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4.25/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/03/1955
Biographie :

Juriste de formation, Olivier Bonnet est un écrivain, romancier et nouvelliste.

Ses racines se situent dans le sud-ouest du côté de son père. Il a travaillé en France en tant que responsable du service contentieux d'une administration située en région parisienne.

Tombé éperdument amoureux d'une professeure de français autrichienne rencontrée à l'occasion d'un échange scolaire avec la ville de Saint-Malo, il décide de tout plaquer pour l'épouser et fonder une famille en Autriche.

Changement radical de vie : Parisien d'origine, il vivra désormais à la campagne dans un paysage alpestre, lui qui était habitué à passer ses vacances à la mer. Changement de métier également : il travaillera en tant que traducteur juridique.

Aujourd'hui retraité, il a décidé de se mettre à l'écriture pour rester jeune d'esprit et renouer avec sa langue maternelle ainsi qu'avec ses racines.

Après avoir écrit un premier roman "Cœurs vaillants" (2020) publié aux éditions Maia, se donnant comme sujet la Gascogne au XIXe siècle et le personnage d’Émile Péreire, l’auteur s’essaie à un genre littéraire totalement différent, le recueil de nouvelles: "À sauts et à gambades" (2020).

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Il expliqua à l’attention des membres du clan : « Dans le Périgord, on qualifie depuis le Moyen Âge l’ombre du noyer de salon des dames aux sorcières ! Elle a en effet mauvaise réputation, car séjourner sous cet arbre provoque, à la longue, des nausées ainsi que des maux de tête. Selon une légende périgourdine, l’ombre du noyer serait visitée par le diable. Mais on sait aujourd’hui que ces troubles de santé sont occasionnés par une toxine appelée juglon ou juglone. Celle-ci est fabriquée par les feuilles et les racines de l’arbre. Elle fait fonction de désherbant, et présente pour le noyer l’avantage d’éloigner de lui les insectes indésirables .»
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Arnaud et Émile obtinrent respectivement les mentions « bien » et « très bien ». Pour célébrer l’événement, la maman de ce dernier avait préparé des cannelés, une spécialité bordelaise dont ils raffolaient tous. Ce petit gâteau présentait la particularité d’être directement lié à l’activité portuaire de la ville. En effet, entraient dans sa composition la vanille et le sucre de canne, produits que les bateaux ramenaient des îles antillaises avant le blocus maritime.
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Marie était inquiète, et avait bien raison de l’être, car quand les adultes affirmaient aux enfants qu’ils étaient devenus de grandes personnes, ce n’était jamais pour leur annoncer de bonnes nouvelles.
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- Tu te rends compte que la mère se prostitue pour que son mari puisse fumer la pipe et boire du pinard ! Quant au père, il traite ses deux filles comme de la marchandise, s’indigna Arnaud, ulcéré par de telles pratiques dépassant l’imaginable en ignominies.
Le jugement d’Antoine était plus mitigé. Bien sûr, il ne pouvait adouber ce dont il avait été le témoin, mais il pensait que la faute en revenait à la société, laquelle obligeait les pauvres, pour survivre, à abandonner toute dignité humaine. Pouvait-on encore parler de vices si les conditions de vie empêchaient tout libre arbitre ?
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Les deux Landais retinrent des explications du professeur que coexistaient « l’éloquence démonstrative » se proposant de charmer un auditoire par la grâce, le piquant des idées ainsi que par la pompe du style, « l’éloquence judiciaire » cherchant non à plaire, mais à instruire et à convaincre, et enfin « l’éloquence délibérative », soit le plus haut degré de l’éloquence.
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Alors âgé de huit ans, Bertrand était allé rejoindre son père pour lui souhaiter bonne nuit et obtenir en retour un baiser distrait et un peu rêche, conséquence d’une barbe naissante après une dure journée de labeur, lorsque son attention fut tout à coup attirée par un jeu de cartes placé en évidence sur le bureau de travail austère et monumental en bois de noyer. D’un geste rapide, il s’en empara, en criant d’une voix suraiguë tant la vue de ce jeu l’avait excité :
