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Critiques de Nuria Sayago (34)
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Comme le disait Nicolas Sarkozy « l'Afrique n'a pas d'Histoire », et comme le disait Emmanuel Macron « les Africains n'ont pas de passé ». Hein, quoi ? En gros bourgeois pétris de gros préjugés, ils nous auraient menti à l'insu de notre plein gré ??? On ne s' y attendait pas du tout, quelle déception… (ironie inside évidemment)

Bref, ça fait de bien de lire un récit qui tord le cou à toutes ces mentalités nostalgiques du colonialisme qui fleurent mauvais le suprématisme. Nous suivons au XVIIe siècle la résistance de Njinga à la colonisation portugaise dans ce qui allait devenir l'Angola. Nous avons d'un côté le gouverneur Luis Mendes de Vasconcelos, remplacé par son fils João car les élites occidentales sont forcément héréditaires, qui utilisent comme mercenaires les cannibales bangalas pour semer la terreur et récupérer des esclaves à peu de frais. Et d'un autre côté nous avons celle que les chroniques occidentales nomment Ana de Sousa Nzinga Mbande et que les chroniques africaines nomment Njinga du Ndongo et du Matamba, prête à tout et au reste pour prendre, conserver et agrandir son pouvoir en boutant les « visages pâles » hors d'Afrique (quitte à s'allier avec les Hollandais contre les Portugais).



Nous découvrons sans surprise des Portugais qui ne veulent parlementer qu'avec des gens blanc, chrétiens, et lusitanophones… à charge pour les Africains d'apprendre leur langue, de se convertir à la religion chrétienne, et de se recouvrir le visage de farine. C'est aussi raciste que ridicule, mais le suprématiste est par définition raciste jusqu'au ridicule ! L'Occident c'est le Roi et l'Église, la Papauté et les Jésuites, chacun avec des objectifs différents voire contradictoires (ceux qui ont déjà vu le fabuleux film "The Mission" savent) : si Dieu est amour, pourquoi les Chrétiens viennent tuer les Africains ?

Nous découvrons, j'imagine certains avec surprise, que l'Afrique plus qu'un continent est une mosaïque de peuples, de pratiques et de croyances, et que les Africains n'ont nul besoin des Blancs pour s'entre-tuer les uns les autres, s'exploiter les uns les autres, et pour pratiquer l'esclavage comme système à grande échelle. Après je ne connais pas assez bien l'Histoire du continent africain pour savoir si on est dans les clichés ou dans la réalité, mais les games of thrones africains semblent tous passer par les cases sexe et violence avec trahisons et mutilations car les Caligula / Constantin africains semblent légions (païens et chrétiens ont totalement égaux dans la dégueulasseries, car pour avoir le pouvoir les mêmes causes produisent les mêmes effets)…



Alors oui Njinga est belle, intelligente, grande diplomate car aussi grande oratrice que manipulatrice, grande souveraine car son ego est aussi grand que ses ambitions. Tare originelle de la série on retrouve tous les archétypes de la femme de pouvoir, qu'ils soient bons (rarement) ou mauvais (souvent). Mais elle a régné de 1631 à 1663, donc j'ai hâte de voir ce qu'on va mettre en scène dans le tome 2 car il y a largement matière à raconter !

Sur la forme les dessins d'Alessia de Vincenzi chaudement colorisés par Nuria Sayago sont initialement séduisants, mais au fil du temps on comprend qu'ils manquent de précision voire d'homogénéité (en bref tout cela demande à s'améliorer). Sur la forme Jean-Pierre Pécau reste un scénariste efficace toujours très doué pour les dialogues enjoués véritables mines à citations, et en spécialiste de la Série B il ne résiste pas à la tentation de mettre en scène un certain Capitaine Alatriste qui ne sait pas à quels saints se vouer...
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Oracle, tome 8 : Le héros

Deux jeunes hommes veulent devenir des héros. Mais la déesse Hécate ne rend hommage qu'a l'un d'eux : Nicomède. Prise par ses obligations de déesse, elle laisse Nicomède s'enorgueillir de son nouveau statut jusqu'à prendre des risques inconsidérés et par finir par perdre la vie. Belphoron jure de venger son ami.



