On sait que le roi Louis est amateur de jolies filles et vous feriez mieux de ne pas l'oublier. C'est le roi et il a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il désire. Il ne souffre pas qu'on lui dise non.
Elle savait d'expérience qu'il y avait beaucoup de séduisants scélérats et qu'il fallait aller au-delà des apparences pour découvrir l'homme véritable.
Qu'elle aille au diable, cette femme ! Elle lui avait donné de faux espoirs, elle l'avait troublé et, au dernier moment, s'était dérobée. Il détestait les femmes qui se comportaient ainsi. Court se piquait de les comprendre mieux que ne le faisaient la plupart des hommes et il savait qu'au jeu de la séduction, il était d'une certaine force. Ce qui rendait les instants qu'il venait de vivre particulièrement exaspérants, c'était qu'il l'avait sentie consentante, sur le point de céder.
J'ai travaillé dans d'autres compagnies et j'ai vu ce qui arrivait lorsque le chorégraphe et l'une de ses danseuses tombaient amoureux l'un de l'autre. C'est presque toujours la danseuse qui est perdante, qui voit sa carrière brisée car, lorsque leur liaison s'achève, c'est le maître de ballet qui reste, bien sûr.
C'est l'ordre du roi. Ce n'est, sans doute, qu'un caprice, mais ceux des rois ont force de loi.