Nina Varela

L’humanité dépend de la manière dont vous agissez, pas de la manière dont vous avez été créée.

Elle détestait songer à lui de cette manière. Mais, la dernière fois qu'Ayla avait eu un point faible, il l'avait détruite. La mort de sa famille n'avait pas fait d'elle une personne, mais un fantôme, une coquille brisée, une carcasse. Les parties d'elle qui avaient survécu étaient salies à jamais.

Crier avait l'impression d'avoir réussi à capturer un papillon dans ses mains en coupe et qu'il battait à présent frénétiquement des ailes.
"Vous m'avez convoquée ?" demanda Ayla.
Sa voix était basse, légèrement rauque.
Peut-être le papillon était-il en réalité une guêpe.

– Tu ne l'es pas, répondit immédiatement Crier. Tu n'es pas une lâche. Jamais de la vie. La force n'est pas mesurée à sa capacité à faire du mal.

Crier wanted to study her like a map. Draw an easy path between all the specific yet scattered points of her.

« Parce qu'il y a des choses pour lesquelles mourir en vaut la peine.
— Nan, répondit Hook et il roula des épaules, se tourna d'un côté puis de l'autre, étendit ses bras au-dessus de sa tête et se secoua. Parce qu'il y a encore des choses pour lesquelles la vie vaut la peine d'être vécue. »

Tu es la lumière des étoiles, le vieux paradoxe : si l'Univers était statique, je pourrais me tenir n'importe où dans ce monde, et je jure que je finirais par poser les yeux sur toi. Je jure que je te trouverais dans la plus noire des nuits.

Il est impossible pour un arbre de pousser sans racines. La même loi s'applique à la civilisation. Aucune société n'est créée de toutes pièces ; la nature des sociétés est de croître, Organiquement, de ce qui les a précédées.

Elle savait que Crier était courageuse et brillante, têtue aux pires moments possibles, drôle d'une manière qui n'était pas évidente à moins de savoir où chercher. Elle savait que Crier n'était ni un livre, ni une carte, ni rien qui puisse être lu une fois et connu dans son intégralité. Rien de fini de la sorte. Elle n'avait pas de commencement, pas de fin, pas de paramètres; son corps n'était pas sa vérité. Crier était aussi vaste et infinie que les champs de glace, la mer noire ou le ciel nocturne au moment où les étoiles commençaient à apparaître. Ces premières et minuscules taches de lumière.

Elle avait lu des choses sur les cœurs brisés dans des centaines d'histoires humaines différentes. Elle avait toujours cru qu'il s'agissait d'une métaphore, de poésie sur la douleur. Mais, alors qu'elle était assise là, dans le noir, les gardes détruisant ses livres et son propre esprit la torturant avec l'image d'Ayla couteau à la main, Crier avait l'impression qu'elle était réellement en train de se briser. Des fissures se formaient dans son cœur, la souffrance en dégoulinant comme de l'encre renversée, d'un noir profond et toxique.