J'ai été moins séduite par ce tome que par les précédents. Le scénario reste agréable mais je l'ai trouvé assez lent, moins captivant. Et j'avoue que la chute me laisse perplexe et m'a déçue.

Les graphismes restent agréables sans pour autant me combler pleinement.



J'aime cette idée de BD ou les différents tomes sont exploités par des auteurs différents. Cela permet de s'ouvrir a de nouveaux talents. C'est également de cette façon que l'on se rend compte que nous sommes tous réceptifs de façon différentes aux formes d'arts
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Oracle, tome 8 : Le héros

Ce tome 8 intitulé "Le Héros", 3e épisode de la saison 2, continue d'explorer les relations tortueuses entre l'humain et le divin… (en sachant que comme toujours ceux que les dieux veulent punir, ils les frappent d'abord de folie)

On suit les jeunes Belphoron et Nicomède, qui rêvent de devenir les protecteurs de leur Cité d'Erétrie tout en s'interrogeant sur la nature même de l'héroïsme… Est-on un héros par ses actes seuls ou par leur reconnaissance par autrui ? Peut-on être héros et anonyme ? Peut-on conjuguer altruisme et ambition ?...

Leurs idées ne seront jamais confrontées à la réalité : Nicomède reconnu comme héros par la déesse Hécate et acclamé par la population comme béni des dieux pèche par orgueil avant d'être emporté par sa propre témérité… Pour Belphoron, c'est une cicatrice qui ne se refermera jamais et il se donne corps et âme pour réaliser seul les exploits qu'ils rêvaient de réaliser à deux, et au final le héros dédaigné des dieux fait rapidement oublier le héros aimé des dieux… Mais Belphoron n'en démord pas : la Déesse Hécate est responsable de la mort de son ami, et il poursuit c'est à Athènes qu'il poursuit sa carrière de justicier dans l'espoir de croiser un olympien et de lui révéler le secret confié par le monstre Scylla à son sujet… Entre le mortel et l'immortel s'engage alors une vendetta sanglante dont personne ne sort grandi : si tu recherches la vengeance, prépare-toi à creuser deux tombes… L'un fait fatalement le malheur de l'autre, et le bienfaiteur de l'humanité en devient le nouveau fléau tandis que la déesse bienveillante devient une déesse malveillante… (Belphoron et Hécate ont lié leurs destins dans les ténèbres ; mais si le mortel a su affronter courageusement les poisons du la jalousie, du deuil, du remord et de douleur, l'immortelle pourrie gâtée est passée elle par contre du Côté Obscur à la première contrariété !)



Une chouette histoire de Patrick McSpare, qui rend ici bien davantage hommage à la mythologie grecque que les gloubi-boulga de l'ancien ministre Luc Ferry… L'association de Fabio d'Auria et Roberto Viacava aux graphismes, assisté aux couleurs de Nura Sayago, est très correcte dans un style comics complètement assumé, mais cela ne suffit plus pour m'emballer. Pourtant il y a des petits trucs graphismes très plaisants (comme le découpage en flots de sangs), et contrairement aux comics, qui font déambuler des bimbos en mini-pagnes autocollants et aux mèches de chevaux scotchés aux tétons, on y va carrément niveau nichons, fesses, founes (un peu trop d'ailleurs, vu que faute de teubs il n'y a pas parité ! ^^).

