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Critiques de Nuria Sayago (34)
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

Dans ce 17ème opus de la bande à Duval ,à Paris en 1887 ,Eglantine cloîtrée dans les Catacombes en compagnie d’une panthère lit le journal d’Arthur Blake (ex-Fantôme de Paris quasi immortel, ex-Morgane Capitaine négrier impitoyable) . Un an auparavant , celui-ci négocie avec Lincoln (vaincu de la guerre de Sécession et entré en clandestinité) un tas d’or contre la libération d’un esclave noir (fils d’un roi Zoulou) .Pour cela il a besoin de coopérer avec Zelda et Gavroche . On retrouve dans cet album des péripéties déjà vues : recherche d’un artefact (araignée de bronze) ,monstre marin (près de la très lovecraftienne Innsmouth) .Et les guest stars habituelles : Ulysse Grant, Pinkerton, Adèle Hugo) . Ce tome est meilleur que les précédents.
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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

Cet album marque la fin du quatrième cycle et comme il se doit se déroule au bout du monde : la Terre de feu et le cap Horn. Les différents groupes de personnages antagonistes aux alliances fluctuantes convergent vers un affrontement final . Humains ( Zelda et Gavroche, l’Ordre d’obsidienne, les sudistes, Santa Anna escobardisé, un des frère Mauguy…) et non humains (poulpes , iguanoïdes léviathan ,isopode ) .On découvre les peuples mythiques de la terre de Feu ,les Selk’nam et les Géants ,avec une séquence anthropologique un peu incongrue.Le scénario ressemble de plus en plus à un fourre-tout .
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

Eglantine s est retrouvée enfermée dans le bureau du fantôme de Paris dans le tome précédent et elle a put ainsi découvrir son journal intime et une araignée en bronze. Ce tome raconte l histoire écrite dans ce carnet. Le fantôme de Paris s est dirigé vers les États-Unis après les mésaventures de la pierre philosophale.

Ce tome reste assez compréhensible et s articulé plutôt bien. Les lacunes restent cependant les mêmes avec des décors assez réussi mais beaucoup d erreurs sur les personnages sur le plan graphique. C était un moment assez agréable de lecture mais je suis très méfiant connaissant la série.
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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

L affrontement final se déroulera proche du cap Horn où les membres de l obsidienne doivent s opposer pour peut-être mettre un nouvel ordre en place. Cet ordre dirigera le monde et sa gestion.

Cette fin de cycle est aussi décevant que ce troisième cycle, à aucun moment on perçoit une lumière qui éclaircissant le scénario.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Cette fois-ci la série des reines de sang nous entraîne en Angola au 17ème siècle et on rencontre Njinga, fille et sœur du roi du Matamba, alors en ambassade auprès du gouverneur portugais à Luanda. Elle est venue négocier la paix avec des européens qui ne “respectent pas la parole donnée aux sauvages”. Elle va prendre la tête de la résistance face à l’envahisseur.



J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée biographique qui propose de beaux dessins avec une palette de couleur très chaude, en adéquation avec les paysages et les températures angolaises. Les différents épisodes de la vie de Njinga font frémir et on s’attache beaucoup aux personnages angolais, malgré leur tendance à la cruauté. Les portugais sont présentés comme totalement inadaptés, cupides, voleurs, menteurs… On est complètement dans la colonisation de “pillage”. Un père jésuite est le seul représentant de la colonisation “civilisatrice” avec le but de convertir les africains à la vraie foi et il est le seul portugais auquel on s’attache un peu (il faut dire qu’il est le seul à considérer les africains face à lui comme des égaux). Vision un peu simpliste mais très efficace en BD.



Le grand intérêt de cette bande dessinée est cependant bien la découverte de Njinga, véritable reine, diplomate et guerrière qui prend la tête de son peuple pour conserver sa liberté “seuls les esclaves s’agenouillent”. Le scénariste a bien su rendre la multitude de tribus, de motivations et de conditions dans l’Angola de cette époque et la stratégie européenne : “diviser pour mieux régner” et pour mieux piller dans leur cas avec une industrialisation de l’esclavage.



