouveaux mécanismes et de nouvelles idéologies arrivèrent dans les années 1950 pour permettre aux blanc.hes de continuer à dominer - en toute bonne conscience.
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L'oublioir fonctionne à merveille. En 2007, un petit président français pouvais déblatérer tranquillement, à Dakar, que « le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire.» Sans doute ce président oubliait-il que ses prédécesseurs avaient été très actifs pour anéantir les cultures africaines, pour voler leurs symboles religieux et les exposer dans des musées d'«art primitif», oui encore pour chasser les Noir.es des commémorations, des livres d'histoire et des programmes scolaires.
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La promotion au mérite remet sans cesse en cause la hiérarchie d'une organisation. Au contraire, les bullshit jobs, puisqu'ils empêchent toute action, sont profondément conservateurs et permettent de cimenter les relations de pouvoir.
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Écrire une histoire des liens entre la race et l'alimentation m'a semblé une évidence, notamment parce que le racisme est lui-même, en grande partie, la conséquence des pratiques alimentaires de nos ancêtres.
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Pourtant les races existent bel et bien. Non pas qu'elles aient une existence biologique, pas plus que les religions. Mais tous les Français sont capables de reconnaître l'identité raciale de leur voisin, de leur collègue ou de leur restaurateur. La race est une construction sociale d'une solidité incroyable.
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Les affaires sont les affaires, et après tout ce n'est pas la lutte pour la justice sociale qui remplit le tiroir caisse.
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