La mise est abîme est peut-être superfétatoire : en fait on nous raconte l'histoire d'Homère et Cydippe, qui rencontre le tourmenté Xirès qui prostré à un carrefour leur raconte la triste histoire de Belphoron… Il y a bien le fil rouge de la série qui hésite encore entre serial et feuilleton, mais cela prend des pages qui aurait pu être utilisées pour nous expliquer pourquoi la vamp Empousea qui a juré fidélité éternelle à Hécate l'immortelle s'envoie en l'air avec tous les beaux mecs qu'elle croise, avant de jeter de l'huile sur le feu en pourrissant la vie de Belphoron et en manipulant sa divine amante… J'ai dû louper quelque chose ? (à part le jeu de mot sur « vamp » ^^)
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Dans le fort portugais, une femme ambassadeur fait une entrée remarquée : une femme ambassadeur ? Les Portugais n’ont jamais vu ça ! Elle refuse de se couvrir comme le lui ordonne un prêtre. Comme on ne lui propose pas de siège pour s’asseoir, elle demande à une de ses exclaves de se placer à quatre pattes pour qu’elle puisse poser son séant de façon digne face au gouverneur portugais. Elle refuse de s’enduire de farine comme le voudraient les colonisateurs qui ne conçoivent pas de parler d’égal à égal avec quelqu’un à la peau trop foncée… Njinga démontre qu’elle a une très forte personnalité. Ce n’est là qu’un début pour les Portugais qui vont avoir fort affaire avec la future reine du Matamba…



Critique :



Jean-Pierre Pécau signe ici un scénario extrêmement intéressant puisqu’il nous fait découvrir une reine africaine totalement méconnue en Europe, devenue une icône en Angola. Il faut dire qu’arriver à survivre dans les conditions qui furent les siennes pour s’éteindre paisiblement à l’âge de quatre-vingts ans, ce n’était pas gagné d’avance !

Le monde de Njinga n’a rien d’un paradis paisible : à la mort de son père, son frère n’hésite pas à massacrer tous ceux de sa famille qui pourraient lui disputer le titre de roi, y compris ses neveux en bas âge, puis il s’arrange pour que ses sœurs, laissées en vie, ne puissent plus jamais enfanter. Ajoutons une tribu de cannibales pour faire bonne mesure et des esclaves dont la vie ne vaut pas grand-chose… Ah, oui, j’allais oublier : le massacre des prisonniers est monnaie courante… Pas d’ONU à l’époque pour condamner ces joyeuses facéties.

Ce livre est une succession de massacres, mais pas que ! L’auteur démontre les qualités diplomatiques et de stratège de Njinga qui va réussir à s’imposer comme reine par la ruse.

Le scénario ne rend que très peu de personnages sympathiques. Il met aussi en évidence la principale raison de la présence portugaise sur place : le commerce des esclaves dont ils ont grand besoin pour leurs plantations et mines au Brésil.

J’apprécie beaucoup le dessin d’Alessia de Vicenzi qui confère un caractère particulier à cet album pour nous transporter en Afrique. Nuria Sayago achevant de conférer des couleurs chaudes à l’ouvrage pour parachever l’ambiance africaine.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Au début du 17ème siècle, les portugais aimeraient faire la main basse sur les richesses de l'Afrique de l'ouest. Pour se procurer des Esclaves, ils comptent sur l'instabilité des ethnies locales mais il y en a une qui va leur tenir tête.



J'avoue ma totale ignorance de l'histoire de l'Angola et je ne me souvenais pas avoir déjà entendu parler de Njinga, reine de Matamba. C'est donc avec plaisir que j'ai pu combler ce manquement.

Je suppose que l'histoire est fortement romancée et qu'en définitive on sait assez peu de chose sur cette reine qui semble avoir été d'une grande intelligence.

Elle est présentée comme une femme forte qui ne recule devant rien pour accéder au pouvoir. Même pas à égorger son neveu pour éviter la concurrence. Ce côté froid et calculateur ne nous la rend pas très sympathique mais l'on peut admirer sa vaillance et sa détermination dans un monde qui devait être avant tout masculin et brutal.



Le dessin aurait gagné à mettre un peu plus de finesse dans son trait mais il est globalement agréable et les couleurs chaudes utilisées vont bien au décor.
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Oracle, tome 8 : Le héros

La série Oracle continue de nous emmener sur les pas d'Homère qui nous raconte les vengeances des hommes envers les dieux. Pour ce tome "Le Héros" nous voici face à deux amis : Belphoron et Nicomède d'Eretrie. Tous les deux sont des héros mais seul Nicomède reçoit la reconnaissance d'Hécate. L'orgueil de se croire protégé par la déesse entrainera sa perte et Belphoron continuera seul son destin de héros en nourrissant dans son sein la rancœur de la divinité qu'il considère comme responsable de la mort de son ami.