J’ai hâte de lire le deuxième tome.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Me revoici encore avec un album traitant de l’Histoire mais avec une de mes séries de prédilections, à savoir: « Les Reines de sang ». Cette fois-ci nous embarquons pour l’Afrique, plus précisément le Matamba ou futur Angola. Pour situer un peu le contexte, nous sommes au 17ème siècle, les Portugais désirent annexer ce pays pour ses richesses et notamment pour le commerce d’esclaves. Njinga est la fille des souverains du Matamba et la sœur du souverain régnant, elle est désignée comme ambassadrice auprès des envahisseurs pour parlementer. Elle prendra le pouvoir en assassinant son frère et se convertira au christianisme afin de se faire davantage respecter par les Portugais. Hélas les choses ne vont pas se passer très bien et finalement elle fera alliance avec les Pays-Bas. Njinga est considérée comme une figure majeure du féminisme, c’était une femme intelligente et cultivée pour son époque et qui avait des mœurs avant-gardistes. Excellente diplomate et fin stratège, de nos jours elle reste un modèle féminin et un repère culturel pour le peuple angolais.
Lien : https://sambabd.net/2021/01/..
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Critique de l'histoire complète :



L'exhumation des grandes figures historiques féminines est toujours bienvenue et intéressante. Bien que nous ne soyons pas en présence d'un parangon de probité et de vertu, la combativité, la force de caractère et l'insoumission de Njinga force le respect. D'autant plus lorsque l'on sait qu'elle a réussi là où tant d'autres ont échoué.

Le dessin reste beau mais aurait pu être plus abouti (si je peux me permettre de chipoter un peu).
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

Dans les catacombes de Paris, Eglantine découvre les mémoires du fantôme alias Arthur Blake alias capitaine Morgane. Ce dernier etant immortel, il a vécu de nombreuses vies. En 1802, il était capitaine de vaisseau négrier et c'est lors de sa dernière campagne qu'un roi zoulou va lui lancer une malédiction. Dont il ne prendra inquiétude que 65 ans plus tard et pour cela il va avoir besoin de l'armée de Lincoln et des talents de Gavroche.

L'histoire racontée se déroule donc 2 ans avant les faits du tome précédent et permet d'avoir le point de départ des événements de Londres et du Transvaal. A suivre donc...
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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

L'isopode est un monstre des profondeurs qui, pour une raison méconnue, veut asservir les hommes. Gavroche et Zelda vont aider les créatures de l'Atlantide à s'en débarrasser.



Fin du 4e cycle qui a accumulé les mystères et les monstres des abysses. Le scénario peut sembler assez dense, et par moment carrément bizarre, et je pense qu'il est nécessaire de bien relire les tomes précédents afin de ne pas finir noyé.

Il y a du rythme et pas mal de références historiques comme par exemple celles concernant les peuples de Pantagonie, ce qui rend la lecture sympathique malgré ses extravagances.

Le voyage va nous emmener jusqu'à l'Antarctique où aura lieu le combat final. Dommage que le dessin ne soit pas à la hauteur.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Après des reines européennes, chinoises et égyptiennes, nous nous retrouvons dans l'Afrique du XVIIe siècle, au Ndongo pour y faire connaissance avec Njinga.

Avant cette BD, je ne connaissais d'elle que les quelques pages que lui a consacrées Pénélope Bagieu dans Culottées. C'est d'ailleurs sur une des scènes les plus mémorable que s'ouvre ce tome : reçue par le dignitaire portugais qui ne lui a pas préparé de siège, une de ses esclaves se met à quatre pattes pour lui servir de fauteuil (j'écris ce billet en avril 2021 et cela m'a beaucoup fait sourire étant donné l'actualité récente où une anecdote comparable a eu lieu en Turquie...quelle spectacle si Ursula Von Der Leyen avait demandé à quelqu'un de s'accroupir pour pouvoir s'assoir).

L'histoire et le contexte sont intéressants et édifiants. Certaines réflexions font particulièrement réfléchir, notamment celles sur la mauvaise volonté des chrétiens à voir les tribus africaines se convertir...

Le dessin est plutôt bon, je n'ai pas grand chose à lui reprocher si ce n'est un trait un peu trop épais.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Il est vrai que dans cette collection des reines de sang, cela manquait une reine africaine bien qu'on est eu droit à la charmante Cléopâtre.