— C’est quoi comme jeu de cartes, papa ? Dis, tu joueras avec moi ? Pourquoi joues-tu tout seul ?
Il s’exclama soudain avec incrédulité : « Papa, toutes les cartes sont pareilles! » D’un air las, maître Claude Francourtois releva la tête du dossier volumineux dans lequel il était plongé. Il lui apparaissait insurmontable d’expliquer à son rejeton l’objet de sa convoitise, mais il tenta néanmoins de le faire avec la maladresse propre aux adultes.
— Fils, ce ne sont pas des cartes à jouer, mais des bristols. C’est quelque chose de sérieux ! Toi aussi, tu en auras plus tard.
— C’est quoi papa, des pistols ?
— Des bristols, pas des pistols.
— Ça sert à quoi, des bristols ?
— Ça sert à savoir qui tu es, expliqua Claude à son
fils.
— Moi, je sais que je suis ton fils et n’ai pas besoin
de bristol pour le savoir ! s’écria Bertrand en riant.
— Tu le sais, toi, mais pas les autres ! C’est important que les autres sachent qui tu es, ajouta sentencieux le père.
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Chaque été, le 11 août, s’y déroule une sympathique fête réunissant dans une convivialité joyeuse, les maîtres du domaine – la famille Francourtois – et leurs métayers. Celle-ci attire un large public venu des quatre coins des départements du Périgord, du Limousin et du Lot. Au menu des réjouissances, de succulentes spécialités périgourdines et des vins périgourdins capiteux.
Mais le clou du spectacle reste sans conteste possible, la tradition séculaire des Soufflaculs, lors de laquelle les jeunes hommes coursent les jeunes filles, afin de les trousser et leur souffler le derrière à l’aide d’un soufflet, obligeant en retour les jeunes demoiselles à leur concéder certaines faveurs, comme leur accorder un baiser et la première danse.
Cette fête est très appréciée des jeunes, et il n’est pas rare que se forment à cette occasion des couples. Les élus locaux se félicitent également pour leur part de cet évènement, faisant du département du Périgord, celui au taux de fécondité le plus élevé !
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« Un sauté de truffes est un plat dont la maîtresse de la maison se réserve de faire les honneurs; bref la truffe est le diamant de la cuisine. J’ai cherché la raison de cette préférence ; car il m’a semblé que plusieurs autres substances avaient un droit à cet honneur; et je l’ai trouvée dans la persuasion assez générale où l’on est que la truffe dispose aux plaisirs génésiques. (...) Qui dit truffe, prononce un grand mot qui réveille des souvenirs érotiques et gourmands chez le sexe portant jupes, et des souvenirs gourmands et érotiques chez le sexe portant barbe. Cette duplication honorable vient de ce que cet éminent tubercule passe non seulement pour délicieux au goût; mais encore parce qu’on croit qu’il élève une puissance dont l’exercice
est accompagné des plus doux plaisirs. »
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Les rues étaient luisantes, il avait dû pleuvoir durant la nuit. Un chasseur averti en aurait aussitôt conclu que marcher dans les labours allait être un exercice exténuant, que la terre semblable à de la glaise allait coller à ses bottes jusque haut sur ses cuissardes, rendant son souffle court, sa démarche lourde et pénible. Il aurait également su que sa femme allait le chapitrer avec véhémence à son retour au bercail. Combien de fois Bertrand avait-il entendu sa mère s’énerver contre son père : « Grand Dieu, qu’ai-je fait pour mériter cela ? À croire qu’il s’est vautré dans la fange avec les cochons, le bougre ! »
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Pour l’avoué, ce réseau de relations était du pain béni. Il saisit l’occasion pour présenter son fils Bertrand, comme étant appelé un jour à lui succéder. Les vieillards scrutèrent donc attentivement le rejeton, cherchant à le jauger et à évaluer s’il avait la carrure nécessaire pour reprendre un jour la plus grosse étude d’avoué de Paris. Mais estimant après tout que si cela devait arriver un jour, ils seraient à tout le moins pensionnaires permanents d’un établis- sement d’hébergement pour personnes âgées dépen- dantes, ils lui accordèrent un regard bienveillant.
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