Cette série donne lieu à des tomes très irréguliers mais celui-ci est de bonne facture. Il tient la route au niveau du scénario. Le contenu est bien sur assez sombre, les mortels faisant rarement le poids contre les dieux, même si là la rancœur de Belphoron entraine aussi des répercussions sur la pauvre Hécate passant de déesse bienveillante à malveillante à cause de lui. Au milieu de cette tragédie grecque va se mélanger la mythologie grecque à la légende des vampires!

Le voyage d'Homère sert de nouveau de lien entre les tomes mais n'apporte pas grand intérêt à l'histoire.

Le dessin a un cadrage dynamique mais je n'ai pas trop d'affinité avec le coup de crayon. Il n'est pas désagréable mais pas extraordinaire non plus. La colorisation est un peu terne également.
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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

L'isopode est un monstre des profondeurs qui, pour une raison méconnue, veut asservir les hommes. Gavroche et Zelda vont aider les créatures de l'Atlantide à s'en débarrasser.



Fin du 4e cycle qui a accumulé les mystères et les monstres des abysses. Le scénario peut sembler assez dense, et par moment carrément bizarre, et je pense qu'il est nécessaire de bien relire les tomes précédents afin de ne pas finir noyé.

Il y a du rythme et pas mal de références historiques comme par exemple celles concernant les peuples de Pantagonie, ce qui rend la lecture sympathique malgré ses extravagances.

Le voyage va nous emmener jusqu'à l'Antarctique où aura lieu le combat final. Dommage que le dessin ne soit pas à la hauteur.

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Oracle, tome 8 : Le héros

Me passionnant depuis longtemps maintenant à la Mythologie Grecque, j'ai découvert depuis quelque temps la série Oracle racontant l'épopée de mortels face aux dieux de l' Olympe. Ayant lu toutes les bande-dessinées je vais commencé par ce tome 8 car c'est le seul qui me manquait.



Ce huitième tome nous raconte à travers le récit d' Homère les aventures de Belphoron et NIcomède, ces derniers voulaientt devenir des Héros, après quelques exploits, Hécate surgit et Nicomède obtient les faveurs de la déesse ce qui provoqua une certaine amertume chez Belphoron.



Au court d'une nouvelle bataille, Nicomède fut tué, Attristé par la perte de son ami, Belphoron jure de prouver qu'il peut être un grand héros mais il va faire une découverte qui changera son destin s’attirant les foudres d' Hécate mais où également il tombera dans un piège.



Toujours aussi captivant, l'objectif de chaque histoire est la même, la vengeance des mortel face aux dieux Olympiens, il faut dire que les dieux ne sont pas tendre avec les humains, même si ils peuvent se montrer bienveillants, ils peuvent aussi faire preuve de fourberies. Cependant l'objectif de Belphoron le pousse à faire des choses qui peut lui être fatal.



Graphiquement les dessins sont toujours agréable à l’œil, la mythologie et le paysage de la Grèce antique sont bien représentés, ajouté à cela la tragédie, l’héroïsme et l'érotisme, cela nous permet de passer un bon moment.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Il est vrai que dans cette collection des reines de sang, cela manquait une reine africaine bien qu'on est eu droit à la charmante Cléopâtre.



Cependant, c'est l'Afrique noire qui nous intéresse car ce continent est resté bien mystérieux pendant des siècles. On assiste à l'envahissement de ce qu'on appellera plus tard l'Angola par les portugais pour leur commerce d'esclaves, un véritable crime contre l'humanité encouragé par l’Église romaine dans sa volonté d'évangélisation.



On va découvrir Njinga. Je ne peux pas vraiment dire qu'elle est charmante. Elle n'hésite pas à se venger sur des enfants sans défense pour faire subir le mal qu'on lui a fait. Il faut dire que cela sera sans concession. Elle reste néanmoins assez intrigante car elle se converti au catholicisme non sans arrière pensée stratégique.