Cependant, c'est l'Afrique noire qui nous intéresse car ce continent est resté bien mystérieux pendant des siècles. On assiste à l'envahissement de ce qu'on appellera plus tard l'Angola par les portugais pour leur commerce d'esclaves, un véritable crime contre l'humanité encouragé par l’Église romaine dans sa volonté d'évangélisation.



On va découvrir Njinga. Je ne peux pas vraiment dire qu'elle est charmante. Elle n'hésite pas à se venger sur des enfants sans défense pour faire subir le mal qu'on lui a fait. Il faut dire que cela sera sans concession. Elle reste néanmoins assez intrigante car elle se converti au catholicisme non sans arrière pensée stratégique.



C'est une première partie assez intéressante sur un personnage méconnu de l'histoire. L'Afrique a bien une histoire contrairement à ce que pouvait penser certains de nos illustres politiciens mais elle n'est pas très enseignée. Et pourtant, c'est très intéressant. Cette reine de sang n'a rien à envier aux nôtres !

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Hauteville House, tome 15 : Cap Horn

Il m'a fallu relire les 2 tomes précédents pour reprendre le cours de l'histoire car ce cycle sur les tomes 13, 14, et 15 est très dense et revisite beaucoup de mythes ésotériques et surnaturels (l'isopode, le peuple des profondeurs, ...), un peu trop dense et un peu trop surnaturel.

J'ai aimé en revanche découvrir les Selk'nam, un peuple amérindien dont je n'avais jamais entendu parler. Quelques photos et textes en fin d'ouvrage m'ont permis d'en apprendre un peu plus sur ce peuple aujourd'hui disparu (exterminés par les colons évidemment) et d'avoir la curiosité de faire des recherches sur le net, c'est aussi ça la force de cette série BD.

Donc opus toujours très intéressant mais je ne suis pas mécontente que ce cycle soit terminé, il partait un peu loin. A voir sur les tomes suivants si le rationnel revient à un peu plus de raisonnable ^^
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

J'ai bien aimé cette Bd sur mes origines, en apprendre plus sur l'histoire d'un pays qui m'est inconnu, un pays où je rêve d'aller, un pays qui a connu l'occupation des portugais. Une BD avec de magnifiques dessins quoique par moment, un peu trop de sang ahah mais une belle histoire avec une femme de pouvoir ! J'ai hâte de lire la suite
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Un album qui nous permet de découvrir le destin d'une reine de sang méconnue de l'Histoire.




Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Dans le fort portugais, une femme ambassadeur fait une entrée remarquée : une femme ambassadeur ? Les Portugais n’ont jamais vu ça ! Elle refuse de se couvrir comme le lui ordonne un prêtre. Comme on ne lui propose pas de siège pour s’asseoir, elle demande à une de ses exclaves de se placer à quatre pattes pour qu’elle puisse poser son séant de façon digne face au gouverneur portugais. Elle refuse de s’enduire de farine comme le voudraient les colonisateurs qui ne conçoivent pas de parler d’égal à égal avec quelqu’un à la peau trop foncée… Njinga démontre qu’elle a une très forte personnalité. Ce n’est là qu’un début pour les Portugais qui vont avoir fort affaire avec la future reine du Matamba…



Critique :



Jean-Pierre Pécau signe ici un scénario extrêmement intéressant puisqu’il nous fait découvrir une reine africaine totalement méconnue en Europe, devenue une icône en Angola. Il faut dire qu’arriver à survivre dans les conditions qui furent les siennes pour s’éteindre paisiblement à l’âge de quatre-vingts ans, ce n’était pas gagné d’avance !

Le monde de Njinga n’a rien d’un paradis paisible : à la mort de son père, son frère n’hésite pas à massacrer tous ceux de sa famille qui pourraient lui disputer le titre de roi, y compris ses neveux en bas âge, puis il s’arrange pour que ses sœurs, laissées en vie, ne puissent plus jamais enfanter. Ajoutons une tribu de cannibales pour faire bonne mesure et des esclaves dont la vie ne vaut pas grand-chose… Ah, oui, j’allais oublier : le massacre des prisonniers est monnaie courante… Pas d’ONU à l’époque pour condamner ces joyeuses facéties.

