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3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Suisse
Biographie :

Olivier Bauer est né en 1964 à Neuchâtel, en Suisse. Marié, père de trois grands enfants, il a passé sa vie professionnelle sur trois continents – en France, en Suisse, à Tahiti (1993-1999), à Washington, DC (2003-2006) – comme pasteur dans diverses Églises protestantes et comme assistant et chargé de cours aux Universités de Lausanne et de Neuchâtel. Entre 2005 et 2015, il a été professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal. Il a aussi été professeur invité à l’Université de Genève (2012) à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (2017) et chercheur invité à l’Université François-Rabelais de Tours, au Centre Supérieur d’Études de la Renaissance et l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (2012-2013. Depuis 2015, il est professeur de théologie pratique de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne en Suisse. Ses recherches portent sur la transmission du christianisme aux six sens, sur le développement de l’Église et sur l’accompagnement spirituel. Il s’intéresse en outre aux relations entre la culture et la religion, notamment à la valeur spirituelle de l’alimentation et sur le sport comme religion.
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Le dimanche 23 octobre 1530, Guillaume Farel prêche à la collégiale ;
ses auditeurs s’échauffent ; ils brisent des statues, leur coupent le nez et crèvent les yeux d’une image de la Vierge ; le même soir, des soldats
neuchâtelois de retour d’une expédition à Genève – peut-être
frustrés de n’avoir pas pu se battre – mettent à sac la collégiale ;
le lendemain, les bourgeois achèvent méthodiquement l’ouvrage
: ils abattent le crucifix, renversent les autels, dispersent
la vaisselle liturgique et mangent les hosties.

Les partisans de la Réforme commettent le même iconoclasme à Dombresson, à Saint-Blaise, à Valangin ainsi que dans l’abbaye de Fontaine-André, entre Neuchâtel et Hauterive.

Le « plus » peut maintenant avoir lieu. Le 4 novembre, les bourgeois de Neuchâtel votent l’abolition de la messe à une majorité de 18 voix, sans que l’on sache exactement quel a été le nombre de votants.
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Le Bas-Valais, sujet francophone d’un Haut-Valais germanophone,
va bénéficier de la forte présence protestante dans ce
Haut-Valais – à Ernen, Brig, Visp, Leuk et Sion. Une présence
réformée plus forte en influence qu’en nombre, puisque le
Valais reste catholique, une présence que l’on qualifie parfois
de « nicodémite » – c’est-à-dire de discrète, voire de secrète, à
l’instar de Nicodème, un personnage biblique qui ne se risque
à rencontrer Jésus que de nuit – mais une présence réelle : dans
le Chablais, vers 1536, on condamne des personnes qui ont
mangé de la viande pendant le carême ; à Saint-Maurice vivent
de nombreuses familles protestantes et des Bibles circulent, au
point qu’en 1555, l’abbé du lieu décide de brûler un lot qu’il a
saisi et qu’en 1559, il écrit un rapport, adressé à Fribourg, pour
dénoncer l’iconoclasme et le refus de respecter le jeûne.
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Le cadre de pensée du XVIe siècle, y compris dans la
Suisse romande protestante, rend alors plausible la
sorcellerie : on croit que des femmes reçoivent du diable
le pouvoir de faire du mal ou l’interdiction de faire du
bien. Au xviie siècle, quand on cesse d’y croire, on
commence à interpréter ce qui pourrait apparaître
comme un cas de sorcellerie au travers d’autres cadres
de pensée.

Ainsi, en 1757, quand un cas de sorcellerie est
évoqué à Évilard (Berne), on envoie une délégation
composée notamment d’un pasteur et d’un médecin
pour statuer ; refusant la qualification de sorcellerie,
la commission préfère alors porter un diagnostic
médical : le village souffre « d’hystérie collective ».
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En 1868, le penseur français Fernand Buisson (1841-1932), réfugié à Neuchâtel, donne des conférences sur la réforme de l’enseignement primaire. Il y dénonce un enseignement basé sur l’Ancien Testament qu’il juge immoral et propre à favoriser la superstition.

Entre décembre 1869 et février 1870, Félix Pécaut (1828-1898), un pasteur français, anime des assemblées « libérales » à La Chaux-de-Fonds, au Locle, au Val-de-Ruz, à Neuchâtel – on lui concède le Temple du Bas – et même à Saint-Imier. En 1872, le Grand Conseil impose à l’Église nationale de faire une place au christianisme libéral.
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En 1726, la baronne veveysane Françoise-Louise de Warens (1699-1762) se convertit au catholicisme. C’est chez elle, le dimanche des Rameaux 1738, que Jean-Jacques Rousseau fait de même.

En 1774, le pasteur Jean-Philippe Dutoit-Membrini (1721-1793) crée à Lausanne le « cercle mystique de Lausanne » ou « maisonnée des âmes intérieures », un mouvement quiétiste – il prône la passivité pour laisser Dieu agir – qui rassemble les « fidèles de la doctrine de l’intérieur ».
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À la fin du XIX e siècle, l’Armée du salut est particulièrement mal accueillie en Suisse romande.

Ses uniformes, son organisation militaire, ses appels trop directs à la conversion dérangent. En 1882, Catherine Booth (1829-1890), la propre fille de William Booth, le fondateur de l’Armée du salut, y prononce des conférences qui déchaînent les passions : des élans de ferveur populaire comme de violentes oppositions.

Conséquence immédiate en 1883, les gouvernements genevois
et neuchâtelois interdisent les réunions salutistes. À Neuchâtel, la loi limitant l’interdiction aux réunions « en soirée », les salutistes s’autorisent à se réunir en journée, dans des maisons ou des appartements privés, comme à Grandchamp, dans la propriété du pasteur Félix Bovet.

Le gouvernement neuchâtelois interdit alors « toute réunion quelconque et en quelque lieu que ce soit », une interdiction qui vaut à Catherine Booth d’être arrêtée, incarcérée dans la prison de Neuchâtel, puis jugée au tribunal de Boudry.
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