Jamais il ne parlait d'amour ni ne faisait des projets d'avenir. Et Sarah se satisfaisait parfaitement de cet état de choses : elle appréciait la compagnie de Sean, mais elle ne l'aimait pas d'amour. Elle n'envisageait pas toute une existence à ses côtés et elle le connaissait assez à présent, pour comprendre qu'il ne se plierait jamais aux exigences d'une vie familiale. Il était l'homme des grands espaces et de la liberté. Et si, au moyen de quelque ruse, elle réussissait à lui passer la corde au cou, elle savait que leur union serait un échec.
On sait que le roi Louis est amateur de jolies filles et vous feriez mieux de ne pas l'oublier. C'est le roi et il a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il désire. Il ne souffre pas qu'on lui dise non.
Elle savait d'expérience qu'il y avait beaucoup de séduisants scélérats et qu'il fallait aller au-delà des apparences pour découvrir l'homme véritable.
Avez-vous remarqué que ce sont presque toujours les hommes qui mettent en avant la tradition quand ils n'ont pas envie de faire quelque chose?
C'est l'ordre du roi. Ce n'est, sans doute, qu'un caprice, mais ceux des rois ont force de loi.
Souvent, la nuit venue, allongé sur sa couchette, il essayait de comprendre les raisons qui le poussaient vers cette femme. Jusque-là aucun voyage ne lui avait imposé de véritable sacrifice charnel. A peine avait-on perdu la terre de vue qu'il se consacrait corps et âme à la vie de son navire et à ses chères lectures. Il oubliait jusqu'à l'existence des femmes. Certes, il en allait un peu différemment cette fois en raison de la présence de tant de filles à bord - faciles et professionnelles de surcroît -, mais il commençait à se rendre compte que son attirance pour Sarah était d'une nature différente. En premier lieu, il admirait toujours la fougue, que ce fût chez un homme ou chez une femme.
Qu'elle aille au diable, cette femme ! Elle lui avait donné de faux espoirs, elle l'avait troublé et, au dernier moment, s'était dérobée. Il détestait les femmes qui se comportaient ainsi. Court se piquait de les comprendre mieux que ne le faisaient la plupart des hommes et il savait qu'au jeu de la séduction, il était d'une certaine force. Ce qui rendait les instants qu'il venait de vivre particulièrement exaspérants, c'était qu'il l'avait sentie consentante, sur le point de céder.
J'ai travaillé dans d'autres compagnies et j'ai vu ce qui arrivait lorsque le chorégraphe et l'une de ses danseuses tombaient amoureux l'un de l'autre. C'est presque toujours la danseuse qui est perdante, qui voit sa carrière brisée car, lorsque leur liaison s'achève, c'est le maître de ballet qui reste, bien sûr.
La jeune fille s'épanouissait comme un bouton de rose qui déploie un à un ses pétales, jour après jour.
Paris est une ville très intéressante, intéressante mais, à mes yeux, très étrange. La manière dont vous vivez, dont les Parisiens vivent, est beaucoup trop… luxueuse. Les gens que j'ai rencontrés m'ont paru moins sérieux que mes compatriotes; ils ne pensent qu'aux plaisirs.