Ce livre est une succession de massacres, mais pas que ! L’auteur démontre les qualités diplomatiques et de stratège de Njinga qui va réussir à s’imposer comme reine par la ruse.

Le scénario ne rend que très peu de personnages sympathiques. Il met aussi en évidence la principale raison de la présence portugaise sur place : le commerce des esclaves dont ils ont grand besoin pour leurs plantations et mines au Brésil.

J’apprécie beaucoup le dessin d’Alessia de Vicenzi qui confère un caractère particulier à cet album pour nous transporter en Afrique. Nuria Sayago achevant de conférer des couleurs chaudes à l’ouvrage pour parachever l’ambiance africaine.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Au début du 17ème siècle, les portugais aimeraient faire la main basse sur les richesses de l'Afrique de l'ouest. Pour se procurer des Esclaves, ils comptent sur l'instabilité des ethnies locales mais il y en a une qui va leur tenir tête.



J'avoue ma totale ignorance de l'histoire de l'Angola et je ne me souvenais pas avoir déjà entendu parler de Njinga, reine de Matamba. C'est donc avec plaisir que j'ai pu combler ce manquement.

Je suppose que l'histoire est fortement romancée et qu'en définitive on sait assez peu de chose sur cette reine qui semble avoir été d'une grande intelligence.

Elle est présentée comme une femme forte qui ne recule devant rien pour accéder au pouvoir. Même pas à égorger son neveu pour éviter la concurrence. Ce côté froid et calculateur ne nous la rend pas très sympathique mais l'on peut admirer sa vaillance et sa détermination dans un monde qui devait être avant tout masculin et brutal.



Le dessin aurait gagné à mettre un peu plus de finesse dans son trait mais il est globalement agréable et les couleurs chaudes utilisées vont bien au décor.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Histoire d'une femme forte, intelligente et prête à tout, comme la plupart des reines de sang repris dans cette collection. Le petit plus? C'est qu'ici on se trouve en Angola, et que notre heroine - au moins dans le premier tome - sait naviguer entre les portugais qui veulent coloniser son pays et son frère, brute épaisse qui a éradiqué tous les hommes de sa famille, pour éviter une possible concurrence, mais a laissé vivre les femmes (non sans les torturer), quel idiot! Elle saura utiliser toutes les armes pour parvenir à ses fins y compris la diplomatie et le baptème.

Récit romanesque qui se déroule il y a quelques siecles.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Après Roxelane la sultane, la collection « Reines de sang » des éditions Delcourt consacre un dyptique à Njinga, une reine angolaise du XVIIe siècle. Njinga, la lionne du Matamba est le premier tome de cette bande dessinée historique qui met en lumière la résistance acharnée des Africains face au colonisateur portugais.



En 1617, Ngola Mbandi succède à son père à la tête du royaume du Ndongo, en Afrique centrale. Mais, très vite, sa sœur Njinga s’impose comme une figure incontournable de la lutte contre les envahisseurs blancs. Trahisons, meurtres au sein de la famille… Njinga a grandi dans un univers violent et impitoyable qui a fait d’elle une guerrière sans scrupules.

Le territoire de l'actuel Angola est alors au centre d’un trafic d’esclaves à grande échelle. Des Africains sont envoyés de force à destination du Brésil et de Cuba, avec la complicité de Njinga et des siens. Mais les accords passés entre les chefs africains et les Portugais sont fragiles et sans cesse remis en cause.



Si Njinga, la lionne du Matamba est avant tout une BD d’aventure et d’action, elle révèle certains aspects intéressants de la vie de ce personnage méconnu, comme par exemple sa conversion au christianisme. Ce choix tactique permet à Njinga de renforcer son influence auprès des Portugais, notamment en jouant de l’antagonisme entre les jésuites et les représentants de la couronne.



Si les dialogues sont assez peu remarquables, le dessin au trait précis d’Alessia De Vincenzi, avec ses couleurs chaudes et de beaux effets d’ombre rend la lecture très agréable, d’autant plus que le scénario est bien rythmé.