C'est une première partie assez intéressante sur un personnage méconnu de l'histoire. L'Afrique a bien une histoire contrairement à ce que pouvait penser certains de nos illustres politiciens mais elle n'est pas très enseignée. Et pourtant, c'est très intéressant. Cette reine de sang n'a rien à envier aux nôtres !

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Oracle, tome 8 : Le héros

J'avais abandonné la série après le quatrième tome. Sous les conseils de ma sœur je m'y relance pour celui-ci tout du moins.

Je ne m'attendais pas à grand chose. Je n'ai donc pas été déçue. Je dirais même que j'ai passé un bon moment. L'histoire est bien dosée, des dieux présents sans trop en faire ou pas assez, des rebondissements et de l'action. La dernière page gomme cet aspect trop facile pour le héros.

Comme dans les premiers tomes je ne vois pas trop l'intérêt de la participation de Homère et sa compagne, que je ne connais absolument pas. D'avoir raté quelques épisodes n'a certainement pas aidé.

Le personnage principal est assez humain malgré des performances au combat et une lucidité à toute épreuve. On le découvre aussi avec des remords et des questionnements. Faillible. Cependant je ne le trouve pas plus attachant que ça. Les personnages secondaires sont un peu dans le même cas. Humains, faillible mais pas attachants.

Les dessins sont agréables, classiques, sans être transcendants.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Après des reines européennes, chinoises et égyptiennes, nous nous retrouvons dans l'Afrique du XVIIe siècle, au Ndongo pour y faire connaissance avec Njinga.

Avant cette BD, je ne connaissais d'elle que les quelques pages que lui a consacrées Pénélope Bagieu dans Culottées. C'est d'ailleurs sur une des scènes les plus mémorable que s'ouvre ce tome : reçue par le dignitaire portugais qui ne lui a pas préparé de siège, une de ses esclaves se met à quatre pattes pour lui servir de fauteuil (j'écris ce billet en avril 2021 et cela m'a beaucoup fait sourire étant donné l'actualité récente où une anecdote comparable a eu lieu en Turquie...quelle spectacle si Ursula Von Der Leyen avait demandé à quelqu'un de s'accroupir pour pouvoir s'assoir).

L'histoire et le contexte sont intéressants et édifiants. Certaines réflexions font particulièrement réfléchir, notamment celles sur la mauvaise volonté des chrétiens à voir les tribus africaines se convertir...

Le dessin est plutôt bon, je n'ai pas grand chose à lui reprocher si ce n'est un trait un peu trop épais.
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Oracle, tome 8 : Le héros

J'attendais ce tome au tournant après mes relatives déceptions ressentis pour les quelques précédents. Et je dois avouer qu'il m'a plu dans l'ensemble. Et cela est dû principalement à la caractérisation de la déesse Hécate, dont les multiples visages ( attributs) sont ici respectés. Elle est à la fois présenté comme une divinité terrible, malfaisante, patronne des terreurs nocturnes, du désarroi et autres maux qui foutent la vie de ces pauvres humains au supplice, mais également comme une divinité bienfaisante, liée à la fécondité, la protection des marins et bien d'autres choses positives encore, dont il serait fastidieux de dresser la liste. Ce qui donne un personnage tout en profondeur, une "méchante" emblématique, qui a tantôt les faveurs de Zeus mais qui exerce son pouvoir depuis l'Hadès. Un personnage donc inquiétant, attachant, aux multiples "couches", dont la psychologie va quelque peu rythmer cette bd. Et dont le héros Belphoron ( pourquoi diable l'auteur ne l'a t'il pas appelé Bellérophon tant il est clair qu'il s'agit de ce héros ayant triomphé de la Chimère pour finir aveugle et boiteux, errant à travers le monde!!?) va en faire les frais, bien malgré lui... dans un sens. Ce héros justement n'est pas un héros comme il se doit de définir ce terme. Et c'est également ce qui m'a plu car l'auteur insiste bien sur sa dimension orgueilleuse qui déplaît tant aux dieux, même si son héros se refuse à le reconnaître, ce fameux hubris qui pousse le mortel à se prendre pour un dieu. Même si ce trait de caractère n'est pas concrètement nommé, n'empêche que la bd tourne essentiellement autour de cela. Tous les actes et les décisions de Belphoron sont dictées par l'hubris. Même si ce sont les morts de son ami puis de sa bien aimée, qui déclenchent tout. Son orgueil va le pousser à la vengeance en révélant aux dieux la duplicité de la déesse Hécate et cet acte inconsidéré va sceller son avenir, jusqu'à une résolution, qui est certes plaisante et séduisante, mais que je trouve limite. Je ne discuterai pas les choix de l'auteur d'autant que le scénario est de bonne facture, les idées sont bonnes, les personnages intéressants et "utilisés" de manière cohérente et intelligente. le seul bémol concerne les graphismes que je trouve approximatifs. Un effort aurait pû être apporté au niveau des visages, ne serait ce que pour souligner et soutenir la caractérisation si bien réussie des principaux. Autant que pour les mettre en valeur.

