Je le détestai à ce moment, je le détestai comme je n’avais jamais détesté personne. Plus que les garçons qui m’appelaient le Tank, plus que mon père lorsqu’il avait quitté la maison, plus que toutes les contrariétés qui avaient émaillé ma vie somme toute protégée. Oh, oui, je le détestai, mais je gardai le silence, parce que je n’étais pas la plus forte, et que je voulais vivre, vivre, même si ce n’était que pour me venger un jour.