Pour le deuxième tome, il faudra attendre 2021 !
Lien : https://histfict.fr/njinga-t1/
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Comme le disait Nicolas Sarkozy « l'Afrique n'a pas d'Histoire », et comme le disait Emmanuel Macron « les Africains n'ont pas de passé ». Hein, quoi ? En gros bourgeois pétris de gros préjugés, ils nous auraient menti à l'insu de notre plein gré ??? On ne s' y attendait pas du tout, quelle déception… (ironie inside évidemment)

Bref, ça fait de bien de lire un récit qui tord le cou à toutes ces mentalités nostalgiques du colonialisme qui fleurent mauvais le suprématisme. Nous suivons au XVIIe siècle la résistance de Njinga à la colonisation portugaise dans ce qui allait devenir l'Angola. Nous avons d'un côté le gouverneur Luis Mendes de Vasconcelos, remplacé par son fils João car les élites occidentales sont forcément héréditaires, qui utilisent comme mercenaires les cannibales bangalas pour semer la terreur et récupérer des esclaves à peu de frais. Et d'un autre côté nous avons celle que les chroniques occidentales nomment Ana de Sousa Nzinga Mbande et que les chroniques africaines nomment Njinga du Ndongo et du Matamba, prête à tout et au reste pour prendre, conserver et agrandir son pouvoir en boutant les « visages pâles » hors d'Afrique (quitte à s'allier avec les Hollandais contre les Portugais).



Nous découvrons sans surprise des Portugais qui ne veulent parlementer qu'avec des gens blanc, chrétiens, et lusitanophones… à charge pour les Africains d'apprendre leur langue, de se convertir à la religion chrétienne, et de se recouvrir le visage de farine. C'est aussi raciste que ridicule, mais le suprématiste est par définition raciste jusqu'au ridicule ! L'Occident c'est le Roi et l'Église, la Papauté et les Jésuites, chacun avec des objectifs différents voire contradictoires (ceux qui ont déjà vu le fabuleux film "The Mission" savent) : si Dieu est amour, pourquoi les Chrétiens viennent tuer les Africains ?

Nous découvrons, j'imagine certains avec surprise, que l'Afrique plus qu'un continent est une mosaïque de peuples, de pratiques et de croyances, et que les Africains n'ont nul besoin des Blancs pour s'entre-tuer les uns les autres, s'exploiter les uns les autres, et pour pratiquer l'esclavage comme système à grande échelle. Après je ne connais pas assez bien l'Histoire du continent africain pour savoir si on est dans les clichés ou dans la réalité, mais les games of thrones africains semblent tous passer par les cases sexe et violence avec trahisons et mutilations car les Caligula / Constantin africains semblent légions (païens et chrétiens ont totalement égaux dans la dégueulasseries, car pour avoir le pouvoir les mêmes causes produisent les mêmes effets)…



Alors oui Njinga est belle, intelligente, grande diplomate car aussi grande oratrice que manipulatrice, grande souveraine car son ego est aussi grand que ses ambitions. Tare originelle de la série on retrouve tous les archétypes de la femme de pouvoir, qu'ils soient bons (rarement) ou mauvais (souvent). Mais elle a régné de 1631 à 1663, donc j'ai hâte de voir ce qu'on va mettre en scène dans le tome 2 car il y a largement matière à raconter !

Sur la forme les dessins d'Alessia de Vincenzi chaudement colorisés par Nuria Sayago sont initialement séduisants, mais au fil du temps on comprend qu'ils manquent de précision voire d'homogénéité (en bref tout cela demande à s'améliorer). Sur la forme Jean-Pierre Pécau reste un scénariste efficace toujours très doué pour les dialogues enjoués véritables mines à citations, et en spécialiste de la Série B il ne résiste pas à la tentation de mettre en scène un certain Capitaine Alatriste qui ne sait pas à quels saints se vouer...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Hauteville House, tome 17 : Le journal d'Ar..

J'aime beaucoup le procédé de narration.

Par contre, ce second tome de ce nouveau cycle ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick.... il va encore falloir attendre pas mal de temps pour découvrir l'ensemble de l'histoire.

Et j'ai un peu peur que cela ne vire en paranormale comme dans le cycle précédent.

Mais pour le moment la lecture est plaisante.
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