Au final, ce tome 8 ( et le précédent) me réconcilie avec la série Oracle que j'avais délaissé quelque peu après des tomes 5 et 6 qui m'avaient déçu.
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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

Cet album marque la fin du quatrième cycle et comme il se doit se déroule au bout du monde : la Terre de feu et le cap Horn. Les différents groupes de personnages antagonistes aux alliances fluctuantes convergent vers un affrontement final . Humains ( Zelda et Gavroche, l’Ordre d’obsidienne, les sudistes, Santa Anna escobardisé, un des frère Mauguy…) et non humains (poulpes , iguanoïdes léviathan ,isopode ) .On découvre les peuples mythiques de la terre de Feu ,les Selk’nam et les Géants ,avec une séquence anthropologique un peu incongrue.Le scénario ressemble de plus en plus à un fourre-tout .
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

Dans les catacombes de Paris, Eglantine découvre les mémoires du fantôme alias Arthur Blake alias capitaine Morgane. Ce dernier etant immortel, il a vécu de nombreuses vies. En 1802, il était capitaine de vaisseau négrier et c'est lors de sa dernière campagne qu'un roi zoulou va lui lancer une malédiction. Dont il ne prendra inquiétude que 65 ans plus tard et pour cela il va avoir besoin de l'armée de Lincoln et des talents de Gavroche.

L'histoire racontée se déroule donc 2 ans avant les faits du tome précédent et permet d'avoir le point de départ des événements de Londres et du Transvaal. A suivre donc...
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Histoire d'une femme forte, intelligente et prête à tout, comme la plupart des reines de sang repris dans cette collection. Le petit plus? C'est qu'ici on se trouve en Angola, et que notre heroine - au moins dans le premier tome - sait naviguer entre les portugais qui veulent coloniser son pays et son frère, brute épaisse qui a éradiqué tous les hommes de sa famille, pour éviter une possible concurrence, mais a laissé vivre les femmes (non sans les torturer), quel idiot! Elle saura utiliser toutes les armes pour parvenir à ses fins y compris la diplomatie et le baptème.

Récit romanesque qui se déroule il y a quelques siecles.
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

J'aime beaucoup le procédé de narration.

Par contre, ce second tome de ce nouveau cycle ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick.... il va encore falloir attendre pas mal de temps pour découvrir l'ensemble de l'histoire.

Et j'ai un peu peur que cela ne vire en paranormale comme dans le cycle précédent.

Mais pour le moment la lecture est plaisante.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Cette fois-ci la série des reines de sang nous entraîne en Angola au 17ème siècle et on rencontre Njinga, fille et sœur du roi du Matamba, alors en ambassade auprès du gouverneur portugais à Luanda. Elle est venue négocier la paix avec des européens qui ne “respectent pas la parole donnée aux sauvages”. Elle va prendre la tête de la résistance face à l’envahisseur.



J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée biographique qui propose de beaux dessins avec une palette de couleur très chaude, en adéquation avec les paysages et les températures angolaises. Les différents épisodes de la vie de Njinga font frémir et on s’attache beaucoup aux personnages angolais, malgré leur tendance à la cruauté. Les portugais sont présentés comme totalement inadaptés, cupides, voleurs, menteurs… On est complètement dans la colonisation de “pillage”. Un père jésuite est le seul représentant de la colonisation “civilisatrice” avec le but de convertir les africains à la vraie foi et il est le seul portugais auquel on s’attache un peu (il faut dire qu’il est le seul à considérer les africains face à lui comme des égaux). Vision un peu simpliste mais très efficace en BD.



Le grand intérêt de cette bande dessinée est cependant bien la découverte de Njinga, véritable reine, diplomate et guerrière qui prend la tête de son peuple pour conserver sa liberté “seuls les esclaves s’agenouillent”. Le scénariste a bien su rendre la multitude de tribus, de motivations et de conditions dans l’Angola de cette époque et la stratégie européenne : “diviser pour mieux régner” et pour mieux piller dans leur cas avec une industrialisation de l’esclavage.



J’ai hâte de lire le deuxième tome.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

J'ai bien aimé cette Bd sur mes origines, en apprendre plus sur l'histoire d'un pays qui m'est inconnu, un pays où je rêve d'aller, un pays qui a connu l'occupation des portugais. Une BD avec de magnifiques dessins quoique par moment, un peu trop de sang ahah mais une belle histoire avec une femme de pouvoir ! J'ai hâte de lire la suite
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Après Roxelane la sultane, la collection « Reines de sang » des éditions Delcourt consacre un dyptique à Njinga, une reine angolaise du XVIIe siècle. Njinga, la lionne du Matamba est le premier tome de cette bande dessinée historique qui met en lumière la résistance acharnée des Africains face au colonisateur portugais.



En 1617, Ngola Mbandi succède à son père à la tête du royaume du Ndongo, en Afrique centrale. Mais, très vite, sa sœur Njinga s’impose comme une figure incontournable de la lutte contre les envahisseurs blancs. Trahisons, meurtres au sein de la famille… Njinga a grandi dans un univers violent et impitoyable qui a fait d’elle une guerrière sans scrupules.

Le territoire de l'actuel Angola est alors au centre d’un trafic d’esclaves à grande échelle. Des Africains sont envoyés de force à destination du Brésil et de Cuba, avec la complicité de Njinga et des siens. Mais les accords passés entre les chefs africains et les Portugais sont fragiles et sans cesse remis en cause.



Si Njinga, la lionne du Matamba est avant tout une BD d’aventure et d’action, elle révèle certains aspects intéressants de la vie de ce personnage méconnu, comme par exemple sa conversion au christianisme. Ce choix tactique permet à Njinga de renforcer son influence auprès des Portugais, notamment en jouant de l’antagonisme entre les jésuites et les représentants de la couronne.



Si les dialogues sont assez peu remarquables, le dessin au trait précis d’Alessia De Vincenzi, avec ses couleurs chaudes et de beaux effets d’ombre rend la lecture très agréable, d’autant plus que le scénario est bien rythmé.



Pour le deuxième tome, il faudra attendre 2021 !
Lien : https://histfict.fr/njinga-t1/
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Hauteville house - Intégrale, tome 4 : 12 à 15

Cette quatrième intégrale regroupe les albums 12 à 15 de la série française de BD steampunk "Hauteville House".

Ce quatrième cycle dit au revoir à la France et bonjour aux Amériques. En effet, car c'est à une fantastique traversée de tout le continent américain que nous convient ces quatre tomes, jusqu'au cap Horn.

Nous allons y rencontrer Abraham Lincoln, Davy Crockett, le général mexicain Santa Anna, y croiser des agents secrets, des créatures aquatiques, une antique société secrète, des portails de téléportation, et des Patagons géants.

Et tout cela dans une ambiance steampunk western traversée de nombreux clins d'oeil culturels comme "La petite maison dans la prairie" ou "Les montagnes hallucinées".



Même si j'ai ressenti une baisse de qualité dans le quinzième album qui s'achève sur un combat ridicule entre deux grosses bébêtes, cette série est toujours aussi enthousiasmante et j'attends avec impatience les nouvelles aventures de Gavroche concoctées par Fred Duval.
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